Françoise LHOIR, autrice belge, nous propose un premier roman trépidant. le récit est ponctué de péripéties qui donnent du rythme à la narration, un petit bijou.
Je ne vais pas pouvoir vous le cacher bien longtemps, la musique est un personnage à part entière de ce roman délicat et grisant à la fois.
Je me suis délectée de la plume de
Françoise LHOIR pour illustrer l'organisation très structurée et hiérarchisée d'un orchestre. C'est aussi grâce à l'écrivaine que j'ai pu mettre le doigt sur le registre musical et la discipline de travail quotidienne des artistes.
Et puis, il y a aussi et surtout la capacité de la musique à vous embarquer et vous enivrer, en premier lieu les musiciens bien sûr, les hommes et les femmes qui lui vouent leur vie professionnelle, mais aussi le public, vous,
moi.
Enfin, il y a le rapport à la musique pour des enfants/ados contraints et forcés par leurs parents à faire de cette discipline leur violon d'Ingres (sans jeu de mot !).
Mais il n'y a pas que la musique qui soit abordée par ce roman d'une profonde sensibilité. Non, il y a d'abord le rapport des enfants avec leurs parents, et vice et versa, à la période de l'adolescence, et cette incapacité parfois, à échanger sur des sujets qui touchent à l'intimité.
Il y a encore l'approche de ce que l'on appelle maintenant communément les « enfants différents » sans bien savoir ce que ça peut vouloir dire. Ne sommes-nous pas tous singuliers, donc tous différents ?
Dans une narration s'étalant sur 9 mois, l'écrivaine offre la voie d'une REnaissance. Dans une danse qui pourrait se jouer en 4 mouvements, là, 4 chapitres aux doux titres, depuis le rocambolesque jusqu'au rationnel.
Vous l'avez compris, ce roman m'a fait vibrer. Il est à lire sans modération, par les adultes comme le public jeune.