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4,25

sur 2548 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Autant j'ai aimé le premier volet de cette histoire "Le grand monde", virevoltant, passionnant, drôle, dans la grande tradition du roman populaire, qui parvenait à maintenir la tension et l'intérêt pour l'évolution des personnages, autant ce second volume m'a ennuyée. Je n'ai plus retrouvé cet engouement pour les aventures de la famille Pelletier. Les personnages m'ont paru fallots ou caricaturaux, les histoires tirées en longueur et sans intérêt (la montée des eaux du barrage est absolument interminable), voire carrément grotesques (le conflit social au Magasin Dixie). Trop rocambolesque, trop lent trop décousu. L'accumulation d'anecdotes disparates (le barrage, le combat de boxe, la relance de l'enquête sur le meurtre de l'actrice qui de nouveau n'aboutit pas, la maltraitance de l'unique petite-fille Pelletier, la personnalité complexe de Nine - sourde, alcoolique et kleptomane, ah oui quand même... ) et de sujets de société (l'hygiène des Françaises, le journalisme de masse, l'apparition des magasins bon marché, les nécessités du progrès, l'avortement), te veel is te veel, c'est un bombardement continu mais sans flamme, sans finalité, sans souffle. Quel dommage, le premier volume m'avait emballée.
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Bof . le premier volume m'avait peu convaincu mais ici et là j'y avais trouvé quelques passages intéressants mais ici c'est le vide intersidéral . Les aventures de la famille Pelletier sont tellement énormes qu'elles semblent improbables et puis cette manie de voir cette période avec les yeux et les exigences d'aujourd'hui rend souvent les dialogues et les pensées peu plausible.
Bref je me suis ennuyé une grande partie de ce roman qui heureusement à une écriture d'une telle simplicité qu'il se lit très vite .
L'aventure Pelletier se continuera sans moi.
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Nous retrouvons dans ce roman, par instant évidemment, le même style à la fois drôle, éblouissant… par instant je répète…
Évidemment, Pierre Lemaitre n'a pas vécu dans les années 50 ou plus exactement à cette époque il était un bébé puis un jeune garçon issu d'une famille modeste.. Comme moi d'ailleurs, car nous avons 2 ans de différence. Donc cette époque, je la connais.
Dans ce dernier opus l'auteur continue de peindre et dépeindre ce petit monde des années 50. une frange d'individus semble-t-il toujours en difficulté dans notre France d'après guerre,, comme si, ailleurs dans le monde. tout était parfait et admirable.

Mais ce qui me gêne particulièrement dans cet opus, ce sont encore les longueurs, les jeux de mots faciles, les situations parfois grotesque qui ressemblent à un théâtre de boulevard.
Le style quant à lui est toujours le même, parfois agréable et comique gouailleur, cru, alerte, mais souvent sinistre. Et je ne crains pas de rapprocher « cette saga » des romans de Zola, mais hélas sans le style si particulier et faussement « naturel » qui a fait le succès de naturaliste, succès qui n'est en fait que « la récompense » naturelle de son génie.
Alors l'histoire en elle-même, avec tant de divergences, de détails sans grande consistance, ce couple des années à l'aube des fameuses trente glorieuses, ces digressions et ces « trouvailles » ne m'ont guère convaincue, il y manque un esprit critique et un travail de recherche approfondi sur l'époque et sur la psychologie des personnages, En fait on ne peut s'identifier à aucun protagoniste.
En revanche les prises de positions affichées par l'auteur et ses dénonciations en creux m'exaspèrent une fois encore. Je passe aussi sous silence ses déclarations au sujet de la police qui tue, selon lui. Ben voyons !

Aujourd'hui les auteurs « engagés » (et malheureusement il y en a de plus en plus) sont à la recherche des petits faits historiques plus ou moins scandaleux, plus ou moins vrais, plus ou moins intéressants, de fait sans valeur littéraire, sans intérêt historique ou sociologique.

Ainsi cet accablement devant la création de tous ces grands barrages qui ont causé à la faune et la flore des désagréments certes, de même qu'aux habitants de ces régions sinistrées. D'abord cela n'est pas vraiment prouvé que ce fut pour mère Nature un désastre, et s'il y avait une remarque à faire c'eût été de parler du barrage de Malpasset qui s'effondra et coûta la vie à bien des habitants de Frejus, je me souviens parfaitement de cette catastrophe, je n'avais que 10 ans. Lemaitre aurait pu en faire quelque chose de pénétrant et faire ainsi revivre des êtres et des pensées et émotions oubliées, mais… silence… Il a préféré mettre l'accent sur d'autres points litigieux et surtout écologiques (car il est je crois, écolo à ses heures).
Je ne me trouve guère étonnée encore qu'il ait parlé des femmes et des accablements qui étaient leur pain quotidien. L'avortement était interdit. On peut se demander pour autant si les femmes de cette époques étaient plus heureuses que celles d'aujourd'hui…. J'ai vu mes grands mères et ma mère et bien d'autres femmes très heureuses, avec ou sans enfants, travaillant parfois rudement, mais peu plaintives de leur sort. Jadis les femmes étaient les femmes fortes de l'Evangile », dures à la tâche et courageuses. Il y avait peu de « dépressions nerveuses »… leurs enfants étaient bien élevés et avaient de bonnes notes en classe, l'orthographe leur était acquise sans problème… Mais quid aujourd'hui ?

Je reprocherai ainsi à Lemaitre « cette colère » déversée sur notre France en lambeaux après la dernière guerre. On le sait Annie Ernaux et ses platitude littéraires et ses histoires d'avortement, de femme et de mère et de prof inaboutie, tous ses pauvres tracas injustes ont profondément marqué Pierre Lemaitre. Elle lui fut d'un grand secours dans ses écrits et idées littéraires.
De là en faire un roman pot-brouille ou pot-bouille, c'était très facile et voici donc un roman-cliché qui dénonce une fois de plus les accablements multiples des ménagères travailleuses et mères de famille, ouvrières, etc, qui ont subi des injustices de la part des hommes sans scrupules. Encore une fois je ne me rappelle pas avoir vu tout autour de moi des « travailleuses » harcelées par leurs supérieurs et moins encore des femmes négligées, mal habillées, avec les cheveux gras et des taches sur leurs vêtements. Des femmes simples, certes, qui sentaient bon la savonnette Cadum ou Camay, cela oui, je l'ai vu et senti.

Pierre Lemaitre n'a pas fini de dénoncer les travers de cette pauvre France déjà bien déchirée et meurtrie à l'heure actuelle,

J'aimerais bien, Monsieur Lemaitre, que vous retourniez défouler votre colère dans les thrillers, comme vous le faisiez si bien, ou plus ou moins bien, avant de faire de la littérature « blanche ». Vous aviez le don de nous faire rire tout en nous faisant peur, comme dans Robe de marié. Vos romans policiers et thrillers étaient innocents. Vous ne portiez pas de jugement. Laissez la guerre et la violence dans l'imaginaire, ne revenez pas sur les lieux des désastres et des larmes que la plupart d'entre nous ont réellement vécus.
Et si vous n'avez pas dans 20 ans le Prix Nobel de littérature, ce n'est pas grave. Notre belle France de jadis ne mérite pas qu'on l'entoure de vilenies et d'injustice. Elle qui fut si belle, si grande, si généreuse, si forte aussi. Amen.
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Je vous l'accorde c'est une lecture à charge que j'ai faite car j'avais été très déçue par le premier opus de la nouvelle fresque de Pierre Lemaitre. Contrairement au précédent, celui là, je l'ai fini. Mais c'est long, très long, trop long... 564 pages sur l'histoire de la famille Pelletier, volume 2. Il ne se passe pratiquement rien, tout est télécommandé. Les frères sont toujours aussi mous. Geneviève est devenue la mégère service. Colette est l'enfant maltraitée. La soeur enceinte de son chef veut, bien sur, avorter à une époque ou il existe encore (issue de Vichy) une police anti avortement. Bouboule assassine toujours et la police est toujours incapable de le confondre alors que les indices sont ENORMES. Pour sortir du cercle familial, l'auteur invente un village imaginaire du Morvan qui n'en finit pas de devoir être submergé par les eaux d'un barrage (L'auteur se dit inspiré par la lutte de l'époque contre le barrage de Tignes). C'est long, c'est ennuyeux. Les personnages sont falots, inconstitants, on n'arrive même pas à s'y attacher, sauf peut être la petite Colette, cette enfant si détestée par sa mégère de mère. Se doutant de la vérité, les grands parents Pelletier sont les seuls qui paraissent un peu humains pour le coup. Des pages d'histoires mélangées pour raconter les trentes glorieuses françaises. Mélangées comme le texte d'accroche de la 4ème de couverture qui ne veut rien dire ou la publicité que l'on ne cesse d'entendre sur France Inter (conflit d'intérêt peut être). Et encore une fois, (cf Miroir de nos peines) que vient faire Lulu l'aboyeur de Beyrouth dans cette histoire (histoire de faire un petit tour dans le berceau de la famille). Ah mais oui, c'est lui le père de Colette. Bon bref, les 100 dernières pages auraient été suffisantes, attendons la suite. En fait, tout est dit à la page 102 "Il y aurait un roman à écrire sur les pensées des uns et des autres. Une vie de famille"
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Pour moi, c'est le roman le plus décevant de Pierre Lemaitre parmi les 5 romans de ses deux trilogies. J'ai été d'autant plus déçu que j'avais adoré tous les autres. L'intrigue en mode choral s'éparpille de façon ennuyeuse, on sent par exemple que tout le passage sur Hélène n'a été écrit que dans le but d'évoquer l'avortement à cette époque sans réelle ambition littéraire. On a envie de rester avec les autres membres du clan familial mais nous voilà partis pendant de longues pages sur une histoire de village englouti par un barrage qui présente peu d'enjeux narratifs.
Lemaitre force souvent le trait et un personnage comme Geneviève frise désormais la caricature. On est très loin du niveau D'Au revoir Là-haut ou de Couleurs de l'incendie. Cette seconde trilogie fleure bon la commande d'éditeur, même si le premier volet était exotique et bien ficelé. Ma déception est sans doute à la hauteur de mon attente, sans les précédents volets, j'aurais peut-être jugé le Silence et la colère comme un bon roman, je ne sais pas. Mais je ne m'attendais vraiment pas à arrêter ma lecture au milieu du livre et je ne m'attendais pas à ce que Lemaitre m'ennuie...





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Ce roman de Pierre Lemaitre m'a déçu. On dirait qu'il ne sait pas où il veut en venir dans ces multiples destins croisés et surtout qu'il ne sait pas comment terminer son roman. L'écriture m'a semblée , simpliste, dénuée de style, enfin du style brillant " D'au revoir las-haut " En fait c'est juste une description nostagique , de la société des années 50 , post fin de guerre , post vichiste :l'avortement interdit, le début des grandes surfaces ( le magasin révolutionaire Dixit fait penser à Tatie ) Les grands parents qui vivent à Beyrouth pourraient être des colons d'Algerie . Les personnages sont pour certains improbables : le fils Jean assassin multi-récitiviste qui ne se fait jamais prendre , la fillancée Nine sourde, alcoolique ET kleptomane , la femme de Jean , Genevièvre prototipe de la bourgeoise qui ne ravaille pas mais mène son mari à la baguette , tout en ayant 2 enfants qui ne sont pas de lui....tout ça fait un peu too much . L'histoire du village qui va être englouti par un barrage pourrait êre interressante , si elle ne se traînait pas en longueur interminable 600 pages tout de même ...On reste frustré d'une histoire qui n'en es pas une

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