AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 336 notes
5
15 avis
4
12 avis
3
13 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je dédie cette critique à CATHY69 qui m'a conseillé ce roman pour compléter « Rien n'est noir » de Claire Berest. Effectivement, plus complet mais, je pense, encore trop présent dans ma mémoire. Normal puisqu'il s'agit également de Diego Rivera et Frida Khalo et donc l'impression de lire le même roman. Et le premier lu a souvent la primeur. Je dirais pour les identifier Le Clézio plus biographique, limite documentaire. Plus romanesque pour le plus récent. Dans les deux cas, un bel éloge à la plus grande artiste peintre mexicaine ainsi que le parcours singulier d'une femme dont le corps meurtri ne l'a pas empêchée de se battre pour obtenir le grand amour qu'elle a choisi.
Commenter  J’apprécie          493
Cette double biographie sur un couple mythique, c'était une lecture que j'appréhendais un peu, ayant une connaissance très limitée de ces deux peintres. Finalement, ce qui m'a le plus gêné c'est ma méconnaissance de l'histoire du Mexique. Quelques notes auraient été bienvenues. Par moment aussi j'ai eu quelques difficultés avec la chronologie, car l'auteur fait à plusieurs reprises de légers écarts vers le passé ou le futur, ce qui n'est pas en soi désagréable mais qui aurait là aussi nécessité une meilleure connaissance du Mexique. Passé ces quelques remarques c'est un livre assez envoûtant, ou tout au moins prenant. Il faut dire que la plume de le Clézio est belle, qu'il équilibre bien la place consacrée à Frida et celle consacrée à Diego. J'ai découvert un couple fascinant, énigmatique, improbable, «l'union de l'éléphant et de la colombe ». Tenter de comprendre ce couple énigmatique est une motivation efficace pour le lecteur. Malheureusement, contrairement à Diego, le personnage de Frieda est resté pour moi assez énigmatique, avec sa forte personnalité, exigeante, et en même temps soumise. Je suis restée un peu sur ma faim même si Le Clézio a parfaitement réussi à me communiquer ce qui fascinait Diego chez Frida. Une histoire d'amour complexe qui fut pour moi une totale découverte. Ce livre est aussi une plongée dans l'histoire du Mexique dans la première moitié du XXème siècle et dans les cultures indiennes préhispaniques. Une lecture très dépaysante !
Commenter  J’apprécie          342
Intéressant et plus facile à lire que ce que je craignais - surtout sans grandes connaissances sur le Mexique, le peintre muraliste Diego Rivera et la peintre égérie de la souffrance magnifiée Frida Kahlo. Équilibré (les deux personnalités sont racontées à égalité), avec peu de répétitions (obligatoires dans une biographie ?) et l'inévitable liste de noms qui ne parle pas forcément, c'est un livre réussi, qui dissèque, explique. Ma nature aurait préféré une forme plus romanesque pour raconter ce destin d'amour et de création venu du Mexique.
Commenter  J’apprécie          120
La plume de le Clézio m'est d'abord apparue un peu rêche, froide, presque impersonnelle… Que pouvais-je attendre d'autre d'une biographie ? Le Clézio se montre précis, rigoureux, volontairement méticuleux. Après la lecture de "Rien n'est noir" et le récit magnifiquement romancé de la vie de la colombe mexicaine, forcément, il m'a fallu du temps pour apprécier à sa juste valeur le travail extraordinaire fait par Le Clézio.

Mais peu à peu, le biographe laisse place à l'homme, subjugué par le rayonnement solaire de ce couple atypique…

D'un côté, Frida Kahlo au corps brisé, la plénitude du yin, la violence lunaire, la soif de vivre personnifiée dans cette femme qui flirte avec la mort dans une affreuse danse macabre qui durera toute sa vie.
De l'autre, Diego Rivera, colosse de 21 ans son aîné, la force du yang, le calme et l'assurance, la puissance des convictions politiques, séducteur invétéré, amoureux de la chair et du corps féminin, ogre despotique et passionné.

A eux deux, le couple improbable qu'ils forment s'ancre désormais dans une mythologie divinatoire, à mi-chemin entre la pensée révolutionnaire communiste et la culture troublante du Mexique ancien. le texte de le Clézio, à l'étroit dans son rôle de biographe puriste, finit par sortir de son carcan, n'en pouvant plus de sa sagesse primitive, et explose en une prose magnifique qui rend hommage à ce couple légendaire. C'est avec une passion haletante qu'il saisit les liens étroits, réels et symboliques, qui unissent la colombe et l'éléphant. Et quelle beauté que cette prose endiablée, habitée qu'elle est par la profondeur extatique de ce couple torturé…

Bravo Monsieur le Clézio pour ce final magistral ! Bravo, et merci !
Commenter  J’apprécie          101
La figue et le raisin se disputent mes faveurs au sortir de cette lecture.
Si j'ai apprécié la découverte d'un pan de l'Histoire du Mexique, de sa culture, de l'oeuvre de deux grands peintres que je ne connaissais pas (oui, je sais, quelle honte, mais je fais ici mon Mea Culpa...), et dont les tableaux (mais surtout les fresques de Diego) m'impressionnent énormément par leur richesse, leur profondeur, leur technique, etc... je reste un peu dubitative quant à la trame plus sentimentale. Frida y est représentée en femme soumise, acceptant le comportement (oui, c'est un génie, mais cela n'excuse pas tout!) misogyne de l'homme qu'elle aime, ce qui contraste tant avec son caractère de guerrière battante dans la vie, qu'avec les différents éléments biographiques que j'ai pu lire. Un parti pris de l'auteur qui fixe les personnages dans des attitudes et caractères bien définis, immuables, qui m'ont moins transportée.
Je n'en conseille pas moins cette lecture, pour son contenu culturel passionnant.
Commenter  J’apprécie          100

l'Clézio a vécu et travaillé plusieurs années au Mexique, nul ne peut être mieux placé que lui pour parler de ce pays. Et de sa révolution en 1910, avant la Russie , qui , dit il , marque le début des temps modernes.
Diego Rivera entretient, en même temps que son engagement politique dans cette révolution contre les abus des colons espagnols, une légende d'ogre, allaité par une chèvre, proche des milieux indiens, et pourquoi pas, allons jusqu'au bout de la légende, cannibale. de plus, grand peintre.
Quand l'ogre rencontre Frida la colombe ( non, pas Frida la blonde de Brel) fragile et beaucoup plus jeune que lui, sans expérience, fracassée par l'accident de tram qui aurait pu la tuer, et qui lui a laissé de nombreuses fractures, c'est l'évidence pour l'un comme pour l'autre : la passion de l'art et de la révolution va les unir toute leur vie. Diego a vécu à Paris, a déjà plusieurs enfants, plusieurs épouses et une renommée de peintre muraliste. Il a rencontré Picabia, Juan Gris, Braque, Modigliani, Soutine, et Picasso. Il éprouve pour Frida un sentiment inexplicable qu'aucune femme n'a fait naitre en lui, fait de désirs (pas assouvi, apprendrons nous, car Frida a le corps brisé) d'admiration et de respect pour cette petite femme si déterminée à vivre et à peindre. Elle l'émeut.
Ils voyagent, entre autres à San Francisco, à New York, côtoient l'intelligentsia de l'époque, reviennent au Mexique, chacun peignant de son côté. Diego , l'ogre, pour lequel la liberté et la liberté sexuelle en premier est nécessaire, cherche dans le corps des femmes la lumière, la radiance, les arrondis très doux, opposés aux instincts de mort et de guerre de beaucoup d'hommes. Frida, elle, accepte cette liberté puisqu'elle ne remet pas en cause sa relation avec Diego. Sauf quand il commet l'impardonnable : commencer une liaison avec la soeur de Frida, celle qui la rejette et qu'elle hait. Frida alors quitte Diego, prend un amant, celui qui fera des deux amants la photo lorsqu'ils se remarieront. Puis elle retourne vivre dans la maison bleue de son enfance. Elle a toujours refusé tout sentiment de possession et de jalousie, mais, là, Diego est allé trop loin, et il fait avec indifférence et sans scrupules. L'amitié perdure entre eux malgré tout, liés qu'ils sont par leur amour de la peinture, et leur engagement révolutionnaire. Lorsque Diego dans une fresque – pour laquelle il avait mis le meilleur de lui même- commandée par Rockefeller, insère la figure de Lénine, et perd son travail à New York, elle le soutient. Ils se remarient donc, essaient une vie plus détachée, chacun chez soi, cependant Diego est happé par l'ardeur sexuelle qui le travaille et Frida s'éloigne de nouveau. Elle peint beaucoup pendant ce temps, souffre beaucoup aussi de ses anciennes fractures, se peint elle même souffrant, seule et fracturée. Ce couple hors du commun, qui a rencontré Trotski et André Breton, venus chacun les visiter au Mexique, a vécu une histoire d'amour pleine de toutes les déraisons, la vie d'artiste, ses exagérations et ses illuminations. J M le Clezio nous fait revivre l'union de ce couple désuni, et uni aussi, qui reproduit la dualité des deux dieux mexicains opposés et complémentaires.
Commenter  J’apprécie          90
Dans cet ouvrage, Le Clézio s'attaque au récit de la vie tumultueuse de Diego Rivera et Frida Khalo, deux personnages connus dans le milieu de la peinture de la première moitié du XXème siècle.
L'histoire d'amour peu banale de ces deux Mexicains a toujours influencé leur vie artistique. le mariage de la colombe et de l'éléphant, comme on disait, a toujours été passionné.
Diego Rivera, c'est l'artiste de ces énormes fresques murales au Mexique. Il a été influencé par ses rencontres communistes en URSS et à partir de son engagement politique, il se tourne vers l'art populaire, peu après la révolution populaire des années 1920 qu'a connu le Mexique.
Frida, de son côté, a toujours voué une admiration sans borne à cet « ogre » de la peinture et des femmes. Elle deviendra peintre d'ailleurs à cause de cet amour. Ce petit bout de femme, handicapée, va plaire à Diego. Dynamique, fougueuse, elle trouve dans la peinture un moyen d'exprimer ses racines mexicaines et son identité.

L'histoire d'amour de ces deux artistes n'est pas simple. Souffrance, séparation, retrouvailles… Ils n'ont pas toujours été en phase avec eux-mêmes. Leur idée de l'art n'a pas toujours été la même. Mais une chose est sûre : ils avaient besoin l'un de l'autre. C'est ce que Le Clézio nous raconte avec cette double biographie.
Commenter  J’apprécie          90
Le Clézio fait la biographie du couple Kahlo/Rivera qui s'inscrit dans le tumultueux XX° siècle mexicain. Entre amour de la vie, fureurs politiques et vie tournée vers l'Art, Diego et Frida ne cessent de se tourmenter et de se réunir.
Au-delà d'une simple chronique des passions, il brosse le portrait d'artistes pour qui la peinture devient le seul moyen de vivre et exprimer les absolus qui les habitent. de la boulimique envie de vivre de Diego à la souffrance pathétique de Frida, les voies diverses se retrouvent dans l'invention des peintures de l'une et des fresques de l'autre. Et puis, Le Clézio oblige, il y a le passage au mythe avec le chant des racines mexicaines et indiennes qui viennent colorer de leurs nuances éclatantes les amours de Frida et Diego.
Commenter  J’apprécie          60
Diego et Frida, deux amoureux révolutionnaires pour l'éternité. Diego RIVERA et Frida KAHLO ont côtoyé les plus grands révolutionnaires communistes, se sont battus pour la cause indienne et un monde plus juste. Cet ouvrage, relate leurs vies, met en correspondance le monde politique, leur art, leur amour et la santé de Frida. C'est un récit romancé, avec des partis-pris de l'auteur. Pour ma part, j'aurais préféré que l'ouvrage s'intitule Frida et Diego. A mon goût, une trop grande fenêtre sur l'oeuvre et la vie tumultueuse du peintre et une Frida relatée surtout dans l'ombre de son homme.
Commenter  J’apprécie          40
Bien que l'histoire me plaisait beaucoup d'avance, j'ai eu un peu de mal à accrocher quant à la façon de la raconter quelque peu décousue...
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (884) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage au pays des arbres

Quel est le personnage principal ?

Jules
Pierre
Mathis

3 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Voyage au pays des arbres de J.M.G. Le ClézioCréer un quiz sur ce livre

{* *}