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Philippe Aurèle Leroux (Autre)
EAN : 9782322201549
294 pages
Books on Demand (03/02/2020)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Ce recueil de dix nouvelles est un multipass qui vous fera voyager au travers du temps, des mondes et des espèces : des rats, des loups, des dieux, des hommes et des femmes vous attendent dans ces pages ; ces personnages, sombres ou délurés, attachants ou agaçants, vont vivre tour à tour des aventures exaltantes, intimes, terrifiantes, mutines. Vous aimez l’Histoire, de l’antiquité au XXVIe siècle ? Embarquement immédiat pour les temps héroïques !

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

Tempora Heroica est un recueil composé de dix nouvelles, chacune d'entre elles s'inscrit dans un univers que l'auteur souhaite par la suite étendre, en roman, saga ou en série de nouvelles. Philippe-Aurèle Leroux touche à plusieurs genres, l'historique, l'érotisme, la science-fiction ou encore l'humour, de quoi satisfaire l'appétit des lecteurs! Chaque nouvelle est précédée d'une explication quant à son origine, ce qui est très appréciable. Au fil du recueil, j'ai constaté que la plume de l'auteur s'adapte non seulement à l'époque mais aussi au genre de la nouvelle, donnant parfois lieu à de grands écarts stylistiquement parlant. le lecteur saute dans le temps et voyage à travers les époques, rencontrant une multitude de personnages qui sont autant de visages amicaux avec lesquels il fait bon s'arrêter pour discuter. Je peux vous assurer qu'un véritable travail a été effectué en amont, que cela concerne les périodes historiques, les habitudes que la façon de parler et par extension le vocabulaire. Chaque voyage temporel est assurément dépaysant. Laissez-moi maintenant vous donner mon ressenti sur chacune des nouvelles.

L'OMBRE DU LYCAON

Une histoire dans l'Histoire mais aussi dans l'histoire… Vous êtes déjà perdu ? Moi aussi ! Philippe Aurèle Leroux a choisi de présenter un récit inspiré de sa “Saga des chimères”, le lecteur retrouve donc certains personnages ainsi que l'ambiance propre à l'univers qu'il a déjà pu développer.

De l'amour, du désespoir, de la violence et de la passion… Un éventail sulfureux et des personnages torturés. Préparez-vous à découvrir les tourments qui agitent les protagonistes, les démons qui les guettent au tournant. Une désillusion amoureuse, des meurtres innommables, des soupçons et l'importance croissante de la religion, voilà des ingrédients bien juteux pour faire une sauce tout à fait savoureuse. La présence d'éléments fantastiques rehausse les tensions et accentue l'ambiance presque malsaine qui règne. Il ne fait pas bon se promener seul dans les ruelles malfamées le soir… encore moins à une certaine période de l'histoire. En effet, L'ombre du Lycaon nous plonge à l'époque de l'Empire Romain, celle du Colisée et des jeux. N'ayez crainte, vous serez accompagné par pas moins de cinquante notes de bas de page pour vous immerger totalement… Non, plus sincèrement, il y a vraiment cinquante notes (traduction de mots latins ou explications) et je trouve cela énorme et pas du tout agréable à lire, surtout au format numérique. Je me doute que l'objectif est ici d'enrichir l'univers mais je suis forcée d'admettre que cela produit l'effet inverse et nuit à la compréhension générale en sortant complètement le lecteur de l'histoire.

Bien qu'il s'agisse d'une (longue) nouvelle, le lecteur a tout de même le temps de s'attacher aux personnages, de souffrir avec eux et d'être touché par ce qu'ils vivent. Les moeurs de l'époque apparaissent plus familières au fil des pages et en faisant abstraction de tous les éléments “parasites”, la lecture devient bien plus agréable. J'ai particulièrement aimé découvrir la vie à cette époque, les coutumes en vigueur, de même, j'ai entr'aperçu les problèmes aussi bien politiques que sociaux et cela donne envie de plonger au coeur de la saga. La manière dont chacun juge et se méfie des autres prouve que les temps ne sont pas sûrs et qu'une menace invisible semble planer. J'ai également été sensible à l'appel du lycaon et à la façon dont cette ombre grandissante est gérée, c'est un élément que je rencontre peu dans mes lectures et c'est avec plaisir que je découvre le traitement de chaque auteur à ce sujet.

L'ombre du lycaon est donc la première nouvelle, celle qui introduit le recueil et j'avoue que j'aurais préféré qu'elle soit située à la toute fin et non pas au début… M'est avis qu'il aurait peut-être été plus judicieux de la positionner ailleurs afin que les lecteurs et lectrices puissent l'apprécier comme il se doit. Toujours est-il que j'ai bien envie de découvrir La Saga des Chimères !

CORÉ, DE LA LUMIERE A L'OMBRE

Coré, de la lumière à l'ombre est placée sous le signe de la mythologie grecque et de l'humour. L'humour… ça passe ou ça casse ! Autant dire que je suis une cliente difficile et que j'y adhère généralement très peu, cette nouvelle ne fait pas exception à la règle et j'avoue être restée de marbre devant les plaisanteries et le ton léger des conversations. Pour replacer les choses dans leur contexte, imaginez le mythe d'Hadès et de Perséphone revisité de manière vraiment “jeun's”, dans une ambiance très grivoise certes (on n'en attend pas moins des Dieux grecs) mais aussi très frivole. Nos chères divinités gèrent l'Académie d'Olympos et profitent des plaisirs de la vie comme il se doit. Zeus, Poséidon ou encore Hadès sont de la partie, sans oublier Demeter ainsi que Coré. Il va sans dire que loin de ressembler à des vieux barbus tout ridés et fripés, ces figures mythologiques sont décrites comme des êtres branchés, presque à la pointe de la mode. Tout, dans leur façon de parler et de se comporter, laisse à penser qu'ils ont abusé des séries disponibles sur Netflix ou qu'ils désirent peut-être un peu trop ressembler aux adulescents de nos jours.

En ce qui concerne la revisite du mythe d'Hadès et de Perséphone, je la trouve intéressante et bien pensée, s'inscrivant totalement dans l'ambiance festive de l'Académie, dans celle de tous les excès. En ce sens, le titre de la nouvelle colle parfaitement à l'intrigue et nous invite à comprendre pourquoi la délicieuse Coré passe-t-elle de la lumière à l'ombre…

En définitive, même si je n'ai pas du tout été sensible à l'humour de la nouvelle, force est de reconnaître que l'idée de transposer la vie des Dieux grecs dans une époque ultra contemporaine est très sympathique et vraiment bien exploitée.

L'ALCHIMISTE ET LE RAT

La pierre philosophale, cela vous dit quelque chose ? Bien entendu. L'alchimie pardi ! A-t-on jamais réussi à percer à jour ce secret ? Les expérimentations sont aussi nombreuses que les convoitises que la Pierre suscite. En tant qu'alchimiste, méfiez-vous de vos soi-disant amis, considérez-les plutôt comme des personnes intéressées qui ne font rien sans rien. À travers cette courte nouvelle, de multiples problématiques liées à la fabrication de la pierre ainsi qu'à l'alchimie en général sont abordées. Toutefois, et c'est fort amusant, l'intrigue ne repose pas tant dans la concrétisation et la réussite de l'expérience que dans l'évolution des relations entre les personnages. L'approche est ici différente, dévoilant le vrai visage de chacun, permettant de distinguer ce que l'on pourrait grossièrement qualifier de “gentils” et de “méchants”. Que serions-nous prêt à faire non pas pour résoudre le secret de la pierre mais pour nous s'emparer malhonnêtement du travail d'autrui ? Jusqu'où la convoitise et la jalousie peuvent-elles nous conduire ? L'alchimiste et le rat met en avant la réflexion et la ruse, elle met l'accent sur la naissance d'une belle amitié et sur les valeurs qui poussent des individus à se faire mutuellement confiance. Dans l'ensemble, le récit est fluide et le suspense bien dosé, on finit par s'attacher à l'improbable duo constitué du rat de l'alchimiste ; prêt à embarquer pour la nouvelle suivante et ainsi suivre leur escapade !

LE MOUSSE-RAT PIERRE

Oyez matelots ! Faites attention à ne pas passer par-dessus bord, les flots tumultueux risquent bien de vous faire chavirer… le mousse-rat pierre fait suite à L'alchimiste et le rat, l'auteur ayant cette fois-ci opté pour une autre approche. Il est précisé en introduction que le point de vue change, je ne sais pas si je suis vraiment d'accord avec cela, c'est surtout l'angle qui change, le focus.

Nous retrouvons avec plaisir l'alchimiste ainsi que Pierre, le fameux rat. C'est de ce dernier dont il est plus ou moins question, de ses prouesses, de ce qu'il est capable de comprendre et d'analyser dans un temps-record. le rat, ce petit être que l'on déteste généralement, cette créature aussi insignifiante que repoussante…. le rat, cette vermine que l'on veut exterminer et qui pourtant peut sauver des vies. Oui, faites bien attention à ce petit animal, derrière ses fines moustaches se cache une intelligence rare. Il n'hésite pas à braver les dangers et son courage est exemplaire. En embarquant sur le navire, le pauvre rat ne s'imaginait sans doute pas devoir affronter des barbares et encore moins être mêlé à des histoires d'humain. La course-poursuite initiée dans la première nouvelle trouve une suite, riche en actions et en rebondissements. Marchands et barbares n'ont qu'à bien se tenir, Pierre le mousse-rat veille au grain !


ARTEMIS ET L'ABSINTHE

Messieurs, faîtes attention, un détrousseur sévit dans les environs… Il semblerait toutefois que ses qualités ne soient pas tout à fait avérées, avec quelques verres dans le nez il est difficile de commettre un quelconque méfait sérieusement. Toujours est-il que je vous conseille d'ouvrir l'oeil et de prêter attention aux bruits suspects.

Artemis, un bien joli nom, celui d'une déesse, celui d'une mortelle dont les attributs physiques et la candeur peuvent rappeler ceux des divinités. Avec cette nouvelle, l'auteur effectue un virage à 180 degrés et nous propose une histoire érotique. N'ayez crainte, il n'y a rien de trash ni même de cru, je dirai même que nous en sommes à l'opposé. Artemis et l'absinthe est toute en retenue, davantage dans la suggestion que la provocation, dans la contemplation et la découverte que dans l'acte sexuel en lui-même. C'est sensuel, dans une époque plus courtoise sans doute, avec des coutumes différentes et un autre regard porté sur la sexualité. le vocabulaire et les dialogues sont totalement adaptés et collent à merveille à l'ambiance du texte, sans doute déstabilisants au début mais très savoureux au fil des mots.

Au sein même de la nouvelle, l'atmosphère change très rapidement, de la tension puis de la tendresse pour finir par la détresse… le temps est comme suspendu l'espace de quelques instants, envolé, pris entre les filets d'une courte nouvelle érotique pleine de volupté.

SKINWALKER

Nouvelle époque, nouveau genre. C'est parti pour une enquête teintée de fantastique, pour un road-trip en plein coeur de la culture chamanique et de ce que l'on appelle communément les Indigènes, ici nous parlons des Sioux. 1994, un vent de racisme (ou simplement une profonde incompréhension ?) souffle sur quelques villages en bordure du Canada et de l'Amérique du Nord. Dakota, une jeune enquêtrice, est dépêchée pour résoudre quelques sordides affaires. Elle-même issue d'un clan de chamane et ayant quelques capacités spéciales, Dakota n'est pas au bout de ses surprises en traversant la sombre route censée la mener à bon port.
Au programme de cette nouvelle : légendes et disparitions inquiétantes, réflexions sur l'effacement de certaines cultures et la volonté des autorités et des cultures dites “dominantes” d'asseoir leur domination. L'immersion est immédiate, les noms à consonance sioux aidant à plonger dans l'univers, la présence des animaux totémiques et des pouvoirs chamaniques renforçant le côté mystique de la nouvelle. Les Skinwalker appartiennent à la culture navajo, ce sont en réalité des chamans malveillants qui peuvent se transformer en animal, je dois admettre que je ne connaissais pas du tout cette culture et je suis ravie d'avoir d'en avoir découvert un petit pan grâce à la nouvelle.

Vous ferez la rencontre de personnages attachants, vous vous retrouverez confronté à une brutale réalité, l'auteur ne ménageant personne. ll faut savoir qu'avec Skinwalker, les enfants nés dans des clans, considérés comme des indigènes dès leur plus jeune âge, peuvent intégrer des sortes de programmes spéciaux. Ces derniers sont en réalité des infrastructures dans lesquelles on tente de les “sociabiliser”, de lisser leur particularité, de gommer leur identité locale. C'est effarant de constater que l'on désire ainsi annihiler toute une culture au profit d'un modèle plus répandu. Nous sommes en 1994 et bien que cette époque ne soit pas loin du tout, la même chose ne pourrait sans doute pas se produire aujourd'hui sans provoquer une levée de boucliers (à juste titre).

J'ai ressenti énormément de tension dans cette nouvelle, l'ambiance est assez sombre et la présence d'éléments fantastiques/surnaturels contribuent à rendre le tout très perturbant. Les passages avec les “visions” de Dakota sont vraiment troublants et je devais m'y reprendre pour en comprendre le sens tant ils étaient soudains. Des choses plutôt louches se trament, des événements dont on devine l'importance mais qui pourtant nous échappe quand même. L'ensemble contribue à donner un aperçu de ce qui pourrait sans doute être développé dans un futur roman. L'intensité va crescendo, les soupçons se portent sur différentes personnes et la révélation finale est très bien amenée.

Dans l'ensemble, Skinwalker m'est apparu autant comme une intrigue policière que comme une fresque sociale mettant en avant les risques d'une homogénéisation de la culture, les problématiques liées à la volonté de lisser et d'uniformiser les traditions et particularités de chaque peuple.



STELLIZZA

Tentative d'incursion dans le polar ? Stellizza délivre une histoire intense sur fond de vendetta. La Corse et la mafia sont à l'honneur. L'ambiance et le décor changent radicalement, bienvenue en région parisienne pour une affaire de meurtre.

Ange, le personnage que nous suivons est corse, et flic. Bon, petit aparté, cela fait deux histoires que je lis avec un flic corse, et deux fois le personnage s'appelle Ange, j'espère sincèrement que le prochain portera un autre prénom ! Bref, le meurtre sur lequel il est chargé d'enquêter va se révéler troublant… réveillant en lui des souvenirs enfouis depuis des années. Voilà que sa vie d'avant refait surface, et ce avec grand fracas ! Il va très vite devoir tirer cela au claire au risque de voir resurgir la mafia corse et ses nombreux réseaux souterrains… Il sait de quoi certains individus sont capables, ce qu'ils sont prêts à faire pour taire un secret ou tirer un gros profit. Avec cette affaire, Ange doit donner un coup de pied dans la fourmilière.
Les dialogues en corse apportent un petit quelque chose à l'histoire, un peu de pep's, une pointe de vraisemblance en plus. Stellizza est une histoire intense et captivante à suivre, la puissance du titre se déploie au fil des révélations et j'ai apprécié découvrir les origines d'Ange ainsi que percer le voile de mystère qui entoure son personnage.

EXPEDITION CROISIERE ROUGE 2024

Cette nouvelle ! Oui, je parle bien d'Expédition Croisière Rouge 2024. Je crois qu'il s'agit de celle dont les thématiques ont trouvé le plus fort écho en moi. Rien que l'introduction relatant la genèse de la nouvelle m'a séduite, je ne pouvais qu'apprécier l'intrigue en elle-même.

Les campagnes publicitaires, un vaste domaine dont nous ignorons énormément de choses ; les coups de fil passés à droite à gauche, la pression des supérieurs, l'urgence de la situation, les imprévus, la créativité et surtout… toutes les contraintes liées à l'époque dans laquelle nous vivons. En effet, cette nouvelle relate l'histoire d'une campagne publicitaire pour une célèbre marque de voiture, il s'agit de fêter le centenaire de cette marque et par là même, marquer le coup ! Pour reprendre les mots de l'auteur “ Si Internet permet à tout un chacun de s'exprimer, il n'a pas pour l'instant fourni de solution pour s'écouter…”, je suis totalement d'accord avec cette idée et c'est en ce sens que le récit est construit. Sous couvert d'anonymat, chacun peut dire et écrire ce qu'il veut sans pour autant lire et/ou écouter ce que les autres disent. Derrière un écran, il est bien facile d'avancer des choses sans être en mesure de les prouver. Cacher sous un pseudonyme, on peut facilement accuser untel ou untel d'acte malveillant, de ceci ou de cela en se basant uniquement sur un fait, souvent pris en dehors de son contexte. Je pourrais continuer ainsi pendant des heures… À travers cette nouvelle, l'auteur nous montre comment les idées d'un individu peuvent se retourner contre lui et être taxée de “je ne vous dirai pas les termes parce qu'ils sont si savoureux que j'ai explosé de rire”.

Sous couvert d'humour, l'auteur tourne en dérision notre société, et j'adore cela ! Il démontre la puissance des réseaux sociaux à l'ère du numérique, les tôlées que l'on peut facilement se prendre ainsi que le pouvoir du nombre. Il faut faire attention à tout ce que l'on dit sous peine de passer devant le tribunal correctionnel des réseaux sociaux ou de ces hordes de pseudo militants qui mettraient bien tout le monde derrière les barreaux.

J'ai pu remarquer, stylistiquement parlant, que l'auteur a énormément travaillé les jeux de mots et notamment ceux sur les couleurs. J'ai été séduite par l'humour tantôt noir, tantôt plus épicé. L'humeur des personnages passe du vert au rouge et la lectrice que j'étais jubilée de les voir ainsi malmenés (moi sadique ? Juste un peu). le mauvais traitement infligé à quelques protagonistes, notamment par leur supérieur, fait prendre conscience de l'intérêt - nul - que l'on accorde à l'humain au sein des groupes de travail. La rentabilité passe avant le bonheur, la productivité avant le bien-être. La société capitaliste est ici pointée du doigt, de même que cette envie sans cesse grandissante de prouver que nous sommes les meilleurs, quitte à sacrifier la vie des employés comme s'il s'agissait de vulgaires pions. Il faut à tout prix impressionner, faire mieux que les concurrents, asseoir sa domination…

J'ai adoré la façon dont Philippe-Aurèle Leroux traite les réseaux sociaux et leur manière de tout monter en épingle, la construction de l'intrigue qui tend à montrer que l'on néglige souvent l'humain, qu'il n'est qu'un pantin au service du dieu économie. Placé sous le signe d'un humour décapant, j'ai beaucoup souri et surtout, j'ai ri ! Pari réussi.

WALID

Avez-vous votre baptême de l'air ? Nous embarquons dans l'espace et surtout, dans le futur ! La planète est en danger, un astéroïde risque de la percuter et les pauvres petits terriens font tout leur possible pour dévier sa trajectoire. lls ont investi une autre planète et travaillent d'arrache-pied sur cette dernière. En parlant de pied, c'est de cela dont il est question dans la nouvelle, ou plutôt de jambes… Walid est une courte nouvelle qui aborde des thèmes autour du monde du travail, celui de la culpabilité, de l'acharnement mais aussi le triste sort des accidentés.

À travers cette histoire futuriste, l'auteur questionne aussi la place des nouvelles technologies ; peuvent-elles vraiment tout remplacer ? Leur intérêt, notamment en ce qui concerne les prothèses est-il si cruciale ? Au fil de la nouvelle, le lecteur finit par s'attacher aux personnages, par se prendre d'affection pour leur histoire, leur vécu. On ressent non seulement l'urgence de la situation, le besoin de faire vite pour sauver la Terre, mais aussi ce souci de bien faire et donc de ne pas précipiter les choses, un équilibre appréciable.

Le rythme est plutôt intense, la construction bien pensée mais il y a un couac… J'étais captivée par l'histoire, déambulant et souffrant avec les personnages jusqu'à… cette chute ! Non mais parlons-en, elle m'a laissé sans woix, c'est c'est dommage parce que je n'en ai qu'une. Plus sincèrement, je ne l'ai pas aimé du tout, je reste très dubitative et c'est dommage, l'ambiance et les idées sont top, la fin beaucoup moins.

LE CHANT DU LEVIATHAN

Restons dans le même univers que la nouvelle précédente, plaçons-nous juste q
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L'ombre du Lycaon :
Une nouvelle basée sur une autre histoire, personnellement je ne connais pas mais tout est mis en place pour nous emporter et nous diriger sans avoir forcément lu la saga des chimères. Elle va vite à lire et les petits clins d'oeil pour la saga m'ont bien donné envie d'en connaître plus. La nouvelle est bien tenue car elle n'est ni trop longue ni trop petite.

Coré, de la lumière à l'ombre :
Gros changement ; un changement d'univers car nous sommes plongé dans la mythologie et changement d'ambiance car il y a de l'humour. L'humour est un gros point important dans cette nouvelle et donne quelque chose en plus. Qu'on soit attiré par la mythologie ou non, cette nouvelle nous emporte et nous fait vivre une aventure.

L'Alchimiste et le Rat :
Alchimiste ;
Ce mot ne vous dit rien ?
Non ?
Bon, on recommence.

Pierre philosophale.
Alors ? Vous avez trouvé ?

Et ouuui !
[ouuuh ça promet beaucoup]
Nous prenons connaissance d'un alchimiste qui, a eu la Pierre Philosophale [nous remontons dans le temps] mais comment ? C'est ce que nous allons découvrir.

Le Mousse Rat Pierre :
-continuité-
Nous en apprenons un peu plus et malheureusement je ne peux pas trop dire pour ne pas vous spoiler mais c'est une très belle suite, on évolue plus dans celle-ci.

Artémis et l'absinthe :
Une nouvelle différente sans forcément l'être, c'est assez bizarre mais c'est comme ça et je crois que c'est voulu. D'ailleurs je peux très bien dire que cette nouvelle est au même niveau que "l'alchimiste et le Rat" ! et "Skinwalker" que j'ai adoré.

Skinwalker :
En lisant ce titre j'ai tout de suite pensé à Teen Wolf [oups]! J'avais beaucoup aimé cet univers et cette culture je me souviens même avoir fait des recherches.
J'ai vraiment bien aimé, cette nouvelle m'a fait remonter quelques souvenirs.

Stellizza :
Un policier bien réussi !
L'auteur a su adapté sa plume pour nous offrir un polar extraordinaire.

Expédition croisière rouge 2024 :
J'ai eu un peu plus de mal avec celle-ci car je ne suis pas très "intéressée" par tout ce que l'auteur présente MAIS, j'ai quand même bien aimé car, ça change et je ne pouvais qu'aimer !

Walid :
Une nouvelle exclusivement SF ! Ouuui j'attendais de la lire avec impatience !
Quelle grande surprise.
Une nouvelle passionnante et émouvante.

Le chant du Léviathan :
La suite de Walid et oui, j'ai eu ce que je voulais, ce que j'attendais et je peux clairement vous dire que ce recueil est un beau coup de coeur !
Et l'auteur a vraiment bien fait sa fin, une fin magnifique !

La plume de l'auteur est passionnante et envoûtante !
Tout est mit en place pour nous garder en haleine tout le long !
On voit très bien que l'auteur a fait des recherches et s'est donné à fond, en écrivant avec passion.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Si Internet permet à tout un chacun de s'exprimer, il n'a pas pour l'instant fourni de solution pour s'écouter...
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On ne réécrit pas le passé à la lueur du présent !
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