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3,88

sur 838 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne savais rien de Sheridan le Fanu, pas même son nom. Et, vous allez rire, quand j'ai eu ce livre entre les mains, je pensais avoir affaire à un auteur asiatique. À ma décharge, l'amie qui m'avait recommandé cette lecture est très versée dans la culture japonaise. Et, allez savoir pourquoi, je trouvais que Le Fanu ça sonnait bien comme signature de mangas. On a de curieuses inspirations, parfois !

En fait, Joseph Sheridan le Fanu, écrivain Irlandais, né en août 1814 et mort en février 1873 à Dublin, est l'un des auteurs majeurs du récit fantastique. Rien à voir avec Dragon Ball Z, donc.

Au cours de la lecture, une notification du traducteur m'a confortée dans l'idée que certains détails, relativement importants tout de même, avaient été omis par l'auteur :
"On peut attribuer ces défaillances successives à l'état mental de le Fanu qui, à l'époque où il écrivit Carmilla - peu après la mort de sa femme - était perpétuellement hanté par d'horribles cauchemars susceptibles d'altérer ses facultés raisonnantes."

En dépit de cela, j'ai apprécié de lire ce roman fantastique, joliment écrit dans un style... comment dire ?... délicat et néanmoins dépouillé de superfluité.
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Autriche, début du XIXe siècle. Lors d'une promenade, Laure et son père sont témoins d'un accident au cours duquel une jeune fille, Carmilla, fait un malaise. La mère de celle-ci supplie le père de Laure de prendre soin de sa fille pendant les trois mois à venir, elle-même devant alors effectuer un mystérieux voyage "pour une question de vie ou de mort". Laure et Carmilla sympathisent rapidement, la jeune inconnue reste très secrète tandis que leur relation se fait de plus en plus tendre...

Cette amitié diaboliquement sensuelle entre deux jeunes femmes captive d'emblée le lecteur. Je me suis laissée porter par le récit, ignorant tout de ce genre de littérature, me demandant donc si le dénouement offrirait une explication rationnelle ou resterait dans le registre du fantastique... Cauchemars, fantômes, esprits et bien sûr vampires sont au rendez-vous. Un incontournable de la littérature du XIXe siècle, de la bit-lit vintage !

A découvrir dans l'ouvrage une filmographie sur les vampires, et une préface très intéressante, à lire de préférence après le récit.
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Carmilla est un roman de vampires, mais surtout un classique du roman gothique écrit 25 ans avant Dracula. Dans une demeure isolée de la campagne autrichienne, une fille et son père accueillent Carmilla, une jeune fille à la santé fragile, suite à un accident de la route. Entre ces deux jeunes filles que la solitude isole, une relation amicale très vite teintée d'une forte attirance physique va naître, à une époque où l'on tait les relations entre personnes du même sexe.

L'histoire est très immersive et l'atmosphère y est aussi paisible que sombre et inquietante. L'écriture peut être très poétique,mais elle est toujours accessible, même si ce roman fut écrit en 1872. S'il y a peu de surprises pour un lecteur du XXème siècle qui sait déjà comment les vampires fonctionnent - ce qui n'était pas le cas lors de sa publication - j'ai beaucoup aimé les personnages féminins, très bien écrits et aux sentiments complexes.

La fin de l'histoire par contre est un peu en deçà du reste, puisque l'on retrouve des explications de dernière minute à rallonge comme souvent dans les romans du XIXème, mais je l'ai beaucoup apprécié et le conseillerai à qui veut étendre sa culture vampirique comme littéraire.

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Laura vit avec son père et une poignée de domestiques dans une région éloignée de la Styrie (Autriche/Slovénie). Les distractions sont rares, et pour son plus grand malheur, l'amie qui devait passer quelques jours avec elle vient de mourir. Quelques jours plus tard, au cours d'une balade, les habitants croisent une calèche qui se renverse devant eux. Une jeune fille est blessée, et sa mère la confie aux soins du père de Laura, et prétexte une mission urgente pour repartir aussitôt.

Cette invitée inattendue se nomme Carmilla. La première rencontre surprend Laura : Carmilla possède les mêmes traits que le personnage qui l'avait tant effrayée dans un cauchemard dans sa jeunesse. Mais une fois la surprise passée, une solide amitié se noue entre les deux jeunes filles, bien que Laura soit un peu embarassée par les déclarations enflammées de son invitée. Peu après l'arrivée de Carmilla au château, des évènements étranges se produisent : maladies mystérieuses dans les alentours, cauchemards et faiblesse soudaine chez Laura.

L'ambiance du roman est étrange, sombre et romantique à la fois. Carmilla est elle-même une créature envoûtante, envers qui on éprouve un mélange de répulsion et de fascination. Lecture courte, mais très plaisante.
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Immanquablement, le thème du vampire m'évoque, de première intention, un dessin de Victor Hugo (Le château au clair de lune) qu'Omnibus Editions utilisa en une de couverture des « Oeuvres » de Bram Stoker. La sombre et frêle demeure m'évoque, plus que tout autre illustration, le château de Dracula. Il est racé, élancé, parait fragile et cassant comme taillé dans du verre filé teinté de noir. Il se montre mystérieux dans l'obscurité naissante quand, baigné d'ombres incertaines et inquiétantes, au crépuscule brumeux d'un soir défunt, le comte sort du caveau les canines humides. On y retrouve la dichotomie à l'oeuvre dans son personnage : sa sophistication aristocratique diurne face à ses cruels emportements nocturnes. Dracula, en homme intelligent confronté à sa barbarie, est la référence obstinée du genre. Il n'est pourtant pas le seul vampire remarquable de la littérature. Il y eut aussi, bien avant, la belle Carmilla aux amours saphiques. Ce château est, tout autant, celui que nous laisse entrevoir Sheridan le Fanu, d'autant qu'il possède une élégance toute féminine.

« Carmilla » mérite que l'on s'attarde sur son cas car, loin d'être anecdotique, la novella préfigure par bien des détails, le mètre-étalon vampirique que devint Dracula (26 ans plus tard) et tout ce qui s'en suivit à l'aune de la littérature moderne, du cinéma, de la bande-dessinée, des séries-TV ... etc.

« Carmilla » (1871) semble être, au-delà des ancestrales croyances populaires d'Europe Centrale, un des trois textes fondateurs de la littérature vampirique. On trouve chronologiquement : « le Vampire » de John William Polidori (une nouvelle de 1819), « Carmilla » de Sheridan le Fanu et « Dracula » de Bram Stoker (un roman de 1897). le dernier m'avait enthousiasmé (il y a maintenant longtemps), on y trouve des passages épiques sous une forme épistolaire, originale, inspirée et très bien agencée. Je n'ai jamais lu le premier cité (çà viendra, il est aisément trouvable en domaine public numérique).

Pour maints lecteurs, le vampire littéraire premier, celui en référence ultime, reste le « Dracula » de Bram Stoker. Son nom, d'emblée à l'esprit à l'évocation de ce membre du bestiaire des morts-vivants (et peut-être même du genre littéraire Fantastique tout entier ?), cible le plus (re)connu des membres de la confrérie des taste-sang. Il est le Goûteur passionné des millésimes primés, Celui assoiffé de sangs bleus (le plus souvent féminins). Dédaigneux des moins nobles sinon dans l'urgence, il a l'élégance fascinante de l'aristocrate racé. Il salive dans l'ombre de ses canines acérées ; sa proie bientôt consentante dépérit et meurt.

« Carmilla », de moindre notoriété au point d'en paraitre tirée de seconde pression, parait (à tort) vampire du pauvre et resucée affaiblie d'une thématique surexploitée. Et pourtant … le roman possède une double spécificité: il est de 26 ans antérieur à « Dracula » ce qui le rend presque pionnier, son héroïne est, chose étonnante et singulière pour l'époque (1871), un vampire saphique. La parution et la distribution de l'ouvrage ne semble pas s'être fait sous le manteau. Il y a une raison très précise à cela : Le Fanu ayant offert à Carmilla (et par effet rebond à Laura, sa victime) une passion amoureuse partagée pour quelqu'un de son sexe, une étonnante magie de style d'écriture, sans scandale attaché, opère à décrire leurs amours. Le Fanu use de termes paradoxalement chastes et romantiques, sibyllins et évasifs. La censure ne dit mot. Un critique, beaucoup plus tard, la jugea perverse et, vrai, il y a de çà, aussi. On a l'impression d'une relation essentiellement épidermique alors que rien ne vient vraiment l'étayer. Les joues rougissent, les mains se serrent, les tendres baisers s'échangent, les mains sur les hanches se posent, les chevelures se caressent, les crocs de Carmilla plantés en creux de cou … allez, circulez, il n'y a rien à voir, faites donc travailler votre imagination. Et çà marche … Laura et Carmilla semblent les deux faces d'une même pièce, les deux pôles d'un aimant s'attirant et se repoussant, le Bien/le Mal noués par la passion, Laura le jour et sa pleine lumière, Carmilla la nuit et ses ombres, Dieu et diable, Ombre et Lumière … et pourtant la passion les lie, fascinante et irrationnelle. Troublante configuration, sans espoir dans le statut quo. …

Carmilla : « Je vis de ta vie chaude – et toi tu mourras doucement – de la mienne. C'est ainsi, je ne peux rien empêcher. Comme je vais vers toi, à ton tour tu iras vers d'autres et tu connaitras l'ivresse de cette cruauté qui est quand même de l'amour. »

de son côté le « Je narratif » de Laura, la victime, dissèque au plus près ses états d'âmes naïfs et ambigus ; le caractère épistolaire de « Dracula » ne s'y prêtera pas (ou moins). Le Fanu décrit, avec patience et lenteur, deux profils psychologiques serrés et aboutis plus qu'il ne taille dans l'horreur des faits anormaux se succédant jusqu'à leur conclusion sanglante. La force de frappe anti-vampire est, déjà, entre les mains d'un personnage voisin de van Helsing : sortez l'ail, les pieux et les masses, le sabre qui décapite, le pal et le bûcher. Tous les moyens classiques pour se débarrasser de l'assoiffée nuisible aux canines acérées sont là. Ne manquent que le reflet absent dans le miroir, l'eau bénite et le crucifix (encore qu'un simple convoi funéraire conduit par un prêtre y suffit).

Pour le lecteur déjà familier du « Dracula » de Stoker, lire la novella de le Fanu c'est emprunter un parcours où il est malaisé de se déconnecter du vampire-étalon. Son omniprésence écrase tout. La comparaison est inévitable.

Carmilla et Dracula. Deux styles de plume lyriques et emphatiques, de même époque ou presque, de même école. Tous deux parfaitement lisibles, fluides, attrayants et prenants, presque addictifs ; romantisme et sensualité mêlés (mention + pour le premier).

Carmilla et Dracula. Deux ambiances cousines, sombres, macabres et lugubres, gothiques l'une l'autre, en noirs et blancs quasi exclusifs, les gris voilant et troublant la perception claire de ce qui, aux aguets, menace. Une nature sauvage presque impénétrable, Styrie (Autriche) du XIXème siècle pour le premier, Transylvanie (Roumanie) pour le second. Forêts primaires à perte de vue, châteaux perchés en nids d'aigles, chemins creux, étroits et boueux. Froid, neige et pluie, brumes et brouillards. Loups hurlant à la Lune. Nobliaux campagnards dans leurs rôles ancestraux : fiers, hautains, condescendants et protecteurs ; gens du peuple respectueux et serviles : bucherons et paysans, valets et servantes, colporteurs à colifichets, pentagrammes et potions miracle. Les personnages féminins sont marqués de soumission, l'émancipation de la condition féminine est bien loin encore.

« Carmilla » : je l'avais sous deux traductions : celle d'Alain Dorémieux (Fiction n° 83, octobre 1960) et celle, non créditée, en ebook du domaine public. « Carmilla » étant une novela somme toute assez brève, j'ai lu les deux simultanément, petits bouts par petites bouts, revenant sans cesse d'une traduction à l'autre. Je m'étais voulu, en fin(s) de lecture(s), comparatif des rendus réciproques, mais au regard de ma quasi impuissance à lire l'original en anglais je me suis demandé de quel droit juger. le fait serait anecdotique si les lectures en parallèles n'avaient laissé remonter de l'inattendu. La version de Dorémieux semble rabotée à l'essentiel, dégraissée du superflu, afin, sans doute de coller à la nature du support, une revue mensuelle, dont la raison d'être était de laisser place indispensable à d'autres nouvelles. L'autre traduction, par la présence de considérations, de faits et de descriptions absentes de la première, est sans doute plus proche de l'originale. Nul doute que Dorémieux ai taillé dans le gras pour répondre à des impératifs de mise en place (il était en 1960 le rédacteur en chef du magazine) tout en laissant l'esprit original perdurer via une version épurée, nécessaire et suffisante. Je préfère le travail de Dorémieux à l'autre, le rendu est plus fluide, agréable, rythmé, ne se sépare pas de la spécificité XIXème siècle tout en étant d'une certaine modernité.

La une de couverture du Fiction n°83 est un dessin, à mon sens magnifique ; il est dû à la plume et aux encres de Jean-Claude Forrest (le papa, entre autres, de Barbarella) ; il montre Carmilla en reflet-miroir (?, alors que, hein, les vampires, n'est-ce-pas, s'y dérobent.. !). Les trainées sanglantes, couleur d'hémoglobine fraiche, suggèrent au lecteur potentiel qu'au-delà du sous-titre du mensuel (« Revue littéraire de l'étrange ») il va pénétrer en territoire vampirique traditionnel (bougeoir et cadre miroir aidants). C'est aussi, après recherches, le portrait d'Annette Vadim dont le mari Roger fit une adaptation cinématographique du roman en 1960 (l'année de parution du dit Fiction). Un titre différent y fut accolé : « Et mourir de plaisir » ; bien qu'il centre davantage le fond du récit, il n'a survécu que le temps de quelques images/seconde, le film n'ayant pas le succès escompté.

« Carmilla », celui de le Fanu, à n'en pas douter, fit frémir sous les crinolines de l'ère victorienne, sous les redingotes et les hauts-de-forme, fit s'emballer les coeurs, frissonner les épidermes. C'était le temps des lectures à la chiche lueur des bougies, pâle et tremblotante. Des ombres mouvantes, hésitantes et inquiétantes se découpaient sur les murs des chambres. On devait y voir, en ombre chinoise, le profil d'un visage aux canines proéminentes. Il n'en reste,150 ans plus tard, que le plaisir de renouer avec les racines du Fantastique, zest d'érotisme inclus ; l'effroi s'est envolé à la lueur rectangulaire des liseuses d'ebooks, au rythme des doigts effleurant les écrans, en but à une modernité qui nivèle bien des ressentis. La chronologie des évènements est sans surprise pour un lecteur du XXIème siècle, tout est lisse et prévisible.

Dracula, ses confrères et consoeurs, tous vampires d'antan, de maintenant ou de demain, ont envahi depuis quelques années, et ce jusqu'à la lie, nombre de supports médiatiques. Un ahurissant déboulé en surenchère constante d'horreur ou de parodie s'en est, hélas, ensuivi. Venus de Transylvanie ou d'ailleurs citadins, de futurs improbables, ils ont dénaturé un thème classique qui, peut-être, se suffisait à lui-même. « Carmilla » : une soixantaine de pages jaunies au coeur d'un vieux Fiction d'antan, une simple résurgence de ce qui, avant, faisait banalement peur, tout le plaisir est là.

En cet automne qui débute, laissez-vous porter par « Carmilla ». C'est un simple frisson de feuilles mortes poussées par un vent glacial de novembre. Bonne lecture.

PS : la présente chronique fait écho à une autre. Celle, sur un blog ami, mise en ligne récemment (http://livrepoche.fr/carmilla-sheridan-le-fanu/). Les propos, là-bas tenus, m'ont poussé à lire l'ouvrage à mon tour. Ce dernier ne m'était pas spécialement en PAL, stagnait dans les possibles lointains, parmi ceux, comme en attente, sur une voie secondaire improbable. Ce fut alors le concernant, sur une pulsion subite sabrant sur pattes les favoris du moment, maintenant et tout de suite, le moment ou jamais. Je ne regrette pas le voyage. J'ai gardé la chronique du voisin de palier en background de lecture, sur un mode comparatif de ressentis : ils sont, au final, cousins de fond. Merci à toi, Nicolas, de m'avoir poussé sur ce sillon vampirique romanesque d'antan, surgi d'entre tous les classiques du Fantastique. PS . la chronique de Nicolas est née d'une troisième traduction : celle de Gaïd Girard chez Actes Sud collection Babel (2005).

Lien : https://laconvergenceparalle..
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Merci, j'en avais besoin !

Et oui, il faut savoir remercier ses classiques quand on les lit au bon moment. C'est exactement ce qui m'est arrivé ici. Je venais de finir un gros pavé. Et voici que Carmilla pointe le bout de son nez, tout frêle qu'il est (environs 120 pages) et pourtant complet. Avec une petite vision romantique qui m'a fait sourire, avec les bons codes vampiriques. Bref, la soirée fut franchement sympa. Surtout que le style de Paul Féval et autres consorts commençait à me fatiguer (et oui cela arrive).

Mais qu'avons-nous là ? Une jeune femme ressent des maux étranges lors de l'arrivée d'une seconde jeune femme. Des maladies étranges, un lieu reculé… Ca sent le vampire classique vous allez me dire. Et bien oui ! le récit se fait sous forme de récit. On apprend l'histoire par l'héroïne mais elle apprend tout ce qui lui arrive par le récit d'une autre personne. C'était comme qui dirait la mode à l'époque. Ils faisaient comme cela pour donner une pointe de réel au récit. Aussi nous voilà partis à la découverte de Carmilla



Et pourtant, un petit air de renouveau.

Ici, nous avons un petit plus romance qui ne m'a pas du tout gâché la lecture. En effet, Carmilla est aussi une métaphore des amours interdits. Alors, parle t on de l'amour hors mariage ou de l'amour entre femmes. Je pense que l'on peut se faire chacun son interprétation à ce sujet. Mais l'empreinte d'une femme sur une autre, cet amour qui semble laisser une trace perpétuelle. C'est beau tout simplement.

Une espèce de romance donc, qui cous donnera une petite pointe de nostalgie. C'est mignon tout plein, et cela vous donnerait peut être, qui sait, envie de lire du classique

Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Un classique de la littérature vampirique. Si court qu'il n'y a aucune excuse pour ne pas l'avoir lu. Une histoire où les rôles féminins sont prépondérants, où la créature vampirique à un visage de femme, un visage diaboliquement beau. Pour qui connait un peu les diverses légendes sur les vampires, on en retrouve une sélection des plus classiques bien que présentée de manière originale ne serait-ce que par l'attirance de Carmilla pour les jeunes filles.

Carmilla n'a pas seulement l'aspect "prédateur" du vampire, mais introduit la notion de "parasite" avec sa manière bien à elle de s'inviter dans les foyers pour se sustenter tendrement et longuement de jeunes filles exquises et solitaires.

Quelques défauts parsèment le récit mais ne l'entache pas réellement. On pourrait se lasser de cette impression de répétition de l'histoire avec le témoignage du Général Spielsdorf faisant écho au récit que nous donne Laura mais au contraire cela ne fait que renforcer le tout en dévoilant le modus operandi de Carmilla. On regrettera peut-être le manque de sagacité de Laura, qui bien que reconnaissant son propre vécu dans les dires du général, ne soupçonnera pas Carmilla d'être une diabolique sangsue.

Maintes fois repoussée, je suis ravi d'avoir enfin pu lire ce petit livre et je pense très bientôt fourrer mon nez dans d'autres ouvrages de l'auteur.
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" Vous avez sans doute entendu parler de la terrible superstition qui règne en Moravie, en Silésie, en Serbie, en Pologne et même en Styrie : à savoir, la superstition du vampire. "
J'ai vraiment beaucoup aimé ce court roman gothique. L'écriture est magnifique, certains la trouveront sûrement " ampoulée " alors que je l'ai trouvé musicale et délicate mais aussi à la fois puissante et cruelle.
Les personnages sont presque vivants tant Sheridan le Fanu a su les décrire et les animer, en particulier les deux personnages féminins principaux : la douce et naïve Laura, et Carmilla, aussi sombre qu'elle peut être envoûtante et mystérieuse.
Un superbe roman fantastique qui en a inspiré tant d'autres.
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Encore un classique injustement méconnu de la littérature anglaise qui se révèle une lecture très agréable ! Je n'avais jamais entendu ni le nom de cette oeuvre ni celui de son auteur et je ne savais pas trop à quoi m'attendre, donc ce court livre a été une belle surprise !

Carmilla est une des premières histoires de vampire, qui a notamment inspiré Bram Stocker pour Dracula. Il s'agit du récit de la narratrice adolescente, Laura, vivant avec son père dans un château isolé en Styrie et qui souffre d'étranges cauchemars, douleurs et langueur depuis qu'ils hébergent la belle et mystérieuse Carmilla

L'intrigue se devine facilement pour le lecteur d'aujourd'hui – on a presque tendance à s'agacer devant l'aveuglement et l'incompréhension de la situation par la narratrice ! – mais la narration est fluide et se suit avec plaisir. L'atmosphère sombre est assez stéréotypée (nuits de pleine lune, vieux château, village abandonné…) mais fonctionne toujours très bien !
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Salut les Babelionautes
Après avoir lu l'avis donné par Foxfire j'ai été intriguer par ce roman paru en 1872 et comme ma Médiathèque l'avait a son catalogue je l'ai emprunté.
Celui que j'ai lu est une édition Bilingues, page de droite en Anglais et gauche en Français, du coup sur les 280 pages du roman il ne m'en a fallu lire que 140.
Donc c'est plus une Nouvelle qu'un roman, mais malgré ses 237 ans, c'est un récit captivant.
Pour un lecteur du XIX Siècle, il est évident dés les premiers paragraphes de l'identité du suceur de sang, mais c'est bien écrit ou plutôt traduit par Sebastien Guillot dans l'édition que j'ai lu.
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