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4,14

sur 1613 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai d'abord vu le film tiré de ce livre, alors, forcément, j'ai revu les images en lisant.
Moi qui n'aime pas habituellement voir mon imagination bridée, je crois que ça a cette fois donné de la force au propos car peut-être n'aurais-je pas su aussi bien mettre les mots en images.

Quand en prime vous commencez en écoutant les deux textes mis en préambule dans le livre et qui figurent dans l'album Midi 20 et dans la b.o. du film, vous voilà dans l'ambiance, prêts à sourire, écouter, imaginer la vie dans ce centre de rééducation.

Sans jamais s'apitoyer sur la vie de ces handicapés, on prend conscience de ce que représente ce lieu de vie, physiquement et psychologiquement, dans l'appropriation de son handicap, le quotidien et ses multiples contraintes, les interrogations que cela soulève au jour le jour et pour l'avenir plus ou moins lointain.
Une belle leçon de vie et une ode aux équipes soignantes et au courage des "parfaits témoins des coups de crasse et des injustices de l'existence"
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Grâce au site Babelio et sa masse critique j'ai pu découvrir le 1er livre de Grand Corps Malade "Patients". Je dois dire que j'étais très impatiente de le lire, car déjà grande fan de tous ses textes, si vifs et percutants, comme : « Définitivement », « les absents », « A l'école de la vie »…Je me demandais comment ses mots allaient ici prendre forme...

C'est avec un peu de surprise que je découvre le récit de ce qui a mené Fabien vers Grand Corps Malade. Loin de ses textes rythmés et percutants, Fabien nous livre un récit sincère et touchant de son quotidien dans le centre de rééducation qu'il fréquentera pendant un an. Son parcours, les médecins, les rééducateurs, les soins quotidiens, les rencontres avec ses camarades de chambre qui vivent chacun à leur manière le handicap qui les frappe. Entre émotion et dérision, c'est ici finalement le récit d'une nouvelle vie, d'une renaissance…

Fabien fait 1m 94, il a 20 ans et doit accepter de ne plus rien savoir faire seul… Une rééducation difficile et dure mais toujours marquée par l'optimiste des petits combats gagnés chaque jour. Vrai, sincère et drôle, il pointe l'importance du personnel soignant, des médecins, des thérapeutes, des bons comme des cons… Mais surtout, Fabien ne cache rien du désagréable, avec pudeur et réalisme quoique toujours avec une pointe d'humour. Il raconte les séances auxquels on ne voudrait pas penser, les besoins naturels que l'on doit faire chaque jour assisté d'un autre ou en face à face avec son camarade de chambre. Son camarade de galère… Les émissions TV qui tentent de leur vendre des produits qu'ils ne pourront plus jamais utiliser. Il évoque simplement, les progrès quotidien qui font face aux autres qui eux ne progressent plus ou ne progresseront jamais. La dépendance aux autres ou aux objets est ici raconté avec une dose d'optimisme incroyable mais qui nous met nous, valide, face à une réalité insoupçonnée. Je pense ici à la fois où Fabien un jour, suite à une panne de fauteuil électrique, se retrouve coincé au milieu de sa chambre. « Jamais cette chambre ne m'a semblé si grande. Je ne suis pas attaché à mon fauteuil, la porte est grande ouverte et pourtant je suis prisonnier, enfermé dans mon immobilité. Une fois de plus j'attends. ». le mot relativiser prend alors tout son sens car coincé dans sa chambre, il se souvient de quand il était coincé dans son lit en réanimation. Il y a eu pire…

Des mots simples, vrais, réels et sans tabou, avec toujours une pointe d'humour. Comme lorsqu'il parle d'un de ses infirmiers : « Fabrice est un défi permanent à ta patience. ».
168 pages pour à peu près 365 jours d'apprivoisement de ce nouveau corps… Cette force qu'ont les handicapés… Si fort dans leur quotidien… A voir les petits bonheurs que l'on ne voit même plus. Cet humour qui me met rapidement les larmes aux yeux de cette compassion que pourtant ils ne veulent pas. L'handicap on fait avec, on n'a pas le choix, mais l'handicap dans les yeux des autres, on ne le maitrise pas…

Au fur et à mesure de la lecture, on voit les pages diminuer et même si les progrès sont là, on n'a pas envie de quitter Fabien qui continue à percevoir chaque jour, les leçons qui lui donne la vie. Avec ses camarades ou comme avec Patrice, victime d'un AVC qui communique avec sa paupière et qui a su partager un texte si beau. Une leçon de vie, une leçon sur ses a priori qu'il partage et nous offre aussi. Il avait jugé Patrice sur son physique alors que finalement il est comme lui, plein de vie… Mais à l'intérieur de lui…Qu'il ne peut exprimer que par sa paupière.

Un livre qui nous rappelle que l'immobilité des membres n'empêche donc pas le mouvement… En esprit, en pensée, en sentiment… L'handicap se gère individuellement mais avec force et soutien des autres aussi. On sait tous que l'histoire de Fabien se termine plutôt bien… Ce gaillard de 1m94 slame aujourd'hui debout dans les cités, les centres d'accueil, les prisons, les maisons de retraite, les écoles… Il est en mouvement pour faire bouger les autres et les choses…

En bref : Fabien, sans jamais apitoyer le lecteur, nous raconte avec beaucoup de générosité et de sincérité son parcours après l'accident qui marqua sa vie lorsqu'il avait 20 ans. Une leçon de vie et d'optimisme que l'on découvre de page en page entre rire et larmes. L'art des mots justes et vrais qui nous rappelle que l'handicap même si il marque la fin d'une vie connue, ouvre vers un retour à l'essentiel. Une première année où Fabien devient peu à peu Grand Corps Malade
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On ne peut pas décemment ne pas aimer un témoignage comme celui-ci, fait de fragments de mémoires. Fabien, Grand Corps Malade, nous raconte son expérience après son terrible accident, un accident stupide. Les médecins lui prédisent qu'il ne pourra plus marcher. Bien évidemment, on sait ce qu'il en est, son succès fulgurant en tant que poète/slammeur, mais on sait peu de choses sur cette lutte, ce combat qu'il a mené contre la paralysie et la dépression après un tel traumatisme.

Si l'on s'attendait à un roman aux accents mélodramatiques et larmoyants, que nenni, Grand Corps Malade, si vous connaissez déjà ses chansons, a tout d'un homme assez optimiste. Il voit la vie d'une certaine manière, et cela fait du bien qu'il partage cela avec nous. Et c'est ce que l'on ressent à cette lecture: un rayon d'optimisme qui traverse une centaine de pages contre cette fichue fatalité.

Je vous vois venir aussi: ah mais je ne vais pas lire un long poème avec des rimes, c'est barbant! Eh non, dans ce témoignage Grand Corps Malade a délaissé les rimes et les acrostiches pour se concentrer sur l'essentiel de son séjour à l'hôpital. Et avec un oeil comme le sien, le récit respire le vécu. Il décrit formidablement bien les relations humaines dans un hôpital, et aussi ces états d'esprit d'errance, d'incertitude, d'angoisse. Il croque une série de portraits de patients, tous plus attendrissants les uns que les autres.

Certains ne voient pas d'issu à ce genre de situation, Grand Corps Malade, lui, a choisi les mots et la musique des mots et je ne peux que l'admirer encore plus pour cela.

Si ce roman ne fait pas beaucoup allusion à son slam, je vous conseille pourtant après cette lecture, de vous pencher sérieusement sur ses albums.
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Livre émouvant.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, tout en finesse et en sensibilité.
Grand Corps Malade raconte ici une tranche de sa vie et pas la plus joyeuse (on l'espère pour lui) mais celle pour laquelle il a fallu développer des trésors de force, d'humour et d'amour. le livre est assez court et se lit assez bien essentiellement parce qu'il arrive à rendre les émotions et sentiments de façon assez juste.
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Alors là respect, c'est un des livres les plus authentique sur le sujet des centres de rééducation que j'ai pu lire. Grand Corps malade que j'appréciais déjà pour son oeuvre musicale vient de confirmer son talent de plume avec ce témoignage sacrément bien écrit et sincère. Et non, ce n'est pas encore un chanteur qui se prend pour un écrivain, il a réellement du talent.

Je pense qu'il mériterait d'être lu en collège, en lycée et par tous pour prendre conscience de ce que c'est qu'être handicapé et surtout se rendre compte que nos petits bobos et tracas quotidiens ne sont pas grands choses. J'ai aimé le ton, le style sans pathos et pas larmoyant , c'est un livre positif ou transparaît la joie de vivre, le courage, l'humour et la solidarité. Que de valeurs trop souvent oubliées ou galvaudées !

C'est plein de poésie, bien écrit et ça donne du pep's. On ne pense jamais à ces malades pour qui le moindre geste si insignifiant pour nous est un combat pour eux : se gratter, aller aux toilettes, manger, se moucher, marcher…

J'ai aimé aussi la sobriété des propos, la poésie des mots, un récit vraiment touchant et pudique. Ce livre rend aussi hommage au corps médical qui aide et assiste avec dévouement tout ces patients.

On prend conscience aussi de la fragilité de nos vies et que nul n'est à l'abri d'un stupide accident. Alors profitons de la vie, aimons la, respectons la .

Un coup de coeur et j'espère sincèrement que Grand Corps Malade ne va pas s'arrêter à ce livre et continuer à nous régaler de ses mots, de son flot et de sa grande humanité.

VERDICT

A lire absolument, coup de coeur un témoignage puissant et pas larmoyant. A faire lire à nos ados et à tout ceux qui ont le blues ça leur ouvrira l'esprit et le coeur.
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J'apprécie le personnage, tout en retenue, sagesse, humilité, qu'il a su conserver malgré son succès,
J'apprécie beaucoup certains de ses textes flirtant avec la poésie, sur lesquels il pose sa voix chaude, grave avec une petite fêlure,
J'apprécie sa force de caractère et sa tranquillité,
J'ai apprécié la lecture de son roman qui lui ressemble bien,
lu pendant un coup de "moins bien " et qui a bien su me rebooster, voire me faire sourire et rire alors que le sujet n'est pas forcement risible au départ.


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Un livre qui me fait de l'oeil depuis quelque temps. Ici, Grand Corps Malade, Fabien, nous raconte son histoire, ses déboires, son hospitalisation, suite à son accident de vie.
On retrouve la plume de ce slameur qui nous enchante avec ses chansons à textes.
Un bel hommage au personnel soignant qui était là durant sa convalescence.
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Fabien que nous connaissons sous le nom de grand corps malade, corps qui, sur scène, nous semble bien un peu amoché mais ?...Fabien nous raconte, non pas son accident, mais la lente et douloureuse reprise en main de ce corps traumatisé qui ne répond plus. Ses longs mois d'hospitalisation, de rééducation, ..ses désespoirs , et soudain, le gros orteils qui bougent....? si si regardez... Et puis les compagnons de chambre plus ou moins amochés par la vie....tous savent qu'ils en sortiront mais bien peu y arriveront. Une énorme leçon de vie, d'amour de la vie, d'hommage aux soignants et de respect pour l'Homme.
Fabien est bien Grand Corps Malade.
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Mon petit bonheur du jour !
A dévorer en quelques heures, un récit simple et sans fard sur le passage de Grand corps malade en centre de rééducation. Malgré toutes les souffrances subies par les «patients» le récit reste empreint de la délicatesse et de la poésie qu'on connaît à son auteur, sans tomber dans le pathos.
Un gros coup de coeur !
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Ce livre est un témoignage de Fabien Marsaud, connu sous le pseudonyme de Grand Corps Malade. Témoignage de son accident, de son réveil en tant que tétraplégique, de ses rencontres à l'hôpital et au centre de rééducation, mais aussi de sa reconstruction, et de son combat pour remarcher.

Très touchant, ce livre est un enchaînement d'anecdotes, tantôt émouvantes, tantôt joyeuses. La lecture est très fluide et le livre se lit rapidement. Il ne s'agit pas réellement d'une histoire mais plutôt d'une série de petits récits de vie de l'un ou l'autre, parfois même quelques blagues racontées par un patient.

J'ai malgré tout été étonné du style d'écriture. Grand corps malade, cet artiste sait manier la plume, et pourtant j'avais l'impression que le récit était écrit par un jeune. Sans doute, est ce un effet souhaité pour accentuer le jeune âge qu'il avait lors de cette tranche de vie.
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