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EAN : 9782205085020
128 pages
Dargaud (07/05/2021)
3.81/5   55 notes
Résumé :
L'année des dix ans de Susie, aux États-Unis dans le New Jersey dans les années 1950. Susie grandit dans une famille juive de trois enfants. De trois filles plus exactement : Sandra, Effie et elle, Susie, la « petite dernière ». Et c'est son grand drame d'être la troisième ! En plus, ses soeurs prennent toute la place : Sandra est « la plus jolie », Effie « la plus drôle ». Que lui reste-t-il de spécial ?

Susie Morgenstern a écrit "La petite dernière"... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Quelle bonne idée d'avoir adapté en bd le roman autobiographique de Susie Morgenstern. Dans celui-ci, l'auteure star des petits lecteurs (mais aussi des plus grands) racontait sa petite enfance aux États-Unis dans les années 50, au sein d'une famille juive ayant fui la Pologne, entre une mère plutot laxiste, un père plus conformiste et deux soeurs aînées bien chipies. Et il n'est pas facile d'être la dernière, quand on est plus sage et moins jolie que ses aînées ; il n'est pas non plus aisé de vivre comme une petite américaine alors que vos parents ont vécu un douloureux déracinement.
Johann G. Louis a choisi de coller au plus près au roman de Susie Morgenstern avec un dessin coloré, enfantin et un peu brouillon ; ici pas de cases mais des vignettes aux contours doux comme dans les albums pour enfants. On pourrait d'ailleurs penser, en le feuilletant, que cette bd ne s'adresse qu'au lectorat jeunesse, mais il n'en est rien.
J'ai beaucoup aimé cet album qui m'a fait penser à Sempé et à son Petit Nicolas surtout dans les dessins en pleine page.
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Susie Morgenstern revisite son enfance à Newark aux Etats-Unis, état du New-Jersey, benjamine d'une sororie de trois filles. Les deux aînées, Sandra et Effie, sont déjà adolescentes tandis que la petite Susie, du haut de ses dix ans, est la « petite dernière » que l'on aime bien employer pour faire les tâches qui rebutent les « grandes » et qu'on aime bien gentiment rudoyer.

Le grand drame de la vie de Susie est d'être la « petite dernière », ses soeurs sont soit plus jolies ou plus drôles qu'elle. Lui confiera-t-on un jour une mission de grande comme éplucher les légumes, mettre la table, faire des courses ? Tout ce qui lui est demandé c'est faire ses devoirs, être attentive et de bien travailler en classe.

A-t-elle quelque chose qui la démarque de ses soeurs? Tout simplement sa vivacité d'esprit, sa curiosité intellectuelle et sa soif de comprendre le monde qui l'entoure. Sans compter sa capacité à partager de nombreux moments avec la jolie Sandra et Effie, la rigolote.

Le quotidien de la famille, juive, de Susie est délicieusement servi par les dessins tendres et empreints d'humour joyeux par Johann G.Louis qui croque les petits riens au fil des saisons et des événements.

On ne peut résister au soir d'Halloween au cours duquel les trois soeurs reconstituent leurs réserves de friandises pas vraiment autorisées par leur confession religieuse. Elles sont drôles, désopilantes, on les suit, insouciant, comme elles, dans leur déambulation déguisée. Jusqu'au moment où Susie est à la traîne et « disparaît » quelques instants pour revenir auprès de ses aînées, son panier délesté d'une grande partie de sa collecte « des bonbons ou des sorts ». Bien entendu, Susie la gourmande n'a pu résister à l'appel des friandises. Sauf que... non...Susie n'a pas dévoré ses bonbons, Susie a été rackettée par Walter un élève de son école qui lui dérobe quasiment tout. Susie ne dira rien. Quelques semaines plus tard, Walter l'interpelle uniquement pour lui balancer un « T'es qu'une sale juive ». Peu à peu Susie perd son entrain habituel, redoute de se rendre à l'école jusqu'à en perdre le goût d'étudier. Elle apprendra combien les préjugés raciaux ou religieux ont la vie dure même dans la grande et belle Amérique.

Il y a des épisodes savoureux comme celui des escapades régulières des trois soeurs pour acheter des hamburgers bien gras et pas cascher, ou celui de la dispute suite au caftage de Susie de l'opération « hamburgers » qui dégénère au point que les aînées la poussent à travers la vitre qui se brise et provoque la chute de Susie. Quelle explication servir à leur mère ? Un mensonge énorme pardi « On en avait marre de Susie, alors on l'a passée à travers la vitre. »

Petit à petit, Susie partira en quête de l'histoire familiale suite à plusieurs événements : celui de la mort de son grand-père maternelle, celui de l'altercation avec Walter et celui de l'accueil de parents venus de Pologne, on explique à Susie qu'ils ont vécu l'enfer là-bas. Or, elle ne sait rien des horreurs et atrocités commises par les nazis. Elle ne comprend pas pourquoi le couple est si triste, si terne, voûté comme s'il portait tous les malheurs du monde sur ses épaules. Susie écoutera les non-dits, lira le « Journal d'Anne Franck », glanera des informations et comprendra la tristesse absolue de ces parents éloignés venus de Pologne, de l'autre bout du monde.

« La petite dernière » permet également, au gré des souvenirs de Susie Morgenstern, de croiser les commères du quartier ainsi qu'un couple pas comme les autres : celui que forment Charlotte et Arlène, deux jeunes femmes artistes peu appréciées des gens du quartier qui les appellent les « sorcières ». Les préjugés peuvent amener les gens à être cruels ce qui conforte la fillette dans son esprit de tolérance et son envie d'écrire.



L'adaptation en bande dessinée du roman « La petite dernière » de Susie Morgenstern est une vraie réussite : on se laisse guider de case en case, faites à l'aquarelle, au gré de la poésie et de l'humour tant du texte que des illustrations.

On respire avec bonheur la joie immense de l'année des dix ans de l'auteure, souvenirs mêlant insouciance de la fin de l'enfance et questionnements philosophiques sur l'existence, la vie, ses travers et ses beautés.


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Cette BD, n'est pas une simple BD. Tout d'abord parce qu'elle compte 120 pages, nous emmenant mon fils et moi à vivre une aventure de presque une heure de lecture au sein des États Unis des années 50. Ensuite, il s'agit d'une BD vibrante d'émotions, qu'elles soient positives ou négatives.
En effet, "la petite dernière" est en réalité la biographie de Susie Morgenstern et cette BD une adaptation de son roman du même nom sorti en 2015.

Cette BD est donc criante de vérité et elle nous permet de découvrir la petite Susie au rythme des saisons, de ses doutes, de ses sorties mystérieuses avec ses soeurs et de ses origines juives qui la questionnent tant...
Nous découvrons notamment de quelle manière sa famille concilie la religion et l'intégration dans cette Amérique de tout les possibles, mais aussi chrétienne. L'arrivée de cousins de Pologne qui ont vécu le nazisme et la guerre, va bouleverser Susie et l'amener à vouloir connaître l'histoire du ses ancêtres juifs.

Détrompez-vous, cette BD est loin d'être sombre, car pimentée de nombreuses scènes drôles et cocasses. Les soeurs de Susie sont des personnages haut en couleur, nous les avons adorées ! Elles manipulent très souvent leur petite soeur, mais nous ressentons également l'amour qui les lie.

J'ai lu cette BD avec mon fils Minibulle qui a 8 ans et il a été intrigué par cette religion juive qu'il connait peu. Il m'a demandé ce que voulait dire "antisémite" ou voulait savoir où était la Pologne et pourquoi la famille de Susie ne fêtait pas Noël. J'étais heureuse que cet ouvrage soulève tant de questions en lui et j'ai pris le temps de répondre à chacune.

Une BD aussi drôle que bouleversante, que je vous conseille, tout comme nous, de découvrir en famille.
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Cette bande dessinée, qui se destine aussi bien aux enfants qu'aux grands lecteurs, est adaptée d'un roman de Susie Morgenstern, grande autrice de littérature jeunesse et ado, dans lequel elle raconte ses souvenirs d'enfant.

Je n'ai pour ma part pas lu le livre original, mais j'ai beaucoup aimé découvrir ses souvenirs ici. Elle y raconte la vie familiale, les traditions juives, l'école, le deuil et le départ pour la grande ville (New York !), les saisons, l'envie effrénée de lire, d'écrire et d'apprendre mais surtout ce que ça fait, quand on a deux grandes soeurs drôles et belles, d'être "la petite dernière"...

Le graphisme pétillant, lumineux et vivant au trait léger et envolé, colle parfaitement aux anecdotes de l'autrice. Elles permettent de rendre avec une certaine douceur tous les petits drames, les grandes joies, les chagrins et les espoirs de l'enfance.

J'ai trouvé le tout un peu décousu, avec une "fin" un peu abrupte, mais c'est un morceau de vie qui permet de mieux comprendre comment Susie Morgenstern est devenue l'autrice joyeuse qu'elle est.

Une délicate et amusante bande dessinée qui me donne envie de découvrir le texte d'origine !
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Ce roman graphique est basé sur le roman autobiographique du même nom de Susie Morgenstern. Je ne le savais pas au début, mais je trouve que cela donne quelque chose en plus a l'histoire. Les dessins sont très jolis, avec un style un peu aquarelle et des couleurs très vivantes. Les personnages portent toujours les mêmes couleurs ce qui les rends facile à différencier.

Personnellement, je n'ai qu'une soeur et elle est plus petite que moi. Cela ne m'a pas empêché de me reconnaitre dans certains passages de l'histoire. de plus, j'ai beaucoup apprécié la dimension religieuse de l'histoire. En effet, Susie est juive et cela impacte sa vie d'une manière qu'elle ne comprend pas toujours. L'histoire se déroule en 1950 et j'ose espérer que certaines choses auraient été plus facile pour Susie maintenant.

Je recommande ce roman graphique à ceux qui recherche une histoire sur les joies d'avoir des grandes soeurs et/ou sur être juif aux Etats-Unis en 1950.

3.5/5
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Maman ?
- Oui..
- J'ai une question...
- Je t'écoute...
- Charlotte et Arlene, elles ont jamais eu de maris ?
- Charlotte est divorcée. Elles vivent ensemble parce qu'elles s'aiment.
- Ah, oui... C'est bien ce que j'avais compris. C'est pour ça qu'elles vivent ensemble ? C'est pour ça aussi que les gens les évitent et les appellent les sorcières ?
- Il faut ignorer ces bavardages... Charlotte et Arlene ont un cœur comme tout le monde !


-
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