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3,84

sur 256 notes
Appâtée par la librairie de ma ville, j'ai décidé de tenter l'expérience et ô joie, ma médiathèque préférée en avait fait l'acquisition et la présentait dans ses nouveautés !
Je me suis jetée dessus et je n'ai pas regretté.. pendant 200 pages.. après c'est une autre histoire !

Un vrai plaisir et de grand fous rires m'ont surprise à plusieurs occasions, ce vieux François mêlé à l'english, les fuckeries succédant aux icelui et icelle et mienne ajoutés aux dummeries de cette pourcelle !
Quelle inventivité et quelle vitalité dans ce vocabulaire neuf et vieillot à la fois, nous rappelant les cours de français du moyen age et la fabrication de l'anglais à partir du français ! Vraiment ,parfait !
Ajoutez à cela une bonne dose de me too et de wokisme à vous en faire péter la sousventrière, les mots de Gargantua et ceux d'un anglais châtié venant ajouter à vos sourires pincés, un bon rire gras!et puis soudain, il m'a échappé, ce roman dont je faisais la publicité autour de moi, je crois que la «  fantasy » m'a perdue !
Autant, sans doute un reste de catéchisme et d'histoire de France racontée aux enfants m'a fait accepter les visions de Dame Yo et la pourcelle Jehanne, autant l'arrivée d'Abdul et des autres du même acabit m'a laissée en chemin… définitivement et j'en suis encore toute ésbaubie !

Et c'est grand dommage car les recherches de l'auteur ont en effet insisté sur l'existence et l'importance de Yolande d'Aragon, mère de Marie d'Anjou, future reine de France, épouse de Charles VII, le roi qui avec l'aide de Jeanne d'Arc a bouté les Anglois hors de France, sur la rivalité avec Ysabeau de Bavière, laissant en arrière plan leurs époux falots.

Ce fut tout de même une belle découverte et j'en garderai un merveilleux souvenir et un sourire persistant à l'image de Jehanne d'Arc n'était pas nommée la pucelle mais la pourcelle !! un clin d'oeil à la révision de notre histoire qu'il ne faut pas manquer !
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J'ai lu Fantaisies Guérillères, de Guillaume Lebrun, et…j'ai l'impression d'être passé complètement à côté / que ça n'est pas DU TOUT pour moi ; j'ai eu impression de lire des pages sans être touché/attrapé, d'assister à une surenchère de démesure et de wtf qui me laissait complètement froid… ^^'
Le pitch de départ est assez intéressant : en très résumé, une noble blasée des convenances décide d'élever des petites « Jehanne » pour faire de l'une d'entre elles une championne/élue/prophétesse et s'en servir pour ses propres objectifs persos.
Il y a des choses qui auraient pu me parler, à commencer par ce personnage de noble, Yolande, en roue libre complète, qui n'en a rien à cirer de la religion ou de l'étiquette ou du respect ou de la noblesse, et qui maintient juste un minimum d'apparences hypocrites pour se permettre de faire ce qui lui chante ; et qui amène avec elle pas mal de réflexions sur le patriarcat et la religion.
Mais je n'ai pas été du tout réceptif au style, trop foutraque pour moi, pas du tout mon style d'humour ; et la direction que prend l'histoire, environ à partir de la moitié, ne m'a pas du tout convaincu. Sur les derniers chapitres, je n'avais aucun affect ni pour les événements ni pour les personnages, et je me contentais de tourner les pages en attendant la fin ^^'
Bref, pas pour moi !
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Une réécriture décoiffante de l'épopée jehannesque.


Guillaume Lebrun nous surprend d'entrée de jeu avec une écriture qui mêle vieux français, franglais et argot. C'est un peu déroutant au début mais très vite, on se glisse pleinement dans la peau des personnages et l'on vacille dans une autre époque. 

Nous voilà au 15e siècle en compagnie de dame Yolande d'Aragon, dite Yo. Celle-ci est déterminée pour sauver le royaume à monter une école de jeunes filles, dont l'une d'entre elles sera désignée comme l'élue. Quatorze Jehanne sont élevées à l'écart de la cour et baptisées avec un chiffre, entraînées au combat à l'épée et à divers cours pour permettre une bonne "représentation". Sur toutes ces guérillères, une seule sera l'élue et reprendra Orléans aux mains des Anglais. 

Un livre surprenant d'une grande originalité. À découvrir pour les plus aventureux d'entre vous.

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De Jeanne d'Arc, L Histoire en a fait des statues équestres, avec pour hommage, une fois l'an, des gerbes de fleurs déposées par quelques reconstructeurs historiques à la conception naphtalinée. Guillaume Lebrun, lui, les déboulonne dans un roman punk-médiéval.
La Pucelle étant emprisonnée dans un mythe rendu plus puissant que la vérité, pourquoi ne pas troquer le traditionnel récit hagiographique pour une fiction marchant sur un fil entre histoire, humour et manifeste féministe avant de basculer dans une aventure d'héroic fantasy ?

Cependant, le centre de gravité de ce livre s'est quelque peu déporté sur la duchesse d'Anjou, Yolande d'Aragon, femme puissante et habile trop souvent occultée, avec l'idée émise par des historiens que derrière l'Élue il y a un complot manigancé par la future belle-mère du roi Charles VII.
La narration est donc entre les mains de ce binôme de femmes corrosif dont le verbe est la grande réussite de ce bouquin. L'écriture s'encanaille avec des formules assassines, des carambolages extravagants, découlant de fioles mystérieuses empruntant à un langage médiéval revisité. La légèreté de ton permet à l'auteur de laisser libre cours à son imagination. Il ne cherche pas à flirter du mieux possible avec le vraisemblable même si les marqueurs historiques sont respectés histoire de ne pas être totalement étranger avec cette Jeanne d'Arc queer qui s'affirme progressivement au fil du récit. Ils sont même bienvenus lorsque la grande bataille d'Orléans nous projette dans un enchevêtrement de visions hallucinées, l'auteur mobilisant une banque d'images qui convoque selon les références de chacun, Chrétien de Troyes, Tolkien, Lovecraft, fantasy japonisante. L'imaginaire engagé de l'auteur fortement imprégné de pop culture déborde même dans le pastiche de l'Apocalypse. On a le sentiment de quitter la route avec laquelle on était familiarisé, déviés par le poids de séquences entières de culture populaire qui ne produisent pas d'autre effet que de vampiriser le récit. Au détriment de l'imagination créative qu semble avoir déserté le terrain.
Détournant les codes de l'épopée, ce roman est savoureux, l'auteur semble d'ailleurs l'avoir écrit avec gourmandise. La causticité et l'originalité du propos vous plonge dans une oeuvre unique... et un peu confuse sur sa fin, m'empêchant d'adhérer pleinement à ce bûcher.

Reçu dans le cadre de la Masse critique, cette découverte n'aurait pu toutefois se faire sans le compte rendu de lecture de Kirzy.
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C'est avec immense enthousiasme que j'ai commencé la lecture de ce livre génial, qui m'a été vendu comme le récit de vie d'une Jeanne d'Arc lesbienne.

Et bien les Fantaisies Guérillères m'ont permis de me réconcilier avec la figure de cette guerrière mythifiée, (trop) convoitée par l'extrême droite.

Guillaume Lebrun a une plume terriblement intelligente. Je ne compte pas le nombre de passages qui m'ont époustouflée. Cette façon mordante d'écrire et originale de construire un récit aussi prenant : quel talentueux travail. Et puis quel humour ! Je me suis esclaffée à de nombreuses reprises.

Ça a l'espièglerie d'un roman jeunesse, l'intérêt d'un roman historique et l'inventivité délirante d'un roman fantastique.

Entre théologie et film d'action sanguinaire, il y a ce splendide ouvrage aux passages très wittigiens, ponctué de références musicales contemporaines et plus largement à la pop-culture.

Il est certain que si plus de fictions étaient aussi hilarantes et bien écrites, plus de gens liraient à l'âge adulte ! Cette lecture était vraiment une bouffée d'air frais.
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Et si Jeanne d'Arc n'avait pas entendu des voix célestes lui ordonnant de chasser les anglais hors de France ? Et si elle avait été choisie parmi une quinzaine de jeunes filles à l'issue d'une longue période de "formation" religieuse et militaire ? Cette idée est le point de départ du roman de Guillaume Lebrun. Why not...
Je démarre donc la lecture d'un roman qui revisite l'histoire de France. le style est très particulier, beaucoup le qualifient d'inventif : tournures de phrases façon vieux français, quelques mots d'anglais, des néologismes parfois drôles... Il m'a fallu quelques dizaines de pages pour m'y habituer. Why not encore une fois...
Et puis, l'auteur m'a complètement perdue : le récit devient fantastique (un monde parallèle, un monstre ???) et très gore (scènes guérillères d'une violence inouïe avec beaucoup trop d'hémoglobine et de cervelles explosées).
Un mauvais choix de lecture, cela arrive !
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XV° siècle - le chaos règne sur le Royaume de France en pleine guerre de 100 ans ; le peuple de France attend une prophétesse pour couronner le Dauphin, bouter les english hors du royaume et ramener la paix sur le territoire. Yolande d'Aragon s'impatiente, elle décide de prendre en main la recherche de la perle rare. Elle crée une école dont le programme d'étude comprend l'enseignement "des bielles-lesttres, l'histoire de l'hystérie religieuse, la simulation de la transe, l'art de la guerre à travers le monde, l'initiation à l'esgorgement, aux arts martiaux et aux tactiques militaires, avec confessions facultatives le samedi, et tous les jours de 12h à 13h30, ripailles (le dimanche de 12 à 17h)". Elle y accueille/enferme 15 pucelles, enlevées dans les campagnes, toutes rebaptisées Jehanne et différenciées par un numéro. Parmi elles se cache la future prophétesse. Mais contre toute attente, c'est la Douzième qui sort du lot, elle est certes la plus puissante mais elle est aussi grosse, lesbienne et amoureuse de YOlande, vengeresse de ses camarades assassinées, mordant dans les cadavres encore chauds, bien loin des standards attendus par YO et les français. Guillaume Lebrun réinvente Jeanne D'Arc à son image, c'est sa Jeanne D'Arc ; ni douce, ni fluette mais féroce, portant lourde épée et armure et montant à cheval comme un soldat.

C'est un roman drôle, vif et plein d'énergie. La langue choisie par l'auteur est un mélange de vieux français, de français moderne et de franglais, ajoutons à cela quelques expressions et régionalismes, c'est à y perdre son latin ! Et même si ce langage était nécessaire à l'histoire, je l'ai trouvé un peu complexe et parfois fatigant, j'aurais alors eu envie de plus de simplicité. Mais je me suis tellement amusée à lire les textes des chansons de Marie Clodette de Charlemagne troubade célèbre de l'époque, textes dont on reconnait immédiatement la musicalité. Bravo à l'auteur, quel travail d'artiste ! Il glisse dans son texte de multiples références. Attendez-vous donc à croiser Mylène Farmer, Freddie Mercury et d'autres célébrités, dans ce premier roman inattendu, plein de surprises et de drôleries !
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Quel plaisir de lire cette histoire dans L Histoire et de découvrir petit à petit laquelle. L'écriture avec des mots et des tournures anciennes , des mots qui semblent inventés, rend la lecture jubilatoire et facile de comprenette . J'ai découvert Jean Teulé avec Azincourt par temps de pluie et j'y retrouve la même verve , la même truculence. J'aime l'idée de cette académie créée pour engendrer un mythe. Elle pourrait être reprise,par exemple, pour une histoire qui se passerait en Judée il y a un peu plus de 2000 ans .
La partie finale brosse un récit sur l'espace et le temps.
Ah bonne nouvelle l'héroïne ne meurt pas à la fin!
Plein de surprises à découvrir. Lisez ce livre !
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[Coup de coeur] En ouvrant ce livre conseillé par Pierre Raufast sur son compte instagram, je m'attendais pas à entrer dans un récit aussi délirant qu'original. Guillaume Lebrun revisite le mythe de Jeanne d'Arc dans un vieux français génialement bousculé et drôle. de plus, il mélange avec allégresse et fantaisie le rock, Céline Dion, le mythe de Cthulhu, Sauron du Seigneur des Anneaux, … Donc une très belle découverte, qui plaira sans nul doute, au fan de geek culture, merci M Raufast.

Cela fait plus de 100 ans que la guerre a commencé entre le royaume de France et les Anglais. le pays est déchiré en querelles intestines qui ravagent le territoire. Yolande d'Aragon, épouse de Louis II d'Anjou, ne supporte plus cette situation et décide de prendre les choses en main. Elle provoque le destin en accélérant l'arrivée de celle qui doit sauver le royaume de France. Elle crée dans le plus grand secret une académie dont sortira la plus grande Guérillère, celle qui boutera les Anglais hors du pays.

Le livre terminé, j'en redemande car ce trop-plein d'inventivité et d'imagination est génial. Bien-sûr, fan de culture geek, j'ai trouvé mon bonheur, là où d'autres passeront à côté ou y seront complètement hermétiques. Cette réécriture de l'Histoire de France, décalée et amusante, me laisse désormais en manque de cette lecture rafraichissante. A très bientôt Guillaume Lebrun.

❓le nombre 42 est parfois prononcé par les personnages, sans raisons apparentes, savez-vous que le 42 est un symbole de la culture Geek ?

Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Lecture pour les 68premieresfois.

Fantaisies guerilleres de Guillaume Lebrun.

En ce qui me concerne, cette revisite fantaisiste de l'histoire de France s'avère être fastidieuse. . La cause en est tout simplement la forme du langage employé par l'auteur. Je n'ai aucun plaisir à la lire alors j'arrête à la page 75 !

Lecture abandonée
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