En résumé pour inverser la tendance en cours, dans la transformation de la conurbation régionale hiérarchisée, vers une vision polycentrique à l'échelle métropolitaine, biorégionale et régionale, le "soin" et la nouvelle mise en projet, auxquels l'aire métropolitaine devrait être soumise devrait être soumise, devraient s'étendre et relier trois grandes familles d'actions :
- la première, au niveau local, avec la réorganisation de la métropole en fédération de communes, d'éco-quartiers, d'écovillages et les relations synergiques entre zones urbaines, campagne, collines, montagnes : un ensemble transversal d'actions favorisant les politiques d'arrêt de la consommation des sols et d'augmentation de la qualité urbaine, environnementale, sociale, territoriale, répondant aux problèmes posés par les indicateurs de bien-être [...]
- la deuxième, au niveau régional, concerne la réorganisation de la région en aires intermédiaires constituées de biorégions urbaines reliées entre elles de de manière systémique [...] par la mise en place de fonction de services en réseau (en particulier pour la mobilité, la communication, l'innovation, la recherche, la formation) par la valorisation et la croissance des particularités des biorégions urbaines et de la région [...]
- la troisième au niveau supra-régional : les cas d'extension à l'échelle européenne des réseaux de villes qui s'allient dans les politiques -et parfois se superposent- des États-nations sont multiples
l'augmentation de la "conscience du lieu" des habitants/producteurs fait naître des parcours de ré-identification communautaire des sociétés locales avec leur propre patrimoine territorial, dont la connaissance profonde et la valorisation, à leur tour, rouvrent des perspectives pour la construction de communautés socio-productives (interrompues par la civilisation des machines), durables et connectées dans des réseaux solidaires, également soutenues par des applications appropriées des nouvelles technologies.
une méthode qui, à l'échelle du territoire, signifie en premier lieu rétablir les conditions préalables (c'est-à-dire les règles) de la reproductibilité de la vie biologique de l'établissement humain, des équilibres hydro-géo-morphologiques, de la continuité, de la qualité, de la naturalité des réseaux écologiques et de la capacité locale d'autoproduction d'énergie ; [...] qui met en place des règles statutaires du projet d'établissement humain, visant à introduire les équilibres écologiques dans le projet de ses composantes afin d'assurer la qualité écologique de l'écosystème urbain dans sa dimension territoriale : biodiversité, connectivité, complexité ; multifonctionnalités du réseau écologique et des corridors de connexion ; métabolisme biorégional du cycle de l'eau, des déchets, de l'énergie et de l'alimentation.
Dans cet objectif, le projet de bio région urbaine relie les campagnes habitées [...], les villes de villages et les réseaux de villes composés par des réseaux complexes, polycentriques et multimodaux [...], capable de dépasser le concept de dépendance et de mono-fonctionnalité des banlieues ; en dotant chaque unité urbaine de centralité et de limites, d'un assortiment de fonctions productives et sociales, d'espaces publics, d'institutions d'autogouvernement, de qualité esthétique et environnementale au moyen de processus de régénération urbaine.
le processus long de transformation des habitants en molécules individuelles de travailleurs abstraits, clients de services et de consommateurs de marchandises, a été poussé si loin dans les systèmes socio-économiques et techno-financiers globaux qu'il a simplifié et réduit leur perception du paysage en images numériques, en centres commerciaux monumentaux, en trèfle de raccordement autoroutiers et en centres historiques touristifiés, parcs et monuments à selfies.