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sur 860 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après avoir parlé de lui dans En finir avec Eddy Bellegueule et Histoire de la violence, de son père avec Qui a tué mon père, Edouard Louis, dans ce nouveau livre, fait le portrait de sa mère. Et c'est très réussi. C'est l'histoire d'une femme asservie d'abord par son premier mari, puis par le second, vivant une vie de misère, qui parvient malgré tout à se libérer. ● Edouard Louis renoue ici avec les bonheurs d'écriture de son premier récit, dont il s'était éloigné pour produire des textes tout aussi autobiographiques mais plus politiques. Il retrouve une prose à la fois limpide et sensible et qui, m'a-t-il semblé, a gagné en maturité. ● Toute l'oeuvre d'Edouard Louis, dans le domaine de la littérature comme dans celui de la sociologie, tourne autour de ce qu'il appelle le « transfuge de classe » (il a fait sa thèse là-dessus). Je trouve dommage qu'il éprouve une telle charge de culpabilité d'avoir réussi à s'élever dans la société, même si c'est cette culpabilité qui fonde son travail d'écrivain. Il ne viendra jamais à bout de la contradiction fondamentale de son être : être né dans un milieu misérable et être devenu un bourgeois qui emmène sa mère boire du thé dans un palace parisien ou dîner dans des restaurants de luxe ou qui lui fait rencontrer Catherine Deneuve tout en se réfugiant derrière Roland Barthes pour nous dire qu'il s'agit d'une « bourgeoisie d'exotisme » (sic !). Comment éprouver tant de haine à l'encontre du Bourgeois et avoir fait tous les efforts possibles pour en devenir un avec au départ de si faibles chances de réussite, et surtout, y être parvenu si bien ? ● Non, Edouard Louis, vous n'écrivez pas « contre la littérature » même si vous le pensez (« Parce que je le sais maintenant, ils ont construit ce qu'ils appellent littérature contre les vies et les corps comme le sien. Parce que je sais désormais qu'écrire sur elle, et écrire sur sa vie, c'est écrire contre la littérature. »). Vous faites maintenant partie des « ils » que vous dénoncez même si vous vous échinez à vous/nous démontrer le contraire au fil de vos prises de position. A votre question « Est-ce que je suis devenu le corps que je détestais ? », il n'y a pas d'autre réponse que oui. Sinon, il fallait rester Eddy Bellegueule et ne pas se choisir un prénom de premier ministre et un nom de roi de France… ● Ce serait plus simple pour vous de l'admettre. Mais d'un autre côté, qu'écririez-vous ?...
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En véritable transfuge, Édouard Louis continue son analyse de la condition sociale de ses parents et nous donne à voir le milieu dans lequel il a grandi, alors qu'il était un garçon «différent» du fait de son homosexualité, dans un climat viriliste.

Cette fois-ci, il nous parle de sa mère qui a su s'extirper de la misère en quittant son père alcoolique. Après la lutte et les combats, viennent la vie nouvelle à Paris et la découverte de cette mère qu'«Eddy» connaît à peine.

Mais l'aisance financière et la vie citadine en font-elles une femme «riche» ? Échappe-t-on à sa «caste» et à la violence de classe ? Dans quelle mesure sommes-nous déterminé.e.s par notre milieu d'origine ?

Un magnifique récit, brillant et intelligent, plein d'amour pour cette mère admirable. Entre honte et admiration, Édouard Louis nous parle de sa mère qui conjugue désormais sa vie au futur. Il essaie de la comprendre, peut-être même de lui pardonner et de se faire pardonner et c'est touchant.

J'ai beaucoup aimé l'écoute de ce trop court récit. J'aurais aimé en savoir plus, entrer davantage dans les détails de cette métamorphose. En ce sens, j'ai préféré «en finir avec Eddy Bellegueule» qui était plus abouti et qui ne m'a pas laissée sur ma faim.

Un autre petit bémol. Je n'ai pas compris le choix de la lectrice, Irène Jacob, pour ce texte. Sa voix, bien qu'agréable, ne colle pas du tout au texte et j'aurais aimé une voix masculine.

Je recommande ce texte intense et sensible. Quand la destinée individuelle rencontre la sociologie...



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Une photo retrouvée par hasard, une photo datant des années 80 d'une jeune femme d'une vingtaine d'années. Un cliché imparfait mais qui raconte tant de choses « Tout, dans sa pose, dans son regard, dans le mouvement de ses cheveux, évoque la liberté […] l'infinité des possibles devant soi, et peut-être, aussi le bonheur. ».
Édouard Louis découvre, re-découvre ainsi sa mère, la jeune femme qu'elle était avant sa naissance et celles de ses frères et soeurs, avec ses espoirs et ses attentes. Et se rappellent à lui subitement « les années de sa vie partagées avec mon père, les humiliations venues de lui, la pauvreté, vingt ans de sa vie mutilées et presque détruites par la violence masculine et la misère ».
Sur à peine une centaine de pages, il va alors nous raconter les « Combats et métamorphoses d'une femme ». de son point de vue d'adulte, il va revenir sur ces années d'enfance partagées avec elle, sur leur relation complexe, dure, violente parfois. Tous deux maltraités dans leur milieu, elle en tant que femme et lui en tant qu'homosexuel, se maltraitant mutuellement par réflexes d'auto-défense, ils ont en commun l'envie farouche de survivre, de vivre enfin.
Et ce sont bien leurs parcours de combattants qui vont transformer leur désamour en un attachement et une admiration mutuelle ; un lien qui se développera sur le tard, respectueux, fort, riche et généreux, mais encore fragile. Presque un conte de fée…s'il n'y avait pas toutes ces cicatrices, ces batailles encore à mener, parce qu'on ne sort pas de ces vécus indemnes. Et si Édouard Louis choisit d'écrire leur histoire, qui n'est pas seulement la leur, mais aussi celles d'autres femmes, d'autres jeunes homosexuel(les), c'est pour continuer la lutte. Parce que pour lui : « Écrire c'est arrêter de blâmer, d'accuser, et comprendre. ».
Merci à lui.
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J'aime beaucoup les livres audio et je dois dire que dans cette version éditée par Audiolib de "Combats et métamorphoses d'une femme" la lecture d'Irène Jacob m'a vraiment émue. Elle sait mettre le ton au récit poignant d'Édouard Louis sur sa mère. Ce n'est pas du tout gênant que ce soit une femme qui lise à voix haute le texte écrit par un homme. On n'y pense même pas tellement les mots suffisent pour donner l'intensité qu'il faut à cette lecture.
Je mets Édouard Louis à la hauteur d'Annie Ernaux, c'est à dire très haut dans mon estime. Ils ont pour point commun d'écrire sous forme d'autofiction, dans le registre des transfuges de classe et des conséquences que cela a dans leurs rapports aux autres.
J'aime la façon dont Edouard Louis parle de cette femme qui est sa mère qu'il aime voir joyeuse, ce qui n'est pas toujours le cas. Il y a les difficultés financières de la famille auxquelles il faut faire face, la domination du père, la violence du frère alcoolique et toujours l'envie de s'en sortir comme pour dire non au déterminisme social. Entre les démarches qu'elle fait pour avoir les aides qu'il faut pour partir en vacances, l'importance du langage et leur rapport fils-mère alors qu'il subit très jeune l'homophobie ambiante, on pourrait penser que leurs vies ne concernent qu'eux mais je trouve qu'elles sont passionnantes ou du moins Edouard Louis sait les raconter comme telles.
Ce qui est essentiel pour moi c'est qu'il montre comment le travail des femmes peut être un instrument de leur libération. Parce que sa mère en veut, elle est prête à venir faire le ménage chez lui sans complexe. C'est terrible pour moi. Mais le passage le plus beau c'est sa rencontre avec Catherine Deneuve comme une permission qu'elle se donne d'être un peu heureuse parce qu'une personne admirée lui parle, donc la considère.
J'aurai vraiment aimé que ma mère lise ce livre qui m'a fait pleurer.
Je remercie les éditions Audiolib et Babelio qui m'ont offert ce livre audio dans le cadre d'une opération Masse critique.


Challenge Riquiqui 2022
Challenge ABC 2021-2022
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Dans ce texte Edouard Louis nous parle de sa mère. Il raconte et questionne l' émancipation de cette femme sous l'emprise d'un mari violent. Il décrit avec force et réalisme la misère sociale dans laquelle elle a vécu avec ses cinq enfants. Cet hommage dit aussi la difficulté d'un lien mère/fils dans ce contexte.
Les premières pages ont été pour moi difficiles, j'étais habitée par un sentiment de voyeurisme. Cette intimité dépeinte sans complaisance pour les uns et les autres fait mal.
le contexte social, familial écrase cette femme qui aspire à être elle-même mais qui subit de nombreuses dominations. Edouard Louis ne parle pas à sa mère, lui cache ce qu'il est, ce qu'il vit. Les relations mère/fils sont difficiles voire inexistantes.
Au fil des pages la justesse de l'écriture, le regard anthropologique et sociologique porté sur sa propre histoire fascine. Edouard Louis écrit à la première personne, parfois il s'adresse à sa mère, la questionne "J'étais fier de toi, est-ce que je te l'ai dir?". de petits paragraphes en italique scandent le texte comme des prises de recul sur la complexité de la relation, son évolution ou sur le texte lui-même "Pourquoi est-ce que j'ai l'impression d'écrire une histoire triste, alors que je me suis donné pour objectif de raconter l'histoire d'une libération"
Elle est bien là cette libération, racontée avec fierté par le fils. Une femme courageuse qui quitte un homme qui la maltraite, qui s'assume, sait ce qu'elle veut et devient libre et belle. L'amour du fils, enfin admis, imprègne le récit de cette histoire douloureuse, autobiographique mais aussi emblématique d'un regard politique assumé.
Un magnifique texte politique, personnel et très sensible.

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un uppercut. merveilleux hommage d un fils a sa mère. toute la tendresse qui rejaillit au milieu de tant de misère. Edouard Louis toujours au top. comment fait il pour nous émouvoir toujours plus en toujours moins de mot. a lire absolument.
une bouffée d optimisme
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Edouard Louis a toujours écrit sur sa vie, sa famille. Cette fois-ci il se penche plus particulièrement sur sa mère, Monique Bellegueule. Son récit est court, ses phrases directes : Edouard Louis n'aime pas les fioritures et ne cherche pas à enjoliver ce qu'il raconte. La vie de sa mère est clairement une vie de souffrance jusqu'à ce qu'enfin elle réussisse à se séparer de son deuxième mari. Elle a été enceinte très jeune. Elle n'a pas pu accomplir ce qu'elle souhaitait (devenir cuisinière). Elle a réussi à quitter son premier mari avec ses deux enfants puis elle a épousé le père d'Eddy. Il lui semblait différent mais le piège s'est à nouveau refermé sur elle. Edouard Louis ne s'épargne pas dans ce récit. Il dit clairement que lui aussi a été très dur avec sa mère : il ne voulait pas qu'elle vienne à son école de peur qu'elle ne comprenne son homosexualité, plus tard il a eu honte d'elle. Il ne supportait pas non plus les rares moments où elle semblait heureuse. C'est finalement leur séparation qui les a rapprochés et surtout ce moment décisif où elle est enfin partie. C'est un livre difficile qui insiste sur les différences sociales, sur les barrières impossibles à franchir. Quand on vient de ce milieu, il est très difficile d'en sortir car tout y renvoie systématiquement (la manière de se tenir, de parler, de ne pas savoir…) Mais c'est aussi un message d'amour envoyé à sa mère et d'admiration pour ce qu'elle a été capable de faire, sa métamorphose.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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La misère est insupportable. D'abord pour ceux qui la vivent mais aussi pour ceux qui la jugent..

"Je n'ai pas de sous ,j'ai des soucis"dit
sa mère qui se défend de lui faire honte,elle a suffisamment honte elle même de cette misère. Son fils la cache,la rudoie,se met à "parler comme un ministre"pour prendre ses distances..


Il faudra s'éloigner pour se retrouver.Faire la paix quand il est encore temps ,le temps du vivant.

J'ai été terriblement émue par cette lecture.C'est un texte politique,une étude sociologique,une déclaration
d'amour. Une paix qu 'Édouard Louis fait aussi avec lui même .

On pense bien sûr à Annie Ernaux, autre transfuge de classe sociale qui écrivait sur ses parents y a plus de 30 ans

Beaucoup de mères aimeraient être célébrées avec cette tendresse même si..
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Comme elle ressemble à tant d'autres la vie de cette mère, brisée dès le premier élan. Comme l'on peut reconnaître celui de tant d'autres femmes dans le malheur cette femme. Comme elle est singulière la métamorphose qui s'accomplit là, à point nommé, avec ce qu'il reste de temps pour composer, par l'ajustement des éclats de rêve avec l'aridité du réel, la texture d'un bonheur possible.

Comme tout cela est impeccablement décrit par la sensibilité sans effusion qui caractérise le style d'Edouard Louis, épure qui livre par étapes ses prises de conscience, ses pesantes lumières.
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Edouard LOUIS. Combats et métamorphoses d'une femme.

Je referme à l'instant le dernier livre de Edouard LOUIS. Je suis sous le coup de l'émotion. Je ne peux qualifier les diverses publications de cet écrivain de romans. Pour moi, il s'agit plus d' autobiographiques, d'histoires vécues, de l'enfance jusqu'à nos jours. Il est jeune, né en 1992.

« En finir avec Eddy BELLEGUEULE », son véritable nom de famille, cela ne s'invente pas. Dans ce tableau, il nous fait revivre son enfance, la pauvreté de la famille, les difficultés au quotidien, dont il va parvenir à se sortir de ce marasme grâce à son éducation, sa volonté. Il fait de brillantes études ; il est aujourd'hui enseignant, écrivain et va participer à la mise en scène de deux films, tirés de ses oeuvres.

«Histoire de la violence », décrit un viol dont il a été victime, viol perpétré par un compagnon d'un soir. Il nous a déjà révélé son homosexualité et nous conte cette soirée qui a mal tournée et qui s'achèvera avec un procès.

« Qui a tué mon père », un vibrant hommage à son père qui m'a beaucoup ému. Son père a été victime d'un grave accident du travail. Il a de nombreuses séquelles et vit grâce aux aides sociales, dans la précarité.

Et aujourd'hui, il va réhabiliter sa mère, Monique. Cette femme, enceinte à dix-sept ans, abandonne ses études pour épouser le père de son enfant. Son époux se révélera un véritable tortionnaire. Travaillant dans une usine, il rentre tardivement le soir, ivre. Il est méchant, il l'humilie. Avec ses deux enfants, elle quitte cet homme, tombe amoureuse du père d'Eddy, notre auteur, et avec lui aura encore deux enfants, des jumeaux. Elle aurait bien voulu avorter mais son époux lui refuse ce droit. Nous sommes dans les années 1990, le droit à disposer de son corps est reconnu. Elle mène sa grossesse à terme et n'a plus aucune autonomie. Elle est coupée du monde. La famille vit dans la misère, le plus grand dénuement. Son second mari est également un alcoolique. Quelle détresse familiale. Seul Eddy sortira brillamment de ce quart-monde.

Il nous dépeint la triste vie qu'a connu la famille. C'était pourtant une mère courage, mais placée sous la dépendance de ses époux. Elle a mené une existence de femme recluse. Son fils avait même honte de sa conduite et il lui interdisait de venir à l'école. Un tel misérabilisme dans les années 1990-2000, cela me laisse pantoise. Je ne pensais pas qu'un tel milieu pouvait encore exister…. Eddy ou Édouard offre de belles sorties à sa mère. Il y a tant de temps à rattraper ; elle a pris son envol et a quitté son époux.Mais elle a patienté plus de vingt années de servitudes, victime d'incivilités de la part de ses époux. Quelle abnégation, que de dévouement, de sacrifices elle a enduré! Et aujourd'hui, elle vit à Paris avec son compagnon, gardien d'immeuble. Elle est devenue coquette, se maquille, se teint les cheveux, etc.... J'éprouve beaucoup d'empathie pour cette femme. Elle a mené un dur combat pour gagner sa liberté. Une véritable métamorphose pour cette provinciale qui a eu l'occasion de rencontrer et bavarder avec Catherine Deneuve. Je félicite cette dernière pour son beau geste. Et pour Monique, c'est un rêve devenu réalité. Édouard apporte du bonheur à cette femme qui n'a pas eu de chance, qui a toujours obéi à un homme et qui enfin aujourd'hui revit, sort, fait du shopping, va au restaurant avec son fils. Une belle preuve d'amour et un hymne à sa mère. Je compatis à l'émancipation de cette femme. Un petit chef d'oeuvre. Merci pour ce récit empreint de beaucoup d'amour.

Je ne partage pas du tout l'avis de Fréderic BEIGBEDER que j'ai lu comme d'autres dans Figaro-magazine. Aujourd'hui, c'est un homme rangé qui a quitté la capitale et s'est réfugié sur la côte basque. Il y a prescription des faits. Frédéric oublie qu'il a eu beaucoup plus de chance que notre auteur. Frédéric omet de nous dire qu'il est issu de la bourgeoisie et qu'il a ainsi bénéficié d'une bonne éducation, de relations, d'un bon carnet d'adresse !. Il semble avoir effacé sa vie de bohème parisienne, ses soirées mémorables, dans le quartier de Saint-Germain, mêlant, alcool, drogues, ses arrestations sur la voie publique par les forces de l'ordre, à la sortie des Bains-Douches, en galante compagnie. Ces faits ont été rapportés dans la presse, pas seulement la presse à scandales que je ne lis pas. Avant de juger autrui, il faut peut-être balayer à sa porte. Je salue le courage, la force, la volonté et la ténacité de notre écrivain qui a su prendre l'ascenseur social. Chapeau, Édouard et merci pour cet vibrant hommage rendu à votre mère. Je vous souhaite de vivre encore de belles années en lui apportant du bonheur, de l'amour. Vous avez assez souffert l'un et l'autre. Il faut rattraper ou tenter de rattraper le temps perdu. (15/05/2021)
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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