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EAN : 9782072671326
160 pages
Gallimard (12/01/2017)
2.68/5   28 notes
Résumé :
Prix Anaïs-Nin 2017 - Prix littéraire de la vocation 2017

"Elle construit un palais de mémoire qui, à mesure qu'il se peuple de sexes nouveaux, se complique de couloirs, d'annexes et de dépendances. Les portes y sont toujours plus nombreuses. Elle aurait pu prendre des photos et en faire collection, elle aurait pu tenir un carnet de comptes ou de croquis, utiliser comme support un tableur ou un journal intime, confier à d'autres ses souvenirs plus ou ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Lu dans le cadre du challenge multi-défi 2019.
Ma note ne reflète en rien la qualité du roman. Ce n'est simplement que mon ressenti.
Je n'étais pas équipée pour tout saisir . Nina Léger nous offre une roman très subtile et poétique pour parler de son étrange héroïne.
Jeanne collectionne les sexes masculins. Je précise. Elle aime en regarder des différents, les toucher, les sentir, les lécher et dans des lieux qu'elle appelle ses palais. Qui est vraiment Jeanne ? Je suis désolée c'est restée trop vague pour moi. Nina Léger brouille intentionnellement les pistes.
L'auteure a une plume magnifique, fine mais elle m'a embrouillée la tête. Oui, Mise en pièces est un roman très beau qui traite d'une maladie tabou, l'addiction sexuelle, l'obsession sexuelle. Jeanne n'a pas un rapport qu'on peut juger sain face au sexe masculin. le lecteur a droit à un défilé de scènes glauques et malsaines. Même la dernière scène m'a laissée perplexe car je ne sais pas ce que Jeanne a ramené dans cette chambre d'hôtel. Juste avant elle est face à une drôle de boutique et elle délire sur cette forme...
Mise en pièces est un roman sans dialogue, de la pure narration. Un roman qui dés la première ligne vous met dans l'ambiance glauque. Jeanne n'était pour moi pas une héroïne vivante mais un spectre qui déambule dans les rues de Paries et le métro à la recherche d'un sexe nouveau.
Le roman de Nina Léger frappe fort car il met mal à l'aise le lecteur. Ne lisant pas les synopsis, j'ai compris très vite dans quoi je m'embarquais. C'est le genre de roman qui passe ou casse avec moi. Il faut que j'arrive à saisir toutes les subtilités pour avoir le coup de coeur. Et cette fois-ci j'ai eu trop de passages à vide et le roman trop subjectif à mon goût. Pour information, les dernières pages ont été un flou artistique. Je n'ai pas compris toute la séquence boite de nuit et le clap de fin. J'ai imaginé la pire des situations pour le final.
Ce n'est pas une déception. C'est juste que je ne suis pas équipée pour tout comprendre cette fois-ci.
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Quel drôle de roman... Je suis vraiment étonnée que Gallimard ait publié un texte pareil... Peut-être n'en ai-je pas saisi la subtilité littéraire? Toujours est-il que les tribulations de Jeanne, 43 ans, épouse d'un ophtalmologiste, dans les métros de Paris à la recherche de, comment dire, ses "proies", m'ont laissée bien sceptique. En effet, Jeanne collectionne des sexes d'hommes. Des vrais. Elle les "entrepose" dans un coin de son esprit. Les faux aussi ont ses faveurs et elle fréquente assidument les sex-shops pour agrandir sa collection matérielle.
Mais Nina Léger ne nous donne pas plus d'indications sur son étrange héroïne: que fait-elle de sa vie? Comment en est-elle venue là? le lecteur est baladé de chambres d'hôtel en rames de métro, avec un détour par un sex-shop et ne sait rien de plus sur cette femme.
L'écriture est elle aussi hors norme. La narration extérieure est omnisciente et les pages de longues énumérations perdent encore plus le lecteur dans ses tentatives de compréhension.
Bref, pour un roman de la rentrée classé parmi "les attendus", c'est, pour moi, une grande déception.
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J'aime me perdre dans la transgression subtile et perverse, comme une délectation maladive vers cette maladie humaine, ce virus incurable, cette épidémie brûlant les corps en faiblesse, cette chair incandescente s'embrase avec passion pour assouvir cette dévoration de liberté asservissante.
Première rencontre avec ce livre lors d'une émission sociétale populaire, l'intrigue étalée comme une belle publicité promotionnelle accroche mon esprit pour le briser en éclat et attise ma curiosité. Sade respire la décadence sexuelle où la femme est le lieu de tous les vices, Louis Calaferte sublime l'extrême libido multi face des femmes dans La mécanique des femmes, et coule lentement dans la mièvrerie celui de Nina Leger Mise en pièces.
Certes la femme illustre la femme. Nina Leger avec son deuxième roman compose le parcours kaléidoscopique de cette héroïne flaubertienne, perdue dans les méandres de son imaginaire réelle. Comme un naufrage, une succession de scènes s'entremêle comme une mosaïque antique, usée par l'érosion des idées, une peinture abstraite envahit nos sens, les images salaces embrasent nos sens comme une vision pornographique où s'étale les corps, les attroupements, la femme, l'homme sont des objets figés, le kamasutra traditionnel rougit.
Les mots sensibles à la liberté sexuelle de cette femme inconnue interrogent les émotions de cette déesse de l'amour, projection du personnage de Manara dans le déclic, cette naïade ondule les images pénétrantes du plaisir dans le rapport au phallus. Dans L'empire des sens de Nagisa Ōshima, l'obsession du désir délivre la verge à un trophée unique, mais dans Mise en pièces, le sexe de l'homme est le miroir de tous les sens. Pierre Perret souligne avec humour cette artifice de l'homme dans tous les sens du terme dans sa chanson le Zizi (Ou l'éducation sexuelle à l'école), avec cette humour populaire mais Nina Leger capture la « bite » sous le regard de son personnage comme une collection inépuisable, l'homme se transforme en un sexe, le reste n'est que transparence. Cette folie absorbe aussi les outils de plaisirs féminins, les sex toys, godemichets et tous ses pénis artificiels, comme une collection révélatrice du culte Phallus, le sexe de l'homme s'imprime à vie dans la mémoire de cette femme.
Nina Leger dans cette romance contemporaine brise l'absolu féminin à travers le sexe. Face à la vomissure putride de Nuance de Grey et de ses petits-enfants plus ou moins plagia aussi navet, notre auteure amorce une femme digne d'un don Juan moderne, phallisme vagabonde, notre amoureuse collectionne les aventures, les recherche, les traque tel le sésame rare, elle devient la prédatrice, ne s'en cache pas, elle zone dans le monde sous-terrain de son désir. le métro, cette cache sombre, à l'odeur irritable, devient son territoire de chasse, comme les inévitables rencontres du hasard, ces hommes transformés en viande. Seul son sexe est important, seul le phallus reste en mémoire, seul la bite s'incruste dans le palais à mémoire de forme de cette dévoreuse.
Ce roman étale maladroitement quelque fois, les scènes de sexe, ces lieus perdus du travail du sexe, les sexshop, l'internet du sexe, cette femme erre comme un spectre dans le sexe qui caresse ses émois et épouse son amour de la verge.
Je me suis perdue dans ce libertinage, Nina Leger confuse entraine son héroïne dans l'abime du sexe, pour s'évaporer dans des vies inventées, devenant un mirage pour fuir la réalité et se figer dans le sexe encore et encore….
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La quatrième de couverture promet « un palais de mémoire qui, à mesure qu'il se peuple de sexes nou­veaux, se com­plique de cou­loirs, d'annexes et de dépen­dances. Les portes y sont tou­jours plus nom­breuses». Et la promesse est tenue. Nina Léger imagine pour Jeanne, le personnage central de son roman, une vie qui ne serait que sexuelle. Une vie peuplée d'inconnu au visage de sable, s'effaçant au terme de la rencontre. « Jeanne apprécie les arrangements nets, la répétitivité parfaite des chambres d'hôtel : chaque objet y présente une garantie sérielle, même les audaces décoratives. » On l'a compris Jeanne fonctionne plutôt sur un mode cerveau gauche. Les mauvais coups ne font pas long feu et les bons guère plus. Jeanne raconte des histoires, d'enfants, de maris, des histoires qui lui permettent d'échapper au rendez suivant, à la régularité. Elle a appris aussi à claquer les portes, à disparaître radicalement, préférant le silence au don d'un nom factice.
Nina Leger aborde la sexualité de son personnage sur un mode infiniment non romantique. « Mise en pièces » est une romance sans romance. du sexe sans autre cause que le désir de sexe. Sans explicitations psychologiques. le sexe que pratique Jeanne est sans pourquoi. Les descriptions de l'écrivain sont cliniques, des autopsies sous une lumière blanche et crue, des procès verbaux d'actes sexuels sans suite. du sexe avec un point final dès le début. Mais il y a aussi leurs sexes, qui sont autant d'oeuvres d'art qu'elle apprécie en esthète. Les chambres se succèdent comme des galeries d'art. Jeanne contemple les phallus de ses partenaires en esthètes, évaluant leurs qualités, leur beauté naturelle, leur potentiel.
Les lecteurs qui seraient à l'affût d'un roman érotique en seront pour leur frais. « Mise en pièces » est un titre qui dit bien le projet littéraire qu'il annonce. En cela cette romance sans romance est une vraie réussite. Une romance à un personnage, celui d'une femme qui assume ses fantasmes et qui de chambre en chambre, de transport en transport, construit son museum du sexe masculin…
Appoline SEGRAN (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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Jeanne feint le malaise en pleine rue pour être secourue par une âme charitable qu'elle emmène ensuite dans une chambre d'hôtel pour s'adonner à sa passion, celle de collectionner les sexes masculins, rangés dans sa mémoire qu'elle nomme palais. Et de ce palais, chaque pièce de l'édifice accueille le souvenir d'un souvenir particulier et en assure la mémorisation »,

Seul le sexe importe à l'héroïne de ce roman aussi court que tranchant car « qu'importent le visage, la taille, la carrure ou le ventre, elle ne leur accorde pas le moindre regard, car rien, dans la physionomie d'un homme, n'annonce jamais son sexe"

Voici le portrait d'une froideur assez clinique d'une femme qui assume une perversion originale et une sexualité un peu plus débridée que la moyenne et qui mène le jeu dans le rapport charnel entre les hommes et les femmes

Le roman a été vendu à sa sortie en grand format chez Gallimard comme un futur roman érotique culte or, il y a bien peu de scènes explicites de sexe., on est bien plus dans le portrait assez ethnologique d'une sexualité débridée et sans affect.

Dérangeant brillant et assurément bien de son époque, ce roman qui n'essaie même pas de créer une quelconque empathie avec son personnage central, séduit forcément par la précision de sa plume, sans le moindre gras ni manichéisme et l'ambiguïté de son discours.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (2)
Liberation
01 mars 2017
Une exploration moderne et esthétique de la sexualité féminine.
Lire la critique sur le site : Liberation
LePoint
09 janvier 2017
Novateur et fascinant.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Par habitude, elle croyait qu'un "Ne pas déranger" avait été suspendu à la poignée et la rendait invulnérable. Elle s'imaginait retranchée, se figurait des doubles tours protecteurs et concevait la chambre comme un vase hermétiquement clos que ne menaçait aucune irruption extérieure.
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Elle s'est confiée à des amis. Passé les premiers étonnements, les "raconte" encourageants et les regards brûlant à la flamme de détails à éclaircir, aucun n'a résisté à la tentation du diagnostic : voix qui reprend les faits par le menu, qui claque l'énoncé des articles de lois afférents, et s'ouvre plus encore, s'évase, roule de tambours quand elle se précipite vers le verdict - plaisir du jugement.
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Professeur à la Sorbonne, elle serait prétexte à décrire les monts et les vaux du quartier Latin, la vie de café, les lourdes portes qu'on pousse sur de studieuses bibliothèques, l'être-là prestigieux et central du professeur en son amphithéâtre.
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Videos de Nina Leger (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nina Leger
Mise en pièces: Romance de Nina Leger aux éditions Gallimard
"Elle construit un palais de mémoire qui, à mesure qu'il se peuple de sexes nouveaux, se complique de couloirs, d'annexes et de dépendances. Les portes y sont toujours plus nombreuses. Elle aurait pu prendre des photos et en faire collection, elle aurait pu tenir un carnet de comptes ou de croquis, utiliser comme support un tableur ou un journal intime, confier à d'autres ses souvenirs plus ou moins retouchés, elle aurait pu oublier - elle a préféré construire un palais". de chambre en chambre, Jeanne rencontre des hommes. Elle verrouille des portes qui l'enferment avec des inconnus et les rouvre un peu plus tard, emportant avec elle le souvenir du sexe qu'elle a mis à nu, oubliant la personne. Imaginons une vie qui ne serait que sexuelle. Jeanne circule dans Paris et y trame une géographie fantasmatique. Parfois, elle tombe dans les filets qu'elle a elle-même tendus. Une romance à un personnage. Une romance d?aujourd'hui.
http://www.lagriffenoire.com/66687-divers-litterature-mise-en-pieces.html
Vous pouvez commander Mise en pièces sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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