L'idée d'une BD sur
Einstein n'emballait pas forcément le l'invétéré que je suis. Il y a des trucs qui nous échappent, mais dans l'ensemble la vulgarisation est claire, et on se centre avant tout sur l'homme plus que sur sa science.
Non, en fait, dans cette critique, je voulais surtout faire part des partis pris qui ont fait de ce documentaire en bande dessinée un objet si singulier : d'une part la mise en couleurs, d'une autre la rupture continue du quatrième mur tout le long des 62 pages. En effet, la quadrichromie mêlée au noir et blanc confère une impression d'irréel, qui est assez peu répandue dans le 9e art et ses différentes déclinaisons esthétiques, et cet irréel est donc renforcé par le fait qu'
Einstein parle sans cesse au lecteur, tout en faisant varier les décors autour de lui sans rechercher aucune cohérence narrative. Ça en donne un ovni très indépendant, que certains apprécieront plus que d'autres, mais qui est difficile à vilipender.