Les Compagnons de l'Ombre, tome 11

Contrairement à ce que croyait savoir monsieur de Maupassant, ces êtres ne sont pas brusquement arrivés d’outre-espace pour subjuguer l’espèce humaine et devenir ses maîtres… non, ils sont nos anciens maîtres et aspirent bien évidemment à le redevenir. Oh, sans doute sont-ils venus d’ailleurs, à l’origine, lorsque notre monde était encore jeune… mais ils en sont rapidement devenus les puissances dominantes… et nous, les humains, n’étions alors que leur bétail…

— ... la plupart des médiums ne sont que des excentriques sans danger, mais certains sont des escrocs patentés qui tirent profit des gens. Avec ma capacité à voir dans le noir, je pourrais démasquer ces profiteurs…
— Je suppose que tu as raison. Mais la plupart n’exercent leurs méfaits que sur des citoyens qui ont de l’argent à ne plus savoir qu’en faire.
— Ils tirent profit de personnes tellement aveuglées par leurs problèmes qu’elles sont prêtes à donner tous leurs biens à des escrocs qui utilisent l’obscurité et quelques tours de passe-passe pour les tromper. Mais à moi, rien ne pourra m’être caché ! Je pourrais facilement séparer le bon grain de l’ivraie – spirituellement parlant.

J’ai l’impression que nous cherchons une aiguille dans une botte de foin… Nous ne sommes pas vraiment des détectives, et c’est ce dont la plupart de ces gens ont besoin. Lorsque nous avons pourchassé les hommes qui ont attaqué ton père, nous avons certes fait preuve d’intelligence, mais nous avons également eu de la chance…

Maupassant est mort fou, victime de l’érosion psychique qu’exercent les Horlas sur ceux qu’ils choisissent comme proies. J’ajouterais à cela que ces Horlas sont connus sous bien d’autres noms, un peu partout à la surface du globe… Les Arabes les nomment Afrit, les Slaves Strigoï…

Il y a certains problèmes qu’un guerrier ne peut régler avec une épée ; des problèmes, comme celui-ci, qu’on ne peut ignorer, ou différer.