Fréhel

Figure incontournable de l'entre-deux-guerres Marguerite Boulc'h, dite Fréhel est" l' inoubliable inoubliée" . Bien avant Edith Piaf, elle popularise la chanson réaliste et marquera des générations d'artistes .Ultime représentante de la grande époque de la chanson réaliste et des chanteuses à voix Fréhel a connu la gloire et la déchéance . Minée par l'alcool et la drogue, courant d'homme en homme, se prostituant à l'occasion , elle est morte dans la misère, seule, dans une chambre sordide d'un hôtel de Pigalle, le 3 février 1953. Elle est inhumée au cimetière de Pantin. Dans cette bédé Johann G. Louis redonne vie à cette artiste majeure qui telle une rock star brûla la vie par tous les bouts, se consumant dans l'amour, la fête, l'alcool et la coco. Plongée hallucinante dans le Paris canaille entre scène de music-hall caf'conc' et voyage au pays des paradis artificiels. Fréhel l'Inoubliable créatrice de " La Java bleue."

J'ai lu hier soir cette super BD qui raconte l'incroyable vie d'une chanteuse depuis éclipsée par Édith Piaf, connue pourtant après elle et qui s'en inspirait.

Fréhel, née Marguerite, fréquentait-peut-être un peu trop- les bistrots et les pavés de Paname. Elle chantait au Moulin Rouge, à l'Olympia.
Elle a côtoyé La Goulue, Colette, la Belle Otero.
Elle a aimé Maurice Chevalier qui l'a laissée pour Mistinguette.
Elle a chanté pour la cour roumaine à Bucarest, était amie avec une Grande Duchesse Russe, s'est assommée de cocaïne et d'alcool à Constantinople.
Elle chantait l'amour, la drogue, le Paris d'avant qu'elle aimait tant, les caf' conf', les guinguettes, la tristesse, les problèmes d'argent.
Gainsbourg, Piaf, Juliette Greco, les Garçons Bouchers, Higelin la citent comme source d'inspiration.

Fréhel et sa Java bleue, Fréhel et ses amants qui l'aimaient tant.

De magnifiques dessins pour un destin hors du commun.

Gros coup de c?ur

Je ne suis pas une habituée des romans graphiques et j'avoue qu'avant de lire celui-ci, j'étais incapable de vous dire qui était Fréhel et pourtant sa chanson La java bleue est connue. Je ne suis donc pas certaine que j'aurais lu ce livre si ma bibliothèque n'avait pas, comme chaque été, préparé des sacs mystères dont la seule indication quant au contenu est une étiquette et celui-ci se trouvait dans le sac 1920's.

Ce roman nous conte donc la vie de Fréhel, de sa naissance en 1891 à sa mort en 1951. le moins que l'on puisse dire c'est dès son premier cri et jusqu'à son dernier souffle, sa vie fut rude. Un père qui prend la mer pour fuir, une mère qui s'en débarrasse en la conduisant en Bretagne chez sa mère. Quand elle vient la récupérer quelques années plus tard, ce n'est pas vraiment dans l'intention de s'en occuper pleinement. Livrée à elle-même, elle passe ses journées dans les rues et finira petit à petit par entrer dans les bistrots pour y pousser la chansonnette et gagner trois sous. de cet abandon maternel, ces errances parisiennes naîtront des addictions à l'acool, la drogue et à la recherche de tendresse, d'amour.

J'ai beaucoup aimé ce roman, ces couleurs douces, ces aquarelles, ces émotions que l'on ressent et tous ces grands noms évoqués.
Si vous ne connaissez pas, foncez! C'est une très belle découverte.

La bande-dessinée ce n'est pas mon genre. J'en lis un peu, de plus en plus avec le temps, mais elles sont peu nombreuses à trouver grâce à mes yeux. C'est une collègue qui m'a conseillé Fréhel, parce que je suis amatrice de chanson française. Et il est vrai que la figure de Fréhel m'intéresse. La Java Bleue c'est un classique que j'ai souvent entendu chez mes grands-parents. Et Si tu n'étais pas là restera toujours lié au Fabuleux destin d'Amélie Poulain. Pourtant je n'ai pas accroché plus que cela. le dessin peut-être, la typographie surtout qui m'a gênée pour une bande-dessinée aussi longue, à certains moments c'est difficilement lisible. Et j'ai aussi trouvé que ses chansons étaient un peu en retrait par rapport à ses frasques. Alors bien sûr, elle a eu une vie haute en couleurs et romanesque. Mais moi sa voix m'a manqué, les paroles m'ont manqué. Un moment de lecture qui ne sera pas inoubliable, mais qui a eu le mérite de me donner envie de réécouter ses chansons et de voir Pépé le Moko.

Connaissez-vous Marguerite Boulc'h ? Chanteuse de l'entre-deux-guerres plus connue sous le nom de 𝙁𝙧𝙚́𝙝𝙚𝙡 ? Si vous ne remettez pas de suite, je suis certaine que vous connaissez cet air :
"𝓒'𝓮𝓼𝓽 𝓵𝓪 𝓳𝓪𝓿𝓪 𝓫𝓵𝓮𝓾𝓮
𝓛𝓪 𝓳𝓪𝓿𝓪 𝓵𝓪 𝓹𝓵𝓾𝓼 𝓫𝓮𝓵𝓵𝓮
𝓒𝓮𝓵𝓵𝓮 𝓺𝓾𝓲 𝓮𝓷𝓼𝓸𝓻𝓬𝓮𝓵𝓵𝓮
𝓔𝓽 𝓺𝓾𝓮 𝓵'𝓸𝓷 𝓭𝓪𝓷𝓼𝓮 𝓵𝓮𝓼 𝔂𝓮𝓾𝔁 𝓭𝓪𝓷𝓼 𝓵𝓮𝓼 𝔂𝓮𝓾𝔁…"
Elle a inspiré les plus grands chansonniers de notre époque… Gainsbourg pour ne citer que lui ! C'est lui le petit garçon à la croix d'honneur que vous retrouverez entre ces pages, une rencontre le temps d'un diabolo grenadine, qui lui valut bien des années plus tard de reprendre "La Coco"…
C'est une personnalité incroyable qui se dessine sous les traits de crayon de G. Louis.
Si elle vécut un grand succès avec sa voix incroyable, elle "siphonna" la vie par les deux bouts. Alcool, drogue, gigolo, misère… rien ne put jamais altérer sa voix sublime.
Son coeur pourtant resta à jamais marqué par les drames personnels (perte d'un enfant, désamour familial, viol…).
Elle s'éteignit un 3 février 1951 dans une chambre d'hôtel miteuse, seule avec ses souvenirs mais sa voix reste pour toujours à la postérité…
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