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Ermo tome 1 sur 6
EAN : 9782952678407
48 pages
Libre d'images (30/11/-1)
4.08/5   12 notes
Résumé :
Juillet 1936, en Espagne, éclate une rébellion militaire contre le gouvernement républicain. Ermo, enfant des rues se cache dans la roulotte d'un magicien ambulant, il veut voyager et découvrir le monde. Commence un périple à travers une Espagne meurtrie par la bêtise humaine, la haine et le profit. Pour le jeune garçon, le rêve va tourner au cauchemar... Cette guerre civile débouchera sur 36 années de dictature.

Cette série suit le parcours, qui a ét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Eté 1936, Ermo, un orphelin décide d'assister au numéro de cirque qui passe par son petit village du sud de l'Espagne.
Enhardi par l'émerveillement du spectacle et ses conditions de vie, il décide de suivre la troupe. le début de nombreuses aventures dont il est loin de mesurer les conséquences...

Derrière un évènement anodin, la venue d'un cirque, le lecteur voit très vite apparaître le conflit existant entre les Républicains et les phalangistes (et futurs franquistes!). le coup d'état se prépare, et malgré eux, les artistes se retrouvent au milieu de la piste de l'accession au pouvoir..
Un tome d'introduction qui présente la situation initiale ainsi que les premiers soulèvements populaires qui a amené la guerre civile en Espagne.

Cette bande dessinée permet de remettre en contexte ce conflit et la situation qui a amenée les Espagnols à se révolter : qu'il s'agisse du "peuple" animé par des idéaux de solidarité et une envie de mettre fin aux privilèges et à l'oppression de l'oligarchie en place.
En plus du personnage principal, l'originalité de ces planches, c'est l'utilisation que Bruno Loth fait des couleurs. Avec quelques touches de rouges, l'auteur marque les Républicains (révoltés) comme d'un sceau d'anti-conformisme. A l'inverse, l'utilisation des nuances de noirs et gris montre l'uniformité et l'endoctrinement des militaires, des riches politiciens et des membres du clergé. En plus de la couleur, cette opposition entre les deux camps est très marquée dans le discours : d'un côté un discours construit, policé parfois très pompeux (et parfois agressif!), tandis que de l'autre les discours sont plus spontanés, hésitants parfois.

Un titre que je conseille fortement pour toutes ces raisons !
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1936. L'Espagne est à feu et à sang. La guerre civile bat son plein, aucune région n'est épargnée. le récit commence au début de l'été 1936. Ermo, un gosse des rues, orphelin, rêve de pouvoir aller assister au spectacle d'une troupe d'artistes ambulants. Lorsque ceux-ci replie leur chapiteau, Ermo profite de leur inattention pour se glisser dans leur camion. Il sera démarqué quelques kilomètres plus loin lorsque la petite troupe fait halte dans un village du sud de l'Espagne. Les autorités locales, corrompues jusqu'à la moelle, font régner la terreur sur la bourgade. Au même titre que les autres opposants, la troupe de saltimbanques est emprisonnées. Dans la cellule, Ermo fait la connaissance de ses compagnons d'infortune : Sidi le magicien et la femme Fina, leur fille Anabela et Juan l'homme de main et ami du couple.

Par un heureux effet du hasard, Ermo parvient à libérer ses amis ainsi que les autres prisonniers et à déjouer un coup d'état. Au vu des événements nationaux et de leurs finances désastreuses, ils décident ensuite de se rendre à Barcelone, espérant ainsi se refaire une santé. Ils arrivent à Barcelone le 18 juillet 1936 et vont assister au coup d'état fomenté par les militaires. Une date qui aura des conséquences catastrophiques sur le devenir de l'Espagne. La Révolution espagnole éclate.



La mayonnaise met un peu de temps avant de prendre. le premier tome installe les personnages, c'est un peu long. Qu'Ermo choisisse de se glisser clandestinement dans le camion des gitans est une décision que l'on accepte facilement, la suite des événements de ce premier volet peut parfois surprendre. Ainsi, le groupe ne va jamais remettre en question sa présence ou la manière qu'il a eue de s'associer à eux. Rapidement, sans qu'on perçoive les tenants et les aboutissants de leur rencontre, il va être intégré à cette famille et considéré comme un de ses membres à part entière. Pour le reste, rien ne vient saccader l'enchaînement des événements de ce tome de lancement de série. Pourtant, si je n'avais pas eu les cinq autres tomes à portée de main, je reconnais que jamais je n'aurais poursuivi ma lecture. En effet, la juxtaposition d'éléments narratifs qui n'ont a priori rien en commun m'a donné l'impression que le puzzle que Bruno Loth (Apprenti, Ouvrier) mettait en place n'avait pas de liant. le côté surnaturel apporté par le don d'Ermo de pouvoir dialoguer avec ses parents défunts, le fait que ce couple disparu interagisse sur la réalité sans qu'il n'y ait aucune limite à leurs « pouvoirs » ; il suffit qu'Ermo le souhaite et ces deux bons génies parentaux exécutent ses volontés. Et puis il y a le reste et notamment la manière dont le contexte socio-politique est traité : on est là dans une petite bourgade à la botte de militaires corrompus et avec qui collabore un curé de paroisse qui est un pur cliché de tout ce que l'Eglise peut avoir de malsain : tout est bon pourvu que la situation tourne à son avantage et ses tendances pédophiles semblent n'attendre qu'une occasion pour s'épanouir.

Mais lorsqu'on referme « le Magicien » (tome 1), l'ensemble des ingrédients sont jetés dans la marmite : un contexte social historique, du fantastique, de l'aventure, des sentiments (amour et amitié), du suspens. Curieuse du sort qui est réservé aux protagonistes de cette histoire, j'ai donc poursuivi la découverte de la série « Ermo ». Dès le second tome, le ton change, l'intrigue est plus construite, plus posée, moins éclatée et les liens se renforcent entre cette petite famille recomposée et les protagonistes qu'ils vont rencontrer durant leur périple. Après les déboires du premier tome, ils reprennent la route et se dirigent cette fois vers Barcelone. Dès lors, l'auteur enrichit son scénario de nombreux événements historiques et brosse le portrait d'une Espagne en ébullition.

Lire la chronique complète sur la série "Ermo" sur le blog
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Bande dessinée de petite taille, de Bruno Loth, qui nous raconte les aventures d'Ermo, jeune orphelin qui veut devenir magicien mais qui, malgré lui, va subir de plein fouet la guerre civile espagnole.
Sous des traits qui peuvent sembler trop simples, avec même l'apparence d'une histoire pour jeune public, l'auteur n'omet nullement la dure réalité de ce conflit naissant. La réalité est visible à travers la misère, comme par exemple le héros et ses deux amis (du début) qui sont des orphelins vagabonds ou encore ce pauvre homme page 3, sans jambes se déplaçant sur un chariot. Mais surtout le réalité de la guerre c'est la violence des mouvements de droite conservateurs, que sont les phalangistes, l'Eglise et l'Armée, qui sont prêts à tout pour reprendre le pays et rétablir l'ordre (le leur, cela va sans dire). Voyant la république naissante être contre leurs propres intérêts, ils préfèrent la mettre à terre. Et il semble pour terminer que l'auteur ne nous cache pas les violences qui sont les prémisses de ce conflit, que ça soit la destruction des biens ou même les affrontements décrits avec un certain réalisme.
Sa vision historique est ici assez originale. Nous ne sommes pas à Madrid, cadre majoritairement choisi pour les récits sur la guerre d'Espagne, mais dans un petit village du sud du pays qui semble très rural. Et pour une fois ce n'est pas le parti communiste qui est mis en avant, mais le mouvement du POUM, parti marxiste à tendance antistalinienne (il faut le noter), qui a l'air d'être implanté localement (avec même un maire élu dans la commune). On voit aussi comment cette jeune démocratie a déjà du plomb dans l'aile, avant même le début des hostilités. Dans la ville, la coalition des réactionnaires réussit à mettre la main sur le pouvoir (arrestation du maire qui est remplacé par le chef des phalangistes). D'un autre côté, on voit aussi comment les républicains ont pu y croire (car les soldats se sont rangés dans leur camp).
Maintenant il faut présenter en détail les personnages. Ermo, le héros, rêve de devenir magicien et a deux atouts dans sa manche, il est malin mais surtout il est accompagné par les spectres de ses parents morts. Cette part magique de l'histoire va, à plusieurs reprises, aider notre héros à s'en sortir, comme lors de l'évasion de la prison. Mais il y a un groupe d'artistes qui entoure le héros, qu'il s'agisse de Sidi (magicien), sa compagne Fina (guichetière et assistante du magicien), de la jeune fille Anabela, et pour terminer l'homme à tout faire Juan. Bien que ce ne soit pas le thème principal de ce premier tome, nous pouvons pressentir qu'Ermo s'est trouvé une famille dans ce groupe d'artistes. du coté des gentils, on trouve des personnages secondaires : Manolo (père de famille) mortellement blessé pour s'être opposé aux phalangistes, le plus grand de ses fils qui fait face aux tueurs de son père pour le venger et en outre, nous avons le maire de la commune qui, lui, après avoir été libéré des geôles de l'armée, prend la tête des troupes fidèles à la république. Dans le camp adverse, on a des personnages très hauts en couleur : avec, d'une part le général Panceta (personnage petit et gros) rêvant de marcher sur la république et de tuer tous ses adversaires, mais qui finit caché sous un rideau et d'autre part son neveu Enrique (aussi gradé dans l'armée) qui doit tirer sur les syndicalistes et qui, après deux baffes, finit par dire « Vive le front populaire, vive l'anarchie ». Mais les deux méchants les plus importants sont Don Alejandro, chef des phalangistes, qui prend la place du maire de la commune, et son fidèle compagnon le père Martinez. Autant Don Alejandro cherche à devenir respectable sans y arriver, autant le père Martinez s'éloigne vraiment de son rôle de prêtre (éloigné donc de la charité chrétienne), jusqu'à refuser d'aider un mourant. Don Alejandro et le père Martinez auront une fin digne des fins de méchants dans les films (mais je n'en dis pas plus).
Et pour terminer, il me semble qu'il faut parler des couleurs. C'est une BD quasiment toute en noir et blanc (avec des nuances de gris), si ce n'est que les dessins sont accompagnés de plusieurs nuances de rouge qui tournent parfois au rose. Ce contraste permet trois choses : il attire l'oeil du lecteur, nous rappelle ensuite les deux tendances qui s'affrontent, l'extrême droite avec la couleur noire et l'extrême gauche avec la couleur rouge, et enfin cela permet d'augmenter l'aspect dramatique de l'histoire (avec le rouge du sang, des flammes etc…)

Lien : https://www.facebook.com/gro..
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Les premières pages évoquent un livre pour enfant, du genre "Sans Famille", mais très vite la violence se taille une belle part.
Ermo est un jeune orphelin dans l'Espagne de 1936. Ses copains de rue le trouvent un peu étrange avec cette habitude qu'il a de converser avec les ombres de ses deux parents morts. Il assiste à une représentation d'un cirque familial ambulant et se cache dans l'une de leurs malles.
Au village où ils font halte pour installer leur chapiteau, l'ambiance est hostile : la violence est pregnante... et ne va pas tarder à se déchaîner.
Deux camps se déchirent en Espagne, jusqu'à ce petit village.
La fin est heureuse, sauf que le camion s'éloigne et laisse derrière lui un village d'où s'élève la fumée d'un reste d'incendie.

Les couleurs choisies : beaucoup de gris plus ou moins sombre, du blanc, qui éclaire si peu cette majorité de gris, et du rouge carmin, signe de la menace.

Les premieres pages la BD est presque sereines, mais les suivantes vont évoluer avec un dessin beaucoup plus agressif et réaliste. Des hommes sont cruellement bléssés et le sang coule, salement.

Premier tome, qui me donne envie de découvrir les suivants.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Tu manques d'éducation, mon petit !
- Forcément, tu n'étais jamais là !!!
- ça va changer, Ermo, je vais m'occuper de toi...
- Mais Papa, c'est trop tard...Tu es mort...
- Oui, évidemment, c'est embêtant d'être mort...
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- [un phalangiste] C'est pas juste, je n'y suis pour rien, c'est Panceta qui a tout manigancé...
- [un Républicain] Où il est passé celui-là...
- [en désignant le rideau] Le cherchez plus il est là. On dirait qu'il a perdu quelque chose... Sa fierté peut-être... ?
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- Ermo, où as-tu eu ces trois pésétas ? Tu les as volées dans le tronc de l'église. Le curé en a besoin pour nourrir les malheuureux et toi tu vas au spectacle...Pourtant je sais que tu n'es pas mauvais...

- Y m'a jamais donné à manger, le curé. Je me débrouille depuis que tu n'es plus là...Pour une fois le Bon Dieu peut bien me donner trois piéces...

- Je t'adore mécréant...
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-Docteur Lluis Campo... secrétaire du POUM (tendance trotskiste)
-Salut, moi c'est Sidi Oadin, saltimbanque (tendance prestidigitateur...)
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- [...] au cachot !
- C'EST UNE ERREUR, NOUS SOMMES DES ARTISTES !
- C'est pire que ce que j'imaginais... Cachot !
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Vidéo de Bruno Loth
Animée par Isabelle Touton, cette table ronde, organisée le mercredi 27 novembre 2023, aborde la question de la mémoire de l'émigration espagnole depuis la France. Y interviennent Tito (Tiburcio de la Llave - Soledad), Bruno Loth (Ermo) et Marion Duclos (Ernesto). Seul d'entre eux trois, Tito est d'origine espagnole, mais arrivé dans l'enfance en France où il a vécu la plus grande partie de son existence. Pour les trois auteurs invités, la mémoire en question est indirecte, portée par des parents plus ou moins proches, relayée par des témoins complémentaires interrogés pour les besoins des récits, puis rapportée par ces dessinateurs. Cette mémoire porte essentiellement sur la période de la guerre d'Espagne puis sur celle suivant le conflit, soit donc le début de la période de la dictature franquiste.
Prévue initialement pour une durée de 30 minutes, cette rencontre c'est allongée. Elle s'est tenue dans le cadre du 2e Symposium Tebeosfera, organisé à l'Institut Cervantes de Paris à l'occasion de l'édition espagnole de la 13e édition du SoBD. Organisation Félix Lopès.
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