Très bref, 90 pages. Cette présentation se révèle intéressante lorsqu'elle est accompagnée de photos de films ou de story-boards ; sans images cela reste plutôt aride.
Notes de lecture :
- Avec
Fritz Lang, le point de vue et le regard des personnages et de la caméra « constituent le propos même du film » ; exemples avec des images de ‘Les Bourreaux meurent aussi' et Chasse à l'homme' (1943 et 1941)
- le champ-contrechamp hollywoodien, conçu déjà à partir de 1910 par d'W Griffith (au temps du muet) versus champ-contrechamp chez Ozu, « où la caméra opère un retournement de 180° sur son axe. le spectateur ne dispose pas de plan de situation pour localiser les personnages. » Cela crée une impression de fausseté, mais c'est une mise en scène volontaire qui raconte un hiatus entre personnages.
- La fameuse profondeur du champ chez Orson Welles
- L'empêchement de la vision : Godard avec ‘Le petit soldat' - le héros doit abattre un homme. « Sans cesse, des obstacles surgissent entre son arme et sa cible. C'est ‘la loi de l'emmerdement maximum' » P 43
- Plan de coupe – quelle est son utilité ? : « plan qui n'a aucune valeur dramatique, informatique ou sémantique, parfois tourné à tout hasard par un réalisateur, destiné à faciliter le montage en comblant un vide. Lorsque le raccord entre deux plans se fait au montage, par exemple par un mauvais raccord des regards qui rendrait la succession de deux plans choquante pour l'oeil du spectateur, on place entre les deux un plan de coupe qui évite ce choc » P34
- Petit détour par les arts plastique : au sujet des lois de la perspective - les travaux des historiens d'art
Panofsky et
Francastel « ont montré non seulement que la perspective n'est pas l'aboutissement de l'évolution des arts plastiques vers un réalisme enfin rendu possible par les moyens scientifiques [ ] mais un système de représentation parmi d'autres » p 31