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EAN : 9781498147279
622 pages
Literary Licensing, LLC (07/08/2014)
4/5   2 notes
Résumé :
This Is A New Release Of The Original 1577 Edition.
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Que lire après Histoire Florentine de Nicolas Machiavel Citoienet et Secretaire de Florence (1577)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les Histoires florentines se composent de 8 livres plus un neuvième inachevé.
le premier pose le cadre général du propos en retraçant l'histoire de l'Italie entre l'éclatement de l'empire romain d'occident sous la poussée des barbares du nord et de l'est jusqu'à la fin du XVe siècle, époque contemporaine de Machiavel, juste avant que celui-ci ne prenne des fonctions officielles dans la république de Florence. Les sept autres livres racontent par le menu les évènements dans lesquels, du XIIe au XVe siècle, furent impliquée Florence et les autres puissances de l'Italie, principalement Milan, Venise, Naples et la papauté, dans le contexte des multiples interactions avec les grands Etats extérieurs, empire germanique, royaume de France, royaume d'Aragon, empire turc.

Etant dédiées à Clément VII, pape appartenant à la famille Médicis, elles peuvent perdre, de ci, de là, leur objectivité, se faisant à l'occasion panégyrique de quelques-uns de ses représentants, plus particulièrement Cosme (l'Ancien) puis Laurent (le Magnifique).

le sujet, enrichi par l'éclairage, le recul et les analyses dont nous gratifie l'auteur, se révèle passionnant.
On y découvre la vie politique de ces principautés et républiques dont alternativement, par ambition, avidité, cupidité ou simple jalousie, les grands (nobles ou riches bourgeois) et le peuple mais aussi le cas échéant quelque condottiere ayant accru son popularité suite à ses succès militaires, s'acharnent à vouloir accaparer les gouvernements; les factions, conspirations, simples révoltes ou révolutions s'enchaînent à un rythme effréné; les constitutions sont matière on ne peut plus malléable dans les doigts du parti vainqueur. Pour se maintenir au pouvoir il faut pouvoir se montrer libéral et dispendieux, acheter des partisans et le peuple, avoir la "virtu" et de la chance notamment en politique extérieure. Pour renverser le pouvoir, le moyen le plus apprécié est de soulever la foule en profitant de circonstances propices, mécontentement interne ou revers externes. On se bat brièvement, exécute un peu, bannit généreusement; les bannis, accueillis avec complaisance par les états rivaux environnants, viennent grossir les rangs de ceux qui, le moment venu, aideront à tenter de provoquer la prochaine alternance dans leur patrie d'origine.
On découvre que les guerres, quasi permanentes, ne font que rarement beaucoup de victimes dans les armées mais sont en fait un business, un investissement (alliés, capitaines, troupes, provisions) pour la réalisation duquel on s'endette et dont le succès permettra le remboursement de l'emprunt et la marge bénéficiaire; celui-ci s'opère au moyen de razzias des lieux occupés, du butin, des prisonniers et otages ainsi que des charges dont le vainqueur écrase les territoires acquis; il apparaît qu'à ce petit jeu, certains sont plus doués que d'autres: Machiavel cite à plusieurs reprises Venise dont le talent des négociateurs est tel qu'elle parvient à s'enrichir même quand ses armées sont battues sur le terrain.
On constate que les alliances et traités, affaires de gros sous donc, sont des objets éminemment périssables, que le plus important est de ne jamais se retrouver sans allié sous peine de devenir une proie et que la rupture des traités ne pose que la question pratique d'y trouver une raison à peu près défendable.
Quant aux papes ….

Je dois avouer qu'une fois amorti le plaisir de la découverte, le tournis d'abord, un certain dégoût ensuite s'installent au fil des quelques 500 pages du texte, tant la répétition de ces schémas, si rebutants aux plans de la simple raison et de l'économie globale sans même parler de l'éthique, submerge l'entendement.
Doit-on considérer que c'est là le résultat d'une assimilation particulièrement réussie par les descendants des Romains des migrants Goths, Hérules, Thuringiens et Lombards, donnant à penser que la botte allait à ceux-ci comme un gant.

J'ai lu dans l'édition de la bibliothèque de la Pléiade daté de 1952. L' introduction de Jean Giono est brillante mais la biographie de Machiavel, racontée par Edmond Barincou plutôt que présentée en liste de dates est assez confuse. Les notes censées explicatives sont quelquefois elliptiques comme si elles s'adressaient à des spécialistes du sujet, de l'époque et de la langue italienne. La traduction du texte de Machiavel est de lecture très agréable et plus fidèle que ses devancières si on en juge par quelques exemples à caractère dénonciateur fournis complaisamment par Barincou. Riche idée, l'édition inclut les arbres généalogiques des principales grandes familles impliquées: Viconti et Sforza pour Milan, Médicis pour Florence, Capétiens-Valois-Anjou et Aragon pour Naples.
Les lecteurs se trouveront bien de garder à portée de la main une carte au 400/1000 de l'Italie du nord, Toscane incluse, car sans jamais nous faire aller très loin, Machiavel nous fait beaucoup voyager.
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Vidéo de Nicolas Machiavel
Émission “Une vie une oeuvre” dirigée par Martin Quenehen. “Nicolas Machiavel, storico, comico e tragico” : première diffusion sur France Culture le 10 avril 2008 (rediffusée le 31 janvier 2015). L'auteur du “Prince” n'est pas le cynique que dépeint sa légende noire. Il fut plutôt un homme libre et un fervent républicain, au sourire en biais... Peinture : Cristofano Dell'altissimo, “Portrait de Nicholas Machiavel”. Par Simone Douek. Réalisation : Dominique Costa. Attachée de production : Claire Poinsignon. Avec la collaboration d'Annelise Signoret de la Bibliothèque centrale de Radio France. 1ère diffusion : 10/04/2008. “Historien, comique et tragique” : c'est ainsi que se désigne lui-même Machiavel, en signant une lettre adressée à son ami Guichardin à propos des événements de 1525, et des temps troublés où Charles Quint assure sa mainmise sur la péninsule italienne. Historien, il n'a cessé de l'être, depuis les années où, nommé secrétaire à la chancellerie florentine, il effectue des missions diplomatiques à l'extérieur : il scrute alors la vie politique de Florence et des pays où il se rend, il l'analyse, il l'écrit, éclairé par la lecture des Anciens. Et ce, jusqu'à la fin de sa vie, puisque toute son œuvre est générée par ses activités politiques qui suscitent chez lui discours, commentaires, réflexions, pour aboutir à ce dernier grand texte, commandé par Jules de Médicis devenu le pape Clément VII, que sont les Histoires florentines où il traite de l'histoire toute contemporaine de Florence. Comique, celui qui écrit aussi des pièces de théâtre dont la plus connue, “La Mandragore”, retrouve, à travers le rire et les personnages créés, des échos de la politique et de la vie publique dont il ne peut jamais vraiment s'éloigner. Tragique, comme sa description de la réalité des hommes, comme le destin et les qualités qu'il prête au Prince, qui “ne peut fuir le renom d'être cruel”. Et ce froid réalisme politique a engendré le mot “machiavélique”, quand il faudrait plutôt expliquer ce que “machiavélien” veut dire. Avec : Corrado Vivanti, auteur de “Machiavel ou les temps de la politique” (éd. Desjonquères) Jean-Louis Fournel et Jean-Claude Zancarini, traducteurs du “De principatibus, Le Prince” (éd. PUF) Françoise Decroisette, professeur de littérature italienne, spécialiste du théâtre italien, traductrice Myriam Revault d'Allonnes, professeur des universités à l'EPHE, auteur de “Doit-on moraliser la politique ?” (éd. Bayard)
Thème(s) : Arts & Spectacles| Politique| Renaissance| Nicolas Machiavel
Source : France Culture
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