AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 316 notes
5
7 avis
4
10 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
J'avais lu "Un été à Key West" du même auteur et je m'étais régalé. L'humour et le flegme tout britannique de cet ouvrage m'avait convaincu, avant la lecture de ce second livre, que j'allais passé un très agréable moment. Malheureusement, je dois bien avouer que "Liaisons étrangères" est, à mes yeux, le brouillon du premier ouvrage cité. Pour ceux qui souhaiteraient lire ces deux ouvrages, je leur conseille de lire celui-ci en premier. Certes, c'est un livre qui se laisse lire, on rentre vite dans le peau des deux personnages principaux, deux américains perdus au milieu de Londres qui vont y faire des rencontres tout à fait inattendues, rencontres qui vont les confrontés à leurs propres démons. Certes, on y retrouve l'humour qui m'avait tant plu à la lecture du premier ouvrage. Certes, on retrouve des situations cocasses qui m'avaient déjà fait rire seul à l'époque. Mais je n'ai pas vibré autant qu'à la lecture du premier ouvrage. Mais ça reste tout de même un moment de lecture agréable.
Commenter  J’apprécie          40
Deux américains à Londres : Raisons et Sentiments au 20 ème siècle.

J'ai un avis très mitigé sur ce livre, bien qu'il ait reçu le Prix Pultizer en 1985.
J'ai sans doute aussi un avis mitigé sur les critères d'attribution du Pulitzer au fil des ans :-)
J'avoue m'être ennuyée à de nombreuses reprises en lisant l'histoire de ces deux universitaires américains qui viennent à Londres mesurer le fossé culturel entre les deux pays. L'une, Vinnie, la cinquantaine, petite, moche et intelligente, l'autre, Fred, la trentaine, grand, beau et un peu cul-cul la praline.
Ils vont rencontrer et perdre "l'amour". Voilà, j'ai spoilié l'histoire, puisqu'il ne se passe rien.
Un livre que je vais rapidement oublier.
Commenter  J’apprécie          32
L'Angleterre fascine les intellectuels américains, sans doute un fantôme de la présence colonisatrice d'Albion sur les terres du Nouveau Monde.
Vinnie Miner, professeur spécialisée en littérature enfantine, et Fred Turner, professeur spécialisé en littérature anglaise du XVIIIème siècle,obtiennent un congé d'étude à Londres, d'une durée de 6 mois. 6 mois de bonheur à vivre au contact de la vraie civilisation, loin de la barbarie américaine.
Vinnie et Fred ne sont certes pas les voyageurs américains fortunés des romans de Henry James, mais ils vont expérimenter l'expatriation comme les héros de James.
Vinnie est aussi insignifiante physiquement que Fred est beau, aussi petite et menue qu'il est grand et sportif, aussi vite intégrée à la bonne société londonienne qu'il est en marge de celle-ci. Elle travaille sur « l'étude comparative des chansons à jouer des enfants britanniques et américains » et a déjà essuyer des sarcasmes d'un critique littéraire. Fred, lui travaille sur le théâtre de Gay.
Au fil des chapitres, Alison Lurie nous invite à observer le microcosme londien de la bonne société anglaise et peu à peu les fantasmes se lézardent. Les nantis londoniens s'avèrent être condescendants, hypocrites sous leurs airs de politesse raffinée: l'Amérique semble être encore une colonie sauvage que l'on doit regarder avec une pitié dédaigneuse. Alison Lurie nous dresse un portrait cruel de ce Londres intellectuel, de cet esprit « so british » qui fascine et agace profondément, que l'on soit américain ou européen.
L'apparence est le chef d'orchestre de toute relation sociale: surtout ne pas montrer ses travers, cacher ses entorses au protocole sous un vernis de civilisation raffinée. Vinnie et Fred se rendront compte que leur admiration anglophile n'est peut-être que le produit de leur colonisation intellectuelle: à la fin de leur séjour, ils se retrouvent transformés, comme s'ils avaient quitté enfin leur chrysalide pour devenir eux-mêmes et voler de leurs propres ailes.
Londres ne résiste pas au décorticage subtil et ironique d'Alison Lurie mais cette dernière nous fait vivre un Londres que l'on aime à croire qu'il existe vraiment. Cette atmosphère particulière du flegme britannique, cette nonchalance guindée et élégante qui font que le monde entier envie ces traits de caractère tout en les détestant amoureusement.
Fred tombe amoureux d'une icône du cinéma londonien, Vinnie dans les rets amoureux d'un touriste américain, Chuck, rencontré dans l'avion l'emportant vers Londres, typique, inculte, grossier, à l'habillement tapageur et grotesque de cow-boy, mais se révélant plein de bon sens et allant plus à la rencontre de l'esprit anglais que Vinnie et Fred sclérosés dans leurs coteries londoniennes.
Londres n'est pas l'Angleterre, cette dernière vibre et étincelle dans les campagnes et les cottages perdus dans les champs, les landes ou les bois.
On ne peut s'empêcher d'être ému par l'envie, chez beaucoup d'américains, d'avoir des ancêtres nobles en Angleterre: la quête de Chuck est un petit bijou d'humour et de férocité envers les clichés énoncés de part et d'autre de l'Atlantique. C'est un personnage secondaire qui revêt une grande importance dans le roman. Un autre personnage, a priori insignifiant, parcourt inlassablement le récit: Fido, le chien invisible de Vinnie, symbole de son mal-être et son apitoiement sur elle-même. Il devient l'image du bonheur entrevu que l'on ne sait pas saisir à temps, ironie amère du sort que l'on apprend à côtoyer.
Une atmosphère romantique teintée d'une douce amertume, telle le brouillard londonien qui s'estompe sans disparaître vraiment. Un roman qui donne envie de relire les classiques anglais, de replonger dans les époques edwardienne et victorienne de cette Angleterre irritante, attirante mais attachante.
Une belle découverte littéraire d'un univers d'auteur que l'on souhaite approfondir.

Lien : https://chatperlipopette.blo..
Commenter  J’apprécie          31
Une merveille ce roman !! Il m'a vraiment bouleversée.
Commenter  J’apprécie          30
La quatrième de couverture parle d'une critique féroce de l'Angleterre. Je pense qu'il ne faut pas résumer le roman à cela. pour moi, c'est plutôt une galerie de personnages qui (comme la majorité des gens) ont des préjugés sur tout un tas de choses, et les expriment. Certains d'entre eux (le couple ami de Fred) voyaient en l'Angleterre un pays de Cocagne, et ont été cruellement déçus. Voilà pourquoi ils crachent tout ce qu'ils peuvent sur leur pays d'adoption.
[...]
Lire la suite sur:
Lien : http://www.lalivrophile.net/..
Commenter  J’apprécie          30
LIAISONS ÉTRANGÈRES d' ALISON LURIE
Fred Turner et Vinnie Miller enseignants dans une université américaine, vont passer 6 mois en Angleterre sur des projets spécifiques. Vinnie, 54 ans, vieille fille sans charme vient recueillir des comptines enfantines pour écrire un livre. Elle connaît tout de l'Angleterre où elle vient très souvent. Suite à une rencontre dans l'avion qui l'amène à Londres elle va vivre une histoire imprévue ( et imprévisible) avec Chuck Mumpson, un texan mal dégrossi.
De son côté Fred, la trentaine, beau gosse a quitté sa femme en mauvais terme et vient terminer un cursus universitaire. Il va croiser Rosemary, une actrice fofolle et délirante. Les tribulations de ces deux personnages hors de leur sphère habituelle vont donner l'occasion à Alison LURIE de camper une histoire pleine d'humour et d'ironie en prenant appui sur les différences entre américains et anglais. J'avoue avoir eu un gros faible pour Vinnie, cette vieille fille qui a quand même eu quelques amants, de passage certes mais réels, qui s'excusaient en la quittant, il y en a même eu un qui lui a dit des mots d'amour, mais reconnaît elle, il était en pleine confusion amoureuse.
Si vous aimez l'humour anglais et la finesse d'écriture, alors n'hésitez pas.
Alison LURIE a reçu le prix Pulitzer en 1985 pour ce roman, c'est une romancière américaine ( très british dans son écriture )née en 1926 morte en 2020.
Commenter  J’apprécie          20
Pulitzer du mois

Deux universitaires américains en congé d'études à Londres, deux personnages aussi opposés qu'il est possible de l'être.
Vinnie Miner est vieille, petite et, de son propre aveu, moche. Elle traine avec elle Fido, un chien imaginaire charriant ses mauvaises pensées et son apitoiement sur soi. Elle s'accommode parfaitement de son célibat et se réjouit de passer une saison à Londres, ville qu'elle aime énormément.
Fred Turner est jeune, grand, beau, un physique de mannequin ou d'acteur, et fait se tourner les têtes sur son passage. Sa femme vient de le quitter et il erre comme une âme en peine dans cette ville qui lui parait hostile et désagréable.

C'est peu de dire que j'ai adoré ce roman !
Je me suis immédiatement plongée dans les aventures frôlées de Vinnie et Fred, qui se croisent, repartent chacun de leur côté, puis se croisent à nouveau.
J'ai beaucoup aimé la façon qu'a la romancière de nous rapporter les changements importants dans la vie de chacun de ses personnages au travers du regard de l'autre.

Les personnages d'Alison Lurie sont finement travaillés, très savoureux, qu'il s'agisse des expatriés américains qui ne trouvent rien à leur goût ou de l'aristocratie anglaise.
Les comparaisons entre Amérique et Angleterre sont justes et drôles, et j'ai souvent souri pendant ma lecture.
En lisant Liaisons étrangères, on sort aussi des clichés habituels. Les personnages moches ou vieux ont tout de même droit à une vie sexuelle, à parler de désir.

La quatrième de couverture présente ce roman comme "le plus anglais des romans américains", je n'aurais pas dit mieux et je termine sur cette phase qui n'est pas la mienne mais qui représente parfaitement mon ressenti.
Commenter  J’apprécie          20
Vinnie Miner, cinquante-quatre ans, enseignante dans une université du nord de l'état de New-York, voyage seule en Albion pour un séjour de six mois, afin de préparer une étude comparative des chansons à jouer des enfants britanniques et américains, projet qui lui a attiré une discrète et peu enviable gloire, qui tient du sarcasme, dans un quelconque magazine. Elle rencontre dans le vol qui la conduit en Europe un compatriote du midwest mal dégrossi et assez inopportun pour cette dernière, dont l'anglophilie et les prétentions à la britannicité relève du mimétisme.

Dans le même temps, Fred Turner, jeune américain au physique avenant mais dont le mariage bat de l'aile, assistant d'anglais dans le même service que la susnommée, se trouve à Londres dans l'intention d'écrire un livre sur John Gay, obscur auteur anglais du XVIIIème siècle. Durant son séjour il se prend d'une vive passion pour une anglaise, starlette de téléfilm et de plus de dix ans son aînée.

Liaisons étrangères est une manière d'étude de moeurs, une illustration des fantasmes et des préventions accompagnant le regard que chacun porte sur le peuple se situant de l'autre côté de l'Atlantique. Familiarité bonne enfant, sans gène un peu vulgaire contre urbanité hypocrite et snobisme légendaire. Ce choc des cultures prend l'aspect d'une comédie légère arrachant parfois un pâle sourire au lecteur guère conquis.
Commenter  J’apprécie          20
« Si les Anglais ont inventé beaucoup de sports, c'est que, dès qu'ils se sentent dépassés dans l'un d'eux par une nation étrangère, ils en inventent un autre. »

Cette citation de "Peter Ustinov" (né à Londres), grand comédien, grand amateur de bons mots, esprit fin et fin gourmet, amateur de cigares et d'autres choses bien délicates, est une analyse réaliste sur la mentalité de ses compatriotes...

On peut dire que "Peter Ustinov", homme cultivé avait un gout prononcé pour les "Liaisons étrangères"...

Cependant, on peut le dire aussi pour "Alison Lurie"....
Quand elle envoie, deux universitaires américains, bien ancrées dans les valeurs de l'Oncle Sam, sur le territoire de la perfide Albion, il faut s'attendre à des heurts...

Fred Turner (fruit des "Amours d'Emily Turner") jeune et brillant professeur et Vinnie Minner, petite vieille mais néanmoins brillante sont les deux protagonistes de cette histoire, ô combien délicieuse, car "Alison Lurie" ne ménage pas nos truculents voisins d'outre-Manche...

Les deux professeurs bien que cherchant dans la société actuelle anglaises les valeurs de Pères colonisateurs de ce continent qui deviendra l'Amérique, n'y verront qu'une société hétéroclite, superficielle, vivant d'ersatz, aimant mieux ce "qui brille" à ce qui est "utile".....

L'Angleterre actuelle n'est pas celle de Shakespeare.... Elle est passée à autre chose...
L'Angleterre est comme la mer, toujours en mouvement...Elle crée, elle innove, elle jubile, elle nargue, elle perd puis elle recrée...
On revient à la citation de "Peter Ustinov".....

Il faut enfin reconnaître que bien que Américains et Anglais parlent la même langue, ont un lien historique, ils sont éloignés les uns des autres, tout comme le Royaume Uni l'est de l'Union Européenne....
Et pour paraphraser l'excellent "Michel Audiard", on pourrait dire qu'avec les Anglais "on partage toujours les emmerdes, jamais le pognon"....

Commenter  J’apprécie          20
Un livre interéssant sur l'incommunicabilité des êtres ,des différences de culture ,d'éducation ,le tout teinté d'humour mais quand même un peu long et un peu daté.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (790) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1824 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}