Femmes sans merci

"Femmes sans merci" est ce qu'on appelle une novella, soit un roman très court, dont je ne savais pas trop à quoi m'attendre et dont je m'étais préparée à y trouver un éventuel manque d'approfondissement. C'était plus ou moins le cas, mais étonnamment j'ai trouvé que ces 144 pages se suffisaient à elles-mêmes.

Nous suivons en parallèle trois femmes : Ingrid, Victoria et Birgitta. La première a un mari infidèle et hypocrite, la seconde a un mari dominateur et misogyne, la troisième a un mari violent. Chez chacune d'entre elles, le besoin de vengeance grandit de plus en plus, au point de la mettre à exécution. Par le biais d'un forum, leur permettant de ni se rencontrer ni même s'échanger leur identité, elles échafaudent des plans meurtriers pour se débarrasser de leur bourreau sans être inquiétées...

Comme le récit est très court, Camilla Läckberg va droit au but. On a simplement droit à un exposé sur les trois maris avant de rentrer dans le vif du sujet, avant les passages à l'acte. Vu comme ils sont décrits dans leurs comportements, je n'ai pu que comprendre les trois femmes. Après tout, ils n'auront que ce qu'ils méritent non ? Et puis, c'est de la fiction, on a bien le droit de rêver un peu ? (Oh que je suis méchante !)

En plein dans le phénomène #MeToo, dénonçant actes misogynes, agressions sexuelles et harcèlements, ce dernier a entièrement sa place au sein de l'histoire. "Femmes sans merci" est le troisième livre de Camilla Läckberg que je lis et le troisième qui prône le féminisme. C'est qu'elle commence à beaucoup me plaire cette autrice !

Comme je n'avais pas lu la quatrième de couverture, j'ai eu bon nombre de surprises, je n'avais pas vus certains événements venir, comme l'alliance des trois femmes notamment. Pourtant évoqués dans le résumé, je me félicite de ne pas l'avoir lu, car si j'ai autant apprécié, je sais que tout vient de là.

Il est clair que j'aurais aimé voir certains points davantage développés, notamment la rencontre virtuelle des trois femmes et la mise en place des plans décisifs, ou encore "l'après" des passages à l'acte. En revanche, j'ai trouvé les personnages bien campés, j'ai compris les raisons qui les ont poussées à vouloir se venger, se libérer une bonne fois pour toutes.

"Femmes sans merci" est finalement une assez bonne surprise. La lecture, bien que trop courte et peut-être trop facile également, n'en est pas moins agréable. C'est le livre idéal pour toutes les femmes qui auraient une dent contre les hommes, à prendre comme une sorte de vengeance par procuration (à défaut de mettre sa propre vengeance à exécution et finir en prison... car faut pas se leurrer, y a que dans la fiction que ça termine idéalement !).

Ma première lecture de Camilla Lackberg, est celle de son petit dernier!
Bon. Les trois maris de cette histoire apparaissent comme assez répugnants, chacun dans son genre infâme. Il est temps que leurs épouses respectives fassent quelque-chose... Et pour faire, elles vont faire radicalement, intelligemment , ensemble et séparément.
On ne tergiverse pas, on ne cherche plus d'excuses ni d'arrangement avec l'intolérable! On est dans l'urgence.
Le récit est assez court, sec et concis. Froid, aussi.... J'y ais senti la colère et la détermination de l'auteure, qui entendrais presque faire oeuvre de pédagogie: Vengez-vous, mais ne soyez pas victime une seconde fois avec une "double-peine".... Et puis, en arrière-plan, en bruit de fond, cette voix qui murmure : "Comment en arrive-t-on là, à une situation aussi drastique?"
Le procédé des crimes répartis pour offrir d'imparables alibis, n'est pas nouveau mais efficace... le triangle diabolique et libérateur va fonctionner.
Si j'ai apprécié ce court roman, qui va vite, alerte et tape juste, je réserve ma cinquième étoile pour un prochain livre de Camilla Läckberg... Femmes sans merci manque tout de même, à mes yeux, d'un peu d'humour (difficile, il est vrai, avec un tel sujet.)

Ma chronique va être courte parce que le livre l'est aussi. Mais malgré sa petite taille, cette novella est assez généreuse en contenu. En seulement 150 pages, elle se permet de raconter pas moins de trois histoires.

Le thème est annoncé dans le titre et sur la couverture. On a affaire à trois femmes qui décident de se prendre en main. Dans leur couple, elles sont toutes aux prises avec un mari néfaste. Elles décident de passer à l'action et de changer leur vie.

Ce texte fait écho au mouvement #MeToo qui a bousculé les relations hommes/femmes dans le monde. Il regroupe les différentes situations dans lesquelles se retrouvent certaines femmes, au contact d'hommes toxiques.

Ces histoires sont militantes. Elles ont très peu de nuances. La gente masculine est ignoble. Les femmes sont des victimes. Si l'on fait abstraction de ce côté manichéen vraiment marqué, ce bref roman se lit très bien. C'est sans fioriture et on ne s'ennuie pas. On comprend très bien le message que veut faire passer l'auteure. La révolte féminine est en marche…

Si vous voulez juste passer un bon moment de lecture, ce petit roman sera suffisant. Et si ce n'est pas déjà fait, il pourra aussi vous servir de porte d'entrée sur l'oeuvre de Camilla Läckberg.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..

Trois femmes, trois candidates à #MeToo, trois victimes de leurs conjoints, vont décider de se venger. Ingrid a sacrifié sa carrière de journaliste pour découvrir que son mari, Tommy, a une maitresse. Birgitta, institutrice, est mariée à un homme qui la bat. Elle risque de mourir d'un cancer car elle n'ose pas montrer son corps meurtri au médecin. Victoria a épousé un Suédois pour fuir son pays, la Russie. Et est tombée sur un individu particulièrement grossier, alcoolique et phallocrate… de là à envisager de tuer…

Oui mais nous sommes dans un roman policier et honnêtement qui n'a jamais eu des envies de meurtre face au cynisme, à l'impunité, au mépris, à ce sentiment de supériorité que peuvent afficher certains, considérant que tout leur est permis et que leur femme est leur objet ? Et si l'occasion se présentait du crime parfait parce qu'impossible à résoudre ? Et si la mort était l'unique façon de se débarrasser à jamais de ces fameux pervers narcissiques qui réussissent toujours à noyer leur culpabilité dans les larmes de leurs victimes ?

C'est le pari de Camilla Läckberg dans ce court roman, qui nous offre le portrait de femmes que les humiliations répétées ont rendues impitoyables. Et qui n'ont pas dit leur dernier mot.
Pas un chef d'oeuvre mais se laisse lire…

Victoria Brunberg, Ingrid Steen, et Birgitta Nilsson, ont en commun d'être des victimes de violence conjugale. En cette ère #Metoo, elles vont prendre les choses en main et sortir de leur enfer d'une façon somme toute assez « highsmithienne » (cela m'a fait penser à une version modernisée de L'Inconnu du Nord-Express). C'est jubilatoire. La fin ne m'a cependant pas semblé nécessaire.

Birgitta, Ingrid, Victoria. Trois femmes, trois mariages, trois vies différentes.
Ingrid, ancienne journaliste, mariée à un directeur d'agence, a sacrifié sa carrière pour son mari et sa fille.
Birgitta, enseignante en école primaire a deux doigts de la retraite, est mariée à un homme colérique.
Victoria a quitté très jeune la Russie pour épouser un suédois choisi sur catalogue, espérant ainsi connaître une vie paisible avec un mari gentil sauf que la réalité n'est pas celle qu'elle avait imaginé.

Ces trois femmes ont des parcours de vie différents. Leur point commun : elles sont déçues par la vie conjugale. L'une est trompée et humiliée alors qu'elle a tout sacrifié pour lui. L'autre encaisse les coups depuis trente ans, des coups invisibles, ceux que l'on ne soupçonne même pas. La dernière est traitée comme une esclave, soumise et considérée comme une moins que rien.

Grâce aux réseaux sociaux, ces femmes vont être amenées à se rencontrer virtuellement. Elles ne se sont jamais vu autrement, ne connaissent pas leur nom, leur visage, ni d'où elles viennent. Pourtant, malgré cela, elles concluent un pacte : celui qui permettra à chacune d'elle de se débarrasser de l'homme responsable de leur vie misérable.

Comme avec "La cage dorée", Camilla Läckberg continue sur sa lancée en écrivant sur des femmes. Des femmes marquées, abusées, humiliées. Des femmes qui ne s'enfoncent pas dans leurs malheurs. Des femmes qui reprennent leurs vies en main. Des femmes guidées par la vengeance. Elles sont intelligentes, réfléchies, elles prennent le temps de tout mettre en place et d'atteindre leur objectif.

Ce roman se lit très vite. Il est court et efficace en alternant trois destins au fil des chapitres.
J'ai aimé le côté sombre de l'histoire. L'auteur n'en fait pas trop. Elle commence par décrire les vies de ses personnages et, rapidement, on bascule de la souffrance à l'action. Tout est parfaitement maîtrisé, calculé. Un roman féministe abordant la violence conjugale sous différentes formes.

Une très bonne lecture !
Je remercie les éditions Actes Sud pour cette lecture
Lien : https://labibliothequedemarj..

Outre le fait, et personne je pense ne me contredira, que cette petite nouvelle se lit bien vite (142 pages), c'est hélas tout ce que nous offre Camilla Läckberg cette saison.
Je l'attendais avec impatience comme chaque année pour savourer une nouvelle enquête d'Ericka, mais j'ai été déçue de constater que point d'enquête à l'horizon.
Cämilla aurait-elle enterrée Ericka ? Je souhaite que non.
Sinon, un bon moment de lecture, j'ai délicieusement goûté les crimes parfaits qui attendent les trois gros sagoins que sont ces trois maris condamnés.
Un peu caricaturaux certes, mais plus vrais que nature.
C'est peut-être pour cela que j'ai trouvé ce petit opus bien savoureux car soyons honnête, si toutes les femmes battues, violées et rabaissées par leur cher et tendre se liguaient toutes, ça ferait du grabuge...
Mais revenons dans la vie réelle, ce n'est pas demain la veille que cela se produira, hélas (pas bien !), d'ailleurs peu de femmes maltraitées se vengent.
Lorsque l'on a une toute petite image de soi, bien abîmée, on ne se révolte pas, en tout cas pas de cette manière. C'est d'ailleurs cette si petite image qui leur fait choisir leur bourreau....
Bref.
À lire donc, mais, sachez-le, votre plaisir sera éphémère, contrairement aux plaisirs à venir pour ces trois femmes enfin libérées.

Un court roman qui s'inscrit dans la série de Lackberg, consacrée à des femmes qui ont soif de vengeance. Ici, nous retrouvons 3 femmes qui vivent toutes une situation particulièrement pénible. Il y a cette femme venue de Russie, une mariée par catalogue, qui tombe sur un être ignoble. Ensuite, cette institutrice qui reçoit fréquemment les coups de son mari. Et puis l'autre, qui découvre que son mari la trompe depuis longtemps… Toutes trois ne se connaissent pas, mais élaboreront un plan machiavélique pour mettre fin au jour de leurs conjoints. Un lecture courte, mais efficace. Qui captive et qui passe comme une lettre à la poste.

Après avoir découvert Camilla Läckberg dans sa série consacrée aux enquêtes menées par Erica Falck et Patrik Hedström, c'est avec beaucoup de curiosité que j'ai voulu lire Femmes sans merci.
En cherchant l'ouvrage dans la bibliothèque de mes parents, j'ai eu un peu de mal à le trouver à cause de sa taille. Je pensais qu'il serait aussi épais que les autres.
Malgré ma légère déception concernant la longueur du roman, j'ai tout de suite plongé dans l'histoire.
Trois femmes très discrètes aux vies différentes vont finalement s'allier via les réseaux pour se libérer de façon définitive de l'emprise néfaste de leurs maris violents, répugnants ou infidèles.
Dans la lignée du mouvement @MeToo, Camilla Läckberg met en avant et décrie une violence domestique que malheureusement certaines personnes peuvent connaître et qui reste tabou.

Ce roman se lit très facilement mais j'aurais souhaité qu'il soit un peu plus long ou que certains passages soient plus détaillés.

Challenge MULTI-DEFIS 2021_9

En voilà, une lecture courte et intense, l'autrice nous transportant dans la vie de trois femmes très différentes, mais toutes les trois victimes de violence de la part de leur époux.

Ingrid a renoncé à sa carrière de journaliste pour s'occuper de sa fille pendant que son mari se couvre de gloire au travail tout en la trompant allègrement. Viktoria, d'origine russe, pensait trouver un mari doux et gentil en Suède quand elle n'y rencontrera que violence et abus de la part d'un mari abusif, grossier et méchant. Quant à Birgitta, elle subit l'indifférence de ses deux fils et les coups de plus en plus violents d'un mari dont le passe-temps préféré, pour se détendre, est de la frapper comme un boxeur le ferait avec un punching-ball !

Suivre les violences subies par ces trois femmes est difficile parce que si le livre se passe en Suède, il pourrait très bien se dérouler dans n'importe quel endroit du globe. L'histoire Viktoria ou de Birgitta pourrait être l'histoire d'une voisine, d'une amie, d'une soeur, d'une femme rencontrée dans la rue, et dont le pas précipité cacherait la peur de rentrer en retard, de susciter un déchaînement de violence, peut-être le dernier…

Violence physique, violence psychologique, mais aussi hypocrisie d'un mari qui défend le mouvement #MeToo devant les caméras tout en refusant, en coulisse, de sanctionner les débordements de ses collaborateurs masculins parce que vous comprenez, ils ne sont pas méchants au fond. On ne va quand même pas les licencier et détruire leur carrière pour des mots déplacés et grivois ou des mains baladeuses ? Non, bien sûr, enfin sauf quand on a un minimum de dignité humaine et de conscience… Minimiser la portée de ces actes dégradants, par couardise ou sentiment de solidarité masculine bien malvenu, c'est participer aux violences faites aux femmes, qu'on le veuille ou non.

À travers sa novella, l'autrice dénonce ces violences, petites et grandes, inacceptables et déshumanisantes que l'on est toutes susceptibles de rencontrer dans notre vie professionnelle et/ou personnelle avec une telle acuité que cela en est saisissant et effroyable ! Mais alors que l'on découvre les maltraitances subies par les protagonistes, on se demande la raison d'un titre tel que « Femmes sans merci » ? Cela n'aurait pas plutôt dû être « Maris sans merci » ou, peut-être encore plus parlant, « Femmes à l'agonie » ? Puis de fil un aiguille, un glissement se produit dans le récit et l'on saisit les raisons d'un tel titre : si ces femmes ont subi sans rien dire des années durant, elles finissent par décider de prendre leur revanche !

À partir de là, la novella engagée s'oriente bien plus vers le thriller, car, le moins que l'on puisse dire, c'est que nos trois femmes bafouées ne font pas dans la dentelle… Je préfère rester vague sur leurs actions, mais j'ai apprécié le revirement de situation, et la manière dont les bourreaux deviennent victimes. N'étant pas une grande amatrice de la loi du talion, je n'ai pas approuvé la manière dont elles choisissent de régler leurs problèmes, mais j'ai réussi à comprendre les sentiments qui les ont motivées, du moins pour Viktoria et Birgitta. Un peu comme si à prendre trop de coups, la frontière entre mal et bien s'était étiolée jusqu'à complètement disparaître.

En revanche, j'ai trouvé la décision d'Ingrid assez disproportionnée par rapport à sa situation. J'en suis venue à me demander ce qu'elle souhaitait vraiment punir : l'infidélité de son mari et l'humiliation qu'il n'a pas hésité à lui infliger, le sacrifice de sa carrière qu'il lui a plus ou moins imposé sans montrer une once de reconnaissance, son hypocrisie face au harcèlement sexuel des femmes qu'il dénonce à la télé et tolère dans la réalité… À moins que ce ne soit un peu de tout cela.

Question de survie ou recherche d'une justice presque divine en même temps qu'un sentiment de sécurité matérielle… Des motivations différentes, mais la même décision et détermination ! Les représailles de ces femmes envers des maris violents et/ou défaillants ne devraient donc pas vous laisser indifférents. Pour ma part, j'ai été complètement transportée par cette novella qui m'a fait vivre d'intenses émotions, pas agréables, mais nécessaires, les violences domestiques étant une réalité qu'il faut dénoncer, encore et encore.

Toutefois, le format novella pourrait déranger certains lecteurs, dont je ne fais pas partie, car il ne permet pas de traiter l'histoire en profondeur. Certains points sont ainsi occultés comme les détails du plan mis en place par les trois femmes pour quitter une vie loin d'être heureuse. J'aurais d'ailleurs moi-même apprécié un peu plus de détails à ce niveau, mais je pense qu'en lisant ce livre, il faut garder à l'esprit que la question essentielle est ici bien plus le « pourquoi » que le « comment »…

En conclusion, à travers ce livre, l'autrice suscite une certaine réflexion et prise de conscience quant aux violences faites aux femmes dans la sphère privée et professionnelle tout en offrant une histoire assez sombre dans laquelle les victimes finissent par se libérer de leur bourreau de manière plutôt expéditive. Pour le meilleur et pour le pire… un serment sacré respecté à la lettre !
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