Victoria, petite fille noire pauvre et orpheline, habite chez sa tante qui a du être hospitalisé d'urgence, c'est donc seule que Victoria se retrouve en fin de journée devant la grille de l'école avant d'être recueillie pour une nuit chez les Staveney, une riche famille de Londres.
Famille progressiste, les Staveney (le père en tout cas) a décidé que ses deux enfants iraient à l'école publique, c'est là que Victoria devient « ami » avec Thomas le plus jeune des deux Staveney. Un peu intimidée face à cette maison splendide c'est dans la chambre de Thomas qu'elle passera la nuit et qu'elle qualifira de magasin de jouets tant Victoria est émerveillée les multiples trésors qu'elle renferme. Mais c'est envers le grand frère de Thomas, Edward, qu'elle développera une sorte d'admiration, de fantasme, d'amour.
On la retrouve quelques années plus tard, elle rencontre Thomas dans le magasin de diques dans lequel elle travaille désormais. Une liaison débute le temps d'un été et naîtra un enfant : Mary.
Après un mariage,un deuxième enfant nommé Dickson et la perte de son mari, Victoria décide de présenter Mary, 6 ans, aux Staveney, La petite doit connaître sa famille paternelle mais surtout Victoria a l'espoir que cet enfant métisse soit accepté et surtout qu'elle puisse bénéficier d'une meilleure éducation. Mais cet accueil un peu trop chaleureux commence à déplaire à Victoria, car si la famille Staveney accepte Mary il n'en est pas de même de son petit frère qu'ils refuse de connaître.
Racisme, inégalités et hypocrisie sont les thèmes majeurs de ce récit, on commence par un enchantement pour finir avec des désillusions, un face à face entre deux classes sociales,deux mondes, la rencontre du noir et du blanc. Mary doit choisir… Les inégalités sont pointées du doigt : les écoles, les habitations, les préjugés sociaux, le racisme choisi, les rêves trop grands et la chute.
Lecture rapide, pas de chapitres donc pas d'interruption possible comme si l'auteure voulait raconter son histoire le plus vite possible, pas le temps de souffler tout s'enchaîne. Dommage car au final, malgré un récit bien mené, un goût de trop peu s'installe ; pas d'états d'âme, les sentiments des protagonistes sont légers comme si ce n'était pas d'eux dont il était question.
Ça reste un livre à découvrir au moins pour la plume de Madame Lessing.
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