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EAN : 9782849751411
628 pages
Fage éditions (13/11/2008)
4/5   2 notes
Résumé :
S'emparer de ce livre, c'est déjà entamer une remontée dans le temps pour s'immerger au coeur de l'un des plus célèbres mythes du XXe siècle : Jules Bonnot.

Grâce à un choix rigoureux de documents des années 1910, souvent inédits, cet ouvrage retrace la très médiatique épopée de la bande à Bonnot à la manière d'une revue de presse de l'époque. Véritable florilège de textes tirés de plus de trente journaux, ce documentaire restitue au lecteur contempor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Frédéric Lavignette raconte l'histoire de la Bande à Bonnot, mais de la façon la plus suggestive, et pourtant la plus vraie, car il fait une revue de presse chronologique, exhaustive et objective des exploits de la bande d'anarchistes.


Il a dépouillé les articles d'une trentaine de journaux, des royalistes aux anarchistes, de la presse régionale à la presse parisienne. Il y ajoute les interrogatoires des suspects, les descriptions des reconstitutions des crimes, les rapports des "Renseignements généraux" de l'époque; mais aussi des textes d'écrivains proches de la bande (Victor Serge) et d'autres qui ont assisté aux événements (Colette, Conan Doyle...).

La plupart des articles sont hostiles aux bandits anarchistes et font la gloire de la police. Seuls les titres anarchistes et monarchistes attaquent vraiment le pouvoir. La République est nulle en matière de sécurité, Léon Daudet le dit en termes orduriers mais bien écrits; les anarchistes la disent trop sécuritaire mais ils sont malheureusement moins éloquents.


On moque le retard de la police, on admire la témérité des bandits; mais on détaille, dans tous les détails, les progrès des inspecteurs et on est horrifié par les crimes des tueurs. En fait la presse populaire fait de la Bande à Bonnot un feuilleton de plus de 6 mois, avec de multiples personnages, de nombreux et spectaculaires rebondissements. Quand on a peu à écrire, on interviewe la famille ou les voisins; et quand on a rien, on invente des apparitions de la bande, ou on accepte de publier les communiqués de ses membres.


Si les journalistes veulent faire vendre du papier, on s'aperçoit que la revue de presse rend compte de certaines vérités : la police est ridiculisée, mais l'enquête est vraiment sérieuse et les policiers professionnels; les anarchistes sont des meurtriers à guillotiner mais les journalistes cherchent à les comprendre et en donnent une certaine réalité psycholique et sociologique. Les éditorialistes sont horrifiés mais il cherchent à expliquer.

Principalement revue de presse chronologique, cet ouvrage devient un ouvrage historique par le nombre et la pluralité des articles proposés, qui proposent finalement une vision objective des événements et des protagonistes.


L'illustration photographique est formidable (plus de 700 clichés proposés et pas que sur les stars de l'affaire); attention, certains sont durs à voir. Les index sont de formidables outils de travail, d'autant qu'un index spécial est consacré aux membres de la bande.


J'adore en particulier la chronique quasi quotidienne "On les voit partout", consacrée aux rumeurs, apparitions inventées ou annecdotes liées à la bande. C'est une mine de fous rires.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Soudy, je l'avais souvent rencontré dans les réunions du Quartier latin. Il incarnait à la perfection l'enfance piétinée des impasses. Grandi sur le pavé, tuberculeux à treize ans, vérolé à dix-huit, condamné à vingt (vol de bicyclette), je lui avais porté des livres et des oranges à l'hôpital Tenon. Blême, le profil aigu, l'accent faubourien, l’œil gris et doux, il disait : "J'suis un pas de chance, rien à faire".

Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire
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Saint Omer, vendredi 29 mars.
Ce matin, dans une auberge de Zutkerque, un groupe de consommateurs commentait les exploits des bandits automobilistes. Soudain, l'un d'eux, un officier ministériel, tira un revolver de sa poche, disant qu'il ne craignait pas d'être attaqué. Il mania l'arme maladroitement et le coup partit. Un des interlocuteurs fut atteint; il succomba sur le champ.

L'Humanité, samedi 30 mars 1912.
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A Lyon, un coiffeur est persuadé que Bonnot se trouve dans sa boutique. Il lui enserre le cou avec une serviette en attendant l'arrivée de la police. Le client, qu'il a failli étrangler, peut alors se justifier !

Le Petit Parisien, vendredi 29 mars 1912
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