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3,84

sur 256 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
4è de couverture: " Porté par une langue inouïe d'inventivité, d'insolence et de drôlerie, ce roman iconoclaste en diable ...."
Las! que cette lecture me fut pénible! Premier obstacle rencontré cette langue pseudo-médiévale, certes pleine d'inventivité qu'il m'a été difficile d'appréhender au départ. Ensuite le ton déjanté, un brin égrillard et sans tabous adopté par l'auteur, m'a surprise mais bon pourquoi pas et enfin la bascule en pure fantasmagorie, mêlant combats épiques, ésotérisme, fanatisme religieux sur fond d'histoire de France ne m'a pas convaincue loin s'en faut.
Un livre que beaucoup ont apprécié, que je n'ai pas beaucoup aimé ainsi va la vie du lecteur.
Ce livre m'a été offert lors de la masse critique rentrée littéraire, un grand merci aux éditions Christian Bourgeois et à Babelio pour ce partenariat.
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J'avoue avoir été très déconcertée, tout au long de ma lecture, par ce mélange inédit de langages, y compris des néologismes. Bref, pour moi, un galimatias, surtout que je n'entrave que dalle à l'english. Déjà, en lisant le titre je me suis dit qu'il y avait là une faute d'orthographe. Mais non, c'est voulu.
Ne pouvant abandonner ma lecture, je l'ai poursuivie, mais en diagonale.
Dur, dur car je ne possède pas les codes.
Ah, je suis trop vieille pour ce genre de littérature !
J'ai mis trois étoiles quand même car je trouvais l'idée de départ plutôt bonne : en effet, préparer une troupe de pucelles toutes re-prénommées Jehanne avec chacune un numéro ( oui, elles sont nombreuses, du moins au départ ) en vue de bouter les Engliches hors de France, c'est une idée géniale. Mais le traitement du sujet... Bof.
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Je crois que c'est la première fois que je n'arrive pas à juger un livre. L'écriture est agréable, on s'habitue assez vite à ce style pseudo-médiéval. L'histoire est originale et on a envie de voir jusqu'où l'auteur est capable d'aller (et il va vraiment très loin).
Et puis arrive le siège d'Orléans, et d'un roman déjanté à la Jean Teule décomplexé on se retrouve dans une histoire de SF.
Un curieux mélange qui me laisse un peu perdu. Résultat je comprends aussi bien ceux qui ont aimé que ceux qui n'ont pas apprécié.
Peut être retenterai-je l'expérience dans quelques temps pour mieux me situer...
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Mais quel est donc ce Jehanne project porté par Yolande d'Aragon en ce début du XVe siècle au royaume de France ? Cent ans déjà que les Englishes se sont installés dans le pays, et pour ne rien arranger les Bourguignons et les Armagnac se disputent sans cesse.

Trop c'est trop, la prophétie tant attendue tarde tant à venir qu'il est impératif de l'aider à se réaliser. Une jeune bergère, guérillère, vierge, ça peut aussi se former dans une école secrète au service de Dieu et du Roi.

Après avoir envoyé ses chevaliers négocier quelques children auprès de parents prêts à les échanger pour quelques pièces d'or sonnantes et trébuchantes, il est temps de mettre en place l'élevage des Jehanne.

Un roman pour le moins singulier porté par une langue mélange de parlé populaire, vieux français et légèrement matinée d'Englishes, le tout avec ça et là de belles expressions empruntées à quelques vedettes, régions, pays.

C'est à la fois cocasse et humoristique, mais parfois difficilement compréhensible, surtout dans les premières pages. Il faut vraiment se laisser embarquer sinon ça ne passe pas facilement. J'ai peiné à m'accrocher mais la troisième tentative aura été la bonne. Pourtant j'ai trouvé la lecture plus fastidieuse que réjouissante.

Quelle drôle d'interprétation d'un épisode pour le moins connu de notre histoire de France. Totalement iconoclaste, pastiche burlesque qui réinvente notre patrimoine en mettant les femmes un peu plus en valeur, enfin, si on veut. Ce décalage teinté de féminisme ne les présente pas toujours à leur avantage. Yo a vraiment un sacré caractère et ne se laisse pas embêter par quiconque, pas même par son loulou.
Enfin, les derniers chapitres et cette bataille totalement décalée m'ont laissé perplexe.

https://domiclire.wordpress.com/2023/05/23/fantaisies-guerilleres-guillaume-lebrun/

Lien : https://domiclire.wordpress...
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Ce roman est très atypique et original. La plume est incroyable, mêlant du vieux français et de l'anglais. Nous nous croyons réellement au XVème siècle ! L'humour est pimpant, la verve parfois acerbe et la revisite de certaines chansons de Céline Dion en vieux français absolument rafraîchissante !

La langue est vraiment l'atout de ce roman, celle grâce à laquelle nous nous disons que cette lecture est géniale et sort des sentiers battus.

J'ai néanmoins deux bémols : le premier concerne le dernier tiers du roman où je me suis quelque peu ennuyée et n'ai pas compris les choix de l'auteur d'amener cette touche de fantastique à laquelle je ne m'attendais pas. Je me suis perdue dans la narration et dans certains événements et ai été déçue.
Le deuxième bémol concerne ke cannibalisme : était-ce réellement nécessaire ?

Je remercie Babelio et la maison d'éditions pour l'envoi et la découverte de ce roman.
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J'étais fort intriguée par ce titre de la rentrée littéraire qui flirte avec l'imaginaire. Une sorte de fantasy historique un peu barrée qui ne lésine pas sur la satire et l'ancien français. Très heureuse d'avoir pu le lire grâce aux éditions Bourgois et la Masse Critique !

J'avais lu des retours comme quoi la langue était pénible et lassante. Ma lecture ne m'a pas du tout laissé cette impression. Peut-être parce que je ne suis pas férue d'Histoire et que je n'ai pas tilté sur certaines approximations nécessaires au bon déroulé du roman ? Toujours est-il que j'ai beaucoup aimé, justement, l'espèce d'argot bâtard entre l'ancien français et un langage plus châtié bien de notre époque. On s'y fait en quelques pages et il porte merveilleusement bien cette intrigue qui ne recule devant aucune grandiloquence.

Pour ce qui est du... worldbuilding, quelle ne fut pas ma surprise d'avoir à déchiffrer une prière lovecraftienne, parfaitement retranscrite entre deux phrases rabelaisques. Sans trop en dévoiler, disons que le Dieu qui a commandé l'éducation des quinze Jehanne n'est peut-être pas celui qu'on croyait. L'auteur ne s'est rien interdit pour donner du corps à son récit et si l'histoire découd progressivement le sens qu'on lui supposait, c'est pour mieux nous surprendre à grand renfort de guérillères de d'affrontements épiques. La scène finale a un peu traîné en longueur à mon goût, mais rien d'impardonnable pour une épopée qui parodie certains codes de la high fantasy. Il y a cette idée de "toujours plus" à laquelle l'auteur se tient et qu'il faut bien accepter pour apprécier la lecture.

Des personnages bien incarnés et qui redoublent d'incongruité pour garder cohérence avec le décor saugrenu qui est le leur. A commencer par Yolande d'Aragon, suivie de près par Jehanne la Quinzième, bien sûr. Il y a décidément du Rabelais dans les Fantaisies guérillères, premier roman purement fictionnel - quoique ? - de l'auteur, très prometteur.
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Ne me demandez pas où j'ai lu ou entendu une chronique qui m'a donné envie, mais en tout cas en l'achetant ma libraire a confirmé mon choix d'un "excellent" ! Je ne sais pas comment qualifier ce roman ! Historique, ça c'est sûr, même si il y a quelques libertés avec la réalité. Féministe, incontestablement. Fantastique sûrement aussi. Ou alors doit-on dire mystique ? Bref, je l'ai lu jusqu'au bout. J'ai aimé les libertés prises avec la langue. L'histoire parfois gore de ces Jehanne. L'histoire à deux voix.
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En ce début de XVème siècle, tout est chaos au Royaume de France : les Englishes imposent leur présence depuis près de cent ans, Armagnacs et Bourguignons n'en finissent pas de s'écharper. La guerre civile menace de ravager le pays. C'en est trop pour Yolande d'Aragon. Puisqu'une prophétesse est attendue pour couronner le dernier Dauphin vivant, il n'est plus temps de rester avachi dans les palais. La fulminante duchesse prend donc la décision de hâter le destin. Et la voilà reconvertie dans l'élevage de quinze petites Jehanne. En secret, elle crée une école dans le but de les former aux exigences militaires et intellectuelles de Guérillères accomplies. Mais la Douzième, de loin la plus forte et la plus féroce, n'a rien à voir avec celle que Yolande aurait voulu initier à la vraie nature de sa mission. Porté par une langue inouïe d'inventivité, d'insolence et de drôlerie, ce roman iconoclaste en diable réinvente l'un des plus illustres épisodes de l'histoire de France avec panache.
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J'ai lu Fantaisies Guérillères, de Guillaume Lebrun, et…j'ai l'impression d'être passé complètement à côté / que ça n'est pas DU TOUT pour moi ; j'ai eu impression de lire des pages sans être touché/attrapé, d'assister à une surenchère de démesure et de wtf qui me laissait complètement froid… ^^'
Le pitch de départ est assez intéressant : en très résumé, une noble blasée des convenances décide d'élever des petites « Jehanne » pour faire de l'une d'entre elles une championne/élue/prophétesse et s'en servir pour ses propres objectifs persos.
Il y a des choses qui auraient pu me parler, à commencer par ce personnage de noble, Yolande, en roue libre complète, qui n'en a rien à cirer de la religion ou de l'étiquette ou du respect ou de la noblesse, et qui maintient juste un minimum d'apparences hypocrites pour se permettre de faire ce qui lui chante ; et qui amène avec elle pas mal de réflexions sur le patriarcat et la religion.
Mais je n'ai pas été du tout réceptif au style, trop foutraque pour moi, pas du tout mon style d'humour ; et la direction que prend l'histoire, environ à partir de la moitié, ne m'a pas du tout convaincu. Sur les derniers chapitres, je n'avais aucun affect ni pour les événements ni pour les personnages, et je me contentais de tourner les pages en attendant la fin ^^'
Bref, pas pour moi !
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Vous laisserez-vous  « mythographier » et emporter par cette épopée bien peu catholique ?

Vous connaissez Jeanne d'Arc ? Mais pas Jehanne la 12e, future guérillère de choc, dodue, saphique et un tantinet cannibale ! Vous connaissez Yolande d'Aragon ? Mais pas « Yo », autrice d'un petit 𝑇𝑟𝑎𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑒𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 et affligée d'appartenir au « camp des big loosers ». C'est d'ailleurs ce qui la conduira à se dévouer corps et âme « au façonnement d'une jeune Guérillère » apte à « bouter sans faillir les Englishes et leurs sales faces pustuleuses hors du royaume » conformément à la « Grande Prophétie (qui) annonce que le royaume sera sauvé par une bielle et vaillante et vierge Guérillère ». Pour cela, « Yo » recrute quinze jeunes filles, toutes rebaptisées Jehanne (de 1 à 15) et leur prépare un programme d'études aux petits oignons pour sauver le royaume en péril. Vous l'avez compris, Guillaume Lebrun revisite, dans son premier roman, l'histoire de France du début du XVe siècle dans une « langue… parfaitement accessible à la comprenette si on prend la peine de tendre l'oreille. »

L'auteur s'amuse avec l'Histoire de France et avec la langue et il crée par là-même une uchronie singulière en son genre. Il fait alterner les voix de Yolande et Jehanne qui usent toutes deux d'une langue assez similaire truffée de mots d'argot, de vieux français, d'expressions anglaises plus modernes et de néologismes souvent pittoresques.

L'excentricité et l'insolence ne m'ont pas gênée. Je me suis vite laissée emporter par le côté décalé. En revanche, mon intérêt s'est quelque peu émoussé vers la fin. Certains passages m'ont paru longuets, notamment le combat épique final, trop sanguinolent et visqueux à mon goût. Ma lecture a perdu de son intérêt en basculant de l'Histoire vers la SF. Je comprends que les spécialistes de Tolkien, Lovecraft & Cie aient apprécié mais n'étant pas adepte du genre, le récit a fini par perdre, pour moi, de sa saveur. Les chansons de Marie-Claudette Charlemagne dans lesquelles on reconnaît évidemment la voix de Céline Dion (dont je ne suis pas vraiment fan non plus) ne m'ont pas davantage convaincue. Mon impression générale est donc quelque peu mitigée. Je reconnais la plume inventive et talentueuse mais je suis plus réservée sur le côté un peu fourre-tout du contenu.
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