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4,12

sur 4352 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lecture addictive, scénario parfaitement ficelé et rythmé, personnages attachants : on se régale avec ce dernier volet de la saga qui réussit à faire littéralement vivre au lecteur l'épisode traumatisant de l'exode.
Chapeau bas pour cette saga populaire particulièrement réussie, même si je regrette pour ma part l'option visiblement retenue dans ce dernier volet de proposer une fiction très scénarisée, très facile à lire, en somme prête à filmer. le petit supplément d'âme d'Au revoir là-haut, plus écrit et plus dense, m'a un peu manqué.
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Une jolie institutrice, des soldats à la débandade, un aventurier inspiré, un gendarme amoureux,... et des petites gens pris dans la tourmente de l'Histoire, celle du début de la Seconde guerre mondiale en France.

Tous se croisent, se perdent et se retrouvent sous la plume du formidable conteur qu'est Pierre Lemaître, avec son sens de la fiction, précise, émouvante, amusante et décalée.
Des personnages souvent déchirés portent leur lot de peines et de défaites, à l'image d'un pays en déconfiture, et participent à une belle histoire, joliment construite, faite de ce savant mélange de dramaturgie et de cocasserie qui est la pâte de l'auteur.

S'il fallait lui poser reproche, ce serait le contexte de la drôle de guerre, de la débâcle française et de l'exode des populations, déjà si souvent mis en fiction littéraire. En dépit d'une solide documentation, il m'apparaît comme le roman moins passionnant du cycle historique de l'entre-deux guerres, commencé par Au revoir là-haut et poursuivi par Couleurs de l'incendie.

Ne boudons pas, malgré tout, un excellent moment de lecture.
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Un roman qui a tous les ingrédients pour que les pages se tournent agréablement.

- Des héros fascinants :
* Louise, l'institutrice et serveuse dans le resto de monsieur Jules
* Gabriel, l'officier fragile qui respire mal dans les souterrains de Maginot
* Raoul. le magouilleur, capable de se sortir de n'importe quelle situation
* Désiré, le faussaire de grand talent qui se fera embaucher pour la propagande et excellera dans invention de « fake news ».

- Un contexte historique qui a lui seul offre son lot de péripéties :
le début de la Seconde Guerre mondiale, l'attente de la drôle de guerre, l'Allemagne qui attaque là où on ne l'attendait pas, puis la débâcle de l'armée et l'exode des Français sur les routes.

- Des émotions : un suicide, des enfants privés d'amour, des passions romantiques, puis les horreurs de la guerre.

Une lecture intéressante qui rappelle une époque où les généraux dans leurs bureaux planifiaient les guerres et demandaient aux hommes de sacrifier leurs vies pour la patrie.
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Avec un sens du romanesque remarquable, Pierre Lemaitre nous embarque dans une fuite en avant peuplée de personnages humains et émouvants.

Au début de la seconde guerre mondiale, les dirigeants français s'avèrent complètement dépassés par l'avancée de l'armée allemande. Les incompétences, la propagande mensongère, la désorganisation, et le manque de communication à l'intérieur de l'armée, provoquent la défaite, suivie d'une débâcle débridée.
La panique jette sur les routes une multitude de civils, dans le chaos le plus complet.

Le lecteur suit dans leurs périples Louise et M. Jules, Gabriel et Raoul, Fernand et Alice, ainsi que Désiré, le plus génial des imposteurs. Ces personnages, évoluant séparément, se rejoindront au terme d'un exode au cours duquel l'adversité leur permettra de découvrir leurs forces et leurs failles.

Luttes pour la survie, escroqueries, entraides, lâchetés, actes d'héroïsme, amours et amitiés se succèdent dans ce roman qui, malgré son contexte dramatique, garde un ton enjoué.

Et la morale sera sauve puisque : bien mal acquis profitera à de bonnes causes !
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La fin de la trilogie de Pierre Lemaître
Le style Lemaître, toujours très documenté , ici sur l' exode en 1940
Toujours aussi plaisant avec une pointe d'humour grinçant
La partie historique est parfaite et, surtout , racontée de façon originale,très plaisante pour le lecteur
L'  histoire de Louise est intéressante mais assez prévisible
C' est le personnage de Desiré qui  est franchement savoureux .Du vrai romanesque pour un personnage qui aurait mérité un livre à lui tout seul
Bien sûr, Miroir de nos peines n' a pas la force et l'originalité de Au revoir là haut, magnifiquement adapté au cinéma
Mais c'est une belle façon de clore sa trilogie.
Pierre Lemaître reste un des meilleurs écrivains français contemporains
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Je me réjouissais de lire le troisième volume de la trilogie de Pierre Lemaître.

Le roman commence très bien, par une scène forte et inoubliable.
Louise Belmont (petite fille dans "Au-revoir là-haut") est devenue une institutrice de 35 ans, malheureuse de ne pas pouvoir avoir d'enfant. La première scène la montre courant nue dans une rue à Montparnasse en 1940.
Elle travaille aussi comme serveuse au restaurant "La petite bohème" dont le patron, M. Jules est un homme adorable.
Louise va apprendre un secret de famille et chercher à en savoir plus sur sa mère, Jeanne.
Parallèlement, on suit deux soldats sur le front dans le nord de la France : il s'agit de Gabriel, professeur de mathématiques et Raoul Landrade, homme débrouillard sans scrupules ; les deux hommes, très différents, vont devenir amis.
On suit aussi Fernand, un officier très amoureux de sa femme Alice.
Le personnage le plus original, pour moi, c'est Désiré, personnage génial aux multiples identités.
Tous ces personnages vont se croiser sur les routes de l'exode des français en 1940.
J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman. Cependant, je dois avouer que j'en attendais davantage. On ne retrouve pas le même souffle romanesque que dans les deux premiers volumes. Pour moi, il manque quelque chose, un peu plus de lien entre les personnages, un peu plus de drame, je ne sais pas, mais je suis un petit peu déçue. Mais bon, c'est juste mon avis !
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Dernier roman de la trilogie de Pierre LEMAITRE.
Ce n'est pas mon tome préféré, en même temps il n'était pas facile de passer après les deux premiers tomes qui étaient excellents.
Ma légère déception vient de la construction du roman, un chapitre consacré à chaque personnage. Ceux- ci convergent vers un seul et unique point de rencontre.
Mais cela reste du Pierre LEMAITRE, donc une histoire passionnante avec en toile de fond l'exode de juin 1940, des personnages haut en couleurs ni tout blanc ni tout noir avec pas mal de nuances de gris, une petite mention spéciale pour Jules, un homme truculent avec un grand coeur . L'auteur explore les reactions des hommes, ce qu'ils ont de meilleur et/ou de pire lors d'un événement exceptionnel et grave.
Une plume tellement agréable à lire, un roman que l'on a du mal à lâcher.
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"Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu avant de renvoyer les images." Jean Cocteau.

Ô miroir, sombre miroir...
Raconte-moi l'entre-deux-guerres, avec décadence et déliquescence.
Confie-moi la débâcle, la panique, la mort et le gâchis.

"Dans une guerre, un manquant, c'est un échec ; un mort, c'est une victoire."

Ô miroir, truculent miroir...
Glisse ta plume panachée et ton imagination étonnante pour me conter la stupeur, les mensonges et la folie humaine.

Ô miroir, multi-miroir....
Dépeins-moi les gens. Amuse-moi avec les fourbes, les emmerdeurs, les gredins, les dégonflés et les niaiseux.
Embarque-moi avec les facétieux, les audacieux, les douces fripouilles et les acharnés.

Ô miroir, mon beau miroir...
Parle-moi d'amour... Brosse-moi les hommes et sublime-moi les femmes.

"Elle lui dit des mots d'amour, des mots de désir, elle se coucha sur lui, s'empala sur lui, ils ne savaient pas s'ils avaient fait du bruit, ici, c'était comme dans les familles nombreuses très pauvres, on entendait tout, on ne disait rien."

"Je la sens encore sur mes lèvres, votre main, comme je vous sens en moi, partout, tout le temps."

Ô miroir, miroir brisé... Emmène-moi de l'autre coté du reflet. Mes yeux seront l'écho de mon âme. Retrace-moi le chemin, la fuite, la peur et l'isolement.

"La poésie est le miroir brouillé de notre société." Louis Aragon

Ô miroir, miroir chagrin... Confesse tes peines. Murmure-moi les douleurs d'un peuple brisé par la cruauté...

"C'était partout des visages et des visages. Un immense cortège funèbre, devenu l'accablant miroir de nos peines et de nos défaites."

"Et maintenant, réfléchissez, les miroirs."
Jacques Rigaut.

Lu en mars-avril 2020.
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Il n'y a pas dire, il écrit bien Pierre Lemaître. Quel sens de la formule, quelle verve, quelle plume ! Et il a une imagination débordante qu'il sait canaliser et étayer de détails véridiques ou réalistes. Un vrai plaisir de lecture.

Cet opus qui clot la trilogie débutée avec "Au revoir, là-haut " nous y rattache avec le personnage de Louise Belmont, la petite voisine d'Édouard Péricourt et Albert Maillard.

Les années ont passé, la seconde guerre mondiale a éclaté, enfin éclaté n'est pas vraiment le mot, en cette période de drôle de guerre. Cest l'occasion de faire connaissance avec Gabriel et Raoul militaires en poste sur la ligne Maginot, Désiré, avocat (?) et Fernand, garde mobile.
Nous voilà embarqués dans les aventures des uns et des autres, sans lien apparent entre elles.

J'ai d'abord été déçue, comme à la lecture de "Couleurs de l'incendie" en ressentant pendant le premier quart du roman cette impression que l'auteur s'amusait, follement, mais écrivait pour se faire plaisir et pas pour ses lecteurs. Des personnages secondaires caricaturaux, tel le juge le Poittevin ou M. de Varambon apparaissent plus que leur rôle ne l'exige.

Puis, je me suis prise au jeu et laissée embarquer, savourant le récit et me demandant comment tout cela allait se terminer. Je n'en dirai pas plus.

Si vous avez aimé les deux premiers ouvrages, n'hésitez pas à lire celui-ci, je pense que vous ne serez pas déçus. Il s'appuie sur une solide documentation pour livrer une histoire rocambolesque et haute en couleurs.
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Bien sûr que Miroir de nos peines était un succès annoncé. Impensable pour les lecteurs des deux opus précédents de Pierre Lemaitre de faire l'impasse sur le roman censé clore cette trilogie de l'entre-deux guerres. Il s'agit cette fois du temps qui va de la "drôle de guerre" à l'exode, autrement dit à la débâcle qui précède l'armistice et les 4 années d'Occupation allemande qui suivent. Drôle est bien le qualificatif qui convient, dans toutes les acceptions du terme, pour caractériser cette période, de la confiance et de l'arrogance initiales de la France à la grande débandade. le livre de Lemaitre est drôle aussi de toutes les manières, captant parfaitement l'esprit de l'époque par le biais d'une narration éclatée où les agissements de ses principaux personnages, Louise, Raoul, Fernand et Désiré, entre autres, nous sont racontés en parallèle, reliés à la rapide avance de l'armée allemande. Moins ingénieux et flamboyant que ses prédécesseurs, Miroir de nos peines souffre un peu de cette dispersion du récit, la personnalité de Louise, héroïne des scènes les plus marquantes, dépassant de loin celle de tous les autres protagonistes. Mais le talent de feuilletoniste et de grand fablier de l'auteur n'est plus à prouver, son sens du rythme également, et il parvient toujours à nous inciter à lire encore un chapitre avant d'interrompre à regret la lecture. Il n'y a pas d'énormes surprises pourtant, ni de rebondissements gigantesques, avec un dénouement attendu et finalement optimiste, en dépit des temps très sombres qui s'annoncent, pour l'ensemble des français, s'entend. Pierre Lemaitre a annoncé la fin de sa trilogie et règle d'ailleurs le sort de ses personnages en une brève biographie à la fin du livre. Mais qu'est-ce qui pourrait bien l'empêcher, si l'envie lui en prend, de s'attaquer prochainement à la période 1940-1944, riche de potentialités avec ses collaborateurs, ses résistants, ses victimes et ses simples français essayant simplement de survivre ? Difficile peut-être d'y mettre de la fantaisie, de la légèreté et de la bonhomie mais pas impossible pour le talent de conteur du romancier.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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