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Arthur K. Wardega (Traducteur)
EAN : 9782848321257
310 pages
Artois Presses Université (31/03/2011)
3/5   1 notes
Résumé :

L'action du roman se passe au sud de Taïwan dans un hameau hakka, situé au pied de la montagne Li, sous le régime colonial nippon. Dans ses descriptions de la vie quotidienne paysanne des Hakkas, Zhong Lihe ne fait aucunement mention de la présence japonaise dans la vie des habitants, malgré le changement radical de la politique coloniale japonaise à l'époque où se déroule le roman (vers 1938) : les Taïwan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Liu Shaoxing, venu d'un village éloigné, abandonne sa vie d'homme d'affaires en achetant la montagne Li à une société mise en faillite. Aidé de ses trois fils, il tente d'y implanter la culture du café. L'action de ce roman se situe au sein d'une communauté hakka de Taïwan, dans les années 1930, sous le régime colonial japonais. Les ancêtres des Hakkas, originaires de la Chine du Sud, s'étaient installés sur l'île de Taïwan à partir du XVIIème siècle. A l'époque de ce roman, l'auteur, Zhong Lihe, nous décrit une communauté restée fidèle à ses coutumes. Zhiping, l'un des fils de Liu Shaoxing, tombe amoureux de Shuhua, une jeune paysanne recrutée à la ferme de la montagne Li. Mais ils portent le même nom de famille et, même s'ils n'ont aucun lien de parenté, leur amour est contraire aux règles de leur communauté. L'intérêt de ce roman réside surtout dans sa façon d'évoquer les paysages de cette montagne Li et les différents personnages de la ferme et du hameau voisin. Si le roman comporte des éléments dramatiques, il en émane une impression de grande harmonie, de chant hakka, doux et mélodieux, bien que mélancolique, dont le récit est d'ailleurs parsemé.
"L'eau recouvre les berges de la rivière des Cailloux-Aiguisés,
Au pied de la montagne Li, les herbes foisonnent;
Personne n'évoque plus les vieilles histoires de la ferme.
Seules des fleurs de joncs virevoltent ça et là !"
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Lire Zhong Lihe c'est revenir à une littérature un peu surannée où un amour naissant, interdit par quelques conventions sociales est irrévocablement sublimé par la tension existant entre ces règles issues de traditions ancestrales et l'élan de liberté de la jeunesse. C'est alors l'éloge de l'amour magnifié, éthéré emprunt de délicatesse et de pudeur.
Lire "La ferme de la montagne Li" c'est également et peut être surtout découvrir une littérature exotique aux saveurs de litchis et de caramboliers, on est au coeur de la campagne taïwanaise occupée par les forces japonaises pendant les années 30. Pour autant, l'occupation n'est guère contraignante pour la famille de Liu Shaoxing qui a décidé d'installer une exploitation agricole au pied de la montagne Li. Une exploitation de caféiers _ oui vous avez bien lu une exploitation de caféiers _ au pied "des montagnes dressées comme une muraille et couvertes d'une forêt touffue et verdoyante", totalement isolée du monde et propre à créer un sentiment de douce quiétude insensible aux affres qui agitent la ville. Seuls des sentiments pourtant bien tendres entre Liu Zhiping, le fils du patron et Liu Shuhua ouvrière, pouvaient briser cette douce torpeur qui avait gagné la population paysanne cernée par les montagnes et donc quelque peu figée sous le poids des traditions Hakka.
"La ferme de la montagne Li" a indéniablement le charme de l'exotisme : au-delà des lieux et des odeurs, on découvre une société paysanne profondément enracinée dans des règles communautaires séculaires, des liens d'appartenance hakka puissants et impitoyables… des contraintes sociales prégnantes et archaïques qui sont parfois difficilement saisissables pour le lecteur.
Zhong Lihe a le talent pour préserver une esthétique lointaine empreinte de suavité qui éloigne la tentation d'enfermer le récit dans une critique vigoureuse de la société paysanne de l'époque. Avec une écriture charnelle exaltant les sens, une vision panthéiste qui imprime le rythme de la narration et harmonise les sentiments des personnages aux variations de la nature, l'auteur se révèle maître d'esthétique et d'ambiance. Si à la saison des pluies l'amour emplit progressivement les coeurs à mesure que la pluie inondait les champs au pied de la montagne, le retour du printemps marque l'envahissement de la campagne par une brume de chaleur et un éveil des sens propre à submerger Zhiping et Shuhua de désirs ardents. Il y a dans ce roman une atmosphère particulière qui tend à idéaliser toutes les nuances des sentiments humains et la beauté de la nature très chère à l'auteur.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le climat méridional donnait une telle puissance aux arbres que leur floraison jaillissait avec une flamboyante vitalité. Inéluctablement la flore suivait le cycle de la nature et se comportait à la manière d’un vieil homme à la recherche de la jeunesse éternelle. Une crevasse, une falaise, une berge, un creux dans un chemin, il suffisait de lui laisser un endroit où prendre pied et tout de suite, elle étendait obstinément ses racines à la fois fragiles et vigoureuses.

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