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3,85

sur 851 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
[...] Pour conclure, il ne faut pas s'attendre à trembler avec le recueil "Les Montagnes Hallucinées", les codes de l'horreur ont bien changé depuis les années 20-30, mais il permet de découvrir la plume et l'univers fort sympathiques de Lovecraft.
Lien : http://les-lectures-de-mina...
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Comme beaucoup d'autres critiques : c'est pas que c'est nul, c'est que c'est chiant.

Cette nouvelle est beaucoup travaillée sur l'ambiance. Elle est également très documentée et c'est logique quand on replace dans le contexte d'une époque où la SF devait batailler pour exister, qu'il n'y avait bien que la hard SF qui réussissait à tirer son épingle du jeu. Mais c'est chiant.
Bien sûr, le personnage principal c'est la découverte, le lieu, et les autres ne sont que des noms et des prénoms pour le background et l'avancée du propos, mais du coup il n'y a aucun attachement, aucune émotion, comme si on lisait un manuel d'école, ce côté rapport scientifique poussé à l'extrême. Je suis partagée entre "ok ça traîne en longueur, il y a des redites, va droit au but mon gars" et "il a tellement condensé pour que ca soit sous format nouvelle que ça n'a aucun sens" (genre le mec il voit trois fresques et deux sculptures et il retrace toute la genèse et l'histoire socio-politique d'un peuple, limite il nous livre leur recette de déo).

Après niveau style j'accroche pas non plus, trop descriptif et surtout beaucoup trop "je me regarde écrire je suis un génie des lettres" (son accumulation du terme cyclopéen et arachéen m'a de nombreuses fois donnée envie de jeter mon livre par la fenêtre)

Bref, je me suis forcée un peu à le finir.
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Au cours de ma lecture, je me suis fait la réflexion que seul un esprit d'une intelligence hors normes et torturé avait pu mettre au monde une histoire pareille.
C'est le premier ouvrage de Lovecraft que je lisais et la rencontre a été troublante, déstabilisante et complexe.
Lorsque j'ai lu la biographie de l'auteur, j'ai compris le sentiment que m'a laissé ma découverte.
Le récit est une suite de termes techniques en matière de géologie et de paléontologie ce qui m'a un peu perdue.
Ensuite, le lecteur ne sait pas vraiment ce qu'il se passe, beaucoup de choses sont suggérées. Lovecraft a volontairement joué sur le "j'ai vu des choses mais je ne peux rien dire sous peine que vous perdiez l'esprit".
C'est ce qui entretient la tension du récit.
Les descriptions sont très précises et malheureusement pour moi trop nombreuses ce qui a rendu mon appréhension des choses parfois difficile.
Ce qui m'a frappé également c'est la répétition de certains mots qui reviennent sans cesse tel le mot "décadent" qui accentuent l'ambiance d'horreur et de malaise.
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Lovecraft fait partie de ces auteurs devenus des monstres sacrés et catégorisés, à mon avis, un peu vite.
S'agit-il d'un livre d'horreur ? Non
Epouvante ? non plus
Suspense ? pas vraiment
Le meilleur qualificatif serait récit d'aventures. Ni plus, ni moins.
En 2020 ce texte parait pâle et fade quand on a pu lire des cycles de fantasy / dark fantasy très aboutis. le texte en lui même, dans sa traduction française en tout cas, accumule les mots "horreur", "épouvantable", ... mais concrètement il ne se passe pas grand chose, des descriptions redondantes et finalement ça fait "pshiiit"
A lire pour se faire sa propre idée.


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L'univers de Lovecraft a ceci de magique qu'il me ramène à chaque fois dans mon enfance, lorsque je lisais les livres que je trouvais dans la maison, des romans de science science-fiction hors d'âge, lus depuis longtemps par mon père et mon frère aîné.
J'aime ce côté désuet qui a pour moi le goût de la fin de l'enfance, du début de l'adolescence.

C'est drôle de se rendre compte qu'au moment où se situe l'action, on n'en était encore qu'à la théorie, mise en doute, de la dérive des continents avancée par Wegener, et que Pluton venait tout juste d'être découvert.

L'écriture est quasi-exclusivement narrative, mais ça je m'y attendais, c'est visiblement le style Lovecraft.
Hélas ce n'est pas ce que je préfère. Néanmoins les descriptions sont totalement féeriques et envoûtantes, et prometteuses aussi d'une terreur à venir :
"Les montagnes lointaines flottaient dans le ciel comme des villes ensorcelées et tout ce monde blanc se dissolvait en l'or, l'argent et l'écarlate d'un pays de rêves dunsaniens prometteur d'aventures, sous la magie des rayons obliques du soleil de minuit." (page 15)

Évidemment le dictionnaire à portée de main est indispensable quand on lit Lovecraft, à moins d'avoir une culture colossale et universelle !

J'aurais bien aimé des renvois en bas de page, car les distances et les hauteurs sont exprimées en milles et en pieds et il m'a fallu aller chercher à quoi cela correspondait pour me faire une idée du gigantisme des descriptions et ça m'a sortie de l'ambiance à chaque fois.

On avance avec l'équipe de scientifiques dans ces paysages glacés où on se demande comment il peut y avoir une vie quelconque, et pourtant la peur et l'angoisse sont là.
Malheureusement, rapidement l'auteur m'a perdue dans trop de détails, notamment concernant les restes de créatures trouvées. Tel un journal de bord, il consigne tout dans le détail. Les dimensions (en pouces bien sûr) de chaque élément trouvé sont précisées jusqu'à la lassitude, la mienne en tout cas. Par moments j'ai eu l'impression de lire un manuel scolaire de sciences naturelles ou de biologie.
Lovecraft va même jusqu'à préciser la longitude et la latitude : "Elles s'étendaient, semblait-il, de 77° de latitude, 70° de longitude est jusqu'à 70° de latitude, 100° de longitude est [...]". (Page 84)
Oups je suis complètement larguée !..
Mon intérêt, au fil de l'histoire, a suivi une courbe sinusoïdale à cause de trop de détails totalement rébarbatifs à mon goût et inutiles à la non-initiée que je suis.

L'écriture est belle et même foisonnante, mais Lovecraft n'est décidément pas pour moi. Je passe complètement à côté sitôt passé le début qui a pour moi des réminiscences de l'adolescence.
Les terreurs à venir dont je parlais au début on rapidement été dissipées dans un trop-plein de descriptions.
Rien dans ce roman ne m'a inspiré les sentiments que l'auteur aime qualifier par des termes récurrents tels que horreur, répugnance, effroyable, odieuse, détestable.

En tout cas Veni, vidi, vici mais à quel prix ! Rarement 123 pages m'ont parues aussi longues.
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Je ne sais pas si c'est à cause du nombre de fois qu'il répète " les effroyables sculptures décadentes " mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser à l'énorme plug anal qui a servi de sapin de noël sur la place Vendôme de Paris. C'est dire à quel point j'avais du mal à m'imaginer la scène.

La description des lieux est vraiment très détaillée (je comprends enfin la référence à Manhattan dans ce que disait Houellebecq à propos de Lovecraft).

Lorsqu'il décrit la citadelle, il développe autour d'elle une philosophie cosmique qui m'a intrigué au point que je m'instruise sur son idée du Cosmicisme.

Je reste assez perplexe face au déchiffrage de la fresque et de sa parfaite compréhension, bien qu'intéressante, c'est vraiment tiré par les cheveux.

Je mentirais si je disais que j'ai pas aimé sa description des Anciens, leur mode de vie dans les fonds marins, ou encore comment ils ont créés puis mis en esclavage les Shoggoths. On est dans de la pure weird fiction, mais je n'y accroche pas. C'est bizarre. J'ai le même problème avec la SF en général.

Le livre m'aura donné envie de me documenter sur la période glaciaire et particulièrement sur la séparation des continents, notamment lorsqu'il parle de la théorie de la dérive des continents de Wegener.

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1930. L'université Miskatonic du Massachusetts organise une expédition pour le cercle polaire antarctique. Les découvertes vont grandissantes : des spécimens géologiques encore inconnus, une inquiétante chaîne de montagnes digne de l'Himalaya, une ancienne cité souterraine… le professeur Dyer raconte, à contre coeur, le déroulement cauchemardesque de cette expédition. L'objectif est de dissuader l'expédition Starkweather- Moore de s'embarquer à destination des montagnes hallucinées, risquant de réveiller des choses anciennes dont je n'ose pas vous parler.

Le récit est typique d'une nouvelle de Lovecraft : un homme rationnel (ici, un professeur en géologie) raconte cette expédition extraordinaire, tentant de rester dans un certain matérialisme scientifique malgré l'énormité et l'horreur auxquelles il fait face. L'utilisation de la première personne rajoute énormément de réalisme à l'histoire. Son style, comme dans ses autres nouvelles, est profondément appuyé : il faut qu'on comprenne que les choses anciennes dont on a pas conscience sont horriblement horribles.

Contrairement aux autres nouvelles de l'auteur que j'ai lu, celle-ci a un aspect radicalement différent : le mythe de Cthulhu est démystifié. En règle générale le mythe est là, mais il nous dépasse, et ceux d'entre nous qui commencent à l'appréhender sombrent au minimum dans la folie. Ici, nous assistons quasiment à une leçon d'histoire des temps anciens. C'est plaisant, ça apporte des réponses, mais une partie de moi préférait ignorer tout cela et se laisser porter, intriguée, par l'inimaginable des autres nouvelles.

Si je me rends compte au fur et à mesure de mes lectures que l'oeuvre de Lovecraft s'apprécie dans son ensemble, je ne conseille tout de même la lecture de cette nouvelle qu'aux personnes initiées à Lovecraft. Elles prendront plaisir à recroiser les éléments du Mythe et auront quelques réponses à leurs questions. Pour les autres, dirigez vous vers d'autres nouvelles. L'affaire Charles Dexter Ward est un bon début.
Lien : http://gurb.org/index.php?po..
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Lovecraft a une plume particulière et assez soutenue, il m'a fallu un certain temps pour m'y habituer. Malgré un vocabulaire scientifique parfois très spécifique, on a aucun mal à se projeter dans l'histoire. Les descriptions sont extrêmement détaillées et précises, ce qui rend l'univers très crédible. Il est facile de se représenter ces montagnes gigantesques dans la tête et on est ainsi complètement absorbé par la magie des mots.

Malheureusement pour moi, je me suis parfois perdue dans ces Montagnes car c'est par moment un peu fouillis. L'écriture est assez répétitive et l'absence totale de dialogue alourdit énormément le récit et casse les effets de montée d'angoisse. Il n'y a presque pas d'action hormis lors des dernières pages.

Néanmoins, et c'est en ça je trouve que le talent de Lovecraft est percutant, il a su m'emmener jusqu'au bout, car il a réussi à maintenir ma curiosité, assez pour avoir toujours envie d'explorer avec lui jusqu'aux tréfonds de l'Antarctique.
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Ecrit comme un vrai récit de voyage, nous sommes entraînés de l'univers imaginaire et diabolique de Lovecraft.

Je ferais bien une croisière en Antarctique.
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Très difficile de décrire ce livre. J'ai aimé dans l'ensemble car c'est très bien écrit et on ne sait pas ce qui passe jusqu'à la toute fin. Mais il y a quand même quelques longueurs du fait des nombreuses descriptions. Néanmoins, celles-ci sont indispensables et c'est ce qui fait que ce livre est bien construit. Je sais c'est contradictoire mais c'est pour ça que je dit que j'ai aimé mais .....
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