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3,73

sur 3963 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Eddy, le narrateur, vit dans un village picard entre 1990 et 2000. Il est à l'école victime de harcèlement de la part des autres élèves qui le traite de "pédale", lui crache dessus, le frappe. Eddy a un père alcoolique et une mère pas très futée. Eddy a un père raciste. Eddy vit dans un village dont les habitants sont tous des alcooliques, des racistes, des homophobes, des xénophobes, violents et ignares, crasseux et même parfois incestueux. Bref, Zola à côté c'est la "Haute".

Je continue ?
J'avoue que j'ai eu du mal, parce que trop, c'est trop. le livre est intitulé "roman", mais aurait apparemment une veine autobiographique. Mais départager la réalité de la fiction, en fin de compte n'est pas le problème. Ok, le narrateur a eu une enfance malheureuse, a été discriminé pour son homosexualité et c'est certes condamnable. Mais on sent ici la narration avant tout comme une vengeance, un règlement de compte qui n'apporte rien. Il n'y a pas d'explications sur le pourquoi du comment. Et dépeindre autrui, à longueur de pages, comme abruti fini, je regrette mais ça me choque.

En ouvrant ce livre, j'ignorais totalement la polémique qui l'entourait (d'ailleurs j'ignorais aussi totalement le sujet). Je peux comprendre que des gens aient été blessés et en particulier sa famille.

J'ai du mal à comprendre l'enthousiasme autour de ce "roman", cette autofiction, (on ne sait pas trop finalement, c'est assez embrouillé).
Bref, une lecture qui m'a vraiment agacée et dont je ne suis pas parvenue à cerner le but, moi modeste lectrice au-dessus de toutes les théories littéraires que l'on peut invoquer. J'ai surtout trouvé qu'il y avait beaucoup de mépris dans ce livre. Et le mépris, ça n'apporte pas grand chose.

En tout cas, ça manque de recul et d'explications. Un premier roman, mais je me passerai des autres s'il y en a.
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Je n'ai lu que des avis positifs sur ce livre, donc j'y suis allée avec moins d'appréhension que prévu, mais ça n'a pas fonctionné pour moi. Cette « auto-fiction » m'a parue caricaturale, je n'ai lu que des choses dévalorisantes sur une certaine « classe », pour reprendre ses mots. Je n'ai pas trouvé de nuance. Certains passages m'ont paru si irréalistes, qu'ils m'ont fait sortir de l'histoire en me disant « non, je n'y crois pas ». Je ne veux pas dire que je pense que certains passages sont faux, c'est juste que quand je vois qu'on utilise un bidon de lessive à la place d'une carafe, je me dis que ce n'est pas possible et du coup j'ai du mal à croire au récit. Pour le dire autrement, c'est comme si un personnage agissait d'un coup et sans raison d'une manière totalement radicale que ce à quoi il nous a habitués. Bref, j'ai eu l'impression d'un marteau qui ne cesse d'enfoncer un clou. J'ai trouvé ça cliché. Je ne dis pas qu'il ne faut pas dire les choses si elles sont comme cela, absolument pas, mais elles ne peuvent pas être complètement noires ou blanches, la vie, c'est du gris. Et là je ne l'ai pas trouvé, d'où mon impression de « caricature ». Je repense par exemple à sa phrase « de mon enfance, je n'ai aucun souvenir heureux ». J'ai beaucoup de mal à croire à un personnage en partant de ce postulat là. J'ai par exemple adoré La Vraie Vie, qui (je ne spoile pas pour ceux qui ne l'ont pas lu) est également très violent, mais qui est écrit d'une autre manière.
J'ai malgré tout aimé le style, le livre se lit vite et est accessible.

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Est-ce que « les coups » littéraires » marchent encore ?

A n'en pas douter si l'on voit le succès rencontré par le roman soi-disant « autobiographique » du jeune Edouard Louis : « En finir avec Eddy Bellegueule » au Seuil.

Voici comment le journal Marianne présente le livre :
« C'est l'événement inattendu de cette rentrée littéraire, le livre coup de poing d'un surdoué de 21 ans. «En finir avec Eddy Bellegueule», c'est «Fantasia chez les ploucs», mais pour de vrai. »

Eddy est né en 1990 en Picardie et il a du être victime d'une erreur d'aiguillage, sensible dans une famille de brutes, il est très vite la victime toute désignée d'un entourage de tarés congénitaux. Alcooliques, violents, obsédés, toute la populace sordide de son bled semble s'acharner sur ce pauvre Eddy qui va devoir affronter cette horde de bovins et affirmer sa différence par son travail et sa fuite de ce milieu délétère. Voilà la trame essentielle du livre.

Trame à laquelle, je ne crois pas une seconde et que pourtant toute la critique littéraire gobe comme un seul homme. Il faut dire que l'on traite ici d'homosexualité et d'exclusion, sujets préférés de ces bobos qui font aujourd'hui cette même pauvre critique.
Le roman décrit un monde qui a plus de deux générations de retard et qui n'est absolument pas crédible en 2000. Que la Picardie, même dans ses milieux les plus défavorisés, soit une région reculée au point de ne pas admettre en 2000 la différence d'un enfant efféminé, je refuse de le penser. Même ses « premières expériences sexuelles » sont du ressort des stéréotypes imaginaires les plus éculés.
Pour avoir été contraint de fréquenter de tels individus de campagne alcooliques et violents, je peux affirmer que tous avaient l'âge d'être les grands parents d'Eddy. Aucune personne en âge d'être les parents d'Eddy ne s'est jamais comportée comme il le décrit parmi tous ceux que j'ai du côtoyer.

Voilà pour le fond, quand à la forme que ne lit-on pas !

Ce serait du Céline, du Genet !
C'est pitoyablement écrit.
On se pâme sur l'invention d'une double écriture car Eddy fait parler son entourage en utilisant l'italique, ridicule !

Oui, les coups littéraires existent toujours avec la complicité aveugle et mercantile de grands éditeurs.

Christian Attard
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Ce livre est une escroquerie intellectuelle.
Il se compose de deux parties.
Dans la première, l'auteur décrit ce qu'il convient d'appeler le quart monde français. Je tiens ses descriptions pour vraies. Notre pays n'a jamais été aussi riche et pourtant un nombre croissant de ses citoyens y affrontent la misère quotidiennement. Je sais la force du déterminisme social. Quand on nait fils ou fille de caissière ou de chômeur on ne part pas dans la vie avec les mêmes chances que le fils du médecin. le mot placé en deuxième dans la devise de la République n'est que pure chimère. Quant à l'égalité des chances, quel mirage! Intéressons nous par exemple à l'origine sociale des élèves d'une classe préparatoire. C'est en soi très révélateur. Et quand on est très pauvre, on est souvent aussi très peu cultivé, pas parce que l'on serait hermétique à la culture à cause d'un atavisme supposé, mais parce que cette culture a un coût, quoi qu'on en dise, et aussi -surtout - parce qu'on est victime de tout un système en faillite depuis longtemps qui n'éveille pas les esprits comme il le devrait.
Dans cette misère où la vie est souvent perçue comme une injustice permanente, on n'est pas non plus enclin à l'ouverture d'esprit. le temps tourne très vite à l'orage pour le garçon qui se sent différent des autres garçons de son âge et qui ne va pas tarder à subir la réalité concrète de l'homophobie la plus décomplexée.
Jusqu'alors, le constat posé par Edouard Louis me semble juste, mais c'est le moment où je commence à douter de la pertinence de la suite. Serait-il en train de m'expliquer que l'intolérance sous ses formes diverses - racisme, homophobie, misogynie - est le propre de la pauvreté?
Oui, tel est son discours!
Dans la seconde partie de son livre en effet, celle de la fuite, il quitte son milieu et par une chance inouïe que beaucoup dans son cas lui enviraient, il arrive au pays merveilleux des bisounours où tout n'est que "luxe, calme et volupté". Ah , comme les gens de la classe sociale du dessus sont gentils, polis, respectueux, ouverts, tolérants, fins, intelligents! Quel sot j'ai été de ne pas naître riche!
Et c'est là que je crie à l'escroquerie intellectuelle, rejoignant les critiques de David Belliard. Affirmer que plus le milieu est aisé, plus grande est son ouverture d'esprit n'est que pure fumisterie. Et c'est même une injustice de plus infligée aux malheureux que le hasard de la naissance ou les accidents de la vie ont fait tomber dans la misère. Ce livre est une abomination. Edouard Louis, j'en ai fini avec vous. Plus jamais ça!
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200 pages de jérémiades du vilain petit canard d'une famille prolétaire, vulgaire. Un coup il critique sa famille un coup il défend.. autobiographie d'un voyeurisme inutile .Vu, revu et re-revu. Lecture sans aucun intérêt de plus l'écriture est scolaire. une galère à lire. nul
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On retrouve l'univers d'Emile Zola tellement c'est sombre et miséreux.

L'auteur nous raconte sa vie dans une société étriquée d'un autre temps, nous parle de son rôle de souffre-douleur, de marginal au sein de sa famille;

"En finir avec Eddy Bellegueule" est très dérangeant par sa violence.Cette histoire m'a mise mal à l'aise.

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Au début du livre, l'auteur décrit l'humiliation qu'il éprouve lorsque les deux garçons à l'école lui crachent dans le visage. Et pourtant, c'est exactement ce que l'auteur fait à travers le reste de son récit. Cracher dans le visage de tout membre de sa famille, de tout le monde dans son village.
Peut-être l'auteur est trop jeune pour savoir qu'il n'est pas la seule victime des circonstances dans lesquelle lui et sa famille doivent vivre.
En tout cas, ce dedain qu'il porte contre tous et tout le monde m'était insupportable. En même temps, j'ai le sentiment que l'auteur dramatise et exagère beaucoup. A la fin, il décrit que ses doigts étaient tout rouge et presque sanglant parce qu'il devait trainer sa valise 2 kilomètres dans le froid. Mais quel horreur!
Bref, c'est un livre que je peux pas prendre au sérieux.
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Livre bourré d'inepties ,de violences ajoutées avec plaisir,de turpitudes;l'auteur a vécu dans un milieu ouvrier rude,pauvre et simple,et renie ses origines avec plaisir;le tout dans un style très primaire avec répétitions et vocabulaire simpliste;berrrrk
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Vous connaissez tous je pense, les paroles de notre Enrico national
"Les gens du Nord
Ont dans leurs yeux le bleu
Qui manque à leur décor
Les gens du Nord
Ont dans le coeur le soleil
Qu'ils n'ont pas dehors"
Eh bien dans ce roman, c'est tout le contraire, ils sont mis KO à la kalachnikov.
Fainéants, racistes, violents, stupides, alcooliques, homophobes, machos et j'en passe...
L'auteur, Edouard Louis (Eddy Bellegueule est son vrai nom de naissance), règle ses comptes avec sa famille, son village, ces gens-là...
Ces gens-là n'ont que 10 mots de vocabulaire dont, PD, gonzesse, pédale, tante, tapette tarlouze, ...
Depuis toujours Eddy se sent différent, il a la voix haut perchée, fait des gestes de grande folle, n'aime pas le foot, se fait tabasser par ses "copains" de collège et par son père. Il n'a qu'un but, partir, ce qu'il va réussir à faire en intégrant le lycée d'Amiens, section théâtre et l'internat.
Depuis, il a coupé les ponts et sa famille n'a guère apprécié ce livre à charge (ben tiens !), son frère ainé l'aurait menacé de mort.
De plus j'ai beaucoup de mal à croire à la véracité du passage où il retrouve une de ses tantes, qui pour "bien le recevoir" verse une boisson dans une bouteille, qui se révèle être... une bouteille de lave-vaisselle qu'elle vient de vider...
Livre absolument déplaisant.
Non pas qu'il faille passer sous silence les mauvais traitements subis de la part de sa famille et des autres jeunes, mais le ton, le mépris, la haine qui se dégagent de ce "roman" m'ont insupporté.
Certaines prises de positions de cet individu m'ont conforté dans ma première impression (polémique avec le détestable Geoffroy de Lagasnerie aux "rendez-vous de l'histoire" De Blois contre Marcel Gauchet, à la manière de Saint-Just et Robespierre !).
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C'est une plongée dans la misère du Nord, dans la vie d'un garçon qui se sent étranger à sa famille, à son village, à son milieu social.
Je ne sais pas vraiment que penser de ce livre. Je l'ai lu d'une traite, car il est dérangeant, en ce sens il est sa raison d'être, mais je me sens atteinte de voyeurisme en le lisant, le format autobiographique me semble manquer de pudeur, ou bien c'est un livre thérapeutique pour l'auteur, et personne d'autre ne devrait le lire.
L'autobiographie est -elle de la littérature ?
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