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Emmanuel Lemaire (Autre)
EAN : 9782413024088
128 pages
Delcourt (20/01/2021)
4.09/5   47 notes
Résumé :
La semaine, madame Hibou est traductrice freelance. Mais le week-end, c'est une aventurière. Venue de sa Papouasie natale, elle prend le train chaque samedi pour visiter l'Hexagone. Charleville-Mézières, Dijon, Niort... Qu'est-ce qui motive cette drôle de voisine et quelle est son histoire ? Emmanuel Lemaire mène l'enquête pour nous livrer un portrait touchant et sensible.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Sa voisine est indonésienne. On pourrait dire qu'on s'en fout de la nationalité des gens mais le propos est plutôt de découvrir la culture de ce pays et le regard que portent une indonésienne amoureuse de la France.

On apprendra par exemple que les chips à la crevette viennent de Java et qu'il en existe différentes sortes. Oui, les sujets seront assez divers pour découvrir les différences.

L'Indonésie est quand même le plus grand archipel du monde qui s'étend des deux côtés de l'équateur. Il faut savoir que c'est le plus grand pays musulman du monde avec une grande diversité de population. Il y a près de 150 volcans en activité. On se souvient également du tsunami qui en 2004 a également ravagé ce pays.

Je n'ai pas trop aimé la démarche de l'auteur Emmanuel Lemaire de vérifier systématiquement les faits que racontent sa voisine lorsqu'elle visite une ville de France en prenant le train. Il faut savoir qu'elle choisit sa destination en fonction de critères assez particuliers.

Je vais prendre un exemple. Son auteur préféré dit que Niort est la ville la plus laide de France. Quoi de mieux que d'aller sur place pour vérifier ? Niort n'est pas laide mais simplement banale. Elle s'est fait au passage trois nouvelles amies. Comme quoi !

La vision de cette indonésienne est un peu surprenante mais parfois assez réaliste. Ainsi, Johnny Hallyday, c'est comme un chanteur américain qui chante en français et ce n'est pas la France. En Indonésie, il y a également un chanteur qui s'habille comme une star américaine et qui chante dans sa langue natale ; bref un indonésien qui se prend pour un américain.

Autre particularité de notre pays : le dimanche, les villes en France sont vraiment fantômes au contraire de l'Indonésie où il y a toujours du monde quelque soit le jour de les semaine. On ne peut le dénier. Mais bon, il y a d'autres bons côtés à voir avec ce constat.

Sur la question du racisme, elle admet qu'il y en a partout dans le monde et même dans son pays où on la prenait pour une chinoise. Il faut savoir que les chinois sont assez enviés pour leurs richesses et que cela suscite de la jalousie entraînant des pillages de masse ce qui n'est guère rassurant.

Il est vrai que l'Indonésie est un pays inconnu dans l'histoire hexagonale. Cette BD nous permettra de mieux le connaître au travers une sympathique voisine qui ne sera point une tueuse comme pouvait le penser au départ notre auteur narrateur.

Bref, une lecture revigorante et assez humaine. Parfois, il y a du bon que de découvrir qui sont ses voisins.
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Attention COUP DE COEUR 2021

MA VOISINE EST INDONÉSIENNE est une douce apologie des voyages courts et des rencontres inopinées. Grâce à une voisine amicale, fantasque, cultivée et avide d'apprendre, le roman graphique d'Emmanuel Lemaire devient " carnet-graphique-voyageur".

Madame Hibou ("madame" phonétiquement en indonésien), LA fameuse voisine, pleine de tonus et de mystère aussi, intrigue notre auteur-illustrateur et cela engendre une amitié aussi originale que précieuse entre ces deux êtres aux cultures éloignées.

Emmanuel Lemaire, le voisin, donc, revisite ici de nouveaux paysages (après Rotterdam et Rouen dans ces précédentes ouvrages que je vais m'empresser d'acheter), en France vus par Madame hibou.
Grâce à la mine affûtée de son crayon, les dessins s'avèrent à la fois réalistes et pleins d'entrain. J'ai adoré la mise en page aérée mais très riche. Ces illustrateurs m'ont ravie.

Cerise sur le gâteau, cette histoire m'a donnée très envie de bouger exactement comme le fait cette voisine déconcertante.
Partir deux jours, comme elle, à sa guise, pour nourrir sa curiosité artistique et littéraire avec un ou deux projets de visites seulement. Pas plus. Sans compter les plaisirs de la plénitude de l'instant présent. Evidemment. Comme une longue marche, un déjeuner repéré à l'avance. Quel beau programme. Même seule.

Les weekends de Madame Hibou dévolus ainsi à sillonner la France qu'Emmanuel Lemaire raconte et illustre montrent la passion de cette femme née au bout du monde pour la littérature française. En plus d'en prendre plein les yeux, on s'instruit donc en même temps. Les grands romanciers du 19e siècle sont ses guides, les spécialités culinaires locales ses petits cailloux blancs.

Son enfance et ses jeunes années, en Indonésie, nous sont aussi relatées au fur et à mesure. dépaysement doublement garanti.
Partir avec ma voisine indonésienne sous le bras c'est chanter donc le bonheur d'être (une femme) libre et d'aimer la culture. Ça me va parfaitement !

Quel beau projet de vie, et comme la dynamique traductrice ne s'arrête jamais, on peut aussi continuer à la suivre et l'entendre s'exprimer sur ses visites en France, donner ses ressentis et ses avis sur les comportements de nos contemporains sur les réseaux sociaux (insta : emmaluelemaire).

Quelque chose me dit qu'une fois qu'on la connaît on n'est pas près d'oublier cette semeuse de graines végétales comme de partages.

Courez pour rattraper Madame Hibou dans cette BD aussi plaisante à parcourir qu'enrichissante à lire. Pour ne plus craindre l'inconnu cet ouvrage est tout simplement unique. Petite cerise sur le gâteau j'ai écouté une rencontre audio organisée avec l'auteur et Madame hibou (!).

Je vous laisse mener votre petite enquête pour la trouver...

Lien : http://justelire.fr/ma-voisi..
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Mme Iriany alias Mme Hibou, migrante indonésienne originaire de Makassar sur les Célèbes, installée à Rouen et traductrice de son état, se mue en globe trotteuse le week-end.

Trolley en main, bonnet tricoté au pompon imposant, Mme Hibou, écharpe en laine et sourire communicatif aux lèvres, parait plus boudinée que de nature dans ses tenues hivernales.

Chaussons improbables en intérieur, la fantasque Mme Hibou lutte contre ce sentiment de solitude qui revient occasionnellement comme un mantra.

Mme Hibou sillonne la France profonde, les week-ends, en Intercités.

Charleville-Mézières (ville d'Arthur Rimbaud, un temps soldat dans l'armée coloniale néerlandaise débarqué sur Java), Dieppe (port de départ en 1529 des 1ers galions français à rejoindre Sumatra en quête d'épices, Niort (déclarée plus laide ville française dans Sérotonine par M.Houellebecq), Châteauroux (pays de George Sand - accessoirement berceau de notre Gerard Depardieu national et de David Prudhomme, mon chouchou de la bd...depuis une visite épistolaire du Louvres en sa livresque compagnie...), Granville (ville d'enfance de Christian Dior)... : l'appétit de Mme Hibou pour l'histoire de France et son rayonnement culturel malheureusement datée, jusque dans son pays d'origine, ne se dément pas. Il interroge E.Lemaire quant aux propres connaissances des français de souche sur leur épopée nationale.

Le récent confinement met un terme aux pérégrinations de notre attachante héroïne tout en offrant au récipiendaire un temps précieux pour le dessin à compter de la suspension de son métier « alimentaire » en médiathèque.

Aux magnifiques vues plongeantes sur les quartiers rouannais, répondent des planches noir et blanc à l'encre de Chine, tout en douceur et bienveillance. L'auteur trimballe des traits ronds et des petits binocles qui le sont tout autant, une tignasse ébouriffée sur une silhouette longiligne à travers un beau moment de lecture.

A placer entre toutes les mains.

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Emmanuel Lemaire n'est pas qu'un raconteur d'histoire, curieux et respectueux des coutumes des autres, c'est également un formidable graphiste. Une longue pratique du dessin sur carnet de croquis exécuté lors de périples divers lui permet de transposer

fidèlement sur papier les déambulations de sa voisine dans le milieu urbain. Fils spirituel de Lucien de Roeck (affichiste de l'Expo 58) pour l'architecture et de Frank Pé (période Broussaille) pour les personnages, l'auteur évoque de manière subtile sa rencontre entre deux êtres fort éloignés culturellement mais animés tous deux par une volonté de découvrir et de comprendre l'autre, véritable socle de la tolérance
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L'immobilité pourrait être la prochaine caractéristique des reportages, documentaires et autres récits de voyage en temps de Covid. Si le nouveau récit d'Emmanuel Lemaire débute avant la pandémie, il se termine en plein dedans. Pour quelqu'un dont la courte carrière en bande dessinée est axée autour du voyage ou des histoires régionalistes, cela pose problème. Mais il contourne la contrainte en faisant venir à lui l'étranger, en l'occurrence une voisine indonésienne. le petit bout de femme raconte à l'auteur son pays par bribes, au travers de spécialités culinaires, de souvenirs d'enfance ou de sa phobie pour les chatons. Leurs conversations ne durent jamais longtemps: une casserole sur le feu ou une machine à laver terminée fait disparaître la voisine soudainement, laissant son interlocuteur sur sa faim..
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critiques presse (4)
CNLJ
14 mai 2021
À travers le regard de cette formidable Madame Hibou amoureuse de la France, de sa langue, de sa culture. Le dessin en noir et blanc s'accorde parfaitement à la spontanéité qui fait tout le charme de ces moments partagés.
Lire la critique sur le site : CNLJ
Bedeo
15 avril 2021
Petit éloge de la proximité et de la diversité, par Emmanuel Lemaire.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
29 janvier 2021
Le dessin minimaliste en noir et blanc accentue le réalisme de cet ouvrage. Une colorisation en bichromie rouge du personnage principal, tel qu'il apparaît sur des planches additionnelles visibles sur les réseaux sociaux, aurait donné plus de dynamisme et de lisibilité.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
26 janvier 2021
Le lecteur plane parfois au-dessus de vues aériennes, sans se prendre pour une machine volante : il a plutôt le sentiment de bien avoir ses deux pieds sur cette Terre où individus et territoires semblent toujours plus proches, en dépit d’un confinement qui intervient en dernière partie de récit.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Tuer pour défendre sa dignité n'est pas considéré comme un crime : c'est honorable.
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Video de Emmanuel Lemaire (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuel Lemaire
Dans un contexte social inédit et face à l'impossibilité de célébrer cette année la 40ème édition du festival, l'association Quai des Bulles, fidèle à son objectif premier de favoriser la création, développe de nouveaux projets pour continuer à promouvoir et valoriser le métier d'artiste et d'auteur de bande dessinée.
C'est pourquoi, nous publions "QDB" : une revue expérimentale, libre et éphémère. Conçue comme un laboratoire graphique, elle questionne avec curiosité le dessin et la multiplicité des démarches, le fond et la forme, bref, tout ce qui fait la base du métier d'artiste.
Le premier numéro invite douze auteurs à s'exprimer sur la thématique « L'Art inutile ! » : Alfred, Karine Bernadou, Florence Dupré la Tour, Joub, Laurent Lefeuvre, Emmanuel Lemaire, Anneclaire Macé, Claire Malary, Nylso, Eric Sagot et Zanzim.
Toutes et tous préoccupé.e.s par l'urgence sanitaire, la culture ne semble plus être un produit de première nécessité. Et pourtant… À ceux qui se posent la question de savoir si l'art est utile, nous souhaitons leur tendre cette revue QDB et leur répondre cette intemporelle citation de Michel Serres :
« A quoi bon vivre si nul jamais n'enchante le monde ? »
Retrouvez la revue en version papier, dans les lieux culturels de Bretagne, à partir du 15 décembre et dès maintenant dans les commerces de proximité de Saint-Malo et le pole culturel La Grande Passerelle.
En numérique : https://bit.ly/3orU8z8
+ Lire la suite
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