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3,39

sur 198 notes
Je l'avoue, j'ai beaucoup de difficultés à rédiger la critique de ce roman. Cela fait dix minutes que j'essaie d'écrire la première phrase, peine perdue.
Donc me voilà déjà à la troisième phrase, et je n'ai encore rien expliqué.

Essayons de commencer par l'histoire.
Victoria est une petite fille noire que nous suivrons tout au long (enfin, c'est beaucoup dire parce que le roman est TRES court et les ellipses sont nombreuses, ainsi que les résumés) de son enfance, son adolescence et sa vie de jeune femme jusqu'à trente ans.
Elle vit à Londres, élevée par sa tante car sa mère est morte très jeune, tante qui tombera malade très vite et dont elle devra s'occuper jusqu'à la mort de celle-ci, lorsque Victoria aura quatorze ans. Victoria ne restera jamais seule, non. Et elle se souvient avec précision d'un épisode de son enfance (raconté dès la première page) où un jeune garçon blanc, l'ainé de la famille Staveney, a ressenti de la compassion à son égard. le hasard fait bien (ou mal ?) les choses, elle rencontrera encore un membre de cette famille, des années plus tard…

Je n'ai pas réussi à ressentir une once de sensation positive ou négative. Peut-être est-ce dû à l'extrême brièveté du roman, probablement, oui. Les sentiments sont évoqués et expliqués de façon très juste, mais il me manque l'étoffe, le velours qui enrobe l'histoire. J'ai davantage l'impression de lire un exposé sociologique s'attachant à un point de vue, celui de Victoria qui à elle seule symbolise la condition féminine noire et pauvre.
Exposé très vrai et bien décrit au demeurant, mais ….

Voilà que je ne parviens pas non plus à trouver la dernière phrase de ma critique, celle qui devrait laisser un léger sillage (du moins c'est toujours ce que j'espère). J'en reste donc là.
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J'ai lu presque d'une traite ce livre assez mince et j'aurais volontiers attribué la note de 4+ si elle existait.
Doris Lessing nous raconte la vie d'une jeune femme noire marquée par un épisode de son enfance dans lequel elle découvre fortuitement la vie d'une famille de riches blancs londoniens.
A mots couverts, très finement, deux mondes sont évoqués, avec double langage et racisme latent.
Sa fille métisse, pour laquelle Victoria souhaite le meilleur, devra choisir entre ces deux mondes que tout oppose.
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Ouvrage encore une fois piochée au hasard sur les étalages de la médiathèque, parce qu'il se trouvait à côté d'un autre que j'étais en train de ranger, je l'ai emprunté car je me suis laissée séduire par la couverture, n'ayant pas fait le rapprochement avec le fait qu'il s'agissait d'une auteur qui avait reçue le Nobel il y a exactement onze ans de cela.

Ici, plongée au cour de deux mondes que tout oppose et ce, à plus d'un titre : d'un côté le monde des blancs et de leur côté bourgeois, de l'autre celui des noirs et de leur condition de vies misérables (cela fait un peu cliché, je vous l'accorde mais l'on a trop tendance à oublier que cela fut tellement vrai et durant de longues années). Les exemples de ces oppositions sont admirablement sont de la famille Staveney, un couple divorcé avec deux enfants et bien qu'extrêmement riches, ces derniers fréquentent l'école municipale du quartier - volonté de monsieur le père bien que ce dernier soit rarement à la maison - et non pas une école huppée dans laquelle ils n'auraient pas été confrontés à la dure réalité de la vie. de l'autre côté des barreaux, effectivement, il y a Victoria. Ayant perdu sa mère très tôt, celle-ci a toujours vécu avec sa tante et comme elle, celle-ci est de couleur noire. Suite à l'annonce de la maladie de cette dernière, Victoria, en tant qu'adorable petite fille de neuf ans, a toujours pris soin de sa tante mais, entre temps, elle a pu côtoyer l'espace d'une nuit, l'univers du luxe et de l'opulence en dormant dans la maison des Staveney. Elle a vu ce que c'était et s'est toujours jurée de passer de l'autre côté, surtout depuis le jour où , suite au décès de sa tante, elle a été recueillie par l'une de ses amies et n'a jamais eu sa propre chambre à elle. Quel luxe ce serait alors, se disait-elle. Oui, un jour, elle aurait sa propre chambre...De plus, elle n'a jamais oublié Edward, l'aîné des Staveney, ce garçon qui était venu la chercher à l'école ce tragique soir, qui l'avait prise sur ses genoux afin de la réconforter et de lui raconter des histoires comme si elle était encore un bébé. CE soir-là d'ailleurs, elle n'a jamais autant apprécié ce faire passer pour tel mais lorsque les années se seront écoulées, se souviendra-t-il encore d'elle, petit fille noire insignifiante recueillie dans cette maison comme tant d'autres avant elle ? Rien n'est moins sûr mais ce qui est certain, c'est qu'elle, ne l'oubliera jamais...

Un ouvrage poignant, bien écrit et vite lu dans lequel le racisme, l'inégalité entre les hommes et tant d'autres sont dénoncés entre les lignes. Un ouvrage qui n'est ni trop larmoyant mais devant lequel on ne peut que s'émouvoir et être indigné face à cette dure réalité de la vie. A découvrir et à faire découvrir !
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"Le garçon rougit violemment. Il semblait ne plus savoir où se mettre. C'était ce point précis qu'il se reprochait amèrement. il avait bien vu une fillette noire, mais on lui avait dit d'aller chercher une petite fille et il n'avait tout simplement pas imaginé qu'il pût s'agir d'elle."

L'histoire de Victoria, et des Staveney ne commence pas sous les meilleures auspices.
En effet, aussi loin que remonte sa mémoire, Victoria se sent de trop, jamais à sa place, petite orpheline à la charge de tous, hébergée sur des canapés. Elle abrège sa scolarité pour aller très vite travailler.
De son aventure avec le plus jeune fils des Staveney, nait Mary, une petite fille métisse, qui n'a pas de mal à s'intégrer dans cette famille blanche et riche, dans laquelle Victoria se sent écartée.
Doris Lessing, écrivain britannique engagé, prix Nobel de littérature en 2007, nous raconte dans ce court roman, une histoire simple et touchante. Elle met en scène, sans porter de jugement, juste en posant sous nos yeux les éléments d'un sobre récit, les préjugés sociaux et raciaux d'un monde policé, qui se prétend tolérant. Avec délicatesse, sans effet spectaculaire, elle nous fait percevoir la déchirure de Victoria, et la terrible inconscience des Staveney.
Un petit chef-d'oeuvre tout en nuance, que j'ai eu plaisir à lire pour découvrir une grande dame de la littérature.
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Il s'agit d'un roman très court (150 "petites" pages rédigées en assez gros caractères) qui se lit d'autant plus vite que le style de Doris Lessing est fluide et efficace. Elle nous raconte l'histoire de Victoria, une jeune femme noire qui a eu une enfance difficile et qui se voit "dérober" sa fille par la famille du père, un homme blanc : la fillette est accueillie à bras ouverts par cette famille d'artistes aisés qui lui offre des opportunités que sa mère ne pourrait jamais lui offrir (cadre de vie, études, culture, etc). le roman se termine sur Victoria qui se résigne à voir sa fille s'éloigner d'elle peu à peu, pour son bien.


A travers Victoria et les Staveney, l'auteur dénonce le racisme persistant d'une société qui se veut pourtant tolérante et égalitaire, mais si le message du roman est extrêmement touchant, le texte en lui même ne m'a pas enthousiasmée plus que ça car tout se passe trop vite à mon goût et les années filent en quelques pages...
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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Victoria est un jeune fille de neuf ans. Elle est hébergée par sa tante malade, c'est sa seule famille. Un jour, sa tante doit se rendre d'urgence à l'hôpital pour des soins durant quelques jours. C'est là qu'elle fera la connaissance d'une riche famille, les Staveney. le souvenir de cette rencontre restera intacte tout au long de sa vie.
C'est ainsi que devenue une jeune femme, elle fréquente le plus jeune des Staveney. de leur relation naîtra une fille métisse, Mary. Mais Victoria n'a pas souhaité en informer le père pour l'instant.
Elle reprend le cours de sa vie et fait bientôt la rencontre de son futur mari, Sam avec qui elle aura un fils. Sam meurt tragiquement dans un accident de voiture.
Victoria en vient à se poser des questions quant à l'avenir de sa fille. Elle a envie qu'elle ne suive pas le même chemin qu'elle par le passé dans ce quartier difficile. Est-il temps qu'elle rencontre son père? Pourra-t-il lui fournir une éducation plus convenable? La différence de couleur de peau et de classe social ne sera-t-il pas un obstacle?

J'ai retrouvé dans ce court roman la force d'écriture de l'auteur que j'avais découvert dans le roman "Les Grand-Mères". Doris Lessing sait analyser la psychologie des personnages et retransmettre toutes les émotions. Elle ne mâche pas ses mots, elle entre dans le vif du sujet sans passer par des détours et c'est appréciable. Les thèmes abordés sont le racisme, l'ambition, la différence de classe social.
A découvrir.
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Décidément j'ai toujours un peu de mal avec le style de Doris Lessing qui a pourtant obtenu le prix Nobel de littérature en 2007.
En fait, "Victoria et les Staveney" est un roman qui commence bien.
A Londres, Victoria est élevée par sa tante. La petite fille noire de neuf ans va à l'école de son quartier pauvre fréquentée également par le petit Thomas qui a sept ans. C'est un principe pédagogique de la famille des blancs et riches Staveney que d'éduquer leurs fils a connaître un autre univers que le leur.
Quand la tante de Victoria est hospitalisée, l'école demande aux Staveney de l'héberger pour la nuit. C'est le fils aîné adolescent qui va s'occuper d'elle.
Depuis, la grande maison des Staveney va hanter les rêves de la petite fille durant les dix années où elle doit s'occuper de sa tante atteinte d'un cancer. Elle veut une chambre à elle comme Virginia Woolf (c'est moi qui le précise). Bref, Victoria prend conscience des différences de classes sociales et donc des injustices quant aux chances de réussite professionnelle. C'est cette partie plus détaillée qui est intéressante.
Après, ça se délite dans une accélération d'événements de moins en moins crédibles.
A dix-neuf ans elle retrouve Thomas par hasard et après un été à faire l'amour, elle va lui cacher qu'elle est enceinte. Une petite métisse nait prénommée Mary, Victoria trouve l'amour avec un musicien noir, se marie, a un autre enfant, devient veuve et décide un jour d'annoncer à Thomas qu'il est le père de Mary quand elle a sept ans (alors qu'ils habitent à dix minutes et que Thomas fréquente le magasin de disques où Victoria travaille, cela semble improbable qu'ils ne se soient jamais revus).
Ce qui rend peu crédible cette histoire c'est surtout la façon de la raconter. L'écriture est naïve, ce qui donne un ton que je n'aime pas beaucoup. Et puis, les sauts brutaux dans les étapes temporelles sont perturbants à la lecture.
Enfin, je ne comprends pas pourquoi il est indiqué sur la quatrième de couverture que Doris Lessing revient avec ce roman sur ses thèmes de prédilection avec en premier lieu le racisme. Je n'ai rien lu dans ce roman qui concernait ce sujet même si les personnes pauvres sont noires et les personnes riches sont blanches. Il s'agit plutôt de l'injustice sociale plutôt que la couleur de peau qui rend difficile la vie de Victoria et justifie les choix qu'elle fait pour sa fille Mary.


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Dès les premières pages de ce trop court roman de Doris Lessing, le décor est planté, le ton est donné. Victoria, neuf ans, grelottante sur une cour d'école, est emmenée par Edward, adolescent blond et riche, dans une grande maison bourgeoise. Elle y restera une nuit, mais tout au long des pages qui suivent, son rêve la poursuit: Victoria est noire, orpheline et pauvre, des émotions à fleur de peau, un espoir démesuré. L'écriture est claire, dense, mais je suis restée en attente...
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Ce roman raconte le destin de Victoria, une petite fille noire,qui rencontre, à l'âge de 9 ans, une riche famille blanche: les Staveney.
Quelques années plus tard, elle aura une liaison avec Thomas leur fils.
Naîtra alors Marie, une petite fille à la peau claire qui enchantera ses grands - parents, Lionel et Jessy Staveney.....mais je n'en dis pas plus...
Cette histoire de Victoria, devenue une jolie fille noire intelligente, une orpheline aux bonnes manières,sous la forme d'un récit court, dense, au style romanesque,à la fois réaliste et lyrique met en exergue les barrières sociales, le racisme, l'hypocrisie, les faux semblants, les préjugés dans la société anglaise de nos jours.
On retrouve les thèmes chers à Doris Lessing : le socialisme, le féminisme, l'anti racisme, la différence de classe sociale, l'ambition mais j'ai été déçue par cet ouvrage.
L'histoire se lit vite, trop vite, stéréotypée, on ne trouve plus le mordant ni la profondeur psychologique d'autres ouvrages, le Carnet d'Or m'avait profondément marquée, la psychologie des personnages est simplement effleurée, je vais décevoir les inconditionnels de cette très grande dame des lettres Anglaises qu'était Doris Lessing, mais ce n'est que mon avis!
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Un récit court mais incroyablement dense qui met en relief les barrières sociales, raciales et les préjugés qui vont avec, dans la société anglaise contemporaine.
Victoria est une jeune Anglaise d'origine jamaïcaine. A l'âge de neuf ans, suite à l'hospitalisation de sa tante et "tutrice" elle pénètre dans l'univers des Staveney, une riche famille blanche de Londres. Elle fréquente en effet la même école que leur jeune fils Thomas.
Après avoir été une camarade de jeux proche de Thomas, leurs chemins se séparent. Ils se retrouvent par hasard cinq ans plus tard. Thomas et Victoria, au cours d'un été mémorable, franchissent allégrement la frontière parfois bien ténue qui sépare l'amitié de l'amour.
Encore une séparation: Victoria va vivre sa vie, s'assumer en tant que jeune adulte. Elle se retrouve enceinte de Thomas mais va attendre plusieurs années avant de lui annoncer la nouvelle...de cette paternité inattendue.
La famille blanche de Thomas va décider d'accueillir la jeune métisse, nommée Mary, issue des amours de leur fils Thomas avec Victoria.
Une intégration qui s'accompagne d'ambiguïtés très fortes: Si la plupart des membres de la famille sont heureux de compter parmi eux désormais une jeune métisse qu'ils vont aider à accomplir ses premiers pas dans la vie, il n'en reste pas moins qu'ils se montrent prisonniers de préjugés sociaux et raciaux.
Ainsi la jeune mère Victoria est invitée de temps en temps mais elle ne peut rester trop longtemps dans la maison familiale. de même le jeune demi-frère de Mary, Dickson, né d'une union plus récente entre Victoria et un jeune Noir, est mis à l'écart.. en raison de son comportement agité ou parce qu'il n'est pas métis mais d'origine africaine uniquement? difficile de savoir..
Un très beau roman écrit par Doris Lessing en 2008, juste après qu'elle ait obtenu le prix Nobel de littérature en 2007.
Un roman sans concessions, qui nous montre les contradictions et les préjugés d'une bourgeoisie blanche britannique, se situant en plein dans le "politically correct" sans avoir toutefois les moyens, ou sans se les donner, d'aller au-delà de certains préjugés...
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