cette lecture m'a littéralement replongé replongée en enfance. En suivant les aventures de Lucien, je me revoyais petite en vacances avec mes grand-parents. L'écriture est très simple en elle même mais, ainsi, elle nous rappelle que la beauté se trouve dans les choses simples. Je me suis attachée aux personnages comme si j'étais liée à eux. J'ai été émue avec eux, j'ai souris avec eux, j'ai pleurer avec eux. Je suis sortie de cette lecture bouleversée ! En bref, j'ai adoré et je ne peux que vous la conseiller.
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Il aurait voulu l'embrasser tendrement, mais dans la famille, on n'avait pas cette habitude, juste une fois, le jour de l'arrivée et celui du départ, et c'était tout. Pourtant, Lucien connaissait des enfants de son âge que les parents embrassaient le soir avant de s'endormir et le matin au réveil. Il pensait qu'ils avaient de la chance. Il se rattrapait sur les joues de sa toute petite sœur qu'il agaçait sans doute. Tante Marie l'embrassait quand elle venait, elle disait que c'était son petit cavalier.
Grand-mère restait souvent près du cantou, même pour prendre ses repas. Une vieille habitude... Elle était atteinte d'une maladie étrange qui, en plus de la faire souffrir, la courbait, la pliait en deux irrémédiablement au fil du temps. Lucien l'aimait un peu plus à cause de cela. Il se tenait face à son grand -père, sur le banc de bois, à la grande table de chêne. C'était là la place royale, et pour lui, il n'y avait pas de bonheur plus beau au monde.
chacun ajoutait des mots inutiles, mais qui se voulaient aimables.
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