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Il est question des premiers émois amoureux dans ce court roman, mais aussi et surtout de la passion amoureuse, celle qui vous déchire les entrailles, celle qui vous fait déclamer des serments éternels...Une expérience dont je ne suis pas sorti indemne.

Le texte à la fois explicite et en même temps très pudique, où les chairs se cachent sous des éloges prosaïques et fascinantes. J'ai rarement lu un texte aussi beau et poétique, chaque scène est magnifiquement introduite et chaque mot est choisi pour nous faire ressentir les émotions conflictuelles et passionnelles des deux jeunes femmes sans jamais trop en dire.

L'amour maternelle et l'amour passionnelle se superpose et se confonde pendant un instant, pour nous faire sentir la solitude qui a frappée Thérèse lorsque sa mère s'est remariée. C'est assez déroutant mais on comprend vite la nécessité de ce passage qui diverge légèrement avec le reste de l'histoire.

La contradiction des pensées de Thérèse est parfois déroutante, même pour Isabelle qui ne sais plus où donner de la tête; l'auteur garde une maîtrise parfaite de son récit et de sa plume jusqu'au bout pour nous offrir un bijou d'écriture dont je vous recommande la lecture.

Enfin bref...Une prose sensuelle, qui vous brûlera les doigts mais que vous ne pourrez pas lâcher avant la dernière page. D'une poésie et d'un érotisme subtile, Violette Leduc signe une perle à découvrir sur les premiers émois amoureux entre ces deux jeunes femmes des années 1950s.
Lien : http://bookymary.blogspot.fr..
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Le mot qui me vient en pensant à cette histoire est FEMININ. 2 jeunes femmes en pensionnat dans les années 50 qui s'aiment et découvrent leurs corps et les plaisirs charnels. Beaucoup de métaphores avec les fleurs et les couleurs. Des instants volés et passionnés décrits de façon douce et délicate.

Ce livre n'est pas comparable aux récits érotiques d'aujourd'hui. Il faut le replacer dans son contexte : Tout d'abord paru en 1954, le roman a été censuré puis réedité de façon réduite en 1968. Folio a recu les droits de le réediter en intégrale en 2000. A l'époque, c'était innovateur! Vous vous rendez compte, à l'après guerre, raconter l'histoire d'amour entre deux jeunes femmes de 17 et 18 ans? L'histoire se déroule sur 3 jours et c'est ce que j'ai regrettté. C'est qu'en si peu de temps et de pages (143), nous n'avons pas le temps de nous attacher aux personnages. Certains dialogues sont décousus (ceux qui concernent leurs retrouvailles sont brefs et vont droit au but, sans pour autant heurter la sensibilité des gens, car l'auteur a surtout voulu décrire la delicatesse des sentiments féminins à travers le récit et les descriptions).

Isabelle est plus directive que Therese et c'est elle qui va l'entraîner dans les jeux de la chaire, poussant un peu plus loin chaque découverte de leur corps, que ce soit la nuit ou au détour d'un couloir de la pension. Elles devront rester discrètes et n'éveiller aucun soupcon, ce qui rend leur histoire encore plus dévorante pour l'une comme pour l'autre.
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Ce livre que j'ai lu il y a bien longtemps est pour moi une énigme.
Je suis incapable de dire si je l'aime ou pas, tant il est inégal.
Parfois une écriture minimaliste, parfois une écriture fiévreuse (proche du délire quand on a plus de 40 de température).
Roman paru en folio en 1972 (mai 68 était passé par là) il devait en 1966 se vendre à peu d'exemplaire et faire scandale.
Suivant l'orientation de l'histoire, ce livre peux devenir un livre culte ou finir sur un bucher...
C'est sans doute la marque d'un bon livre.
A vous de juger.
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Un texte magnifique sur le désir naissant, ravageur, entre deux écolières, à une époque où les femmes n'étaient tout simplement pas censées se penser comme désirantes, et encore moins désirantes d'une autre femme ! (le roman date de 1955 mais a été censuré).

On dirait que plus le personnage perçoit son propre désir, plus elle en devient violente, mais aussi aimante. C'est que le désir profond, réel, surtout quand c'est un premier désir, nous fait sortir de nous-même, en même temps qu'il nous rend le monde nouveau, étranger : dans ce roman tout est âpre,le désir parait presque transfigurer le personnage en bloc d'hostilité au monde.

C'est une écriture très imagée, mais étrangement sèche, ce qui nous fait d'autant plus ressentir la violence de désir naissant.
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Thérèse, pensionnaire dans un internat, n'aime pas Isabelle, qui focalise toutes ses pensées.
Et puis un soir au dortoir, cette haine amoureuse se transforme en une passion violente.
Violette Leduc, avec un rare talent de plume nous conte leur brève et intense histoire où les nuits torrides succèdent aux journées qui se traînent dans l'attente des prochaines étreintes.
La sensualité déborde de mots et de phrases à l'esthétique exacerbée.
Derrière, ou avec et à côté de cette sensualité, il y a la puissance extrême d'un premier amour.
Et comme le dit l'auteure avec force lucidité : " Quand on aime, on est toujours sur le quai d'une gare."
Un classique que j'aime relire.
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Violette Leduc a écrit cette autofiction au milieu du XX° s., mais cet ouvrage sera longtemps victime de censure du fait d'une liberté de ton que s'autorise l'auteure.
Le texte est d'une saveur stylistique et poétique exquise. Ici , les yeux entendent, les cheveux pleuvent, les doigts sont mélodieux, les oreillers innocents, les oreilles voient.
Des écrits qui rendent ce récit à la fois léger, passionnel et intemporel.
Thérèse et Isabelle, pensionnaires dans un collège, vivent un amour physique qui ne fait d'elles plus qu'un seul et même être. Elles vivent leur passion la nuit, se cherchent le jour. S'aiment et se dévorent.
J'ai eu, au tout début, quelques difficultés à rentrer dans l'histoire à cause de cette écriture si particulière qui m'a détachée du sens. Puis, rapidement, j'ai lu en écoutant la mélodie des mots et l'histoire s'est révélée à elle-même pour mon plus grand plaisir.
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Récit écrit en 1954, paru en 1966 sous une forme édulcorée et en 2000 sous sa forme intégrale. Il évoque un sujet ô combien tabou pour l'époque : la sexualité féminine à travers l'histoire d'amour de deux adolescentes Thérèse et Isabelle. La narratrice, Thérèse découvre la sexualité avec une autre pensionnaire Isabelle qui prend l'initiative au cours de trois nuits torrides dans un pensionnat pour jeunes filles. Récit érotique, moments d'intimité toujours trop courts et pimentés par leur côté bref et interdit et la peur d'être découvertes.
Récit un peu cru, décousu et voué à l'échec dans le contexte de l'époque.
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Je ne connaissais que la Batarde (parce qu'on m'avait dit que mon beau-père y était mais je ne l'ai pas trouvé!)
J'ai découvert celui-ci dans le cadre de la lecture par arpentage. C'était très cru pour l'époque et Violette n'a pas toujours été apprécié.
J'étais heureuse de découvrir ce livre et cette méthode de lecture originale.
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Ce roman relate le premier amour de l'auteur pour une de ses camarades de pensionnat, et leur expérience sexuelle. C'est toujours très bien écrit, avec un style qui retranscrit bien les émotions fortes de la narratrice. Néanmoins, j'ai été assez rapidement lassé par le sujet et ses descriptions crues. Je n'ai pas été très touchée par leur histoire d'amour.
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette écriture, une sorte de logorrhée poétique sans queue ni tête. C'est un délire qui s'étire à n'en plus finir, des dialogues incohérents, je n'ai pas pu aller au bout.
Il était certes audacieux dans les années 50 de parler d'amour entre femmes, mais l'intérêt historique n'a pas contrebalancé l'ennui.

#Challenge "Plumes féminines"
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