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sur 256 notes
°°° Rentrée littéraire 2022 #3 °°°

Guillaume Lebrun n'est pas le premier écrivain non historien à s'emparer de l'épopée de Jeanne d'Arc, pour ne citer que Mark Twain ( La Saga de Jeanne d'Arc ) ou très récemment Marc Graciano (Johanne ). Mais lui la réinvente bien au-delà du simple dépoussiérage pour jouer avec l'Histoire et imaginer un récit complètement cinglé à l'énergie rock'n'roll assumée. Et ce dynamitage inspiré est absolument génial, régalade et jubilation de la première à la dernière page !

C'est donc l'histoire de Jeanne d'Arc telle que vous ne l'avez jamais lue, même si on retrouve tous les passages obligés appris à l'école : la Guerre de Cent ans face aux Anglais, Armagnacs contre Bourguignons, les voix, la virginité, la levée du siège d'Orléans, le roi de France Charles VII enfin couronné roi à Reims, le bûcher. Aux côtés de Jeanne, l'auteur choisit de mettre en lumière un autre personnage historique : la duchesse Yolande d'Aragon, femme puissante maltraitée par l'Histoire, invisibilisée alors qu'elle a été pendant une quarantaine d'années au coeur de tous les grands événements de la première moitié du XVèmesiècle, notamment en tant que protectrice et conseillère de son beau-fils Charles VII ( dans le film de Luc Besson, Faye Dunaway lui prête ses traits ). C'est elle, entre autres, qui a financé et armé Jeanne d'Arc. Soit.

Ça décoiffe dès les premières phrases lorsque la fougueuse duchesse se présente à la façon du Diable de Sympathy for the devil des Stones. Alors que la Guerre de Cent ans se traîne, « affligée d'être coincée dans ce camp de big loosers, ratiboisés jusqu'à l'os et trahis de toutes parts », Yolande dite Yo conçoit le projet fou d'accélérer le Destin annonçant qu'une prophétesse devait couronner le prochain roi de France et libérer Orléans. Pour dénicher et modeler la future pucelle, elle met sur pied une école de formation secrète où une quinzaine de candidates prophétesses, toutes re-prénommées Jehanne ( avec un numéro ) vont s'entrainaient jusqu'à ce que la sélection désigne l'élue. Ce ne sera évident pas celle que Yolande imaginait au départ.

Au programme :
- « apprentissage de la lecture le biais des textes d'autrices de grande valeur antimâle ( Christine de Pisan ) »
- « petits pains et fontaine de vin : la véritable vie de Jésus-en-Christ »
- « entrainement à la décollation de Bourguignons »
- « initiation à la simulation de la transe mystique, méthode Hildegarde de Bingen »
- « mathématiques, méthode Hypathie d'Alexandrie »
- « comment éviter le bûcher ? méthode Guillemette Latubée ».

Guillaume Lebrun s'éclate et entraine le lecteur dans un récit joyeusement iconoclaste rempli d'irrésistibles clins d'oeil à la culture pop' de Freddy Mercury à Apocalypse now, en passant par Céline Dion ( avec la réécriture hilarante de Pour que tu m'aimes encore, que Jehanne la Douzième dédie à Yolande dite Yo ). Il le fait avec une proposition d'écriture follement inventive : un langage hybride mêlant différents niveaux et registres, anglais et idiomes médiévaux réels ou néologismes à consonnance médiévale, à la fois scandée et surannée, grouillants de mots savoureux, explosant tous les carcans stylistiques avec une énergie punk décomplexée.

C'est forcément un pari de tenir tout un roman ainsi. Si cela fonctionne aussi bien, c'est sans doute parce que la voix de Yolande alterne avec celle de Jehanne la Douzième, celle qui sera choisie comme prophétesse, guérillère féroce bien loin de la représentation d'une jeune femme mystique jusqu'au ridicule. le lecteur découvre avec gourmandise cette nouvelle Jeanne d'Arc au comportement et à l'apparence bien surprenantes ( je préfère ne rien en dévoiler ). On adore la suivre, notamment dans la bataille d'Orléans, ou plutôt l'extraordinaire deuxième bataille d'Orléans qui fait basculer le récit dans une autre dimension à l'esthétique heroïc fantasy qui ravira les amateurs de Tolkien et de la geste d'Eowyn combattant le chef des Nazgul dans les Champs du Pelennor, sous le regard d'un oeil sauronique. Avec une touche de Princesse Mononoké.

Cerise sur le gâteau, Guillaume Lebrun réussit à injecter dans son récit iconoclaste des thématiques toutes contemporaines avec un naturel confondant, par touches, tout en subtilité maitrisée : autour du féminisme ( place des femmes dans une société patriarcale, sororité et invisibilisation des femmes dans l'Histoire entre autres, fierté LGBT+ assumée ) mais aussi fabrique du discours médiatique désinformant ou manipulant les masses ignorantes ou « façonnage du boniment à clampins ».

Bref, un premier roman génial et explosif qui fait un bien fou et détonne dans cette production littéraire de la rentrée !
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Quel escrit mes amis, j'ai bien des ries ! Cet escrit, un spectacle esbardaillant, je fus coite devant telle biauté…A dire le vrai, au début, promptement ahurie, j'étais dur de la comprenette. Wat's the f… ?? me suis-je récriée. J'avais besoin d'arguties supplémentaires pour comprendre cette histoire portant sur icelle Jehanne la Pourcelle, non encore percée par l'appendice mol, fiérote guérillère, prophétesse et harnacheuse de pimpantes, habile au trémouillage de la langue et à la Sainte Chope, experte en anéantissement des bullshiteux de toutes obédiences et surtout des englishes, spécialiste en façonnage de boniments à clampins…

Délirant pour ne pas dire cinglé, iconoclaste, drôle, féministe, ce livre est un régal d'inventivité. Quelle jubilation a dû ressentir Guillaume Lebrun, éleveur d'insectes dans le Sud de la France, conçu dans une éprouvette, étiquetée 876437 1-A en 1986, en revisitant l'histoire de Jeanne D'arc, de manière si insolente et caustique ! Et, nous le sentons, de manière totalement assumée. Il a pris un plaisir fou, bonheur d'écriture devenant par là même bonheur de lecture, comme une parenthèse de jouvence hallucinatoire en cette période de rentrée.

« Mon bel et bon plaisir fut d'arracher les oreilles englishoises à mains nues pour les conserver en besace, projetant de faire un collier de ces esgourdilles, telle une Amazone d'autrefois. Je goutai goulument à la chair des ennemis, mais elle était bien trop gélatineuse et mentholée à mon goût. du sang vérolé me perlait sur la face, se mélangeant à ma sueur en une matière goulinante qui rougeoyait sous un ciel illuminé d'étoiles dont la configuration n'était point de ce monde ».

Nous sommes au début du 15ème Siècle et tout est chaos au Royaume de France : les anglais imposent leur présence depuis près de cent ans, Armagnacs et Bourguignons ne cessent de s'affronter. Une prophétesse est attendue pour couronner le dernier Dauphin vivant. Yolande d'Aragon, Duchesse, n'y tient plus : puisqu'une prophétesse est attendue, elle décide de hâter le destin au lieu de rester passif et « de nous estropier en boissons, amours courtoises et querelles médiocres, réunissons nos fonds et nos forces pour lui offrir apprentissage. Seule notre cour saura la vérité : pour les gens, la petite sera issue de nulle part et donc de Dieu. Son savoir, improbable pour une pimprinotte de son âge et de sa condition, apparaitra assurément comme un don du Ciel ».
Elle va ainsi se convertir dans l'élevage et l'éducation de quinze petites Jehanne, en secret, dans une école retirée, avec l'aide de quelques soldats, dans le but de les former aux exigences militaires et intellectuelles de Guérillères accomplies. Un programme éducatif concocté aux petits oignons, complet et varié, comme en témoignent les cours prévus, par exemple dès le lundi : 8h à 10h Apprentissage de la lecture par le biais de textes d'auditrices de grande valeur antimâle (Marie de France, Christine de Pisan, etc.) / 10h à 12h30 L'invisibilisation des Femmes puissantes dans L Histoire par la diablerie des hommes. Etudes de cas / 12h30 à 13h Ripailles / 13h à 14h Entrainement à la décollation de Bourguignons…Jehanne la Douzième va s'avérer être la plus féroce, la plus puissante, la plus surprenante aussi de ces quinze élèves. Sera-t-elle la prophétesse promise ?

Nous retrouvons tous les éléments historiques connus de cette période : les voix entendues par la jeune fille, sa virginité qui sera vérifiée, La guerre de Cent ans, les Armagnacs contre les Bourguignons, la libération d'Orléans, le couronnement de Charles VII et enfin le célèbre bûcher. Voilà pour le squelette. Guillaume Lebrun met à l'honneur également le personnage quelque peu méconnu de Yolande d'Aragon qui fut conseillère de son beau-fils Charles VII et soutien financier et militaire de Jeanne D'arc.
Concernant la chair, ce qui entoure ce squelette historique véridique, l'auteur l'a en revanche totalement façonné, revisitant l'histoire. Il imagine ainsi l'enfance de Jehanne, son apparence physique, complètement disgracieux, telle « verrue sur peau de pêche », la façon dont elle sera prise à ses parents puis éduquée avec d'autres petites Jehanne, son attirance pour les femmes, sa sexualité homosexuelle débridée, son appétit insatiable jusqu'au cannibalisme. Partagée sur la fin en revanche, j'avoue avoir été un peu perdue par moment lors de la levée du siège d'Orléans, certes très beau et épique mais un peu alambiqué, raison de mes 4,5 étoiles malgré mon grand enthousiasme pour tout le reste du livre.

Si nous pouvons être, au début, quelque peu décontenancés par la langue inventée par Guillaume Lebrun, butant sur certaines tournures de phrases, tels des récifs heurtés empêchant une lecture fluide, nous nous coulons rapidement dans les méandres de cette langue fleuve, pour ne voir ensuite plus que l'histoire, pleine de péripéties parfois très cocasses, les multiples clins d'oeil dont le livre est truffé, et l'humour présent à chaque coin de page qui m'a souvent fait éclater de rire. le livre est rythmé car parole est donnée alternativement à Yolande d'Aragon et à Jehanne la Douzième, de sorte que l'écriture, du fait des façons de parler un peu différentes entre les deux femmes, ne lasse absolument pas le lecteur.

Violence, religion et sexe prennent une part non négligeable dans le récit et sont narrés avec intensité mais là encore tout est à prendre au second degré. Les scènes de guerre revêtent même des teintes gothiques, voire fantastiques, qui ne sont pas sans rappeler un certain Seigneur des Anneaux :

« Au fur et à mesure de leur approche, les silhouettes des Phonoi se dévoilèrent à nos mires. Au creux de leurs grands capuchons noirs étaient faces de peau sans yeux ni bouche, verdâtres de putrescence. Ils étaient d'une taille de cinq ou six hommes, vêtus de lèdres de ténèbres qui s'effilochaient dans la course effrénée qu'ils menaient pour nous atteindre. Leurs bras étaient tout autant chair en décomposition, laissant paraitre des os polis par le temps et couverts de signes gravés en lettres dorées dans la langue du Maître. Ils faisaient tournoyer des labrys, luisant de la haine immense contenue dans leur double lame ».

Au final une lecture drôle et décalée permettant de revisiter de façon très originale un pan de l'histoire de France mais également d'aborder avec férocité certains thèmes très actuels comme le féminisme ou encore la fabrique des fake news (le mythe de Jeanne d'Arc est, dans le récit, en effet totalement fabriqué de toutes pièces). le livre détonnant de la rentrée littéraire 2022, lu grâce à la formidable passeuse toujours au fait des dernières sorties : Kirzy !
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Après les voix, the Voice.
Je vous conseille d'assister au casting de la pucelle organisé par Yolande d'Aragon au 15 éme siècle. Pas de Big brother à l'époque ou de vidéos indiscrètes dans les jacuzzis, mais de l'English qui occupe le royaume de gaulois pas si réfractaires depuis pas loin d'un siècle. Comme les Armagnacs et les Bourguignons se disputent la couronne pour avoir la fève, il est temps qu'une prophétesse descendent du ciel ou de sa montagne pour remettre un peu d'ordre dans cette monarchie de droit divin et brexite l'occupant en le tirant par la Manche.
Nous sommes au Moyen âge, mais après quinze siècles d'attente, la Yolande, duchesse d'Anjou qui en assez de tendre la joue, a compris que Dieu procrastinait pas mal avant d'agir et que ses ambitions pour remporter le game of trône ne pouvait plus être remis au lendemain.
Elle décide d'enlever 15 jeune filles dans les campagnes, d'en faire 15 apprentis, les rebaptisant de Jehanne 1 à 15 (idée à retenir pour les portées nombreuses) et de les élever à la dure dans son domaine et dans le plus grand secret. Il ne pourra en rester qu'une. A l'époque, vu l'espérance de vie de libellule, la barbarie ambiante et la médecine raoultienne, inutile de faire appel au public pour en éliminer certaines : le destin s'en charge.
Problemo, la Jehanne qui se démarque, la douzième, n'a pas le profil. Elle a le physique ingrat et bien gras, elle est féroce, peu lettrée, lesbienne, et un peu cannibale. En résumé, elle n'a pas grand-chose à voir avec la mystique un peu tourmentée qui a fini sur un barbecue si l'on en croit nos manuels d'histoire.
La Jeanne d'Arc de Guillaume Lebrun mélange dans son style l'ancien français et un franglish pop d'aujourd'hui. D'ailleurs, je vous recommande en fin d'ouvrage, les versions médiévales des tubes de Jean-Jacques Goldman transformées par la troubarde star de l'époque, Marie-Claudette de Charlemagne, dépourvue de l'accent de caribou, mais qui reste quand même assez identifiable.
Je ne sais pas quelles voix a entendu le romancier pour raconter cette version hallucinée du mythe de la pucelle, j'ignore si l'illumination est venue alors qu'il comptait les moutons avant de s'endormir mais le résultat est assez extraordinaire. C'est très drôle, dopé de références actuelles et d'une originalité rare.
Passé l'effet de surprise face à ce cocktail de langages, je pensais ressentir un peu de lassitude au fil des pages et que cela finisse par desservir le récit. Ce fut tout le contraire. Tel un slip moulant, la forme épouse parfaitement le fond.
Le seul passage qui m'a un peu déçu concerne le siège d'Orléans que l'auteur a décidé de transformer en heroic fantasy féministe avec le renfort un peu halluciné de grandes guerrières du passé qui viennent aider Jehanne dans son combat. Les spécialistes du genre sauront peut-être apprécier davantage cette partie que j'ai trouvé difficile à suivre et un peu brouillonne.
Au final, une vraie curiosité et un joli moment de délire. A bien y réfléchir, est-ce que la version officielle est plus crédible ?



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Excellent ! Un gros coup de coeur ! Voilà un roman jubilatoire, inventif et totalement déjanté !

Vous croyez connaître l'histoire de Jeanne la pucelle, qui proposa son aide à Charles VII pour bouter les anglais hors de France ? Je le croyais aussi ! Merci à Guillaume Lebrun de m'avoir ouvert les yeux sur ce qui s'est vraiment passé…

Au quatorzième siècle, le pays file un mauvais coton, les Anglais et les Bourguignons noyautent notre territoire. Yolande d'Aragon élabore une stratégie pour nous sortir de ce mauvais pas. Il faut une figure mystique qui motivera les troupes. Elle recrute donc une quinzaine de demoiselles, négociées auprès de familles plutôt satisfaites de se débarrasser de fardeaux à marier contre espèces sonnantes et trébuchantes. Un programme rigoureux, des formateurs exigeants, et les aléas de la vie contribuent à sélectionner peu à peu les candidates pour distinguer l'élue.
La suite on la connaît partiellement, car il est dans cette histoire des épisodes quelque peu surnaturels que les manuels d'histoire nous ont tus …

La fin prend des allures de roman gothique hallucinatoire !

L'aspect historique revisité ne manque pas d'audace, mais ce qui saute aux yeux dès les premières lignes, c'est la langue ! Une merveille de français ancien décliné et caviardé d'expressions qui ne sont apparues que quelques siècles plus tard, et un humour diffus, parfois bien noir, réjouissant.

En prime, reconnaitrez vous les originaux des chansons supposées composées par les troubadours de l'époque ?

Il y a longtemps que je n'avais été aussi happée ! Un premier roman, drôle, inventif et réjouissant

320 pages Août 2022 Belfond
Jury FNAC 2022
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Désensablez-vous les esgourdes les cervelés de moitié !
L'histoire que je m'en va vous conter (enfin plutôt Guillaume Lebrun, je décline toute responsabilité dans l'affaire), c'est celle de Jehanne.
Attention, hein, pas n'importe quelle Jehanne, non, là je speake de l'Illuminée, l'Elue, celle de Domrémy et qui entend des voix (serait-ce en rapport avec un quelconque soupçon de schizophrénie ?)
J'ai entravé un nombre de trucs déments dans cette diablerie, car on ne nous dit pas tout, et surtout pas la vérité dans les bouquins d'Histoire figurez-vous concernant Jehanne d'Orléans !
First, Jehanne, quand elle est née, et bien nenni, icelle damoiselle n'était point nommée Jehanne. C'était une little kid d'une dizaine d'années qu'a pas de shampooing. C'est normal me direz-vous, pour les plus perspicaces, on est au début du XVe siècle. Elle s'en va au lac pour se décrasser. (Ah non, zut, j'ai confondu avec l'histoire d'une autre mitée de la calebasse).
Je reprends : Jehanne s'esbaudissait au bord du lac avec un pourceau, les deux s'enstrainant en jeux boueux, lorsqu'elle (Jehanne donc, ça va ? vous suivez toujours ?) tombe raide dingue in love d'Elissandre, une foutresse qu'a déjà 4 children. Tellement raide qu'elle en tombe dans le lac sous les yeux esbaubis d'Elissandre. Elissandre la ramène alors chez elle pour la réchauffer et lui donner substance.
Le gros blème, c'est que le husband d'Elissandre une brute épaisse, pas trop finaud du cervelet, ne l'esgourde pas de cette oreille, et ne compte pas ensouper un children supplémentaire, même pour un unique repas. Alors il tabasse comme il se doit sa vermine de foutresse.
Mais là c'est la révélation pour notre beloved Jehanne, elle se découvre une jalousie accompagnée d'une hargne féroce. Elle terrasse le sale nutjobé en quelques coups de coutelas. Alléluia, la messe est dite, icelle est prête pour se transformer en une seriale killeuse redoutable…
Pour ce faire, le divin Esprit s'en va aller toquer le heaume de Yolande d'Aragon, dont le Roi Louis II est le husband. Yo se met en tête de faire un élevage de jeunettes capables d'aller sauver Orleans des traitres d'Englishes.
Lorsque le troupeau de children est constitué, Yo décide de toutes les appeler Jehanne, avec un numéro, on a donc Jehanne 1, Jehanne 2, jusqu'à Johanne 14 (donc là oui, vous tapez 12 sur le clavier de votre téléphone). Pour ceux qui sont toujours là, celle qu'avait pas de shampooing au début de l'histoire et bien c'est Jehanne 12 (je crois que j'ai dû en perdre quelques-uns en cours de route …)
Que ceux qui n'ont rien escapité à mon histoire et me regardent les mires agrandies, ben c'est pas grave, ça veut dire que ce bouquin complètement déjanté n'est pas pour vous ! car ces expressions ne sont pas de mon crû mais de celui de l'auteur …
L'auteur est un certain Guillaume Lebrun, qui, si l'on en croit la 4ème de couverture, élève soi-disant des insectes dans le Sud de la France. Perso, je le soupçonne de réduire ses insectes en poudre et ensuite de les fumer pour obtenir un tel résultat. À mon avis c'est ça qu'il appelle herbe à folles (cf p.174)
Êtes-vous prêts pour une bien bielle chevauchée fantastique, débridée, mais ô combien jubilatoire, provoquant bien des ries ? Ici on swimme en plein délire, tout est savoureusement mélangé tant au niveau du langage que du fond (saut dans le temps, multiples références à la musique, au cinéma). Ça fuse dans tous les sens, quelle fantaisie, originalité, du grand délirium tremens. But WTF ! I liked it!
Je vous encourage à aller tout au bout de la lecture, car j'ai tout particulièrement enjoyé en annexe les portraits de guérillères faits par Yo. Guerillères a priori bien célèbres dont je n'avais jamais entendu les noms avant. Je les cite toutes ici, rien que pour le plaisir de ne pas les oublier : Artémise Ière, Ching Shih, Dihya, Hangaku Gozen, Seh-Dong-Hong-Beh, Timoclée, Tomoe Gozen, Veleda, Zénobie.
Je me suis régalée de la lecture de ces portraits hauts en couleur de femmes hors du commun, faisant la nique aux conventions de leur époque. Quel vent de liberté et de courage incroyadible ! Tous ces personnages sont venus alimenter la fresque délirante de Guillaume Lebrun, et j'ai trouvé fort urbain de sa part de nous partager ses inspirations.
Un bémol malgré tout concernant la grande bataille d'Orléans, là l'auteur a clairement abusé des pétards en versant dans l'heroic fantasy échevelée et m'a un peu perdue au passage. Dommage aussi qu'il ait laissé tomber sur la fin de l'histoire ses tournures langagières si inventives, peut-être de peur de lasser et de se répéter, mais j'en aurais bien voulu encore !
Avez-vous entendu les voix vous intimant de partir à l'attaque de Guerillères ? A moins que vous ayez fait un rêve ? ou alors c'est moi qui ai rêvé que vous faisiez un rêve ?
« -Tout à fait, j'ai fait un rêve où tu étais en train de rêver d'un lieu incertain, mais dont la lucifette était incontestable.
-Tu as rêvé que je rêvais ?
-Le Seigneur appelle cela une Inception, et ses voies sont impénétrables. »
(p.135)

PS : pour les poor nutjobés qui n'ont rien entravé à la réponse, rassurez-vous, il vous suffira de dire quarante-deux !
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Oyez, oyez, gentes damoiselles et damoiseaux de la belle cité de Babel, je va vous abregier la storiette fabloiée par ce fol escrivain de Guillaume Lebrun.
Ce joliau acontement m'a bien esbanié et j'y ai trouvé moults intérêts.

Je ne vais pas faire l'offense à ce talentueux auteur d'essayer de l'imiter car je suis bien loin d'égaler ses compétences.

Dans le royaume de France, c'est un peu le bordel ! La moitié du pays est aux mains des englishes et des traitres bourguignons, et une gente dame au doux sobriquet de YO pour Yolande va tenter de trouver une parade pour bouter l'ennemi hors de France . Pour cela, elle va monter une école pour former une bande de Jehannettes, en faire des Guérillères redoutables pour redonner une peu de courage et de volonté à ce pauvre royaume de France qui est bien mal en point !
Ça vous rappelle quelque chose? C'est vrai que l'on pense à la pucelle de France, mais ici parfois, elle est plus la "pourcelle" car si elle développe des aptitudes à l'art du combat et si elle brille en force et en férocité, elle ne brille pas en propreté !

Fantaisies guérillères est un mélange foutraque d'histoire, de contes à la Monthy Python, basé parfois sur quelques faits avérés. Tout cela nous est conté dans un langage créé, amalgame de vieux françois, de mots d'anglais, d'argot véritable néanmoins, on s'y retrouve si tant est qu'on ait un peu de patience et beaucoup d'humour !

C'est drôle, totalement loufoque, et même si l'histoire de France est un peu traficotée, on s'amuse beaucoup et on se régale devant tant d'ingéniosité à mélanger les genres, les langues et même les univers.
Si vous avez un peu de folie en vous et un peu d'endurance, vous pouvez aller guerroyer gaiement avec Jehanne la douzième du nom…
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De Jeanne d'Arc, L Histoire en a fait des statues équestres, avec pour hommage, une fois l'an, des gerbes de fleurs déposées par quelques reconstructeurs historiques à la conception naphtalinée. Guillaume Lebrun, lui, les déboulonne dans un roman punk-médiéval.
La Pucelle étant emprisonnée dans un mythe rendu plus puissant que la vérité, pourquoi ne pas troquer le traditionnel récit hagiographique pour une fiction marchant sur un fil entre histoire, humour et manifeste féministe avant de basculer dans une aventure d'héroic fantasy ?

Cependant, le centre de gravité de ce livre s'est quelque peu déporté sur la duchesse d'Anjou, Yolande d'Aragon, femme puissante et habile trop souvent occultée, avec l'idée émise par des historiens que derrière l'Élue il y a un complot manigancé par la future belle-mère du roi Charles VII.
La narration est donc entre les mains de ce binôme de femmes corrosif dont le verbe est la grande réussite de ce bouquin. L'écriture s'encanaille avec des formules assassines, des carambolages extravagants, découlant de fioles mystérieuses empruntant à un langage médiéval revisité. La légèreté de ton permet à l'auteur de laisser libre cours à son imagination. Il ne cherche pas à flirter du mieux possible avec le vraisemblable même si les marqueurs historiques sont respectés histoire de ne pas être totalement étranger avec cette Jeanne d'Arc queer qui s'affirme progressivement au fil du récit. Ils sont même bienvenus lorsque la grande bataille d'Orléans nous projette dans un enchevêtrement de visions hallucinées, l'auteur mobilisant une banque d'images qui convoque selon les références de chacun, Chrétien de Troyes, Tolkien, Lovecraft, fantasy japonisante. L'imaginaire engagé de l'auteur fortement imprégné de pop culture déborde même dans le pastiche de l'Apocalypse. On a le sentiment de quitter la route avec laquelle on était familiarisé, déviés par le poids de séquences entières de culture populaire qui ne produisent pas d'autre effet que de vampiriser le récit. Au détriment de l'imagination créative qu semble avoir déserté le terrain.
Détournant les codes de l'épopée, ce roman est savoureux, l'auteur semble d'ailleurs l'avoir écrit avec gourmandise. La causticité et l'originalité du propos vous plonge dans une oeuvre unique... et un peu confuse sur sa fin, m'empêchant d'adhérer pleinement à ce bûcher.

Reçu dans le cadre de la Masse critique, cette découverte n'aurait pu toutefois se faire sans le compte rendu de lecture de Kirzy.
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Le mystère de Jeanne d'Arc enfin dévoilé

Dans ce roman iconoclaste au style déjanté, Guillaume Lebrun imagine que Yolande d'Aragon crée une école de jeunes filles et entend confier à la meilleure de ses élèves le soin de sauver la France. Jehanne la douzième va sortir du lot.

Yo est la première à prendre la parole dans ce roman iconoclaste. Il s'agit en l'occurrence de Yolande d'Aragon (1381-1442) qui ne supporte plus la bande de dégénérés qui se bat maintenant depuis des décennies dans des combats aussi vains que ruineux. Aussi décide-t-elle de réagir. le plan qu'elle fourbit doit permettre de ramener enfin le calme dans le royaume: former plusieurs guérillères afin de confier à la plus brave et aguerrie de cette troupe le soin de mener l'ultime bataille et bouter les englishes hors de France.
Aussitôt dit, aussitôt fait : voilà ses émissaires parcourant le royaume à la recherche des perles rares qu'elles arrachent à leur famille moyennant une petite fortune. Ils en rassembleront finalement une quinzaine dans le château de cette «Star Academy» d'un nouveau style. Dirigée par YO, le petit nom de la Duchesse d'Anjou, cette académie n'a rien d'une sinécure. Les candidates au poste de sauveuse de la France doivent acquérir le savoir-faire des militaires les plus aguerris, de l'art de manier les armes à la tactique. À cette base vient s'ajouter une solide pratique sportive composée notamment d'arts martiaux mais aussi des cours d'histoire de la religion ainsi que de belles-lettres sans oublier les ripailles qui clôturent la semaine. Bien vite, une hiérarchie va se dégager, notamment en fonction de circonstances extérieures. La maladie va emporter une jeune fille, le froid hivernal aura raison de trois autres postulantes avant que les envoyés de l'Inquisition réussissent à en occire une poignée d'autres. C'est le moment pour Jehanne la douzième de monter son savoir-faire. Elle part venger ses camarades. Après avoir enfilé son armure, elle extermine à tour de bras jusque et y compris le prêtre inquisiteur prestement découpé en morceaux.
Ça y est, YO a trouvé la perle rare, celle qui va jusqu'à dépasser ses attentes et pourra concrétiser son projet un peu fou.
Guillaume Lebrun, à l'image de son héroïne, n'a peur de rien. Son style mélange allègrement l'anglais et la langue médiévale – dont on peut légitimement croire qu'elle est plus inventée que véridique – ainsi que des expressions bien d'aujourd'hui. Un doux mélange très audacieux, mais qui donne au récit un allant allègre et un côté joyeusement déjanté. Au pays des iconoclastes, Guillaume Lebrun est roi ! Avec Michel Douard et son «histoire ébouriffante de Jeanne d'Arc» voici deux manières de réécrire l'Histoire de la Pucelle qui nous sont proposées en cette rentrée littéraire. On attend déjà la prochaine victime avec impatience !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Texte dont le titre contient toute l'intention.
Qu'est-ce que la fantaisie?
Fantaisie ou l'apparenté étymologique fantasy en anglois?
Du latin fantasia ou phantasia «image concept» et «vision» en bas latin, repris du grec φαντάζω, phantazō «apparition», la première peut par exemple être définie comme une "Oeuvre où l'imagination, qui n'est pas strictement soumise au respect de règles propres à un genre, se donne libre cours."
Et bien c'est exactement ça, l'auteur s'est lâché, reprenant des figures tutélaires, comme notre Jeanne d'Arc monumentale, lui prêtant quelques aventures homosexuelles très modernes et de bon ton et la plongeant le plus naturellement du monde dans l'univers de Lovecraft. Rejoignant ainsi la seconde, rendant hommage à l'un de ses maîtres.
Guérillère? Allusion au roman "Les Guérillères" de Monique Wittig paru en 1969 (année particulière) décrivant une communauté de femmes vivant entre elles, partageant une sexualité lesbienne et luttant armes à la main contre les hommes s'opposant à leur liberté.
Voilà, un roman donc bien dans l'air du temps, souvent drôle et dont l'une des originalité réside dans l'utilisation de termes complètement farfelus, mélange de français et d'anglois, nous obligeant à un effort pour entrer dans le texte. Effort récompensé par un amusement qui nous suit tout le long du roman, comme lorsqu'on finit (c'est souvent plus long) par maîtriser une langue étrangère.
Un bon divertissement.
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Par imienne pastiche torchonerie, je m'en va explicaillé why j'ai lu icelle parcheminerie un peu jobarde voire faisandée de la ciboulerie.

Voilà, piqué au vif par les critiques dites ‘tyran-biques' vues ici et là (HordeDuContrevent, Kirzy…), je brûlais de trépidance d'openner cette historic-story quitte à m'y cramer les wings si le plumage et le parlage qui s'y dispensent ne me conviendrayent pas. Peut-être me faudra bucher mon vieux françois (Mitrand,  Fion, qu'importe) pour mener jusqu'à la finistration cette readure tourneboulée comme l'aurait pu celle de Domrémi si elle had su lire (les versions audio n'existaient pas encore, dommage pour la Jehanne qu'était plutôt auto-centrée sur ses esgourdes)

Vautré sur mien sun-bath (kaseberga de chez Ikéa), le corps dardé et marqué par les écarts latte après latte (il faisait en corbeau quand j'ai pris cette plume), ne craignant pas les escarres, billes en tête, j'échaffaudayai un plan incrottable pour griller cette angoisse tonitruante qui me consumait les tripouilles : mien avis être de mèche avec ces criticouillages qui m'avaient cornedebiquement enflammé la meningette ?

‘Pas de fumée sans feu, me dis-je, (sérieux pour une fois), cette prose incandescente de lit (du verbe lire) à allumé ta curiosity, soye shurely qu'il n'y a pas là que ‘powder to eyes'.

J'étais donc en accord avec icelui-même, me disant qu'en cas contraire,
j'adore aller sans mon accord !

Alors je m'y lance, prompt comme une flèche vers sa cible  !!

Tout feu tout flamme, me voilà donc, cramoisi (Biafine à portée de mains) tournant mes pages de book comme le barbecue ses broches au dessus des braises, les joues fichtrement ardentes et rubicondes par tant de plaisir, ébaubi (lapointe), brûlant de la fièvre affectueuse du lecteur repu et rompu (comme le bon pain) qui n'en peut plus.

Voilà là itou un ouvrage qui ne fera pas long feu, pensai-je!!

A veritably feu d'arti, fils (dis-je au mien) ! J'ajouterais même mieux, un feu d'arti père et fils tant ça pétarade à tout va et en tous sens!!

La french history review and corriged by a naturaly child of Georges Brassens, Michel Audiard, Frédéric Dard and Bobby Lapointe.

Mais que de jobarderie !!

J'imagine fastochly la Jehanne découvrassant présent escribouillage : elle se return surement dans sa…non, plutôt elle s'extripatouille de son vase funéraire, fait un urne-out et dispendouille ses cendres aux vents mauvais (comme dit si bien Verlaine ) devant une so iconoclastique biogrephaï qui nous rejette dans la so noisy guerre de s'entend.
Estomaquée par tant de crimes de baise-majesté, la louche escuillère dessert ses guiboles qui la lâchent (crac) et privent tout de go la Jehanne d'arquer. Elle fall down. Boum. Evanouillie !

Because ? Esgourdez bien l'argutie dudit escribouillage: Yolande d'Aragon (dite Yo (et qui yoyotte a lot de la touffe)) est enjouée d'avoir épousaillé un Louis, pas Aragon (Elsa (qui trie au lait) ne voulait pas) mais d'Anjou, comme le cabernet (hic). Elle en est toute rosée de son petit bouchon de Loulou et d'en jouer les instigatrices en créant ‘l'école des jeannes' ! Mais, contrairement à la tradition lancée par maître Jacquouille Martinouille, tout le monde ne tirera pas la queue du niqué puisque le but est de n'en faire éclosoire qu'une only guérillère qui saura (qui saura, qui saura…) sauvegarder le french royaume des perfides englishes.

Pour garnir les bancs (de devant et les arrière-bancs) de son so chic establishement, quinze children sont recrutées (heu, achetées) et soumises à moultes espreuves qui permettront de hit-parader, non pas une potiche à l'oeil de biche qui tortille des miches, mais icelle qui sera la plus fortiche pour bouter les famous englishes, l'ÉLUE, so !
Un peu comme la Star-Ac avant l'heure mais avec la Yo en mestresse cérémonieuse en dieu et place de Nikos Ha-il-Agace. Pour voter pour Jehanne 1, tapez 1, pour Jehanne 2, tapez 2 etc…

Elle en est fort shure, la Yo, elle va la dénicher sa grosse et sainte huile, foi de morue (féministe, la Yo!)

Mais Damned ! Tout lui porte poisse. Elle a eu beau avoir bourses déliées, elle se retrouve l'escus bordés de nouilles tant potatoes sont les niguedouilles candidates de sa Jehanne-Ac quand elle ne clamsent pas de vermineuses maladies ! shit, bitch et Mortecouilles !

Bon, y a quand même la number douze qui puire un peu moins la loose que ses connesoeurs mais qui, jobinardement, semble foutrement atteinte d'une dinguerie hardos de la bulberie!

La twelve: tout elle veut, tout elle peut !

« But what a trogne, a cochonou's publicity la prépubère ! Sky, my hus bande! » s'auto-grogne la Yo Dans son ford intérieur cuir (pub) !!

Bon allez, trêve de blablabla, Yo se retrousse les chausses et secoue les nouilles stayées alive (hou, hou, hou, hou, stayées alive, stayées alive).
Alive, certes, but not au pays des merveilles because pendant une sienne tournée berruyère, les sillons de la Jehanne-Ac ont été abreuvés de sang impur, trucidant de facto nunuches pestilentes postulantes, n'alivant plus qu'un quartet dépenaillée diffical to accorded, d'autant plus que c'est la douze qui est escoupable du dit sanguinolent carnage mais aussi la plus prompte à occire (d'abeille) à la chaîne hight fidélity pour défendre les siens arrières comme les siens devants !

Alors, et si c'était elle, la douzième, la  vainqueresse de la Jehanne-Ac année 0?!

Seulement, Yo ignore que la douze en pince en douce pour icelle et qu'en sienne absence, elle a goûgoûté aux orgasmiques léchouillages de l'entregigots qui rendent maboule du fondement comme du ciboulot !

But good, la voilà désignée star de la Jehanne-Ac et elysabethée « Jehanne D'Arc, pucelle de Domrémi ».

Les others survivantes reprennent leur blase d'origine jouissant cependant (Oh yess, again, again!!!) de divers postes de consolation comme apple-dauphines auprès de la pseudo envoyée spéciale de la divinosphère ou biographe officielle (pseudo : Mary Patch).

Peut alors commencer véritablement l'épique épopée de notre héroïne nationale dont je vous ferai grâce en longueur, disant simplement que le reste du roman est du même acabit que cette première partie sur laquelle je me suis lourdement appesanti.

Iconoclaste et jubilatoire, le récit d'une inventivité incroyable s'amuse avec la légende historique (Charles VI au bal des ardents, Chinon et Charles VII démasqué, la libération d'Orléans, les voix, le sacre de Charles (ou la populace se Reims l'oeil quand il exhibe son vert missel) jusqu'au rouennais bûché), réunissant en un symbolique et dantesque combat allégorique et amazonien l'ensemble de ceux menés par la Jeanne bouteuse d'english, tout en nous lançant régulièrement des clins d'oeil complices à propos de sujets actuels.
Il nous précipite avec délectation dans cette chevaleresque digression à la condition, of course, d'adhérer à ce style hors du commun ou argot, vieux français, termes anglais revisités et néologismes inspirés se côtoient pour créer un langage à nul autre pareil!

Une régalade (moins l'épisode ‘heroic-fantaisy/monde parallèle' qui n'est pas genre à me plaire, not my cup of gnôle, d'où la demie étoile en moins)

Pour tout résumer en un seul mot :
c'est CRUTULENT !!

PS : Mention spéciale pour l'allusion à la petite Marie du ménestrel Cabrel en page 10 ou aux éructations Goldman/Dion en fin d'ouvrage!
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