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3,85

sur 842 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Première rencontre avec Howard Phillips Lovecraft.
Une rencontre sans préjugés qui m'a ouvert une nouvelle perspective littéraire, celle d'un fantastique aux allures rétro mais au traitement dynamique, pointu et bien rythmé.

"Les montagnes hallucinées" ne sont pas si hallucinantes que ça si je me base uniquement sur les sensations qu'elles m'ont procurées mais il est indéniable qu'il y a dans ce récit une réelle recherche de modernité (pour l'époque) et de suspense.

***ALERTE SPOILERS***
Antarctique, vraisemblablement dans les années 30.
Une équipe de chercheurs, scientifiques, géologues et explorateurs austraux mènent une expédition de forage qui aboutit à la découverte d'une chaîne de montagnes surclassant l'Himalaya et recelant de bien funestes mystères. Après un premier temps fort avec l'extermination violente d'une partie du staff, le narrateur entraîne le lecteur dans la découverte d'une citée morte aux dimensions cyclopéennes qui révélera (un peu facilement à mon goût) le mystère d'une civilisation extra-terrestre que les deux protagonistes principaux ne pourront pas identifier avec certitude comme une potentielle alliée ou une redoutable prédatrice de l'homme.

Je l'ai dit, la narration est très pointue et rythmée, ce qui est un bon point quand on sait que le récit est composé à 80% de descriptions et à 20% d'action. Mieux vaut en effet être précis pour rendre crédible l'univers fantastique totalement nouveau inventé par l'auteur. le narrateur racontant un récit passé, il n'y a de ce fait aucun dialogue, ce qui alourdit quand même pas mal l'ensemble et diminue les effets d'angoisse (fatalement, s'il peut le raconter, c'est qu'il s'en est sorti). Et pourtant, tenant compte de mes insondables lacunes scientifiques (j'ai parfois dû m'accrocher), j'ai pris un certain plaisir à imaginer cette cité morte au coeur de montagnes si hautes qu'elles défient les hommes et les dieux. Mes seules réticences sont venues de la difficulté que j'ai toujours eue (depuis les bancs de l'école) à me projeter dans l'espace et à concevoir des décors en 3D à partir d'un simple texte descriptif. On sent bien que c'est très clair dans la tête de Lovecraft mais pour le lecteur c'est un peu plus le fouillis, même si l'auteur nous aide parfois par l'évocation d'artistes tels que Nicholas Roerich auquel il est possible de se raccrocher.

Au fil de ma lecture, j'ai beaucoup songé à Barjavel et à sa "Nuit des temps". Je ne peux m'empêcher de penser qu'il a dû lire voire s'inspirer de ce roman de Lovecraft tant le thème majeur du pôle dévoilant des mystères immémoriaux semble riche en possibilités. C'est aussi cette agréable réminiscence qui m'a incitée à plonger dans cette nouvelle aventure polaire.
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A la découverte de ce récit totalement fou, on peut se demander lequel de ces montagnes ou de l'auteur est le plus halluciné!
La quatrième de couverture peint un Lovecraft "reclus, malade et misanthrope, haïssant la modernité" (tu m'étonnes qu'il a tapé dans l'oeil de Houellebecq!), et c'est en effet ce qui transparait dans cette créature littéraire brûlante et fantasmagorique, aux accents du Frankenstein de Mary Shelley, saturée des mots "terrible", "monstrueux", "inhumain", "hideux", décrivant dans un suspens oppressant la découverte d'un monde aussi prodigieux qu'épouvantable au coeur de l'Antarctique. révélant une terreur indicible qui semble tout droit sortie des viscères de l'auteur.
C'est donc ça, Lovecraft! Une langue un peu difficile à apprivoiser, mais un imaginaire débordant dont le sens vaut d'être exploré.
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On ne comprend pas grand-chose à cette histoire mais c'est le but. le mec qui la raconte a eu le cerveau défoncé par ce qu'il a vécu. Parti en expédition scientifique aux confins encore inexplorés de l'Antarctique, il se heurte avec son équipe à des phénomènes disproportionnés (une terre sauvage et vierge de toute humanité, comme vous ne pouvez même pas l'imaginer) et inhumains (le reste de l'humanité ne peut plus exister dans de telles conditions).


Nous ne connaîtrons l'histoire que par bribes. Pour notre équilibre nerveux et notre santé mentale, il semblerait d'ailleurs qu'il vaille mieux ne pas trop en savoir… Les bases de nos connaissances (scientifique, historique, religieux, biologique) pourraient être complètement remises en compte si nous prenions en considération les découvertes de cet équipage. Heureusement, les survivants n'en ont pas soufflé le moindre mot à leurs semblables en rentrant chez eux. « Il est absolument indispensable, pour la paix et la sécurité de l'humanité, qu'on ne trouble pas certains recoins obscurs et morts, certaines profondeurs insondées de la Terre, de peur que les monstres endormis ne s'éveillent à une nouvelle vie ».


LOL, Lovecraft doit-il être jeté au fond des cageots psychiatriques ? Un être humain qui écrit des trucs pareils peut-il vivre en toute liberté sans menacer la vie de ses congénères ? « Au sommet du torse, un cou court et bulbeux, gris plus clair, avec des sortes de branchies, porte ce qui semble une tête jaunâtre en forme d'étoile de mer à cinq branches, couverte de cils drus de trois pouces, des diverses couleurs du prisme. Tête épaisse et gonflée d'environ deux pieds d'une pointe à l'autre, avec des tubes flexibles jaunâtres de trois pouces sortant au bout de chaque pointe. Au sommet, une fente, juste au centre, probablement un orifice respiratoire. Au bout de chaque tube, une expansion sphérique où une membrane jaunâtre se replie sus le doigt, découvrant un globe vitreux d'un rouge iridescent, un oeil évidemment. Cinq tubes rougeâtres un peu plus longs partent des angles intérieurs de la tête en étoile et finissent en renflements, comme des sacs de même couleur qui, sous la pression, s'ouvrent sur des orifices en forme de calice de deux pouces de diamètre, bordés de sortes de dents blanches et aiguës. Tous ces tubes, cils et pointes de la tête en étoile de mer étroitement repliés ; tubes et pointes collés au cou bulbeux et au torse. Surprenante souplesse en dépit de l'extrême fermeté ». Cela dénote une fascination certaine pour les séances d'autopsie qui ne peuvent se pratiquer –vous le savez- qu'à la condition de disposer d'organismes dont l'homéostase s'est récemment et définitivement effondrée.


Nous retrouvons pourtant des analogies entre cette histoire et la légende sumérienne des Anunnakis (« Ceux qui du ciel sur la Terre vinrent »). D'après ces légendes, ces mecs-là seraient venus de l'hyperespace jusqu'à notre planète, forçant un peu l'évolution biologique afin de façonner à leur guise un genre d'organisme malléable qui ferait les tâches les plus ingrates nécessaires au déroulement d'une vie quotidienne aisée. Pourquoi l'homme ferait-il figure d'exception dans le règne animal ? Avec la légende des Anunnakis, plus besoin de se casser le cul à récolter des petits fossiles et à faire du bricolage de lignée évolutive. Lovecraft écrit : « Quand les Anciens à tête d'étoile eurent synthétisé sur cette planète leurs formes alimentaires simples, et élevé une bonne réserve de shoggoths, ils développèrent d'autres groupes cellulaires sous d'autres formes de vie animale et végétale, pour différents usages, éliminant celles dont la présence devenait encombrante ».


Même les êtres supérieurs ne durent pas toute une éternité. Je n'ai pas trop compris s'ils avaient finalement disparu de notre planète ou pas (c'est peut-être aussi le cas de John Carpenter qui fournit dans « The thing » une interprétation inspirée de cette nouvelle, mais ne s'engage pas à donner une conclusion ferme) mais il semblerait qu'ils s'en soient pris plein la gueule à un moment donné et que leurs petites créations en aient profité pour prendre leur autonomie dans des contrées moins hostiles.


Quoiqu'il en soit, il serait préférable que personne n'en sache rien. Fin des théories complotistes à deux balles sur le gouvernement, daesh et tutti quanti : celles-ci pèsent encore plus lourd.
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Le professeur William Dyer, géologue de l'université de Miskatonic dans le Massachusetts et son équipe partent pour une expédition vers les terres australes.
Accompagnés de scientifiques ( géologues, biologistes, physiciens et météorologues ) + leurs assistants, ils partent de Boston et emportent du matériel perfectionné de forage, du matériel de survie + 55 chiens avec les maîtres chiens, des avions pour se déplacer, prendre des photos de la calotte glaciaire, des baleiniers et leurs commandants pour le transport.
Dyer, le professeur Lake ( biologiste ) et le docteur Danforth vont commencer l'installation des camps pour résister aux vents forts, à la tempête et surtout au grand froid ! Ils découvrent une chaine de montagnes gigantesques ( + grandes, + hautes que l'Himalaya ). Après avoir creusé dans le fond d'une grotte souterraine, ils trouvent des restes de créatures mi animales/mi végétales, ils en préservent 14 spécimens dont 6 en mauvais état. En raison de leur similitude avec les créatures mythiques du" Necronomicon", ils les nomment les Anciens.
Peu de temps après, le camp est dévasté, les hommes déchiquetés sauf un homme et son chien qui ont disparu.
Ils découvrent des monticules de neige en forme d'étoiles, contenant chacun une créature !
A bord de leur avion Dyer et Danforth vont découvrir une cité de pierres composée de cubes et de cônes. Ils vont grâce à des gravures, bas reliefs, frises retracer l'histoire des Anciens qui vinrent sur Terre pour bâtir leurs cités avec l'aide des" Shoggoths " de la mer : des êtres gélatineux qui peuvent changer de forme, d'aspect et qui leur obéissent comme des esclaves, ils les aidaient à construire les cités cyclopéennes ( présents dans le mythe de Cthulhu ) et, au jurassique, les Anciens avaient été envahis par des Mi-Go ( extraterrestres fongiques crées par Lovecraft et qui ressemblent à des Yéti de l'Himalaya ) venus de Pluton. Dyer et Danforth trouvent les traces des Anciens et s'enfuient vers leur avion, poursuivis par le hululement d'un Shogggoth !
Avec ces montagnes " folles", Howard Phillips Lovecraft construit en 1931 les bases fondatrices de la science fiction et de l'horreur !
Récit agréable, poétique, documenté mais avec trop de références qui alourdissent la lecture !
L.C thématique de janvier 2022 : un(e) auteur(e) U.S/Canada.
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Bon j'ai finis le livre et je suis bien content de l'avoir enfin terminé, non pas que je ne l'ai pas aimé loin de la, il est même assez passionnant, bon il vrai que j'ai du faire des recherches sur les mots du champs lexical de la science pour comprendre le sens de certaine phrases, pour ce qui est de la narration on à plus l'impression de lire un journal de bord de ce que le scientifique a vécu en découvrant ce nouveau monde hors du commun décrit dans ses moindres détail par le chercheur et on peut dire que ce dernier en est ressorti totalement fou.

Premier livre que je lis sur H.P Lovecraft j'ai découvert cet auteur en même temps de lire le livre me documentant sur l'homme, possédant une grande notoriété, l'homme exprime son ressentit du monde à travers ses livres : prouver que l'homme n'est pas seul dans l'univers et les montagnes hallucinées en est le parfaite exemple.

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Les montagnes hallucinées a une très belle prémisse, mais celle-ci n'est pas maintenu pour longtemps. L'angle premier que prend la nouvelle est celui de scientifiques, explorant une partie encore inconnue de l'antarctique. Cette première partie est bien écrite, et l'angle fait changement de ce que Lovecraft a l'habitude de faire. de même, on ne peut s'empêcher de frissonner lorsqu'une partie de l'équipe perd contact avec l'autre, lors d'une tempête. Malheureusement, un peu avant la moitié de la nouvelle, l'angle redevient celui de “l'indicible horreur” où le narrateur entre dans de longues descriptions qui ne font au final qu'expliquer que l'endroit qu'il visite est indescriptible. L'idée fonctionne une ou deux fois, mais n'est pas assez forte pour bâtir tout un mythe autour de cela.

Dans l'abime du temps présente le même problème, bien que la prémisse se maintienne plus longtemps, avant de retomber dans la bouillie de descriptions habituelle. L'idée de mêler rêve et réalité est bien exécutée au début, mais l'on fini par ne plus y croire, fasse à l'incrédulité du narrateur, trop détaché et objectif par rapport à la situation.
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Deux nouvelles de H. P. Lovecraft, Les montagnes hallucinées qui décrit une expédition scientifique en Antarctique et Dans l'abîme du temps sur un amnésique possédé. Les deux récits sont bien posés mais s'éternisent en descriptions répétitives et hallucinées. Décevant.
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J'ai aimé l'idée générale du roman mais dans l'ensemble, j'ai quand même trouvé le style un peu trop pénible et lourd pour moi. Il y a beaucoup trop de description qui m'ont perdu et au final, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cet univers ce qui est regrettable pour un récit aussi court. J'ai pas non plus été convaincu au passage par les illustrations de Howard V. Brown dans mon ouvrage qui ne m'ont pas plus aidé à rentrer dans l'ambiance. Je suis satisfait de l'avoir lu cependant pour ma culture personnelle et parce que cette histoire à inspirer de nombreuses autres oeuvres mais je ne suis pas sûr de relire ce livre un jour...
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Lovecraft et moi, c'est une vieille histoire d'amour. C'est lui qui m'a donné le goût de la lecture et du fantastique en particulier.
De lui, j'ai pratiquement tout lu (enfin du moins, ses oeuvres de fiction, pas sa correspondance monumentale), manquait "Les montagnes hallucinées" court roman que j'avais déjà ouvert à plusieurs reprises sans pour autant parvenir à m'y plonger corps et âme. C'est dorénavant chose faîte.
Les montagnes hallucinées ont un double mérite, à mes yeux.
Tout d'abord, le roman, à la façon d'un compte-rendu scientifique, apporte un nouvel éclairage sur la mythologie des Grands Anciens imaginée par HPL. A ce titre, le roman est éclairant.
L'autre mérite, est de me faire comprendre pourquoi HPL est resté cantonné dans le genre de la nouvelle. Son style, à mon sens, ne convient pas à la forme longue. Trop lourd et alambiqué, dans un roman cela devient rapidement indigeste. Là où ses envolées lyriques nous ravissent dans ses nouvelles, ici, on atteint rapidement l'overdose. Difficile de garder le lecteur en haleine face à ce déluge de descriptions.
Ceci dit, il y a dans ce récit tous ce qu'on retrouve et aime dans l'oeuvre de Lovecraft. Une horreur cosmique. Des personnages qui entrouvrent le voile sur une abominable autre réalité au risque d'y perdre la raison.
Lorsque je lis que Guillermo del Toro a pour projet d'en faire un film, je suis le premier à espérer que ce projet se concrétise.
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S'aventurer dans les tréfonds obscurs de ces ruines antédiluviennes, c'est s'abîmer dans l'esprit fiévreux et tourmenté de leur architecte. Une partie de cache-cache s'y joue tacitement avec la folie, cette ombre pesante qui, tel un charognard, plane, invisible, avant de s'abattre sur sa proie déjà chancelante. le rythme lancinant rajoute au malaise autant qu'il irrite : Lovecraft aurait pu faire l'économie de nombre de détails architecturaux sans grand intérêt. Reste l'irrépressible force de suggestion de son mythe. Et si des régions parmi les plus reculées du globe abritaient, aujourd'hui encore, de sordides et « hideux » secrets ? Pour en avoir le coeur net, une seule solution : emprunter le redouté Nécronomicon à l'université de Miskatonic !
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