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3,84

sur 256 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
°°° Rentrée littéraire 2022 #3 °°°

Guillaume Lebrun n'est pas le premier écrivain non historien à s'emparer de l'épopée de Jeanne d'Arc, pour ne citer que Mark Twain ( La Saga de Jeanne d'Arc ) ou très récemment Marc Graciano (Johanne ). Mais lui la réinvente bien au-delà du simple dépoussiérage pour jouer avec l'Histoire et imaginer un récit complètement cinglé à l'énergie rock'n'roll assumée. Et ce dynamitage inspiré est absolument génial, régalade et jubilation de la première à la dernière page !

C'est donc l'histoire de Jeanne d'Arc telle que vous ne l'avez jamais lue, même si on retrouve tous les passages obligés appris à l'école : la Guerre de Cent ans face aux Anglais, Armagnacs contre Bourguignons, les voix, la virginité, la levée du siège d'Orléans, le roi de France Charles VII enfin couronné roi à Reims, le bûcher. Aux côtés de Jeanne, l'auteur choisit de mettre en lumière un autre personnage historique : la duchesse Yolande d'Aragon, femme puissante maltraitée par l'Histoire, invisibilisée alors qu'elle a été pendant une quarantaine d'années au coeur de tous les grands événements de la première moitié du XVèmesiècle, notamment en tant que protectrice et conseillère de son beau-fils Charles VII ( dans le film de Luc Besson, Faye Dunaway lui prête ses traits ). C'est elle, entre autres, qui a financé et armé Jeanne d'Arc. Soit.

Ça décoiffe dès les premières phrases lorsque la fougueuse duchesse se présente à la façon du Diable de Sympathy for the devil des Stones. Alors que la Guerre de Cent ans se traîne, « affligée d'être coincée dans ce camp de big loosers, ratiboisés jusqu'à l'os et trahis de toutes parts », Yolande dite Yo conçoit le projet fou d'accélérer le Destin annonçant qu'une prophétesse devait couronner le prochain roi de France et libérer Orléans. Pour dénicher et modeler la future pucelle, elle met sur pied une école de formation secrète où une quinzaine de candidates prophétesses, toutes re-prénommées Jehanne ( avec un numéro ) vont s'entrainaient jusqu'à ce que la sélection désigne l'élue. Ce ne sera évident pas celle que Yolande imaginait au départ.

Au programme :
- « apprentissage de la lecture le biais des textes d'autrices de grande valeur antimâle ( Christine de Pisan ) »
- « petits pains et fontaine de vin : la véritable vie de Jésus-en-Christ »
- « entrainement à la décollation de Bourguignons »
- « initiation à la simulation de la transe mystique, méthode Hildegarde de Bingen »
- « mathématiques, méthode Hypathie d'Alexandrie »
- « comment éviter le bûcher ? méthode Guillemette Latubée ».

Guillaume Lebrun s'éclate et entraine le lecteur dans un récit joyeusement iconoclaste rempli d'irrésistibles clins d'oeil à la culture pop' de Freddy Mercury à Apocalypse now, en passant par Céline Dion ( avec la réécriture hilarante de Pour que tu m'aimes encore, que Jehanne la Douzième dédie à Yolande dite Yo ). Il le fait avec une proposition d'écriture follement inventive : un langage hybride mêlant différents niveaux et registres, anglais et idiomes médiévaux réels ou néologismes à consonnance médiévale, à la fois scandée et surannée, grouillants de mots savoureux, explosant tous les carcans stylistiques avec une énergie punk décomplexée.

C'est forcément un pari de tenir tout un roman ainsi. Si cela fonctionne aussi bien, c'est sans doute parce que la voix de Yolande alterne avec celle de Jehanne la Douzième, celle qui sera choisie comme prophétesse, guérillère féroce bien loin de la représentation d'une jeune femme mystique jusqu'au ridicule. le lecteur découvre avec gourmandise cette nouvelle Jeanne d'Arc au comportement et à l'apparence bien surprenantes ( je préfère ne rien en dévoiler ). On adore la suivre, notamment dans la bataille d'Orléans, ou plutôt l'extraordinaire deuxième bataille d'Orléans qui fait basculer le récit dans une autre dimension à l'esthétique heroïc fantasy qui ravira les amateurs de Tolkien et de la geste d'Eowyn combattant le chef des Nazgul dans les Champs du Pelennor, sous le regard d'un oeil sauronique. Avec une touche de Princesse Mononoké.

Cerise sur le gâteau, Guillaume Lebrun réussit à injecter dans son récit iconoclaste des thématiques toutes contemporaines avec un naturel confondant, par touches, tout en subtilité maitrisée : autour du féminisme ( place des femmes dans une société patriarcale, sororité et invisibilisation des femmes dans l'Histoire entre autres, fierté LGBT+ assumée ) mais aussi fabrique du discours médiatique désinformant ou manipulant les masses ignorantes ou « façonnage du boniment à clampins ».

Bref, un premier roman génial et explosif qui fait un bien fou et détonne dans cette production littéraire de la rentrée !
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Quel escrit mes amis, j'ai bien des ries ! Cet escrit, un spectacle esbardaillant, je fus coite devant telle biauté…A dire le vrai, au début, promptement ahurie, j'étais dur de la comprenette. Wat's the f… ?? me suis-je récriée. J'avais besoin d'arguties supplémentaires pour comprendre cette histoire portant sur icelle Jehanne la Pourcelle, non encore percée par l'appendice mol, fiérote guérillère, prophétesse et harnacheuse de pimpantes, habile au trémouillage de la langue et à la Sainte Chope, experte en anéantissement des bullshiteux de toutes obédiences et surtout des englishes, spécialiste en façonnage de boniments à clampins…

Délirant pour ne pas dire cinglé, iconoclaste, drôle, féministe, ce livre est un régal d'inventivité. Quelle jubilation a dû ressentir Guillaume Lebrun, éleveur d'insectes dans le Sud de la France, conçu dans une éprouvette, étiquetée 876437 1-A en 1986, en revisitant l'histoire de Jeanne D'arc, de manière si insolente et caustique ! Et, nous le sentons, de manière totalement assumée. Il a pris un plaisir fou, bonheur d'écriture devenant par là même bonheur de lecture, comme une parenthèse de jouvence hallucinatoire en cette période de rentrée.

« Mon bel et bon plaisir fut d'arracher les oreilles englishoises à mains nues pour les conserver en besace, projetant de faire un collier de ces esgourdilles, telle une Amazone d'autrefois. Je goutai goulument à la chair des ennemis, mais elle était bien trop gélatineuse et mentholée à mon goût. du sang vérolé me perlait sur la face, se mélangeant à ma sueur en une matière goulinante qui rougeoyait sous un ciel illuminé d'étoiles dont la configuration n'était point de ce monde ».

Nous sommes au début du 15ème Siècle et tout est chaos au Royaume de France : les anglais imposent leur présence depuis près de cent ans, Armagnacs et Bourguignons ne cessent de s'affronter. Une prophétesse est attendue pour couronner le dernier Dauphin vivant. Yolande d'Aragon, Duchesse, n'y tient plus : puisqu'une prophétesse est attendue, elle décide de hâter le destin au lieu de rester passif et « de nous estropier en boissons, amours courtoises et querelles médiocres, réunissons nos fonds et nos forces pour lui offrir apprentissage. Seule notre cour saura la vérité : pour les gens, la petite sera issue de nulle part et donc de Dieu. Son savoir, improbable pour une pimprinotte de son âge et de sa condition, apparaitra assurément comme un don du Ciel ».
Elle va ainsi se convertir dans l'élevage et l'éducation de quinze petites Jehanne, en secret, dans une école retirée, avec l'aide de quelques soldats, dans le but de les former aux exigences militaires et intellectuelles de Guérillères accomplies. Un programme éducatif concocté aux petits oignons, complet et varié, comme en témoignent les cours prévus, par exemple dès le lundi : 8h à 10h Apprentissage de la lecture par le biais de textes d'auditrices de grande valeur antimâle (Marie de France, Christine de Pisan, etc.) / 10h à 12h30 L'invisibilisation des Femmes puissantes dans L Histoire par la diablerie des hommes. Etudes de cas / 12h30 à 13h Ripailles / 13h à 14h Entrainement à la décollation de Bourguignons…Jehanne la Douzième va s'avérer être la plus féroce, la plus puissante, la plus surprenante aussi de ces quinze élèves. Sera-t-elle la prophétesse promise ?

Nous retrouvons tous les éléments historiques connus de cette période : les voix entendues par la jeune fille, sa virginité qui sera vérifiée, La guerre de Cent ans, les Armagnacs contre les Bourguignons, la libération d'Orléans, le couronnement de Charles VII et enfin le célèbre bûcher. Voilà pour le squelette. Guillaume Lebrun met à l'honneur également le personnage quelque peu méconnu de Yolande d'Aragon qui fut conseillère de son beau-fils Charles VII et soutien financier et militaire de Jeanne D'arc.
Concernant la chair, ce qui entoure ce squelette historique véridique, l'auteur l'a en revanche totalement façonné, revisitant l'histoire. Il imagine ainsi l'enfance de Jehanne, son apparence physique, complètement disgracieux, telle « verrue sur peau de pêche », la façon dont elle sera prise à ses parents puis éduquée avec d'autres petites Jehanne, son attirance pour les femmes, sa sexualité homosexuelle débridée, son appétit insatiable jusqu'au cannibalisme. Partagée sur la fin en revanche, j'avoue avoir été un peu perdue par moment lors de la levée du siège d'Orléans, certes très beau et épique mais un peu alambiqué, raison de mes 4,5 étoiles malgré mon grand enthousiasme pour tout le reste du livre.

Si nous pouvons être, au début, quelque peu décontenancés par la langue inventée par Guillaume Lebrun, butant sur certaines tournures de phrases, tels des récifs heurtés empêchant une lecture fluide, nous nous coulons rapidement dans les méandres de cette langue fleuve, pour ne voir ensuite plus que l'histoire, pleine de péripéties parfois très cocasses, les multiples clins d'oeil dont le livre est truffé, et l'humour présent à chaque coin de page qui m'a souvent fait éclater de rire. le livre est rythmé car parole est donnée alternativement à Yolande d'Aragon et à Jehanne la Douzième, de sorte que l'écriture, du fait des façons de parler un peu différentes entre les deux femmes, ne lasse absolument pas le lecteur.

Violence, religion et sexe prennent une part non négligeable dans le récit et sont narrés avec intensité mais là encore tout est à prendre au second degré. Les scènes de guerre revêtent même des teintes gothiques, voire fantastiques, qui ne sont pas sans rappeler un certain Seigneur des Anneaux :

« Au fur et à mesure de leur approche, les silhouettes des Phonoi se dévoilèrent à nos mires. Au creux de leurs grands capuchons noirs étaient faces de peau sans yeux ni bouche, verdâtres de putrescence. Ils étaient d'une taille de cinq ou six hommes, vêtus de lèdres de ténèbres qui s'effilochaient dans la course effrénée qu'ils menaient pour nous atteindre. Leurs bras étaient tout autant chair en décomposition, laissant paraitre des os polis par le temps et couverts de signes gravés en lettres dorées dans la langue du Maître. Ils faisaient tournoyer des labrys, luisant de la haine immense contenue dans leur double lame ».

Au final une lecture drôle et décalée permettant de revisiter de façon très originale un pan de l'histoire de France mais également d'aborder avec férocité certains thèmes très actuels comme le féminisme ou encore la fabrique des fake news (le mythe de Jeanne d'Arc est, dans le récit, en effet totalement fabriqué de toutes pièces). le livre détonnant de la rentrée littéraire 2022, lu grâce à la formidable passeuse toujours au fait des dernières sorties : Kirzy !
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Excellent ! Un gros coup de coeur ! Voilà un roman jubilatoire, inventif et totalement déjanté !

Vous croyez connaître l'histoire de Jeanne la pucelle, qui proposa son aide à Charles VII pour bouter les anglais hors de France ? Je le croyais aussi ! Merci à Guillaume Lebrun de m'avoir ouvert les yeux sur ce qui s'est vraiment passé…

Au quatorzième siècle, le pays file un mauvais coton, les Anglais et les Bourguignons noyautent notre territoire. Yolande d'Aragon élabore une stratégie pour nous sortir de ce mauvais pas. Il faut une figure mystique qui motivera les troupes. Elle recrute donc une quinzaine de demoiselles, négociées auprès de familles plutôt satisfaites de se débarrasser de fardeaux à marier contre espèces sonnantes et trébuchantes. Un programme rigoureux, des formateurs exigeants, et les aléas de la vie contribuent à sélectionner peu à peu les candidates pour distinguer l'élue.
La suite on la connaît partiellement, car il est dans cette histoire des épisodes quelque peu surnaturels que les manuels d'histoire nous ont tus …

La fin prend des allures de roman gothique hallucinatoire !

L'aspect historique revisité ne manque pas d'audace, mais ce qui saute aux yeux dès les premières lignes, c'est la langue ! Une merveille de français ancien décliné et caviardé d'expressions qui ne sont apparues que quelques siècles plus tard, et un humour diffus, parfois bien noir, réjouissant.

En prime, reconnaitrez vous les originaux des chansons supposées composées par les troubadours de l'époque ?

Il y a longtemps que je n'avais été aussi happée ! Un premier roman, drôle, inventif et réjouissant

320 pages Août 2022 Belfond
Jury FNAC 2022
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Oyez, oyez, gentes damoiselles et damoiseaux de la belle cité de Babel, je va vous abregier la storiette fabloiée par ce fol escrivain de Guillaume Lebrun.
Ce joliau acontement m'a bien esbanié et j'y ai trouvé moults intérêts.

Je ne vais pas faire l'offense à ce talentueux auteur d'essayer de l'imiter car je suis bien loin d'égaler ses compétences.

Dans le royaume de France, c'est un peu le bordel ! La moitié du pays est aux mains des englishes et des traitres bourguignons, et une gente dame au doux sobriquet de YO pour Yolande va tenter de trouver une parade pour bouter l'ennemi hors de France . Pour cela, elle va monter une école pour former une bande de Jehannettes, en faire des Guérillères redoutables pour redonner une peu de courage et de volonté à ce pauvre royaume de France qui est bien mal en point !
Ça vous rappelle quelque chose? C'est vrai que l'on pense à la pucelle de France, mais ici parfois, elle est plus la "pourcelle" car si elle développe des aptitudes à l'art du combat et si elle brille en force et en férocité, elle ne brille pas en propreté !

Fantaisies guérillères est un mélange foutraque d'histoire, de contes à la Monthy Python, basé parfois sur quelques faits avérés. Tout cela nous est conté dans un langage créé, amalgame de vieux françois, de mots d'anglais, d'argot véritable néanmoins, on s'y retrouve si tant est qu'on ait un peu de patience et beaucoup d'humour !

C'est drôle, totalement loufoque, et même si l'histoire de France est un peu traficotée, on s'amuse beaucoup et on se régale devant tant d'ingéniosité à mélanger les genres, les langues et même les univers.
Si vous avez un peu de folie en vous et un peu d'endurance, vous pouvez aller guerroyer gaiement avec Jehanne la douzième du nom…
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Par imienne pastiche torchonerie, je m'en va explicaillé why j'ai lu icelle parcheminerie un peu jobarde voire faisandée de la ciboulerie.

Voilà, piqué au vif par les critiques dites ‘tyran-biques' vues ici et là (HordeDuContrevent, Kirzy…), je brûlais de trépidance d'openner cette historic-story quitte à m'y cramer les wings si le plumage et le parlage qui s'y dispensent ne me conviendrayent pas. Peut-être me faudra bucher mon vieux françois (Mitrand,  Fion, qu'importe) pour mener jusqu'à la finistration cette readure tourneboulée comme l'aurait pu celle de Domrémi si elle had su lire (les versions audio n'existaient pas encore, dommage pour la Jehanne qu'était plutôt auto-centrée sur ses esgourdes)

Vautré sur mien sun-bath (kaseberga de chez Ikéa), le corps dardé et marqué par les écarts latte après latte (il faisait en corbeau quand j'ai pris cette plume), ne craignant pas les escarres, billes en tête, j'échaffaudayai un plan incrottable pour griller cette angoisse tonitruante qui me consumait les tripouilles : mien avis être de mèche avec ces criticouillages qui m'avaient cornedebiquement enflammé la meningette ?

‘Pas de fumée sans feu, me dis-je, (sérieux pour une fois), cette prose incandescente de lit (du verbe lire) à allumé ta curiosity, soye shurely qu'il n'y a pas là que ‘powder to eyes'.

J'étais donc en accord avec icelui-même, me disant qu'en cas contraire,
j'adore aller sans mon accord !

Alors je m'y lance, prompt comme une flèche vers sa cible  !!

Tout feu tout flamme, me voilà donc, cramoisi (Biafine à portée de mains) tournant mes pages de book comme le barbecue ses broches au dessus des braises, les joues fichtrement ardentes et rubicondes par tant de plaisir, ébaubi (lapointe), brûlant de la fièvre affectueuse du lecteur repu et rompu (comme le bon pain) qui n'en peut plus.

Voilà là itou un ouvrage qui ne fera pas long feu, pensai-je!!

A veritably feu d'arti, fils (dis-je au mien) ! J'ajouterais même mieux, un feu d'arti père et fils tant ça pétarade à tout va et en tous sens!!

La french history review and corriged by a naturaly child of Georges Brassens, Michel Audiard, Frédéric Dard and Bobby Lapointe.

Mais que de jobarderie !!

J'imagine fastochly la Jehanne découvrassant présent escribouillage : elle se return surement dans sa…non, plutôt elle s'extripatouille de son vase funéraire, fait un urne-out et dispendouille ses cendres aux vents mauvais (comme dit si bien Verlaine ) devant une so iconoclastique biogrephaï qui nous rejette dans la so noisy guerre de s'entend.
Estomaquée par tant de crimes de baise-majesté, la louche escuillère dessert ses guiboles qui la lâchent (crac) et privent tout de go la Jehanne d'arquer. Elle fall down. Boum. Evanouillie !

Because ? Esgourdez bien l'argutie dudit escribouillage: Yolande d'Aragon (dite Yo (et qui yoyotte a lot de la touffe)) est enjouée d'avoir épousaillé un Louis, pas Aragon (Elsa (qui trie au lait) ne voulait pas) mais d'Anjou, comme le cabernet (hic). Elle en est toute rosée de son petit bouchon de Loulou et d'en jouer les instigatrices en créant ‘l'école des jeannes' ! Mais, contrairement à la tradition lancée par maître Jacquouille Martinouille, tout le monde ne tirera pas la queue du niqué puisque le but est de n'en faire éclosoire qu'une only guérillère qui saura (qui saura, qui saura…) sauvegarder le french royaume des perfides englishes.

Pour garnir les bancs (de devant et les arrière-bancs) de son so chic establishement, quinze children sont recrutées (heu, achetées) et soumises à moultes espreuves qui permettront de hit-parader, non pas une potiche à l'oeil de biche qui tortille des miches, mais icelle qui sera la plus fortiche pour bouter les famous englishes, l'ÉLUE, so !
Un peu comme la Star-Ac avant l'heure mais avec la Yo en mestresse cérémonieuse en dieu et place de Nikos Ha-il-Agace. Pour voter pour Jehanne 1, tapez 1, pour Jehanne 2, tapez 2 etc…

Elle en est fort shure, la Yo, elle va la dénicher sa grosse et sainte huile, foi de morue (féministe, la Yo!)

Mais Damned ! Tout lui porte poisse. Elle a eu beau avoir bourses déliées, elle se retrouve l'escus bordés de nouilles tant potatoes sont les niguedouilles candidates de sa Jehanne-Ac quand elle ne clamsent pas de vermineuses maladies ! shit, bitch et Mortecouilles !

Bon, y a quand même la number douze qui puire un peu moins la loose que ses connesoeurs mais qui, jobinardement, semble foutrement atteinte d'une dinguerie hardos de la bulberie!

La twelve: tout elle veut, tout elle peut !

« But what a trogne, a cochonou's publicity la prépubère ! Sky, my hus bande! » s'auto-grogne la Yo Dans son ford intérieur cuir (pub) !!

Bon allez, trêve de blablabla, Yo se retrousse les chausses et secoue les nouilles stayées alive (hou, hou, hou, hou, stayées alive, stayées alive).
Alive, certes, but not au pays des merveilles because pendant une sienne tournée berruyère, les sillons de la Jehanne-Ac ont été abreuvés de sang impur, trucidant de facto nunuches pestilentes postulantes, n'alivant plus qu'un quartet dépenaillée diffical to accorded, d'autant plus que c'est la douze qui est escoupable du dit sanguinolent carnage mais aussi la plus prompte à occire (d'abeille) à la chaîne hight fidélity pour défendre les siens arrières comme les siens devants !

Alors, et si c'était elle, la douzième, la  vainqueresse de la Jehanne-Ac année 0?!

Seulement, Yo ignore que la douze en pince en douce pour icelle et qu'en sienne absence, elle a goûgoûté aux orgasmiques léchouillages de l'entregigots qui rendent maboule du fondement comme du ciboulot !

But good, la voilà désignée star de la Jehanne-Ac et elysabethée « Jehanne D'Arc, pucelle de Domrémi ».

Les others survivantes reprennent leur blase d'origine jouissant cependant (Oh yess, again, again!!!) de divers postes de consolation comme apple-dauphines auprès de la pseudo envoyée spéciale de la divinosphère ou biographe officielle (pseudo : Mary Patch).

Peut alors commencer véritablement l'épique épopée de notre héroïne nationale dont je vous ferai grâce en longueur, disant simplement que le reste du roman est du même acabit que cette première partie sur laquelle je me suis lourdement appesanti.

Iconoclaste et jubilatoire, le récit d'une inventivité incroyable s'amuse avec la légende historique (Charles VI au bal des ardents, Chinon et Charles VII démasqué, la libération d'Orléans, les voix, le sacre de Charles (ou la populace se Reims l'oeil quand il exhibe son vert missel) jusqu'au rouennais bûché), réunissant en un symbolique et dantesque combat allégorique et amazonien l'ensemble de ceux menés par la Jeanne bouteuse d'english, tout en nous lançant régulièrement des clins d'oeil complices à propos de sujets actuels.
Il nous précipite avec délectation dans cette chevaleresque digression à la condition, of course, d'adhérer à ce style hors du commun ou argot, vieux français, termes anglais revisités et néologismes inspirés se côtoient pour créer un langage à nul autre pareil!

Une régalade (moins l'épisode ‘heroic-fantaisy/monde parallèle' qui n'est pas genre à me plaire, not my cup of gnôle, d'où la demie étoile en moins)

Pour tout résumer en un seul mot :
c'est CRUTULENT !!

PS : Mention spéciale pour l'allusion à la petite Marie du ménestrel Cabrel en page 10 ou aux éructations Goldman/Dion en fin d'ouvrage!
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Oyez oyez badauds en errance et damoiselles en mal d'aventures! Venez esgourder l'histoire de Jehanne la pucelle, qui sauva le peuple françois de l'invasion englishe et libéra Orléans de l'infamie! Vous descovrirez le rôle capital qu'y joua Yolande d'Aragon, dite Yo, icelle qui, avec l'accord de son husband Loulou, ocit tragiquement, recruta et entraîna avec ses chevaliers, braves en force mais durs à la comprenette, quinze Jehanne prétendantes au rôle de sauveuse du pays. Venez vous esbanier avec icelle aventure qui contient du sang, des tripes, de la magie et le l'amour pour toute la populace et descouvrez comment se forment les légendes!

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'avec ses “Fantaisies guérillères”, Guillaume Lebrun nous offre un texte original et qui sort largement du lot en cette rentrée littéraire somme toute assez classique! Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant divertie avec un texte, mettant à contribution mes quelques neurones restants et mes vieux souvenirs d'ancien français pour saisir toutes les particularités du récit (sans pour autant y parvenir, tant c'est riche et inventif!).

Passé le côté déstabilisant des premières pages qui nous font nous demander dans quoi on s'est embarqué, et une fois la gymnastique de langage enclenchée, le texte devient un pur moment de divertissement. Une langue originale, qui emprunte à l'anglais, comme à l'ancien français, sans pour autant bouder les néologismes, ce qui crée un ton enlevé, drôle, voire carrément jouissif!

Guillaume Lebrun, avec son épopée Jehannesque, réinvente l'Histoire, mêlant les styles, les genres littéraires et les univers pour nous offrir une fantaisie innovante et surprenante qui devrait réjouir ceux qui auront le courage de s'accrocher! Voilà en tout cas un auteur intéressant, qui m'a donné envie de le suivre!

Lecture qui rentre dans le cadre du challenge Jeux en foli…ttéraire XII organisé par SabiSab28 et CallieTourneLesPages.
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[Coup de coeur] En ouvrant ce livre conseillé par Pierre Raufast sur son compte instagram, je m'attendais pas à entrer dans un récit aussi délirant qu'original. Guillaume Lebrun revisite le mythe de Jeanne d'Arc dans un vieux français génialement bousculé et drôle. de plus, il mélange avec allégresse et fantaisie le rock, Céline Dion, le mythe de Cthulhu, Sauron du Seigneur des Anneaux, … Donc une très belle découverte, qui plaira sans nul doute, au fan de geek culture, merci M Raufast.

Cela fait plus de 100 ans que la guerre a commencé entre le royaume de France et les Anglais. le pays est déchiré en querelles intestines qui ravagent le territoire. Yolande d'Aragon, épouse de Louis II d'Anjou, ne supporte plus cette situation et décide de prendre les choses en main. Elle provoque le destin en accélérant l'arrivée de celle qui doit sauver le royaume de France. Elle crée dans le plus grand secret une académie dont sortira la plus grande Guérillère, celle qui boutera les Anglais hors du pays.

Le livre terminé, j'en redemande car ce trop-plein d'inventivité et d'imagination est génial. Bien-sûr, fan de culture geek, j'ai trouvé mon bonheur, là où d'autres passeront à côté ou y seront complètement hermétiques. Cette réécriture de l'Histoire de France, décalée et amusante, me laisse désormais en manque de cette lecture rafraichissante. A très bientôt Guillaume Lebrun.

❓le nombre 42 est parfois prononcé par les personnages, sans raisons apparentes, savez-vous que le 42 est un symbole de la culture Geek ?

Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Oyez oyez braves gens ! Venez escolter l'histoire que Guillaume LEBRUN vient nous conter. Il revisite la légende de Jehanne d'Arc. Yolande d'Aragon, mais appeler là Yo, décide de créer une école de petites Jehanne. Pour cela, elle envoie les soldats à son service, à la recherche de children, que les parents acceptent de leur confier contre bourses biellement remplies. Elle va leur enseigner non seulement la lecture par « le biais de textes d'autrices de grand valeur antimâle », « L'invisibilisation des Femmes Puissantes dans l'Histoire par la diablerie des hommes. Étude de cas », « Entraînement à la décollation de Bourguignons », «Les Évangiles, leurs incohérences et comment les expliquer aux clampins pour avoir la paix », mais aussi l'art de la guerre.« Initiation à l'esgorgement et au krav maga », et autres méthodes.
Chacune devra savoir manier les armes.

Elle espère que l'une d'elle sortira du lot. Pourquoi plusieurs ? Car certaines ne survivront pas du fait des maladies qui emportent facilement les enfants en hiver.

« C'est dès potron-minet que je réveillai mes hommes. J'amenai la soldatesque mal rasée en plein champ pour tout leur expliquer. Je ne suis pas certaine qu'ils aient escapité mes balbuties, car ils appartenaient à l'inévitable trinité :
1. joli de la face ;
2. bien bâti en chair et corps ;
3. cervelé de moitié. »

«  Or, si Isabeau en venait à ouïr ce qui se trame, c'en serait fini de nous, my dear friends. Nous serions, tous autant que nous sommes, brûlés, pendus, nos noms effacés des registres, avec gravée sur nos os l'infamie sorcellique pour des siècles à venir. Il nous faut donc payer : il y a dans vos besaces plus d'écus que ces gens n'en gagneront dans leur vie entière, et cela même s'ils réussissaient par divine surprise à marier leurs larves en bielle dot. En nous les vendant plutôt que de miser sur le hasard, ils auront ainsi de quoi s'acheter des terres et vivre en surclampins jusqu'à la fin de leurs jours. Bien évidemment, le mystère entourant ce prélèvement de petites les amènera sans doute à poser moultes questions percluses de doutes au premier entretien de négoce, mais le soupèsement des bourses promises suffira à dissiper toutes malconsidérations quant à nos intentions réelles. »
Après quelques bêlements supplémentaires faisant montre une nouvelle fois de leur pénible idiotie, les soldats finirent par partir. »

Venez vous aussi, si ce n'est déjà fait, lire Guillaume LEBRUN qui mélange le vieux français, l'argot et l'anglais avec force conviction dans ce bouquin, où vérités suprêmes de Jehanne sont dévoilées.

La dernière partie est surprenante, anachronique mais pourquoi pas. Venez vous fourvoyer et errer dans les brumes de mondes parallèles inventés par Guillaume LEBRUN.

C'est complètement estrange, original et drôle ! Jubilatoire !
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Jubilatoire tant il est iconoclaste et irrévérencieux, désopilant tant il est farfelu et truculent, ce récit mériterait encore bien d'autres qualificatifs déjantés. Pour qui n'a pas peur des blasphèmes ou de la paillardise, foncez lire ce récit aussi outrancier que jouissif !
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Tout d'abord, permettez-moi de vous dire que « Fantaisies guérillères » de Guillaume Lebrun est une pépite de la fameuse rentrée littéraire. C'est un roman fabuleusement drôle, d'une finesse qui m'esbaudit et qui met subtilement à l'honneur l'incroyable modernité des femmes de ce récit incroyable.

Yolande from Aragon, belle, protectrice du dauphin et fine stratège va se faire passer pour devineresse pour pouvoir manigancer à son gré et manipuler la cour royale afin de préparer les esprits à l'arrivée imminente d'une envoyée du ciel qui sauvera la royauté française du joug englesh. Ainsi commence la légende menée de main de maître par une femme finement et diaboliquement intelligente qui, pour que la légende devienne crédible, décide après révélation divine de préparer et d'éduquer non pas une mais quinze Jehanne en devenir de pucelle guerillère.

J'aurais tant à dire sur ce livre où on croise des rois fous, des guérisseuses amoureuses, des inquisiteurs et des villageois haineux mais aussi des Englishes of course et des spectres ainsi qu'Isabeau de Bavière , Charles VI, Abdul le livre des mystères , les « Jehanne » et toutes ces femmes universelles qui se sont battues, ont combattu l'obscurantisme.

Il est bien sûr question des femmes, de la prise d'Orléans qui ressemble fabuleusement à une scène de Game of Thrones mâtinée d'une référence à Apocalypse Now. Guillaume Lebrun nous parle de destins hors du commun mais aussi de philosophie, du pouvoir et de ces fausses informations qui servent un intérêt, de la violence des hommes, de la lutte des femmes, du sacré. Tour à tour il laisse Yolande ou Jehanne nous raconter l'histoire et l'Histoire et ce sont des femmes puissantes ou misérables, guerillères ou enchanteresses qui nous livrent des secrets sur la complexité et les diverses dimensions du monde, sur l'harmonie d'un grand tout passant de scènes violentes et barbares à d'autres tendres et douces et enfin à des dialogues incroyablement drôles pour nous livrer au final un roman absolutely original ou l'auteur fait de petits clins d'oeil à des icones modernes tels C.Dion ou F.Mercury.

Merci Monsieur pour ce très délicieux moment de lecture

Ps : permettez moi de vous emprunter quelques expressions exquises telles les abolis du cervelet, haute fourbesse de l'escarte cuisse, intégriste hardcore-mon-coco genre anti-Englishe puissance 1000…
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