Ah ! boîte à livres, tu m'as procuré des bâillements ce soir !!
Car bien évidemment jamais ne me serait venue l'idée d'acheter un roman de cette autrice !
Je me doutais que j'allais découvrir des platitudes infinies.
Et tout d'abord voilà la mode depuis quelques années : le roman « choral ». J'adore le chant et le pratique à condition que les compositeurs soient des maîtres et que les chanteurs chantent juste.
Ainsi tous ces petits chapitres successifs, de parfois une page ou deux,
c'est tout mignon et léger certes mais moi si je n'ai pas ma Nautamine j'ai le mal de mer rapidement….
Ah comme je me suis douté dès les premières lignes que j'allais nager comme un poisson sans eau. Et cette manie de citations exaspérantes….et ces remerciements à toute la terre en fin de parcours ! Vit-on pareilles choses chez les plus grands auteurs ? Que nenni. Mais Ledig n'est point la seule à remercier son entourage, j'ai hélas maintes fois lu que certaines ou certains ne savaient pas écrire un livre sans plusieurs aides extérieures, Heureuse génération !
Alors cette lecture… le pire arriva rapidement. Cette petite coquine de Valentine qui est une pile érotique et Éric qui savoure son plaisir, dès les premières pages, nous voici non pas chez
Le Marquis de Sade, mais dans une roulotte et vlan ! Quelques pages plus loin : boum ! Une déception sentimentale, on s'y attendait. La nana de l'ami de la famille, prénommé Gaël, quitte le pauvre homme pour une nana - c'est normal. Il faut le mélange des genres sinon ça ne passe pas - J'ai vu cela aussi dans d'autres romans (j'y reviendrai pour faire une féroce critique !!!) . Allez continuons : Tout aussitôt' un chapitre plus loin, une rencontre dans les bois avec un inconnu à la débroussailleuse et notre héroïne se laisse enlacer avec plaisir dans les secondes qui suivent, éprouvant « un frisson de désir dans le bas de ses reins » (on doit être sur Mars car chez nous mieux vaut rester sur ses gardes, même si la chienne Croquette (un super prénom) est dans les parages ! Or, manque de bol ( à croquettes), des promeneurs brisent ce brûlant coup de hasard ou de foudre, et notre Valentine perd son Valentin. Pas pour longtemps sans doute…
Je me suis dit, avec une écriture aussi « fluide » nous voici dans les fameux hebdomadaires « Nous Deux » des années 60 mais sans cette fameuse retenue de l'époque. Que nenni encore. J'ai été abasourdie quelques pages plus loin par les propos tenus par Éric et Valentine dissertant sur
l'amour entre un homme et une femme, des clichés superbes - étonnée encore par la manière d'aborder
l'amour et le sentiment amoureux avec la fillette d'Eric, de six ans ou sept, peu importe. Tout sonne archi faux et si cela se passe ainsi « en vrai » dans les foyers, alors je retourne à mes sudokus ou à
Flaubert,
Proust, tous les autres,
Duras,
Yourcenar, Camus, Tous ceux qui savent écrire .
Ah ça ! Et voilà comment certaines lectrices perdent leurs neurones à lire pareilles balivernes.
N'est -il pas temps de revenir à la véritable littérature, complètement avandonnnée a cause de cette profusion de livres écrits en quelques mois ? Car si ce délai d'écriture est dépassé, cela devient alors encoe plus alarmant.
« Du coup », devinez comment j'ai poursuivi cette lecture …