Couleurs de l'incendie

Un bon moment. Voilà comment qualifier la lecture de ce deuxième volet d'une trilogie ambitieuse proposée par Pierre Lemaître.

Après avoir découvert l'admirable Au revoir là-haut, ce nouveau roman semblait annoncer une suite palpitante. Toujours avec un style littéraire très abordable et bien construit, l'auteur commence très fort avec l'évènement caractéristique du début de l'histoire que nous connaissons. Néanmoins, la suite du récit n'est pas à la hauteur d'un début fort en sensations.

Contrairement au premier roman, Couleurs de l'incendie n'est pas particulièrement original dans le déroulé des péripéties. Pour résumer très globalement, Madeleine Péricourt souhaite se venger des individus corrompus et nauséabonds qui l'ont abusée. Ce récit -quand bien même il s'avère être intéressant- manque cruellement de profondeur. Évidemment, certains évènements rehaussent ce point notamment avec la présence de certains personnages comme Paul ou Solange la cantatrice qui offrent à l'intrigue de délicieux moments. En effet, la majorité de ceux-ci sont très bien construits et nous observons leur évolution avec plaisir. Pourtant, si les personnages sont intéressants il n'en est pas moins que leur originalité est malheureusement assez peu présente au regard de leurs rôles et de leurs actions.

Un roman agréable à découvrir, somme toute, toujours très bien écrit et assez captivant. On regrettera simplement une originalité un peu moins présente et un manque de profondeur dans l'écriture.

Comme beaucoup d'autres lecteurs, j'avais vraiment aimé le prix Goncourt 2013, qui était très original. Je viens de terminer "Couleurs de l'incendie" qui, se situant après "Au revoir là-haut", veut être le deuxième volume de la trilogie. Mais l'ambiance est fort différente, même si Madeleine Péricourt en est l'héroïne. L'histoire commence juste avant le krach boursier de 1929 et s'achève après la prise de pouvoir d'Hitler. On plonge dans le monde de la finance et des affaires, et aussi de la politique française. Au début du livre, Madeleine assiste aux funérailles de son père (le banquier) et hérite de sa fortune. Mais, le même jour, son fils Paul se défenestre et devient tétraplégique ! Madeleine, complètement centrée sur la personne de Paul, ne s'intéresse que de très loin aux affaires: elle laisse les mains libres au directeur général de la banque et finit par être ruinée. Fin de la première partie (un peu languissante). Dans la seconde partie Madeleine, devenant impitoyable et machiavélique, se venge cruellement de tous ceux qui lui ont fait du mal - et ils sont nombreux. Elle parviendra à son but par des entourloupettes compliquées et particulièrement vicieuses, que je ne veux pas détailler ici.

Pierre Lemaitre est un excellent conteur, campant des personnages très typés, inventant des péripéties et des rebondissements nombreux, et replaçant son intrigue dans un contexte historique très précis - mais les clins d'oeil à la présente actualité n'échapperont probablement pas au lecteur. Il y a certainement des invraisemblances, mais le romancier parvient souvent à nous mener par le bout du nez. Nous suivons (avec un plaisir un peu pervers) les machinations imaginées par Madeleine, qui fonctionnent à la perfection... et même trop facilement. A titre personnel, j'ai été intéressé par le profil de quelques personnages, notamment celui de Paul. "Couleurs de l'incendie" est loin d'être un chef d'oeuvre, mais il se laisse lire agréablement.

Madeleine , après la mort de son père, doit gérer l'héritage et l'entreprise créée par son père et son grand père. Son fils Paul âgé de 7 ans, a, le jour des obsèques de son grand père, un geste désespéré dont nous comprendrons la cause en lisant le livre.
Madeleine doit faire face à Gustave et à son beau-frère Charles, avides et sans scrupules, menés par la jalousie et le mépris des femmes.
C'est donc l'un des romans de la trilogie " Les enfants du désastre, de Pierre Lemaître. J'ai vu le film avant de lire l'ouvrage, je n'aurais pas dû.
J'ai trouvé le livre assez long, parfois ennuyeux.

La suite de Au-revoir là haut créée une jolie fresque... sauf que je n'ai pas spécialement accroché à ce 2nd opus... il m'a manqué la surprise, l'émotion, parfois la violence du premier tome! Je n'ai pas été saisi par le récit, les personnages ne m'ont pas touché car je ne leur trouve pas assez de variance! Cependant, cela n'enlève rien au style de Pierre Lemaitre et j'ai tout de même hâte de découvrir une suite...

Avec Couleurs de l'Incendie, Pierre Lemaître raconte la suite de Au Revoir Là Haut, un magnifique thriller sur fond de fin de première guerre mondiale.

Naturellement nous retrouvons des personnages connus comme Madeleine Péricourt, la fille du banquier, qui sera l'héroïne principale du roman.

Lemaître reprend les ficelles du premier tome, des psychologies proches pour des personnages retords, use des mêmes éléments pour nous émouvoir (le handicap) mais ne parvient pas forcément au même niveau que dans Au Revoir Là Haut.

C'est ici l'histoire d'une vengeance, celle de Madeleine qui perd tout en peu de temps, une vengeance complexe et redoutable qui n'épargne aucune des personnes qui l'ont fait souffrir. C'est aussi le roman d'une époque, entre deux guerres, avec la monté du nazisme en Allemagne et de l'extrême droite en France, une plongée dans les univers de la finance, de l'industrie, de l'opéra et de la presse.

Je suis un peu déçu de cette continuation, et pas franchement enthousiaste à l'idée du troisième tome, probablement centré sur Paul, le fils de Madeleine.
Lien : http://www.blog.neoprog.eu/i..

Suite de Au revoir là-haut. Alors que les arnaques du premier volume étaient jubilatoires, la vengeance conçue dans ce roman parait un peu factice et pas très crédible. Certes, l'histoire de Monte-Christo, ou de Mathias Sandorf qui en est une très bonne imitation, ne l'étaient sans pas plus ; mais ces romans étaient portés par une ampleur romanesque qui manque ici.

Le roman commence par la tentative de suicide de Paul le jour de l'enterrement de son grand-père, Marcel Péricourt. Madeleine hérite ; son indifférence fait des frustrés et des jaloux, et ces délaissés vont combiner sa ruine.
Déclassée, Madeleine met en place une machination pour se venger de tous ceux qui sont la cause de sa déchéance ou qui ont blessé son fils.
Sur cette trame, le roman ajoute des personnages et une trame secondaires liés au fiston, fou d'opéra.

Ce roman est tout à fait lisible, mais après Au revoir là-haut, il parait très faible, peu original.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...

Je suis mitigée quant à la lecture de ce roman. Très satisfaite jusqu'au trois quart du roman, après je trouve que le rythme devient lent et qu'on tombe dans l'ennui.
Deuxième point gênant du livre : le nombre de personnages, il y en a pléthore ( j'ai d'ailleurs noté sur un papier qui était qui, car je m'y perdais).
Sinon, c'est l'histoire d'une vengeance. Un amour trompé, trahi et qui va servir à orchestrer cette vengeance. Elle rappelle celle d'Edmond Dantès dans le conte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas.

Madeleine, donc, est une héritière, une femme privilégiée qui ne connaît rien du monde, ni aux affaires. Elle est le reflet de l'ignorance, elle est dans un cocon argenté. Mais la tragédie(page 46) va rebattre les cartes et ouvrir une nouvelle période. Elle hérite du pouvoir, ce qui est insupportable pour les hommes qui ne sont pas prêts à partager le pouvoir ( un sujet de nôtre époque non ? )
Madeleine est l'héroïne de l'aventure où règne la corruption et le mensonge. Grâce à sa chute, elle va remonter sur son piédestal.
La question que l'on peut se poser à la fin est une question philosophique puisque : si on parvient à se venger comme le fait Madeleine, est-on pour autant heureux ? A vous de voir ou de lire ...

Un « vrai » roman dans la lignée des oeuvres d'Alexandre Dumas ou d'Emile Zola.
Dans le Paris, des années trente, la vie est trépidante, l'argent roi, les illusions intactes, l' optimisme de rigueur.
L'auteur, avec un talent extraordinaire, cisèle des personnages épris d'ambition, de gloire et de vengeance.
Il mêle, avec brio, le monde politique et celui de l'argent.
D'une écriture enlevée, il décrit l'amour maternel, l'attrait du pouvoir, le désir de fortune.
Le lecteur s'attache à Madeleine, héroïne sympathique, perspicace et futée.
Miroir du monde actuel, ce livre, très maîtrisé m'a passionnée.
Un vrai plaisir de lecture.

Couleur de l'incendie, cette première suite de "Au revoir là-haut" est davantage une oeuvre sur un fond de fiction romanesque que le fond historique du premier tome de la trilogie. L'imagination de l'auteur est telle que le lecteur ne peut s'empêcher de penser à bien des égards que c'est invraisemblable. On retrouve les personnages du premier roman et leur aventure et mésaventures... En raison des excès extravagants, j'ai nettement moins apprécié cette suite. L'auteur revient, en fait, au domaine de ses débuts, le fantastique et improbables aventures du roman policier.

J'ai adoré "au revoir là-haut" et j'ai voulu lire la suite ;-)
Il m'a un tout petit peu moins emballé celui-ci mais j'ai retrouvé avec grand plaisir les personnages qui n'avaient eu qu'un rôle secondaire dans le précédent, ainsi que le style parfaitement maîtrisé de Pierre Lemaître. On suit ici la vie de Madeleine, fille de Marcel Péricourt, et de son fils Paul. le destin n'y va pas de main morte avec cette famille ;-) J'aurai bien voulu avoir des nouvelles, par un moyen ou par un autre, de notre malfaiteur du précédent roman mais tant pis. Un très bel ouvrage !