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Pour Sophie, la frontière entre mensonge et omission était bien mince...
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- C'est pour ta fille que tu es venu ! Tu ne comptais quand même pas récupérer Valentine en venant t'installer ici ?
- On ne compte pas, quand on aime, tu me l'as répété cent fois.
- Tu n'est toujours pas guéri, hein ?
- Je ne sais pas, Yonne, elle me manque souvent, c'est tout.
- Alors pourquoi l'as-tu trompée ?
- C'était il y a longtemps, j'ai fait une connerie.
- Eh oui, mais ce genre de conneries-là, on les paie toute sa vie. Profite de cette aventure londonienne pour tourner la page.
Depuis les vois sur berge, l'enfilade des ponts offrait une perspective unique ; à droite les verrières bleutées du Grand Palais venaient de s'illuminer, devant lui la tour Eiffel scintillait. Paris était vraiment la plus belle ville du monde, encore plus quand on s'en éloignait.
Elle se disait que le mieux serait peut-être de ne plus jamais aimer. Pouvoir tout effacer, oublier les promesses, recracher ce poison au goût de trahison. Combien de jours faudrait-il, cette fois encore, pour cicatriser ? Surtout, ne pas penser maintenant aux week-ends à venir.
Réapprendre à contrôler les battements de son cœur quand on croit voir l'autre au détour d'un carrefour. Ne pas baisser les yeux parce qu'un couple s'embrasse sur un banc devant vous. Et ne plus jamais, jamais attendre que le téléphone sonne. S'empêcher d'imaginer la vie de celui qu'on a aimé. Par pitié, ne pas le voir lorsqu'on ferme les yeux, ne pas penser à ses journées. Hurler que l'on est en colère, qu'on vous a trompée. Que sera devenu le temps de la tendresse, des mains qui se croisaient quand on marchait ensemble ?
C'était quand même la première fois que son père lui mentait. Juste avant de s'endormir, Émily ajouta dans la marge que c'était la deuxième... Après le coup du père Noël.
Dans le taxi qui la ramenait vers Brick Lane, Audrey se disait que le mieux serait peut être de ne plus jamais aimer. Pouvoir tout effacer, oublier les promesses, recracher ce poison au goût de trahison. Combien de jours et de nuits faudrait-il, cette fois encore, pour cicatriser? Surtout, ne pas penser maintenant aux week-ends à venir. Réapprendre à contrôler les battements de son coeur quand on croit voir l'autre au détour d'un carrefour. Ne pas baisser les yeux parce qu'un couple s'embrasse sur un banc devant vous. Et ne plus jamais, jamais attendre que le téléphone sonne.
S'empêcher d'imaginer la vie de celui qu'on a aimé. Par pitié, ne pas le voir lorsqu'on ferme les yeux, ne pas penser à ses journées. Hurler que l'on est en colère, qu'on vous a trompée...
Fallait-il donc que les gens s'éloignent pour que l'on se rende compte de la place qu'ils prenaient dans nos vies ?
J'ai cru que le prochain amour serait encore une défaite, alors comment risquer de te perdre quand je n'avais que toi ?
Pourtant, à nourrir mes peurs, je t'ai perdue quand même.
Laisser entrer quelqu'un dans sa vie, c'est abattre les murs qu'on a construits pour se protéger, pas attendre que l'autre les enfonce !
Fallait-il donc que les gens s'éloignent pour que l'on se rende compte de la place qu'ils prenaient dans nos vies ?