AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782757899052
600 pages
Points (25/08/2023)
4.08/5   142 notes
Résumé :
La rhétorique est partout. Dans les discours politiques comme dans les spots publicitaires. Dans les réunions professionnelles comme dans les dîners de famille. Dans les entretiens d’embauche comme dans les rendez-vous galants. Pas un jour ne passe sans que nous ayons à défendre une idée, un projet, un produit ; et à nous protéger contre d’éventuelles fourberies. Que cela nous plaise ou non, convaincre est un pouvoir. À nous d’apprendre à le maîtriser.
Et de ... >Voir plus
Que lire après Le pouvoir rhétoriqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
4,08

sur 142 notes
5
9 avis
4
6 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis
Lu en audio.
Et c'est bien dommage car c'est le genre de livre qui est plutôt un ouvrage, en référence au chapitre 4, II, 1 - Dénotation et connotation, je cite : le mot « ouvrage » évoquant plutôt une lecture sérieuse et exigeante, « bouquin » un contenu davantage léger et divertissant, quant à « livre », il reste relativement neutre.
Il vaut mieux, si vous voulez en profiter pleinement, vous munir de la version papier (commandée pour moi) d'un bloc-notes et d'un crayon pour noter la foultitude d'idées intéressantes qui jalonnent ce livre.
C'est un mode d'emploi et en même temps un vaccin. Selon que vous êtes celui qui parle ou celui qui écoute. On pourrait reprocher à l'auteur d'être trop didactique mais ce serait alors justement nier l'intérêt et le but de l'ouvrage. En passant, en audio, l'auteur s'applique énormément pour prononcer et cela se perçoit, c'en est presque drôle.
Huit chapitres pour comprendre l'intérêt de la rhétorique, choisir ses arguments, structurer sa pensée, façonner son texte, etc...
Bien sûr dans « reconnaître la tromperie », pour celui qui en doute, on reconnaît tout ce à quoi nous sommes constamment soumis sur les médias traditionnels dès que les professionnels du discours (politiques essentiellement) apparaissent.
La plus grande force de cet ouvrage réside dans ses « études de cas » qui, soyons francs, sont très souvent remarquables et couvrent des champs d'applications divers et toujours pertinents.
Je crois pouvoir dire que pour un non-initié, c'est une sorte d'ouvrage de référence qu'il faut lire morceaux par morceaux, selon les besoins.
Commenter  J’apprécie          382
J'ai trouvé ce livre intéressant dans la mesure où il donne des clés de compréhension des "trucs et astuces" utilisés lors des débats et des discours. Je ne suivrai plus de la même façon ce genre de communication... le pouvoir rhétorique de Clément Viktorovitch est écrit de manière à vulgariser le sujet, la fluidité du style participe de la lisibilité globale du propos.
Commenter  J’apprécie          370
Clairement attiré vers ce livre par le nom de l'auteur.
Car j'adore ses chroniques télévisuelles sur I-télé, Cnews, Canal+ Clique puis maintenant France-Info

J'ai d'abord été surpris (voire un peu déçu) car je m'attendais a un essai moins professoral (limite scolaire) et plus orienté "échanges célèbres" comment aurait-il pu l'éviter ou mieux le contrer.
Bref, j'attendais une logique "Etude de cas + description des concepts + décryptage", mais l'auteur a opté pour la description de concepts en 1er, suivie parfois de simples exemples et parfois d'études de cas + décryptage.

Autre point, je ne m'étais pas rendu compte à quel point sa communication non verbale était prégnante dans ses chroniques.
J'ai réussi à recréer à la lecture de cet essai, son rythme de phrasé et ses intonations. Mais bien sûr pas ses mouvements de mains, de corps et d'expressions du visage.
Attention, si vous ne connaissez pas ses chroniques, le style d'écriture pourra donc vous surprendre.

L'essai est découpé en chapitres de manière à accompagner une pédagogie progressive.

Mais nous sommes là sur la forme. Qu'en est-il du fond ?

Je n'ai pas réellement appris de technique rhétorique (je ne suis pas un perdreau de l'année et je pratique le débat - technique, philosophique et politique - depuis bien longtemps) mais j'y ai appris des appellations, des rapprochements et même des regroupements.
Comme M. Joudain, j'ai verbalisé des pratiques qui me sont usuelles.
Cet essai m'a permis par contre, de mieux appréhender l'image véhiculée par l'orateur et les ressentis de l'auditoire.
Et surtout, m'a fait comprendre qu'il faut savoir analyser cet aspect de notre contradicteur, car cela peut-être la faiblesse qui peut nous permettre de vaincre, gagner, remporter le débat.

Oui, j'ai écrit "vaincre, gagner, remporter le débat" car l'auteur utilise des termes de combat voire guerriers.
Il parle de situations de monologues (orateur versus pléthore d'auditeurs en présence) et de situations de débat (plusieurs orateurs face à un auditoire présent ou à distance).

Il n'aborde que très peu le débat constructif, celui qui cherche à concevoir une solution ou une trajectoire, sans dominant/dominé, sans vainqueur/vaincu.
Les débats dans le monde pro pour être clair, et pourtant la rhétorique offre de bons outils pour recadrer, remettre sur les rails les échanges et écarter les conflits ou rancunes.

Dernier point, l'auteur ne parle jamais explicitement d'analyse transactionnelle.
Par exemple des niveaux de communication (parent/adulte/enfant) ou de l'analyse de l'auditoire (détecter le rebelle, l'exclus, le leader... détecter les clans, les mouvements...).
Pourtant ces points sont primordiaux en situation de monologue, de présentation voire de vente. J'exclus volontairement la prédication ;-)

Certes il parle de position professeur/élève.

Mais pas du fameux outil de déstabilisation : une réponse parent/enfant à un argument ou propos sur le registre adulte/adulte.

Vous avez certainement en tête l'échange Chirac/Mitterrand, non ?
Chirac, en début de débat : Nous sommes 2 candidats à la présidentielle, je ne suis pas votre 1er ministre et vous n'êtes pas mon président.
Réponse de Mitterrand : Vous avez tout à fait raison, Monsieur le 1er ministre.

Ou comment ruiner son ethos dès la 1ère minute ;-)

Bonne lecture à vous et livresquement votre

Commenter  J’apprécie          160
Le livre est imposant: 8 chapitres sur 440 pages plus une trentaine de notes plus un glossaire des termes techniques en bonus.

Je commence la lecture super motivé.
Les premiers chapitres posent le contexte et les bases.
Les quelques suivant abordent des thèmes qui, étant curieux de cette matière, m'étaient déjà familier.
Le style lent, posé, méticuleux et académique commence à me peser.
Je me demande si cela va durer.
Puis à la seconde moitié, tout s'éclaire.
Les concepts se multiplient et se complexifient tout en étant traités clairement.
Je ne peux plus interrompre ma lecture.
Je continue à avancer, la densification continue mais je réalise quelque chose.
Tous les principes que j'ai lu depuis le début sont liés entre eux et peuvent êtres combinés à l'infini pour nous mieux exprimer.

Ce livre prend le temps de détailler la matière à laquelle il est consacré.
Cela lui permet d'être à la fois rigoureux et accessible. Quasiment toutes les techniques et ficelles sont accompagnées d'au moins un exemple vivant.

Le plan de l'ouvrage parait classique, mais il propose une suites de parties qui enchevêtrent les unes aux autres pour produire un tout qui est plus que leur somme.

C'est un bouquin que j'ai vraiment apprécié et auquel je reviendrai ponctuellement pour lire en quelques pages après avoir entendu un débat ou eut une conversation (raté).

En plus du coté 'développement personnel' pour améliorer son expression, il est également un manuel de défense intellectuelle face aux discours manipulateurs.
Commenter  J’apprécie          140
Au commencement était… « La rhétorique ».

Tout le monde connaît les mots par lesquels s'ouvre l'évangile de Saint-Jean : « Au commencement était le verbe… ». le mot verbe est la traduction du mot grec « logos ». Depuis Platon et Aristote, le « logos » c'est la « parole », le « discours écrit ou parlé » et, par extension, la rationalité, l'intelligence, la logique.

Pour les chrétiens le verbe c'est Dieu, le créateur qui détient la parole performative, celle qui crée le monde.

De toute évidence sans la parole, sans les mots rien n'existe. En effet, le monde n'a pas de réalité pour les choses inertes comme les rochers ou les plantes. le monde peut-il être décrit par tout ce qui est dépourvu de cette faculté extraordinaire qu'est la parole ? Seuls les humains disposent de ce pouvoir. C'est donc bien le langage - l'assemblage des mots véhiculant la pensée - qui seul, permet de décrire, d'expliquer le monde et de donner du sens à notre vie.

Le problème c'est que le langage est loin d'être un outil suffisamment efficace pour communiquer et se comprendre. Il n'a pas la rigueur de la démonstration mathématique. On peut se mettre facilement d'accord sur le raisonnement logique qui conduit au résultat d'un problème de mathématique ou de géométrie, mais lorsqu'il s'agit de se mettre d'accord sur le sens d'un mot le problème devient presque insurmontable quand bien même on parlerait tous la même langue. Plus difficile encore est de s'entendre sur le sens d'une phrase et sur l'idée qu'elle exprime.

Des mots comme sécurité, justice, égalité, liberté, démocratie, qui sont au coeur de tous les débats, revêtent un contenu différent pour chaque interlocuteur au point qu'il faudrait, avant chaque discussion, s'accorder sur le sens des mots que l'on va utiliser dans le débat.

Existe-t-il une méthode qui donnerait au discours la rigueur d'un raisonnement scientifique qui permettrait aux orateurs de trouver le chemin de la vérité ? C'était l'idée de Platon qui pensait que la recherche de la vérité (but de la philosophie) passait par un dialogue constructif et sincère en opposition aux discours trompeurs des sophistes.

Ce livre de Clément Viktorovitch est consacré à la rhétorique, autrement dit l'art du discours ou l'art de convaincre.

L'auteur donne de précieux conseils pour exprimer au mieux sa pensée et pour convaincre son interlocuteur du bien-fondé de ses idées. Ces conseils pourront être mis en pratique dans de nombreux contextes : dissertations, discours public, débats ou discussion en famille ou entre amis.

Ce livre expose toutes les techniques et méthodes pour construire un raisonnement convaincant, mais il dénonce aussi les constructions fautives, les raisonnements frauduleux visant à tromper. L'utilité de cet ouvrage est de nous permettre d'identifier les techniques ou les erreurs de raisonnement (volontaire ou non) de nos interlocuteurs et de les mettre au grand jour pour leur ôter toute leur efficacité. Nommer la stratégie pour en dénoncer la perfidie.

Aujourd'hui plus que jamais, il faut être armé pour décrypter les discours, identifier les fake news et les réécritures de l'histoire. le livre de Clément Viktorovitch nous ouvre les portes d'un véritable arsenal pour aiguiser notre esprit critique et lutter contre la manipulation mentale.

- « Le pouvoir rhétorique : Apprendre à convaincre et à décrypter les discours », de Clément Viktorovitch, Seuil (2021), 471 pages.
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Au cœur de la logique informelle, se trouve une interrogation à la fois élémentaire et passionnante : comment faisons-nous pour construire, jour après jour, notre pensée ? Par quelles opérations de l’esprit parvenons-nous à élaborer des conclusions nouvelles, à partir de connaissances anciennes ? La réponse est simple : nous déployons des raisonnements. Ce sont eux qui nous permettent de forger des savoirs et des jugements bien établis, en lesquels nous pouvons avoir confiance, au moins dans une certaine mesure.
Commenter  J’apprécie          230
Apprendre la rhétorique, c'est faire l'expérience de la modestie, partir en quête d'une pierre philosophale, d'un pouvoir jamais acquis. Il ne cesse de se dérober, à mesure que nous croyons en percer les secrets.
Commenter  J’apprécie          150
C'est d'ailleurs ce que l'on a appelé la " loi de Brandolini '' : la quantité de temps et d'énergie nécessaire pour dénoncer des idioties est très largement supérieure à celle nécessaire pour les énoncer.
Commenter  J’apprécie          103
Les concepts mobilisateurs constituent un procédé profondément déloyal. Ils ne se contentent pas de mettre tout le monde d’accord : ils musellent l’expression du désaccord.
Commenter  J’apprécie          30
"loi de Brandolini" : la quantité de temps et d'énergie nécessaire pour dénoncer des idioties est très largement supérieure à celle nécessaire pour les énoncer.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Clement Viktorovitch (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Clement Viktorovitch
Extrait du livre audio « le Pouvoir rhétorique » de Clément Viktorovitch lu par l'auteur. Parution numérique le 28 septembre 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/le-pouvoir-rhetorique-9791035411893/
autres livres classés : rhétoriqueVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Clement Viktorovitch (2) Voir plus

Lecteurs (828) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
850 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..