Vous connaissez tous je pense, les paroles de notre Enrico national
"Les gens du Nord
Ont dans leurs yeux le bleu
Qui manque à leur décor
Les gens du Nord
Ont dans le coeur le soleil
Qu'ils n'ont pas dehors"
Eh bien dans ce roman, c'est tout le contraire, ils sont mis KO à la kalachnikov.
Fainéants, racistes, violents, stupides, alcooliques, homophobes, machos et j'en passe...
L'auteur,
Edouard Louis (Eddy Bellegueule est son vrai nom de naissance), règle ses comptes avec sa famille, son village, ces gens-là...
Ces gens-là n'ont que 10 mots de vocabulaire dont, PD, gonzesse, pédale, tante, tapette tarlouze, ...
Depuis toujours Eddy se sent différent, il a la voix haut perchée, fait des gestes de grande folle, n'aime pas le foot, se fait tabasser par ses "copains" de collège et par son père. Il n'a qu'un but, partir, ce qu'il va réussir à faire en intégrant le lycée d'Amiens, section théâtre et l'internat.
Depuis, il a coupé les ponts et sa famille n'a guère apprécié ce livre à charge (ben tiens !), son frère ainé l'aurait menacé de mort.
De plus j'ai beaucoup de mal à croire à la véracité du passage où il retrouve une de ses tantes, qui pour "bien le recevoir" verse une boisson dans une bouteille, qui se révèle être... une bouteille de lave-vaisselle qu'elle vient de vider...
Livre absolument déplaisant.
Non pas qu'il faille passer sous silence les mauvais traitements subis de la part de sa famille et des autres jeunes, mais le ton, le mépris, la haine qui se dégagent de ce "roman" m'ont insupporté.
Certaines prises de positions de cet individu m'ont conforté dans ma première impression (polémique avec le détestable
Geoffroy de Lagasnerie aux "rendez-vous de l'histoire"
De Blois contre
Marcel Gauchet, à la manière de
Saint-Just et
Robespierre !).