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EAN : 9782955210154
L'ASTRE BLEU EDITIONS (06/10/2016)
4.76/5   23 notes
Résumé :
« À nous, parents inquiets et ignorants, la recherche fébrile dans les dictionnaires médicaux, le décryptage impossible des graphiques d'électro-encéphalogrammes et l'interprétation plus que hasardeuse des bilans biologiques. Le regard froid et technique des médecins blasés, leur arrogance expérimentée, hautaine et fuyante. De l'autre côté, la maladresse et l'extrême compassion des amis et de la famille n'arrangeaient rien. Leur compassion maladroite et pesante nous... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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La vie n'est pas un long fleuve tranquille, ce livre en est la preuve.
Tout d'abord je remercie Martine de m'avoir envoyé son livre et merci pour sa confiance.
Martine épouse très jeune Paul, séducteur dans le sang, qui la trompe sans réserve et elle demande le divorce.
C'est donc une remise en question, un changement dans sa vie.
Elle s'associe avec deux amies : Eve et Coline ; elles ouvrent l'Atelier, magasin à la fois de décoration, bricolage, couture, salon de thé. Et les affaires sont correctes. Heureusement !
Lors de son retour de vacances avec son père, Paul, Alex fait une crise violente, spasmes, agitation, tremblements. le médecin appelé d'urgence à son chevet le fait immédiatement hospitaliser, le couperet tombe, Alex est atteint d'épilepsie.
Un cauchemar pour une mère de voir son fils de 8 ans hospitalisé et sans espoir de guérison, il devra suivre un traitement à vie. Mais jamais elle ne va baisser les bras, elle va voir des spécialistes afin d'améliorer l'avenir de son fils et lui apporter l'espoir qu'il est en droit d'attendre.
Tout devrait, autant que faire se peut, rentrer dans l'ordre, mais il n'en sera pas ainsi. Pendant de nombreuses années la vie de Martine sera un calvaire ! Alex va refuser de se soigner, il accumulera les bêtises, les erreurs, il jouera avec sa santé, il flirtera avec la mort, une lente descente aux enfers ! Heureusement, ses fidèles amies sont là pour la soutenir et aussi Lola, délicieuse petite fille, puis ado, femme et mère de deux enfants qui ne lui apportera que des satisfactions.
A la lecture de ce récit on se rend vite compte qu'il s'agit d'une autobiographie.
J'ai aimé cette lecture mais une fois encore, j'aurais préféré que ce ne soit que de la fiction ! Martine nous conte tous ces innombrables et bien tristes incidents de sa vie avec une belle plume, toujours aussi précise. Elle utilise un vocabulaire riche qui, à contrario du récit, se montre parfois optimiste. J'ai littéralement « gobé » ses mots, ses lignes, ses pages sans pouvoir m'interrompre. Je n'en ressorts pas indemne, c'est un livre qui fait réfléchir.
Mais pourquoi le mauvais sort s'écharne-t-il aussi fort sur certaines personnes ?
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Martine Magnin m'a fait le plaisir de m'adresser son ouvrage "Qu'importe le chemin". Martine écrit, mais Martine est aussi une lectrice et une amie membre de la même association de lecteurs que moi "Les 68 premières fois". Rédiger une chronique de ses lectures n'est déjà pas simple. Dire ses ressentis n'est pas aisé et lorsque l'ouvrage n'a pas été apprécié, il est encore plus difficile de trouver les mots justes et sincères pour surtout ne pas blesser celle ou celui qui les a écrits. Alors, à l'idée de devoir porter un jugement, un avis sur le récit d'une amie lectrice, mon "trac" était immense. Et si jamais je n'aimais pas ? Si cet écrit n'avait pas l'heur de m'émouvoir, de me toucher, de m'emporter ou tout simplement de me plaire ?

Mes craintes se sont envolées dès les premiers mots, les premières phrases, les premières pages. J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait d'une histoire vraie, d'un vécu, d'un témoignage de vie. J'ai ouvert ce livre et ne l'ai pas refermé avant le point final, le coeur en miettes, les larmes au bord des yeux, les mains crispées. Il retrace la vie de son fils atteint d'une maladie, grave, qui s'avèrera chronique, découverte alors qu'il avait huit ans. Mais du petit enfant "… fabriqué un jour de joie parfaite… tout doux et tout joli dans ses brassières en liberty." il ne restera bientôt plus grand chose. Nous allons suivre le lourd supplice de sa vie d'hôpital en cellules de dégrisement, de commissariat en compartiments d'isolement. Car, lassé par les médications sans fin, les séjours hospitaliers, un beau jour, n'en pouvant plus de cette vie entre parenthèses, il envoie tout valser par-dessus les moulins. "Alexandre ne se prêtait plus aux injonctions du nouveau médecin et refusait tout examen médical." Commence alors une dérive, entre drogues multiples et conduites à risques. Sans jamais baisser les bras, sa mère, mais aussi son père et sa soeur n'auront de cesse de se battre.

L'auteur décrit un véritable chemin de croix sans jamais basculer dans le pathos. Elle nous dit ses chagrins, sa peur, ses angoisses "Il s'agissait brutalement de faire le deuil de l'insouciance, de basculer de la légèreté vers la gravité, de l'optimisme vers l'angoisse. Aucun autre choix ne s'offrait à nous. Un étau serrait ma poitrine, l'air venait à manquer." Les larmes sont présentes mais le sourire aussi. Pleine d'énergie, cette maman va se poser des questions, se culpabiliser "Dans mon cerveau déstabilisé, la culpabilité se combinait au sentiment d'injustice…", va s'attacher aussi être présente pour Léa, petite soeur d'Alexandre.

J'ai aimé ce récit magnifique et magnifiquement écrit, d'une écriture fine et élégante. J'ai aimé la sincérité des propos, l'authenticité de l'analyse, la franchise des rapports. J'ai aimé l'enthousiasme de cette maman qui affleure toujours derrière l'angoisse et la tristesse, qui ne se pose jamais en mère parfaite mais réfléchit, s'interroge et avance. Chaque mère pourra se retrouver dans cette histoire et au plus profond du trou espérer parce que :

"Une petite graine, puis une autre petite graine… si la terre est bonne et si on l'arrose !
On récolte toujours ce que l'on s'aime."
www.memo-emoi.fr
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"Une petite graine, puis une autre petite graine... si la terre est bonne et si on l'arrose ! On récolte toujours ce que l'on S'AIME."

Martine Magnin fait partie comme moi de l'aventure des #68premieresfois, mais je confesse que je n'avais jamais pris le temps de la lire jusqu'à ce que Marika Daures me contacte pour me demander si je pouvais écrire une chronique sur l'un des auteurs dont elle s'occupe. En voyant dans la liste le roman de Martine, mon choix s'est fait de lui-même.
 
Qu'importe le chemin, initialement publié aux éditions L'astre Bleu à l'automne 2016, vient de reparaître aux éditions Fauves. Ce livre de Martine Magnin n'est pas un roman, mais un récit de vie, sur plusieurs décennies, doublé du témoignage d'une mère qui doit faire face à la maladie de son fils, Alexandre, 8 ans, terrassé par une crise d'épilepsie au retour de vacances passées en Afrique avec son père, Paul, dont Martine est en train de divorcer.
 
"Ces deux noms accolés, cette coexistence inconfortable "Enfants" et "malades", est déjà un malaise en soi, une contradiction gênante, une regrettable antinomie. C'est un contresens, une incohérence, un oxymore, car les enfants ne devraient pas être malades, les autres oui, les adultes, les vieillards, éventuellement, peut-être, s'il le faut vraiment. Mais eux non, surtout pas. Ils doivent être toujours heureux, souriants, actifs, confiants, en progrès, en devenir, intacts et protégés dans leur statut d'enfant."
 
Alex est épileptique, va devoir suivre un traitement à vie, lourd, et tout à coup, c'est tout un univers familial, bien sûr, mais aussi professionnel et amical qui se trouve sens dessus dessous. 
Familial comme une évidence, car les séjours d'Alex à l'hôpital mobilisent Martine qui reste soucieuse d'être une maman présente pour sa petite Lola, 2 ans et demi. 
Professionnel, car l'Atelier Maison qui sent bon le tissu, le fil, les gâteaux et le thé, que Martine a fondé avec Ève et Coline en est à ses balbutiements et ses absences répétées risquent de le fragiliser.
Amical enfin, car les amies vont être une digue solide pour repousser les déferlantes, aider au quotidien, écouter, panser. Présences douces, tantôt là quand nécessaire, tantôt discrètes et sachant se faire oublier.
 
"Par un réflexe pragmatique immédiat, je déléguai provisoirement ma responsabilité de mère de Lola à mon amie Coline pour pouvoir me consacrer entièrement à celle de mère d'Alexandre."
 
Martine questionne avec humilité : que faire quand votre propre vie vous échappe ? Et y répond de même :
 
"On tâtonne, on s'égare, on ne reconnaît plus rien. On ne reconnaît plus sa propre vie."
 
Comme nous tous, elle est imparfaite, Martine, mais elle, elle ose le dire, sans grands effets, sobrement, même si la fureur, contenue, menace sous les mots les plus délicats. Et son récit n'en est que plus juste et poignant. Elle se demande comment faire face à l'agressivité d'Alexandre qui sourd, la violence qui enfle, les demandes d'argent qui pressent pour un embarquement immédiat pour les paradis artificiels.
 
"Sans bruit, sans qu'on s'en aperçoive, la bête tapie perfidement dans l'ombre était revenue une nouvelle fois, sournoisement et avidement, pour enjôler à nouveau Alexandre. Sans coeur et sans moralité, la machinerie honteuse des dealers avait repris son action de séduction et de corruption. L'argent se volatilisait, les appareils photos disparaissaient, les travaux photo prenaient du retard, le matériel d'agrandissement inutilisé fut remisé au fond d'un placard. Toujours naïfs et bêtement optimistes, on n'y vit que du feu, aucun signal d'alarme ne nous parvint, notre intuition de parents était débranchée."
 
Le découragement pointe souvent face aux combats à mener, toujours à recommencer pour ne pas sombrer, mais jamais la renonciation ne fait son lit dans cette terre qui "s'effondre et devient folle", pour reprendre les titres des deux premiers chapitres de ce livre bouleversant. Comment ne pas perdre pied quand le sol se dérobe ?
Reste les amies sincères vers qui se tourner quand l'envie d'envoyer tout balader devient trop impérieuse.
 
"Je venais auprès de Coline, la combattante, pour recharger mes capacités de résistance."
 
Reste aussi, comme autant d'éclats de lumière, l'humour, cette politesse du désespoir, à moins qu'il n'en soit la bouée. J'ai souri à l'inventivité de Martine pour continuer à tisser le fil avec ce fils (ah ! le brunch punk ! "[ce] rituel répété, un espace-temps d'acceptation partagé et protégé en dehors de tout, la force d'une paix rare et précieuse pour contrer toutes les mauvaises ondes et adoucir les galères qu'ils rencontraient dans leur vie de tous les jours"), je me suis amusée des inventaires à la Prévert qu'elle dresse pour rendre compte, avec économie et sourire, du temps qui poursuit sa course, oublieux des aléas de nos vies. 
 
Si ce récit est celui d'un combat, il est aussi l'histoire d'un deuil, celui de l'enfant "fabriqué un jour de joie parfaite […] tout doux et tout joli dans ses brassières en liberty" qui devient un étranger tout en restant une part d'elle-même, qu'elle craint de ne plus pouvoir aimer parce qu'il ne serait plus aimable. 
 
"[…] en vérité, je ne savais même plus ce que je ressentais et si je n'avais pas déjà basculé vers le versant négatif de l'affection."
 
C'est aussi un au revoir - un adieu serait trop définitif - à l'insouciance, à ces jours d'avant où elle pensait respirer mieux :
 
"Il s'agissait brutalement de faire le deuil de l'insouciance, de basculer de la légèreté vers la gravité, de l'optimisme vers l'angoisse. Aucun autre choix ne s'offrait à nous. Un étau serrait ma poitrine, l'air venait à manquer."
 
Ce récit dur, sans concession ni pathos, je ne peux cependant pas me résoudre à le trouver tragique, tant il est lumineux et porteur d'espoir : l'amitié indéfectible des trois amies, leur soutien sans faille, la petite Lola "un amour de petite fille, jolie à croquer et à câliner" devenue mère à son tour et le monde médical humain à défaut d'être capable de donner la clef pour faire sauter les cadenas.
 
Le dernier chapitre porte le beau titre des "fruits de la terre", c'est dire ! le ciel dessine toujours un coin de ciel bleu quand les pires moments sont passés et les amarres qui ont résisté (famille, ex-mari, amis, amant) n'en ressortent que plus fortes. Un moment pour la tempête, un autre pour l'accalmie. Puisse-t-elle durer.
 
Le récit de Martine m'a remis en tête une phrase lue il y a quelque temps chez Véronique Olmi : 
 
"C'est étrange comme il suffit d'un rien pour qu'une vie se désaccorde, elle aussi, que notre existence, tellement unique, si précieuse, perde son harmonie et sa valeur. Comme si elle était faite d'air, et rien que de cela."
 
Long est le chemin vers le renouveau et, aux côtés de Martine, il se fait avec courage, dans la dignité.

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RECOMMANDE PAR LE RESEAU CULTURE-CHRONIQUE
Vous aimez les histoires qui pincent ? Celles qui pincent l'estomac puis le coeur ? Celles qui donnent l'impression de frôler l'auteur, comme si les pages renfermaient un peu de sa chair, « Qu'importe le chemin » est de ce type-là.
Martine est divorcée. Elle a deux enfants ; Alex, huit ans et Lola, deux ans et demi. Un matin, Alex fait une crise d'épilepsie, la première d'une longue série. Une crise violente et déroutante. La terre s'effondre selon les mots de Martine Magnin. L'enfance et son insouciance s'envole du petit garçon et plus rien ne sera pareil, jamais, car Alex est incurable.
Commence alors la ronde infernale et incessante des soins. Alex est résistant aux traitements. Il ne peut plus vivre comme un enfant normal et il le vit très mal.
Martine Magnin choisit soigneusement ses mots pour décrire le début de cette descente infernale, comme si elle cherchait à préserver le lecteur de ce qui va suivre, mais cela ne fonctionne pas. On pressent le drame. Les scénarios se bousculent dans notre tête et notre estomac se crispe instinctivement.
A l'adolescence, Alex bascule. Il refuse toute médication et convole vers d'autres produits. La porte de l'enfer s'ouvre, et ces parents aimants y entrent contre leur gré. Martine et Paul son ex-mari vont relever Alex sans faillir, durant des années. le défit ? Empêcher leur fils d'atteindre le point de non retour, ce point d'où les toxicomanes ne reviennent pas vivants.
« Qu'importe le chemin » n'est pas un texte sombre et c'est là son intérêt majeur. L'auteur pose des touches d'optimisme dans chaque ligne et les phrases semblent patinées tellement elles sont belles.
Toutes les mères auraient eu le droit d'être submergée. Toutes ! Mais pas Martine.
Elle se découvre psychologue dans l'âme et fine analyste, puis l'amour qu'elle porte à ses enfants est indestructible, alors elle fait face.
L'agressivité, les demandes d'argent répétées, les promesses non tenues ; elle fait face. Les cures avortées, les mensonges, les disparitions d'Alex, des jours, des mois ; elle fait face.
Et la vie doit suivre son cours. Lola à élever, la boutique atelier à développer, cette boutique que Martine a créée avec Coline et Eve, ses deux amies précieuses. le travail comme moteur de survie, le travail indispensable à l'épanouissement.
« Qu'importe le chemin » est un récit mais on devine la romancière en sommeil. Ce texte est généreux, juste et profond. Aucune mièvrerie. Pas de griefs, pas de jugement, pas regrets, pas de lamentation.
Chapeau madame ! J'ai admiré votre force et votre amour inépuisable.

Annick FERRANT

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Le parcours d'une mère et de son fils à la dérive

Alors que Martine est en période de séparation difficile avec son mari, Alexandre son fils de 8 ans, de retour de vacances avec son père, convulse. Alexandre est hospitalisé et le diagnostic d'épilepsie tombe. Un véritable séisme, la fin de l'insouciance... Crises et comas s'enchainent, Alexandre est rebelle aux traitements.
Martine va devoir intégrer la pathologie d'Alexandre dans leur vie tout en préservant Lola, sa petite soeur qui n'a que 2 ans. Heureusement le travail, le plaisir de coudre et de créer dans l'Atelier qu'elle dirige avec ses deux amies Coline et Eve offrent des soupapes à Martine.

Alexandre vit difficilement sa maladie et la marginalisation qu'elle entraine, son caractère devient plus difficile à l'adolescence, il refuse son traitement, devient incontrôlable. Il adopte des conduites à risque et quitte l'école habité de colère et rancoeur envers ses parents. Il se marginalise peu à peu et vit dans la rue.

C'est la descente aux enfers, l'entrée dans un monde de violence et de drogues. "Drogues pour drogues, il en choisirait d'autres à sa convenance." Cette mère doit "faire le deuil de mon image idéalisée de mère aimante inconditionnelle et le deuil de l'image d'un fils parfait."

Pour cette mère courage, l'essentiel est alors de garder le contact à tout prix avec son fils. J'ai trouvé particulièrement émouvante son initiative d'organiser des "brunch punk" hebdomadaires avec Alexandre et quelques uns de ses congénères marginaux "un rituel répété, un espace-temps d'acceptation partagé et protégé en dehors de tout, la force d'une paix rare et précieuse pour contrer toutes les mauvaises ondes et adoucir les galères qu'ils rencontraient dans leur vie de tous les jours."

Les années vont défiler de centre de désintoxication en internement d'office en hôpital psychiatrique et hospitalisation après un tabassage par des dealers...

Martine a conscience de la souffrance de son fils mais va éprouver de la culpabilité, de la honte de son amour pour sa fille Lola qui est est contrairement à son frère complètement dans la norme, mais aussi de la culpabilité de ne pas lui consacrer assez de temps tellement elle est accaparé par Alex.

Ce témoignage est bien entendu émouvant mais je l'ai trouvé surtout sincère et honnête. Martine Magnin trouve les mots pour parler de son combat mais aussi de sa crainte de tomber dans le désamour maternel. Elle évoque son impuissance, sa lâcheté à certains moments, la colère et de la rage qui l'envahissent. Elle se montre lucide par rapport à ses erreurs et ne cache pas ses moments de découragement. Il émane de cette femme une énergie hors du commun.

Ce récit témoignage, écrit d'une fort jolie plume, est tonique et empreint d'une bonne dose d'humour avec ses têtes de chapitre en forme de bilans. C'est aussi une très belle ode à l'amour et à l'amitié.



Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Ces deux noms accolés, cette coexistence inconfortable « Enfants » et « malades », est déjà un malaise en soi, une contradiction gênante, une regrettable antinomie. C’est un contresens, une incohérence, un oxymore, car les enfants ne devraient pas être malades, les autres oui, les adultes, les vieillards, éventuellement, peut-être, s’il le faut vraiment. Mais eux non, surtout pas. Ils doivent être toujours heureux, souriants, actifs, confiants, en progrès, en devenir, intacts et protégés dans leur statut d’enfant.
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Sans bruit, sans qu’on s’en aperçoive, la bête tapie perfidement dans l’ombre était revenue une nouvelle fois, sournoisement et avidement, pour enjôler à nouveau Alexandre. Sans cœur et sans moralité, la machinerie honteuse des dealers avait repris son action de séduction et de corruption. L’argent se volatilisait, les appareils photos disparaissaient, les travaux photo prenaient du retard, le matériel d’agrandissement inutilisé fut remisé au fond d’un placard. Toujours naïfs et bêtement optimistes, on n’y vit que du feu, aucun signal d’alarme ne nous parvint, notre intuition de parents était débranchée.
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Une petite graine, puis une autre petite graine... si la terre est bonne et si on l'arrose ! On récolte toujours ce que l'on S'AIME
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Ce qui n’était pas dit n’existait pas. Ce qui n’existait pas n’était pas douloureux. Ce qui n’était pas douloureux n’était pas perturbant. La vie parfaite et conforme pouvait perdurer paisiblement.
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Qu’il est doux le bonheur indécent des parents, quand leurs enfants partent heureux quelque part…
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