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L'appel de la foret retrace l'incroyable destin de Buck , initialement chien de salon , qui , apres avoir, été volé et vendu par un jardinier en mal d'argent lui permettant d'assouvir sa passion pour le jeu ( passion : terme élégant pour vice ) , se retrouve dans le Grand Nord confronté à un environnement naturel , animal et humain qu'il ne connait pas mais qui vont le pousser à se transcender et finalement se révéler comme étant un leader naturel comme chien de traineau , un chef incontesté au sein de la meute .

Jack London nous livre ici un récit épique , une véritable quete de soi dans un Grand Nord hostile qu'il décrit formidablement ! Buck , de par ses origines , n'a a priori aucune chance d'y survivre bien longtemps et pourtant , il y fera le dur apprentissage de la vie en communauté dans des conditions dantesques ! Assimilant et s'adaptant à une vitesse surprenante , ce chien timoré se révelera vite comme étant d'une force et d'une intelligence rares , allant meme jusqu'à convoiter la place de chien de traineau de tete , travail habituellement dévolu à Spitz , ennemi mortel desormais déclaré ! Mais ses plus grandes douleurs , désillusions et joies , c'est à l'humain qu'il les devra ! Et là , ses fortunes furent diverses et variées . La trahison tout d'abord avec ce jardinier malhonnete ; la peur avec l'homme au chandail rouge armé d'un gourdin et chargé de le mater ; la confiance avec François et Perrault , maitres séveres mais justes ; la betise suicidaire d'un trio familial inexpérimenté et cruel puis la fusion la plus totale avec Thornton qui le sortira de ce mauvais pas , lui sauvant ainsi la vie et envers qui il développera une amitié , une fidélité et un amour inconditionnel !

L'on assiste également au développement de l'instinct , à la victoire de l'inné sur l'acquis qui le pousse irrémédiablement à répondre à cet appel qu'il perçoit régulierement . Il y repond de façon épisodique dans les premiers temps , s'aventurant dans cette foret timidement , à la recherche et la découverte de ses congéneres canidés mais revenant immanquablement vers Thornton , son amour pour lui étant le plus fort...
C'est un triste épisode qui brisera ses attaches , le laissant désormais totalement libre de ses choix et faisant de Buck le nouveau maitre de ces forets ancestrales qu'il n'aurait peut-etre jamais du quitter...

L'Appel de la foret est un grand livre d'aventures magnifié par l'écriture d'un London au sommet de son art !

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Un livre passionnant : un héros, de l'action dans un rythme haletant, des rebondissements, une narration enlevée et une vision tellement juste et intelligente de London !

Sur l'intrigue, il est un peu dommage que la 4ème de couverture nous dévoile tout !

Le paisible chien Buck, croisé de Saint-Bernard et de berger, est enlevé par le jardinier de son maître, le juge Miller, pour le revendre à des aventuriers du Grand Nord. Nous sommes à la fin du XIXème siècle, c'est l'époque de la ruée vers l'or au Klondike : tout est bon pour se procurer des chiens robustes constituant des équipages capables de tirer des traîneaux pour y acheminer chercheurs d'or et courrier...

Buck va apprendre la brutalité et la sauvagerie des hommes, mais aussi à s'imposer comme chien dominant de la meute, n'hésitant pas à se battre et à tuer ses congénères pour le leadership, acceptant remarquablement sa nouvelle et si rude vie de labeur. Courageux et se fiant à son instinct, il s'adapte et s'endurcit au fur et à mesure de ses changements de maîtres. Un jour, l'un d'eux, John Thornton lui offre enfin l'amour. Buck est heureux, et tout en le défendant avec héroïsme et fidélité à toute épreuve, il garde une forme de réserve dans ses démonstrations d'affection...c'est qu'il sent monter en lui une ambivalence, un chant intérieur venu du fond des âges qui le poussera inexorablement à retrouver ses frères ancestraux les loups qui l'environnent dans la forêt.

Lu dans ma prime jeunesse, j'ai eu un plaisir immense à dévorer (ça tombe bien) ce court roman auquel j'attribue toutes les qualités. Car outre ce qui est avancé au début de ces quelques lignes, il faut insister sur l'intelligence de Jack London dans son approche.
Le propos est toujours juste. L'homme n'est pas l'affreux méchant, l'animal pas un doux agneau sans tache. Si l'homme est souvent dur et cruel, il peut aussi être capable d'amour. Et puis pour vivre sa soif d'aventure et de richesse, il lui faut bien dompter et exploiter ce si fidèle et docile ami, quitte à l'user jusqu'à la corde. Le chien fidèle semble heureux de travailler pour son maître, parfois jusqu'à la mort, guidé par son instinct de survie, n'a pas de pitié pour ses congénères rivaux.

London a été lui-même un temps entraîné dans cette ruée, son récit est réaliste, précis et cru, témoignage légendaire de cette époque qui a marqué l'histoire nord-américaine. On peut être choqué par la récurrence de la violence envers les chiens. Heureusement leur héroïsme est loué en permanence, et l'auteur nous les présente individuellement, avec leur caractère, leurs forces et faiblesses, leurs blessures...on s'attache à chacun d'eux dont on connaît le nom, on se passionne et s'inquiète de leur sort...London réussit le tour de force de nous faire ressentir leurs sentiments, ambivalents, ce qui sans doute signe leur intelligence, sans sombrer dans l'écueil de l'anthropomorphisme.

Dans ces aventures, London met l'accent sur la relation homme-animal, qui éclipse largement la beauté des paysages, trop discrètement évoquée et qu'on devra davantage imaginer pour enrichir ce récit magistral !
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J'avais un souvenir d'enfant des récits d'aventures de Jack London. Cela faisait longtemps que j'avais envie de les relire.

Si l'aventure et le dépaysement total et immédiat se fait grâce à ces descriptions de grands espaces glacés au froid mordant. Un cadre ben hostile à l'être humain! Mais la lecture de Jack London à l'âge adulte a quand même une saveur particulière.

A première vue, nous sommes face à une mise en scène d'un retour presque chamanique vers un mode de vie ancestrale, avant la domestication de l'homme et de l'environnement. Et il n'y a pas que le climat qui est rude. Les hommes et les animaux le sont aussi, le récit étant ponctué de plusieurs scènes de violence et de cruauté - animale ou humaine. Une violence face à laquelle Buck (un croisé Terre-Neuve enlevé à sa famille humaine), s'il y résiste et l'affronte finit par s'y soumettre.
Heureusement, un lien d'amitié avec un homme va lui permettre un répit dans cette vie sans concession.

Avec cette deuxième lecture, je me rends compte que L'Appel de la forêt n'est pas juste un superbe roman d'aventure ou une ode à la liberté. C'est aussi une fabuleuse métaphore sur la vie, avec ses épreuves, ses deuils et éternels séparations et ses rares moments de joie qui nous permettent d'acquérir un peu de sagesse puis de patience.

Un roman jeunesse classique avec un vocabulaire riche, à lire et à relire à l'âge adulte.
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Classique parmi les classiques, aussi accessible au public jeunesse qu'au public adulte, "L'Appel de la Forêt" est le premier opus que Jack London a consacré au Wild, le grand Nord américain dont les hivers sont redoutables et redoutés. Ce roman plaçant un chien en tête d'affiche sera suivi quelques années plus tard par le non moins superbe "Croc-Blanc".

Dans l'"Appel de la forêt", le lecteur fait la connaissance de Buck, un chien domestique de grande taille et très robuste qu'un domestique en quête d'argent va vendre à des malfrats dont le business consiste à fournir en chiens de traîneaux les nombreux orpailleurs qui se ruent alors en foule vers les mines d'or du Canada et de l'Alaska.

Pour Buck comme pour le lecteur commence alors la découverte d'un monde d'aventuriers aux moeurs violentes. Un monde cru et brut où la loi du plus fort prime sur tout. Buck commence alors un chemin initiatique fait d'épreuves et de passion.

L'"Appel de la forêt" peut se lire comme un simple roman d'aventure, à l'heure où le nature-writing séduit les êtres conditionnés que nous sommes devenus. Le rythme est très enlevé, le style délectable et les rebondissements nombreux. Mais on peut aussi y voir le témoignage sociologique d'un temps fait d'espoir et de désespoir, d'un temps où les hommes risquaient le tout pour le tout, n'ayant rien à perdre et ayant tout à gagner.

Grands espaces, campements, attaques d'Indiens, découverte de la faune et de la flore, c'est en Alaska que Jack London nous entraîne à la suite de Buck. Avec lui nous souffrons des aléas de sa vie de bête de trait, du froid, de la fatigue, de la rudesse des hommes, des luttes entre frères canins. Avec lui nous éprouvons une foule d'émotions fortes jusqu'à l'aboutissement de sa quête, le retour à l'état de nature, l'appel sauvage de la forêt.


Challenge USA
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge XIXème siècle 2019
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Aouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhhhhh

On suit le retour de Buck à sa nature sauvage, de loup, qu'il découvre au fur et à mesure des événements qui se présentent à lui.

Chien-chien à ses maî-maîtres bien domestiqué et satisfait ainsi qu'heureux de l'être, il se découvre petit à petit une aptitude à survivre et à dominer dans le monde sauvage: celui où les règles et lois humaines n'ont plus voix au chapitre, où l'appel du loup vous fait vibrer l'échine et vous ramène au contact avec l'air frais, le bruissement des feuilles, l'instinct animal ancestral caché au fin fond de votre moelle épinière, à l'autre réalité que les humains ont tendance à piétiner.

Cette histoire amène aussi finement un aperçu observateur de la vie des orpailleurs dans les forêts d'Amérique du Nord, et du rôle des chiens dans ce genre d'économie.
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Buck, quatre ans, croisement d'un saint-bernard et berger écossais coule des jours heureux chez le juge Miller quand son enlèvement par un des employés du juge, qui le vend pour quelques dizaines de dollars, va sceller son destin. De caractère doux il va, après avoir été maltraité brutalement, se transformer en un animal roublard, résistant et particulièrement malin pour s'adapter et survivre dans toutes les conditions de vie. Il va alors devenir chien de traîneau aux services de chercheurs d'or dans le grand nord, puis racheté par un couple qui l'entraîne dans un voyage qui va le laisser presque mort. Efflanquée, affaibli, il va être enfin être repéré par un trappeur, pour vivre une véritable histoire d'amitié, faite d'échange et de respect. Puis, de nouveau seul après une attaque violente menée par des indiens, son instinct et son désir de liberté vont prendre le pas et lui permettre d'être enfin libre.
Un hymne à la liberté, un retour à la nature subi d'abord, puis accepté et désiré, c'est l'appel de la forêt pour Buck, un apprentissage difficile, au gré des expériences quelques fois heureuses mais plus souvent cruelles qui vont forger son caractère, l'affûter et le préparer à son émancipation et retrouver ainsi son instinct originel de chien dominant et solitaire.
Jack London avec l'appel de la forêt nous offre un livre d'apprentissage, lyrique, cruel et généreux qui transcende Buck, chien domestique en un animal qui se révèle d'exception qui s'affranchit des hommes et assume enfin son destin.
Un grand livre.
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Buck le chien de « l’appel du Sauvage » (et pas de la forêt, quelle idée cette traduction de Call of the Wild !) fait le chemin inverse du loup Croc-Blanc, le premier vers sa nature animale profonde, le second vers la compagnie des hommes.
Les ayant lu tous les deux récemment, je serais bien en peine d’affirmer lequel des deux entreprend au bout du compte le périple de l’esclavage vers la liberté.

Il n’en reste pas moins que, outre le fait que je m’émerveille en toute subjectivité de cette étonnante tautologie à huit pattes produite en deux temps à un an d’intervalle par mon auteur chouchou, j’ai une préférence marquée pour le chien Buck.
Ses aventures m’ont en effet plus fait vibrer que son pendant lupin, tant il est vrai que je ne vois dans les récits animaliers de l’ami Jack que des opportunités d’éclairer l’une des innombrables facettes de cet incroyable bonhomme, et que je le préfère en animal capable de dépasser sa domestication et d’affronter le risque d’être lui-même qu’en bête renonçant à sa sauvagerie pour le confort des hommes.

Buck, Croc-Blanc, Jack, même combat : Born to be wild !
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« L'Appel de la forêt » illustre l'antagonisme entre la nature et la culture. Buck est arraché à sa vie confortable de chien domestique pour être vendu comme chien de traîneau. le voilà jeté dans la rigueur du climat du Grand Nord et soumis à la loi du bâton, les hommes se font obéir à coups de gourdin, et à la loi de la dent, il doit se battre en permanence pour s'imposer au sein de la meute. L'apprentissage est rude mais Buck intègre les règles de ce milieu hostile : combattre, savoir se contenter de maigres rations et se protéger du froid. Puissant et rusé, Buck parvient à prendre la tête de la meute et à obtenir le commandement du traineau. Il démontre à la tête de l'attelage sa force, sa capacité de commandement et son dévouement. Sous sa gouvernance harmonieuse, les bêtes se surpassent. Mais les maîtres vont se succéder, certains sont durs et justes, d'autres capricieux et inexpérimentés. Buck va s'attacher à un homme nommé Thorton. Pourtant, sous l'animal apprivoisé grandit le fauve. Et la civilisation va s'effacer progressivement. Buck va répondre à l'appel de la vie sauvage, de la nature et de ses instincts. A travers ce récit anthropomorphique, Jack London célèbre la vie sauvage, la nature et la liberté. Un roman magnifique à (re)découvrir avec un regard d'adulte.
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Pow pow pow ! Je ressors de cette lecture totalement subjuguée et je ne comprends pas pourquoi je n'avais encore jamais lu ce roman. Ou plutôt si, car, en dépit d'un très grand nombre de critiques élogieuses que j'avais pu voir, je m'attendais à un récit rempli de bons sentiments ayant pour "héros principal" un chien extraordinaire victime d'exploitation à outrance par des humains en quête de richesse dans le Grand Nord. Uniquement cela. Parce que ce roman est étiqueté roman jeunesse.

Mais ce que je viens de lire est toute autre chose en fait. Un texte puissant, qui happe le lecteur dès les premières lignes, l'absorbe complètement dans la peau de cet être fascinant qu'est Buck sous la plume magnifique de Jack London. Un texte à double lecture.

Un roman jeunesse pour son histoire, un roman adulte pour le fond de l'histoire... Buck, c'est une part de nous-mêmes, de nos racines, de notre Histoire.
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Je n'avais jamais été tentée par les livres de Jack London. Les histoires d'animaux et de nature ne m'attiraient pas plus que ça. Et puis j'ai vu le film avec mes enfants et on a adoré ! Mon grand aime beaucoup les romans d'aventure, tout ce qui se passe au Canada et les animaux. Je lui ai donc offert le roman et la version album de Maurizio AC Quarello (aux éditions Sarbacane et qui est une véritable merveille).

Buck, né d'un énorme Saint Bernard et d'une chienne berger écossais est le chien du juge Miller. Il vit heureux dans une grande propriété de Californie. Il a l'habitude d'être cajolé, d'aller à sa guise, d'être caressé et d'être bien nourri.
En 1897 c'est la ruée vers l'or qui attire des hommes du monde entier.
Manuel le jardinier kidnappe Buck et le vend.
La vie de Buck va alors changer. Il va connaître la faim, la violence des hommes et des autres chiens, le froid, la neige mais aussi l'affection de certains maîtres et l'amitié avec d'autres chiens. Il va apprendre à conduire un attelage dans le grand Nord, à dormir sous une couche de neige.
Buck devra se battre.
J'ai particulièrement aimé l'écriture de Jack London, la manière dont il dresse le caractère des chiens. J'ai adoré celui qui fait semblant d'être malade et bien sûr Buck qui est un sacré chien: fort, courageux, volontaire.
Une très belle découverte.
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