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EAN : 9782253016809
159 pages
Le Livre de Poche (01/12/1976)
3.46/5   56 notes
Résumé :
Longtemps mal connue, mystérieuse, repliée sur elle-même, la Chine a vu, non sans hostilité du reste, arriver les « diables étrangers » qui cherchaient à commercer avec elle ou à la convertir. A la suite des marchands, des curieux et des missionnaires se sont infiltrées les idées d'Occident.
Qu'apporte aux Chinois lettrés imprégnés d'une culture et d'une sagesse millénaires la culture européenne si jeune par rapport à la leur ? Quelle tentation leur offre-t-e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'ouvrage de Malraux ne dure que cent-soixante pages, mais il a nécessité une lecture longue et attentive de ma part.
Le choc des cultures peut-être courtois, mais il n'en apparaît pas moins profond et violent en ce premier quart angoissé du vingtième siècle!
La Chine n'est plus une forteresse fermée, devenue perméable à cette culture de l'Europe amenée de l'ouest.
Malraux, dans ce livre-dialogue épistolaire, se montre prémonitoire devant cette Chine qui mute... Comme si une sorte de "mal" insidieux et inexorable s'emparait de la Chine.
À l'aune de l'actualité du vingt-et unième siècle, lire ou relire cette Tentation n'est pas sans intérêt, donc.
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Lorsqu'il publie La tentation de l'occident en 1926 Malraux n'a que 24 ans mais celui qui écrira quelques années plus tard Les conquérants et La condition humaine est déjà fasciné par les cultures et les civilisations asiatiques et en particulier par la Chine. Aussi, il imagine dans ce livre, à mi-chemin entre roman et essai, un dialogue épistolaire entre deux intellectuels, un Français et un Chinois, représentants respectifs de l'Occident et de l'Orient, séjournant tour à tour en Europe et en Asie.


Moi qui avais apprécié quelques livres de l'écrivain et que le sujet intéressait, j'ai été assez déçu une fois le livre en main. Les deux personnages échangent des propos assez abstraits avec des notions polysémiques et la plupart du temps, je cherchais en vain là où l'auteur voulait nous amener. Alors oui, on comprend que deux mondes différents se font face avec un mélange d'envie, de fascination et de répulsion. On nous parle d'un occident mobile et agissant, recherchant la force et faisant passer l'individu avant le collectif tandis qu'à l'inverse le monde chinois serait lui immobile et avant tout en quête d'harmonie... des lieux communs qui contiennent sans doute une bonne part de vérité mais rien de nouveau sous le soleil donc. Pour le reste, et en dehors de quelques passages un peu plus intéressants (sur les rapports aux femmes et les conceptions de la mort) Malraux parle depuis des cimes qui me sont inaccessibles, j'aurais aimé du concret, des arguments, des références plus précises et compréhensibles... j'ai ressenti un certain ennui, surtout sur la première moitié du livre.


J'ai refermé le livre avec la désagréable impression d'être passé à côté et de ne pas y avoir appris grand-chose. Une lecture peu passionnante dont je ressors déçu.
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Dans ce roman épistolaire, deux jeunes hommes, un chinois et un français, échangent leurs points de vue sur leur culture.
L'auteur a recours à de nombreuses anecdotes, qui semblent atemporelles, et qui j'avoue ne m'ont guère aidée à me donner une image globale de la culture chinoise.
Je note toutefois qu'une harmonie est recherchée entre les hommes et les femmes (pleines de devoirs envers les hommes) et la conception du temps est totalement différente.
Bref, ce ne fut pas une lecture passionnante.
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"La tentation de l'Occident" de Malraux, témoigne mieux que tout du calibre intellectuel de cet homme. Passé est le temps des ministres qui nous confectionnaient des ouvrages grandioses...
Trèves de rigolades, cet ouvrage est très intéressant et le format d'échange par lettres nous permet efficacement d'avoir l'avis d'un étranger, ici, d'un asiatique.
Cependant ma mince expérience littéraire ne me permet pas de savourer ce livre comme il se doit. Je trouve qu'il s'approche plus du poème --sur lequel il faut se concentrer 10 minutes sur chaque phrase-- que d'un échange simple de lettres. Cet écrit requiert une réflexion constante et de nombreuses références culturelles.
Sinon, la réflexion globale est intéressante. Nos moeurs d'occidentaux, qui préfèrent l'immédiat au long terme ou encore qui ne savourent rien entièrement à en préférer la quantité, --moeurs toujours d'actualité d'ailleurs -- nous font sortir de notre zone de confort et nous remettent en question.

Je vous conseille de lire cet ouvrage si vous acceptez de ne pas comprendre certains passages ou si vous êtes adepte de la poésie.
Luc
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Je me suis plongée avec délice dans cette correspondance entre un jeune intellectuel européen et un jeune mandarin chinois, rêvée par Malraux qui les fait dialoguer et échanger sur les différences culturelles entre ces deux entités que sont l'Occident et la Chine, abordant des sujets qui semblent se confirmer aujourd'hui.

Une lecture particulièrement édifiante et fine.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Que dirai-je de ceux des hommes de votre race ? Je les étudie ; je m'applique à échapper aux livres. Je sais que nos traducteurs, en choisissant, pour nous faire connaître les moeurs de l'Europe en même temps que sa littérature, Balzac, Flaubert, les naturalistes français, les premiers romans de Goethe, Tolstoï, Dostôïevski, en analysant le talent de Baudelaire, ont montré de la sagesse et un grand soin, mais que ce sont des chrétiens d'exception, et presque insensés, que ceux qui crient et pleurent de douleur, d'Emma Boavary aux frères Karamazov.

647 - [Le Livre de poche n° 3283, p. 24]
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On peut aimer que le sens du mot art soit tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu'ils ignorent en eux.
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O plaines stériles de Samarcande, où la présence d'un nom, et deux minarets noirs dressés contre un ciel pur, créent le plus haut sentiment tragique.
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Connaître le monde n'est pas en faire un système, non plus que connaître l'amour n'est l'analyser. C'est en prendre une conscience intense.
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"O plaines stériles de Samarcande, où la présence d'un nom, et deux minarets noirs dressés contre un ciel pur, créent le plus haut sentiment tragique ".
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