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4,07

sur 4050 notes
Un roman très dur sur la vie des courriers et des chercheurs d'or dans le climat hostile de l'Alaska.
Le narrateur est un chien : Buck mais quel chien et quelle vie! de sa vie confortable à Santa Clara il se retrouve éduqué à coups de bâton, puis confronté au dur travail de chien de traineau. Il parcourt des milliers de kilomètres avec des maîtres plus ou sympathiques et expérimentés, avec des camarades chiens plus ou moins accueillants.
La fin justifie le titre, je n'en dirai donc rien ;)
Lecture commune avec ma fille de neuf ans, l'histoire lui a plu, le vocabulaire pourtant était un peu ardu.
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Je n'ai jamais lu un livre aussi triste. Envoyé par feedback que je remercie, je devais écarter mon ipad pour que mes larmes ne tombent pas dessus. Cette tristesse m'habite encore, deux jours après la fin de la lecture, même après avoir lu la conclusion de Jack London, qui m'a quand même calmée. Il explique son idée que les animaux ne réagissent pas seulement par instinct, les animaux supérieurs comme les chiens et les singes comprennent, apprennent, agissent en conséquence.
Buck est un magnifique chien, monarque absolu d'un royaume de jardins, compagnon inséparable du juge chez qui il règne avec douceur et intelligence, compagnon des enfants, qu'il porte sur son dos, des jeunes filles et des jeunes gens avec qui il se baigne, dans un petit paradis où il est respecté car porteur d'une dignité vraiment royale. Tel un aristocrate blasé, parfaitement satisfait de soi même et des autres, il chasse, il pêche, il fait du sport. Mais, nous dit Jack London, il n'a pas pu lire les journaux et savoir que la ruée vers l'or allait faire basculer sa vie, tant les beaux chiens étaient recherchés par les chercheurs.
Et, oui, catastrophe, il est vendu en l'absence de son maitre, on le frappe, et le monarque trahi ne comprend rien à ce sort nouveau, pour lequel il n'est pas préparé. A demi mort, on lui fait traverser les Etats Unis d'Est en Ouest, jusqu'à San Francisco, il se défend bien entendu, mais tourmenté, étranglé, au fond d'une cage, il attend le juge, mais non, le juge ne viendra pas, exit le juge ; le calvaire ne fait que commencer, sa colère et sa faim ne pouvant rien contre les cordes l'étranglant, le fouet le cinglant, et les coups destinés à casser son orgueil. La malheureuse bête sent son coeur généreux prêt à se rompre de douleur, lorsque l'Homme , avec une majuscule pour rendre le récit plus pathétique, froidement, délibérément l'assomme et l'achève par un coup de gourdin sur la truffe.

Un Homme, ce minable pitoyable, qui torture un animal ? N'est il pas le véritable animal de l'histoire ?

Voilà le génie de London : Buck est notre héros, c'est lui l'humain, qui subit ses douleurs, se révolte, mais ne peut tout comprendre ni parler. La souffrance d'un animal racontée par London m'a paru pire que la souffrance subie par un homme ( un homme, un vrai, pas un minable qui cogne, et n'aurait nullement droit à être nommé Homme, avec ou sans majuscule ). Buck ne peut ni parler, ni penser le pourquoi de ces coups qui lui tombent dessus sans qu'il ait rien fait, ni non plus fuir. Un peu comme un enfant que l'on frappe, le petit innocent peut juste mesurer la douceur de sa vie passée qui rend plus douloureuse sa condition présente.
Il souffre longtemps, la fureur gronde en lui et peu à peu il comprend ce qu'on attend de lui quand on l'attache pour remorquer des traineaux vers le Nord, le Klondike, là où il y a de l'or. Il apprend vite, le petit père. Son intelligence le sauve de tous les malheurs, les humiliations, les attaques des autres chiens, les ventes et reventes à différents conducteurs de traineau. Car, dit London, la loi de la jungle, manger ou être mangé, vient d'un lointain passé où les meutes de loups respectaient ceux qui sont les plus forts.
Alors, notre Buck sur lequel je pleure et je prie, comprend que s'il ne vole pas sa nourriture il mourra de faim. La moralité est définitivement inutile et nuisible dans cette lutte pour l'existence de ce monde sans pain, ni repos, ni sécurité. Sa patience des temps primitifs lui fait supporter plus que nous ne supporterions, parce que ce qui est son destin, c'est d'être le dominant de la meute, celui que l'on attache en tête.
Il devient « une bête fauve », il se défend, il vole, il tue pour ne pas être tué,.
Parallèlement, une passion incompréhensible lui fait aimer le trait, les harnais , qui dit Jack London, » fait tirer les chiens jusqu'à leur dernier souffle, et les pousse à mourir joyeusement. »
Puis il connaît l'amour inconditionnel pour, enfin, l'homme qui lui sauve la vie et avec qui il communique par delà les mots, l'amour qui lui fait se mettre en péril, l'amour attentif à son maitre, l'amour qui lui fait obéir aveuglément à ses ordres, amour partagé par l'homme sans majuscule mais tellement humain et proche de la pensée de Buck.

Dernier conseil : surtout que les enfants ne lisent pas ce livre, je pensais l'envoyer à ma petite fille, mais, non, j'ai trop pleuré et mis du temps à penser à autre chose qu'à ce calvaire subi par un être intelligent et fier, qui nous fait revoir la différence homme et animal. Génial mais vraiment trop triste. Ou bien est-ce cet isolement forcé qui nous met les nerfs à vif ?
Qu'il n'y ait plus de ces innocents dont l'histoire nous broie le coeur, martyrisés juste pour le profit et la bêtise humaine.
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Me voilà embarquée dans les aventures de Buck et quelle belle surprise. Un très beau roman d'aventure dans le froid nord américain.
Jack London décrit parfaitement les violences faites par les hommes non pas par nécessité mais pour montrer leur supériorité.... d'autant plus dans cette période de ruée vers l'or.
Utiliser les ressources jusqu'à plus soif, voilà un des travers de l'homme qui reste finalement le même au fil des siècles.

Une écriture qui vous embarque simple mais juste et parfois dure.

A lire aussi bien par les plus jeunes (un bémol toutefois car certains passages sont d'après moi assez violents) que par les plus grands.



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Tout le monde le connaît Jack London. Il y a eu tant d'adaptations de Croc-Blanc et de L'appel de la forêt, que ce soit au cinéma, en BD ou film d ‘animation … et plusieurs traductions qui rendent plus ou moins justice à l'oeuvre originale. Beaucoup d'entre nous ont eu aussi l'occasion de s'y frotter à l'adolescence, ces romans étant souvent choisis comme lectures obligatoires dans nos écoles. On a affaire à un grand romancier dont l'oeuvre reste pertinente de nos jours même si la ruée vers l'or au Yukon n'est plus tout à fait d'actualité. Sa technique narrative est efficace puisqu'on s'attache au héros de son histoire ce chien Buck, tour à tour choyé et maltraité, qu'on éprouve à sa place son affection pour son maître salutaire et sa haine pour son bourreau.
L'histoire qui suit, dans l'édition que j'ai lue, est celle de Bâtard, une autre chien maltraité (à un point difficile à imaginer de nos jours). C'est dans la même veine et, si je reconnais le talent de l'auteur, le sujet commençait à me lasser. Je souligne au passage le travail de traduction qui m'a paru excellent mais j'attendrai quelque temps avant de relire Croc-Blanc.
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Je pensais que l'appel de la forêt était une "lecture jeunesse".... Après l'avoir lu, ou plutôt écouté dans mon cas, je suppose que s'il y a une édition jeunesse elle est édulcorée.
Jamais je n'ai lu un livre où autant de chiens meurent, et dans d'atroces souffrances en plus. Entre les coups de fouets, de gourdin, de hache... c'est quasi à un massacre qu'on assiste à chaque chapitre.

Ceci mis à part, bien entendu que l'histoire de Buck, ce chien bien protégé par une famille aimante, volé pour être revendu à des chercheurs d'or est émouvante. Et l'écriture très réaliste de Jack London apporte au récit une dimension toute particulière et encore plus poignante.
Les chiens y sont parfaitement décrits, on ressent l'instinct qui les anime, on s'apitoie sur leur triste sort, on a envie d'encourager Buck et ses coéquipiers d'attelage lors des parcours difficiles...

C'est tellement bien écrit que j'ai terminé l'ouvrage avec un goût amer. On attend la catastrophe à chaque page, on a envie de casser la figure à ces ignares qui ne savent pas vivre avec des chiens, on souhaite vraiment que ce pauvre Buck, chien courageux s'il en est, trouve enfin la tranquilité...
Un peu comme au cinéma, quand on entre tellement dans le film qu'on finit par interpeller les acteurs, ici, on a envie de "rentrer dans le livre".

L'appel de la forêt est donc une grande oeuvre... mais tellement émotionnellement négative pour moi que je n'ai pas pu mettre les 5 étoiles que le livre mérite sûrement.
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Paru en 1903, l'appel de la forêt n'a pas pris une ride. Grand roman d'aventure qui a enchanté et continue de captiver les lecteurs de tous âges depuis plus d'un siècle, nous conte les aventures de Buck, un chien qui appartient au juge Miller et fait sa fierté. Ce magnifique animal attire la convoitise. Il est un jour enlevé à son maître par l'aide-jardinier du juge, et vendu à un trafiquant de chiens de traîneau . Bientôt confronté à l'âpreté de sa nouvelle condition, Buck doit trouver la force de survivre et s'adapter au froid de l'Alaska et du Yukon : devant s'imposer aux autres chiens de la meute, il apprend à voler de la viande ainsi qu'à se battre. Il est vendu souvent, jusqu'à ce qu'il devienne le chien d'un maître respectable, John Thornton. Mais lorsque son maître est tué par des Indiens, Buck redevient un loup et tue les assassins. Rendu à la nature au milieu du Wild, la grande forêt nord-canadienne, il se mêle à une meute de loups dont il devient le chef.
Sans doute la plus connu des oeuvres de Jack London, ce chef-d'oeuvre de la littérature américaine est captivant et a enchanté mon enfance. Une histoire cruelle, bouleversante qui ne laisse aucun répit au lecteur. C'est aussi une ode à la vie et à la nature. À lire et à relire.
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L'Appel de la forêt (ou l'Appel sauvage) est une des oeuvres les plus connues de Jack London.
Je n'ai jamais compris pourquoi Jack London était considéré comme un auteur pour les jeunes lecteurs. L'atmosphère peut être glauque, avec de la violence... et l'écriture s'adresse plutôt à un lecteur averti !
Néanmoins, j'ai relu avec un immense plaisir ce récit, en découvrant encore divers aspects. Et j'ai eu également l'opportunité d'aller voir au cinéma la forte inspiration de ce roman qu'en a fait le cinéaste Chris Sanders. Et là, on voit bien que Chris Sanders a passé sous silence quelques passages délicats afin que le jeune public puisse y accéder.
C'est une oeuvre à découvrir tout au long de sa vie ! Jack London est véritablement indémodable !
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Lire plus de classiques fait partie de mes résolutions cette année et vu la saison c'est tout naturellement que je me suis tournée vers celui-ci.
Un peu rebutée par les livres étiquetés Nature writing que j'ai pu lire jusqu'à présent j'avoue que j'avais un peu peur en l'entamant. Mais finalement ce fut une lecture très prenante et émouvante.
Nous sommes dans la peau de Buck, chien loup, qui va vivre de multiples aventures et beaucoup de choses très difficiles mais dont la nature sauvage va finalement l'aider à se tirer de tous ces mauvais pas.
J'ai aimé ce livre pour le côté ode à la nature, magnifiques paysages et faune sauvage en activité, pour la dénonciation des actions humaines souvent peu recommandables et parfois louables. On est vraiment plongé dans cette vision de la vie en tant que chien. Ce n'est pas rose mais pas si sombre que ça au final.
A lire pour les amateurs d'aventure et de grands espaces enneigés.
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Un roman qu'on place souvent dans la littérature jeunesse. Fort dommage, car il toucherait une tranche d'âge bien plus âgée.
L'histoire de Buck est saisissante. Volé à sa vie d'oasivité et d'une famille aimante, il devra faire face à de nombreuses épreuves, notamment à celle de la survie. Vendu et placé entre des mains diverses, il deviendra un grand chien de traineaux sur qui on pourra compter. Normal direz-vous, il a enfin relié ses instincts à ceux de ses ancêtres, les loups.

J'avais souvent entendu de bons échos au sujet de ce livre. Mais je ne pensais pas qu'il allait être aussi entrainant, surtout que c'est un rapport entre la domestiqué et la sauvagerie. Jack London sait parfaitement retracer ces instincts animaux afin d'atteindre la sensibilité du lecteur. Plus d'une fois, j'ai été outrée par l'injustice que subissait Buck et plus d'une fois prise de fierté par l'adaptation dont il en faisait preuve.
Le roman ne tombe ni dans le mélodrame, ni dans la lourdeur et encore moins dans la bestialité. Il est très raffiné dans sa matière et rentre aisément dans la catégorie des grands classiques.

J'en conseille fortement la lecture.

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J'avoue être assez peu familière de ce genre littéraire qu'on appelle nature writing et que je n'affectionne pas particulièrement d'ordinaire. Ceci pour une raison principale, ce sont bien souvent des livres dans lesquels la cruauté de l'homme envers les animaux est présente et j'ai du mal à supporter les descriptions de cette cruauté. Cela peut sembler quelque peu inepte mais c'est ainsi. Je me prive sûrement de belles découvertes littéraires comme cela a été le cas pour ce roman de Jack London.

Je ne connaissais absolument pas l'histoire de Buck, ce magnifique chien, héros du roman qui retrouve l'instinct de ses ancêtres. Avec ce court récit, Jack London nous offre un concentré de beauté et de laideur. La beauté et la noblesse des sentiments de l'animal, des paysages dans lesquels il évolue et de l'affection que certains de ses maîtres vont lui porter sont contrebalancés par la bêtise humaine et les mauvais traitements que d'autres n'hésiterons pas à lui faire subir.

Une belle histoire qui parle à l'adulte que je suis comme à l'enfant que j'ai été puisque ce roman est souvent catégorisé à destination de la jeunesse. Il s'agit de ma première lecture de Jack London et j'ai le sentiment d'avoir fait connaissance avec un grand auteur dont je suis impatiente de découvrir d'autres oeuvres.
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