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EAN : 9782490855421
188 pages
Double ponctuation (11/05/2023)
5/5   1 notes
Résumé :
Aujourd’hui, l’essentiel de la biodiversité se trouve sur les territoires des peuples autochtones, qui représentent une partie essentielle de la diversité humaine. Pourtant, le modèle de conservation dominant exclut de fait les peuples qui vivent dans les aires protégées. Les violations des droits humains au nom de la protection de la nature sont nombreuses.

Le passé de la conservation, enraciné dans le racisme, le colonialisme et la prédation, n’a ja... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai eu l'occasion de rencontrer Fiore Longo, anthropologue et directrice de Survival International en français, lors d'une journée porte ouverte et de me procurer son ouvrage. Un livre coup de poing qui a bousculé beaucoup de mes croyances et m'a ouvert les yeux sur les conséquences de nos modèles de conservation de la nature.
Comme souvent, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Les bonnes intentions sont les pratiques s'appuyant sur l'idée (le mythe) d'une nature 'sauvage' - bien ancrée dans nos imaginaires - à protéger des hommes, y compris et surtout des peuples qui habitent dans ces espaces.
L'enfer, ce sont les peuples autochtones qui le vivent: expropriés de leurs terres au nom de cette conception de la nature qui les empêche de mener à bien leurs activités de subsistance, telles que la chasse, l'élevage, la cueillette et l'agriculture.
Un chiffre tiré du livre: les zones réservées à la conservation de la nature sont responsables de l'expulsion d'au moins 14 millions de personnes rien qu'en Afrique.
Nous avons tous en tête des images ou des reportages montrant des paysages de nature luxuriante sans trace de la moindre population autochtone, qui pourtant fait partie intégrante de l'écosystème et le façonne depuis des milliers d'années.
C'est cette vision qui guide aujourd'hui les politiques de conservation de la nature (les aires protégées) avec l'appui de grandes organisations internationales. Elle est héritée d'une conception coloniale, qui a pour conséquence la marchandisation des écosystèmes. Surtout ne pas voir de peuples #autochtones sur les aires qui ne sont plus réservées qu'aux riches touristes avides de Safaris photos et de clichés d'une nature correspondant à l'image qu'ils s'en font et pas telle qu'elle est réellement.
Non seulement ces méthodes violent les droits humains des peuples autochtones, mais elles détournent également des vraies causes que sont la surexploitation des ressources et la surconsommation croissante, qui ne sont pas le fait de ces peuples qu'on chasse de leurs terres.

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre, c'est qu'il interroge notre relation à la nature, sa place dans notre imaginaire collectif et son rôle dans nos actions et choix politiques, et qu'il fait réfléchir sur des moyens différents d'envisager l'avenir pour préserver la biodiversité et la diversité de façon générale. Rappelons que les peuples autochtones parlent 4000 des 7000 langues parlées dans le monde.

Bref, un vrai coup de coeur pour ce livre, que je recommande vraiment et dont la réflexion est bien plus profonde que la tentative de résumé que j'ai tenté de faire ici
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Livre très intéressant , sur ce que Fiore Longo appelle le "colonialisme vert". Comment les occidentaux pensent que la nature doit être , comment la protéger et la préserver …en excluant les gens y qui habitent , qui la connaissent mieux que quiconque .
L'auteure est directrice de Survival international , qui vient en aide aux peuples premiers. Elle les a écouté , s'est renseigné et fait part ici de ses réflexions , en déconstruisant différents "mythes" qu'on aurait pu se faire.


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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Alombo ressemble à un fantôme. Il a le regard perdu et le visage de quelqu'un qui a vécu un cauchemar. Il a mal partout et me montre des traces de coups sur son corps: "Ils sont venus en jeeps, celles avec le logo du WWF. Il y en avait sept ou plus. Ils n'ont cessé de nous frapper avec des ceintures en nous disant que nous étions des "braconniers", que nous avions tué un éléphant et en nous demandant "Où sont les armes? "Mais nous n'avions pas d'armes. Puisque vous n'avez pas d'armes, nous allons maintenant vous emmener en prison", nous ont-ils dit. Ils m'ont demandé de signer quelquechose,mais je ne sais pas quoi, car je ne sais ni lire ni écrire."
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