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3,75

sur 2233 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aurai essayé jusqu'au bout, mais rien n'y fait : je n'ai pas du tout été captivé par l'histoire et le contexte de ce roman (la révolution de Shanghai ainsi que les positions chinoises et communistes, la trahison des uns, les intérêts des autres, de la stratégie politico-militaire qui ne m'a franchement pas intéressé). Et sauf peut-être le destin de Kyo biensur. Il y a évidemment toutes ces phrases dont l'ampleur dépasse le seul ouvrage. Reste l'analyse faite par d'autres : on sait que ce livre a de multiples lectures possible, qu'il est plus grand que le sujet spatio-temporel qu'il contient par l'analyse communément admise qui en est fait. Cette révolution est prétexte : c'est le destin des hommes, leurs engagements, leurs dignités, leurs conditions (si justement) qui transpirent derrière ces lignes, l'Amour aussi. Ce roman est partout classé dans les incontournables, les 5 ou 10 livres à lire dans une vie. Il est aussi le prix Goncourt 1933, et le Goncourt le plus vendu depuis la remise du prix. Un intemporel, pas tant par le lieu où il se passe donc que par sa profondeur : encore aujourd'hui, tous ces combats menés, souvent pour d'autres, pour des raisons politiques, philosophiques ou religieuses, par vengeance ou par raison, par solidarité ou par passion, par bêtise ou par amour. les traitrises par opportunisme, l'inhumanité au profit (!) de la vénalité, l'égoïsme contre le bien commun. Tant pis. Je le finis avec un brin déception d'être passé à côté, apparemment !
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La condition humaine est le livre le plus célèbre d'André Malraux qui reçut le prix Goncourt en 1933. Il suit l'histoire des révolutionnaires chinois et des expatriés européens dans la Chine coloniale en 1927. L'histoire se déroule au moment du massacre de Shanghai, avant la guerre civile et la révolution communiste chinoise.

C'est un livre sérieux, largement politique, politique non pas comme un jeu, mais comme une lutte désespérée pour la dignité et l'existence. Plus généralement, c'est un livre sur la vie quand il est dédié à la mort. le sujet a vieilli : dans la première partie, un soulèvement des communistes dans les années 1920 en Chine, dans la deuxième partie, l'écrasement de ce soulèvement par le Kuomintang. Cela pourrait sembler obscur, mais cet événement est connu comme le massacre de Shanghai, c'est le début de la guerre civile chinoise de plusieurs décennies qui conduirait à l'établissement éventuel de la RPC (aujourd'hui la Chine) et l'exil du Kuomintang à Taiwan (également connu pour cette raison comme le ROC), une signification qui était bien sûr inconnu de Malraux à l'époque.

S'il n'y a aucun moyen de mettre de côté l'importance historique, c'est aussi parce que la force du livre est dans sa représentation réaliste du complot et de la prise de Shanghai et des représailles éventuelles, en particulier les représailles dans les deux derniers chapitres, qui sont terrifiants dans leur intensité. Ce n'est de loin pas le seul massacre de communistes dans l'histoire du monde (voir The Act of Killing pour un documentaire effrayant sur les événements en Indonésie), et il vaut la peine d'y penser. Mais Malraux montre habilement les deux côtés de la violence commise (l'attaque du poste de police dans la première partie).
Rien n'empêche vraiment que ce soit un chef-d'oeuvre. Malraux montre une intelligence suprême et est capable de développer la signification tragique des événements pour les individus impliqués. Pour moi, malgré la puissance des scènes mentionnées, c'est juste que la politique était complexe, les personnages trop rigides (bien que j'aime Gisors, Clappique et May), Shanghai ne pouvait pas être plus sombre, le terrorisme de Tchen est un sujet courageux mais impossible, et le style de Malraux peut être difficile, ce qui rend le livre particulièrement laborieux. Un livre digne pour son engagement, ses points forts et sa fin, il peut avoir relativement peu à offrir à quelqu'un qui n'est pas au bord du rasoir de son destin.

Le livre sera particulièrement apprécié par les lecteurs intéressés par l'existentialisme, la philosophie, l'engagement politique et l'histoire chinoise.
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La lecture de ce livre de Malraux est une lecture qui remonte à plus de 35 ans à peu
prés . C ' était le deuxiéme ouvrage aprés l''Espoir que j ' essayais de lire .
Mais je n ai pas pu aller au delà d 'une quinzaine ou vingtaine de pages .Je n ' ai pas pu pénétrer ce livre ,ni le sentir , J ' ai essayer maintes fois et toujours la même
blocage .Donc je n ' ai pas pu le lire ni le finir .
Malgré cette difficulté de lecture ,je reconnais que Malraux est un grand homme de
culture . Un homme engagé sur pas mal de fronts durant le XXeme siécle et en
conséquence il mérite bien sa place au PANTHEON !
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L'un des chefs-d'oeuvre, voire le chef-d'oeuvre de Malraux. le sens de la destinée et des destins de certains hommes, un existentialisme sous-jacent, et surtout une écriture d'une ampleur peu égalée au XXème siècle et encore moins au XXIème. Il y a des longueurs qui servent à bien s'imprégner de la mentalité des personnages et de leur volonté qui évolue au fil du roman. Ce roman qui développe le sens ou le non sens d'une cause dite supérieure pourrait retrouver une certaine actualité dans le contexte du monde aujourd'hui.
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Voici des hommes tiraillés par la révolution communiste en Chine, dans l'entre-deux guerres.
D'un côté, la masse laborieuse ; de l'autre le gouvernement, sa police, l'armée... Et pêle-mêle, une poignée de chefs terroristes convaincus, le président d'un consortium, etc...
Les positions sont parfois floues, à l'image du Kuomintang, cette "Chine soviétique", qui hésite "entre la démocratie et le communisme".

C'est sur cette toile de fond, sur ce fil rouge politico-guerrier que vont s'accrocher tels des wagons sur le train en marche, participant à un foisonnement dense, des réflexions existencielles vivifiantes sur des sujets aussi divers que : les limites de l'altérité, la souffrance, et le sens - ou non - qu'elle peut revêtir, un certain rapport homme / femme, le sacrifice d'une vie au nom d'une idéologie, etc...
Dans ce vivier en sept parties, il n'est pas rare de dénicher des aphorismes, surtout dans les dialogues.

"Frères dans l'ordre mendiant de la Révolution : chacun de ces hommes avait rageusement saisi au passage la seule grandeur qui pût être la sienne."

Parfois terrible, non dénué de poésie, ce roman à la psychologie des personnages très fouillée, au style riche, simple et limpide, est d'une grande portée humaine.
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J'ai pour ma part été assez peu réceptif à ce roman.

J'avoue avoir été gêné par le contexte historique que je connaissais mal, jugeant de surcroît les événements (une révolte chinoise qui échoue) assez peu passionnants.

Lire aujourd'hui des histoires de communisme relève presque pour moi de la Science fiction tant ses derniers représentants semblent plus tenir des dinosaures de Jurrassic Park que d'une réelle force de progrès promesse d'un monde meilleur.

Peu d'intérêt pour le cadre donc, un peu plus pour le destin individuel des personnages, chacun vivant sa condition humaine à sa manière dans ce contexte d'action politique, avec Gisors en vieux sage contemplatif dispensant ses leçons de sagesse tel un vieux philosophe omniscient et détaché de tout.

Je dois également reconnaître ne pas avoir été franchement séduit par le style de Malraux.

A la lecture de ce livre étant donné le fort parti pris pour les travailleurs opprimés retrouvant leur dignité dans l'idéologie communiste, on pourrait penser Malraux en tant qu'auteur d'extrême gauche mais l'histoire montrera bien évidemment le contraire !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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André Malraux dans La Condition humaine décrit la prise de Shangaï par le Kuomingtang en 1927 avec l'aide des communistes de la ville.
L'histoire débute dès les premiers mots: Tchen tenterait-il de lever la moustiquaire? Frapperait-il au travers? L'angoisse lui tordait l'estomac....".
Donc je me suis dit ouah. Quel incipit!
Mais c'est tout malheureusement. Souvent obligé de relire des passages entiers en raison de son style d'écriture (sujets inversés, à de grandes distances des verbes.....), je n'ai pas réussi à capter l'histoire dans son ensemble.
Par contre, j'ai admiré la description de ce que ressent par exemple Tchen après avoir tué une être humain pour la première fois. Il se sent profondément transformé, muté et changé pour le restant de sa vie... brève.
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Comme beaucoup visiblement, j'ai eu du mal à entrer dans le récit, La condition humaine est un texte complexe mais néanmoins indispensable culturellement parlant. le style d'écriture ne m'a pas franchement aidé à l'apprécier, c'est typique du XXe siècle avec ses phrases alambiquées, un début laborieux avant d'enfin démarrer vers le milieu du livre et une fin que je n'ai pas aimé. Pour faire court, car je n'aime pas descendre les classiques, je suis passé au travers de l'oeuvre, je n'ai pas aimé les personnages, ni l'intrigue bien qu'elle soit originalement traitée, ni le style d'écriture de Malraux, et les passages politiques m'ont donné mal au crâne. Sur le thème de la révolte je lui préfère Les raisins de la colère de l'américain John Steinbeck.
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C'est un grand classique de la littérature du XXème siècle, signé André Malraux. L’action se passe en Chine en 1927. Les "nationalistes" du Kuomintang et les communistes, jusqu’ici alliés, vont se livrer une lutte impitoyable à Shanghai, une ville stratégique qui est partiellement administrée par les Européens maîtres dans leurs "concessions". L’intérêt et la sympathie de l’auteur vont manifestement aux révolutionnaires. Malraux campe des personnages fort différents, mais tous très engagés, comme Kyo, Tchen, Katow… qui vont faire face à la cruelle répression des suppôts de Chang Kai Chek. Il s'agit d'un épisode célèbre dans l’histoire de la Chine, mais généralement ignoré en Europe. D'une manière générale, au XXIème siècle, les épopées révolutionnaires, passées de mode, sont sous-estimées.
L’histoire racontée dans le roman se situe dans un contexte historique complexe et les péripéties sont intéressantes. Cependant, l’ambiance est oppressante, donc ce n’est pas un livre agréable à lire. Mais surtout, le style de Malraux me parait compliqué, cérébral, trop littéraire, voire alambiqué: il y a comme un écran (littéraire) entre l’auteur et le lecteur. Ce dernier ne pénètre pas vraiment dans le vécu des personnages. Le courant est très mal passé, en ce qui me concerne. J'ai l'impression que, au fond, je n’aime pas l'écrivain Malraux - même si d’autres livres comme "Les conquérants" me semblent plus accessibles.
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Je ne sais vraiment pas quoi penser de ce roman. Heureuse de l'avoir découvert durant mes études, une analyse de l'incipit qui m'a intriguée, j'avais hâte de me plonger dans ces pages.
C'est indéniablement un grand roman. Une écriture puissante, des personnages forts.
Mais je n'ai pas du tout accroché à l'histoire. Cette révolte, toute cette brutalité et cette fureur ne m'ont pas atteinte. Je suis restée en retrait. Je n'ai sans doute pas les connaissances nécessaires pour avoir pu en apprécier toutes les nuances.
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