Les Buddenbrook : Le déclin d'une famille

Buddenbrooks
Traduction : Geneviève Bianquis

Premier roman de Thomas Mann, "Les Buddenbrook" conte la splendeur et la décadence d'une famille de la bonne bourgeoisie hanséatique à compter de l'an de grâce 1839 - ou 1834, j'avoue que j'ai une doute Confused - date à laquelle toute la famille vient de s'installer dans cette somptueuse maison qui se verra achetée à la fin de l'ouvrage par le fils de parvenus.
A cette époque, le chef de famille se nomme Johann Buddenbrook et tous les espoirs lui semblent permis. Il a quatre enfants : Thomas, dit Tom, Christian, Antonie dite Toni et Clara. le titre de consul écherra d'ailleurs à Tom, qui reprendra aussi l'affaire familiale. Clara, la plus jeune, épousera un pasteur luthérien qui lui survivra et auquel elle lèguera sa part de la fortune familiale. Christian quant à lui ne fera pas grand chose de son existence et Toni ...
La souriante et fière Toni, pour qui le nom de Buddenbrook vaut titulature de prince, se mariera deux fois - et ses deux unions seront malheureuses. Son premier époux, Grünlich, ne prétend à sa main que dans l'espoir que la fortune qu'elle lui apporte fera patienter ses créanciers. Ce qui sera d'ailleurs le cas pendant huit ans. Puis les choses suivront leur cours et Johann Buddenbrook viendra lui-même chercher sa fille et sa petite-fille pour les ramener chez lui. Il laissera son gendre à sa faillite et, vu la personnalité détestable de celui-ci, le lecteur ne peut lui donner tort.
Le remariage de Toni avec le Munichois Permaneder, homme brave mais on ne peut plus rustre, ne lui apportera pas plus de joies. Comprenant un soir qu'il la trompe avec leur domestique, elle fait ses malles et repart dare-dare pour Lübeck, ville natale des Buddenbrook.
Telles sont quelques uns des événements majeurs de ce roman qui se lira facilement si l'on aime à la fois les grandes histoires familiales et les romans-pavés. Mann n'y atteint pas - première oeuvre oblige - à la perfection qui sera la sienne dans "La Montagne Magique" ou dans "La Mort à Venise" mais ses personnages, surtout Johann Buddenbrook et ses deux enfants, Tom et Toni, ont déjà une carrure qui annonce celle d'un Hans Kastorp.
Ajoutons que le roman restitue les péripéties sociales - la révolution de 1848 et l'émergence de la Prusse, entre autres - qui marquèrent le XIXème siècle de l'autre côté du Rhin. ;o)

les 639 pages de ce livre de poche, l'écriture soutenue, petite et tassée peuvent rebuter certains lecteurs et efectivement ce livre est loin d'être un turn-over, mais sachant qu'il avait été censuré par les nazis, j'étais curieuse de le découvrir. Nous avons là une belle saga familiale, mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, j'avoue qu'une lassitude m'a pris à la 8ème partie, les innombrables descriptions physiques et vestimentaires m'ont un peu gênée car ça alourdissait le rythme de l'histoire

J'ai un peu de mal avec la littérature allemande que je trouve souvent trop lente. J'attendais beaucoup de ce roman et il m'a déçue. J'attendais plus de romanesque et des personnages plus attachants. Ce livre m'a plutôt ennuyée. Je n'ai pas été sensible aux aspects sociaux et je n'ai pas su trouver un sens véritable au pessimisme qui suinte de chaque page. Je suis passée à côté.

Un roman qui se construit en lenteur autour d'une famille inquiète et prudente, hantée par un passé de réussites. L'argent et l'apparat guident des décisions, les personnages sont conduits bien malgré eux vers la chute. le destin s'accomplit d'échecs en échecs. Une lecture exigeante. L'analyse de cette société bourgeoise est certes pleine d'ironie mais souffre de sa longueur.

Celui que j'ai le moins aimé chez Thomas Mann parmi les ouvrages lus.

Je me suis attaqué aux Buddenbrook, car j'avais ce livre que j'ai récupéré dans une boîte à livres à côté de chez moi. Ne connaissant pas du tout Thomas Mann et tu sais j'écris, sachant que c'est le premier roman que l'auteur a écrit, et qu'il a obtenu le prix Nobel de littérature en 1920 et que c'est un classique allemand, je me suis dit pourquoi pas.
Nous suivons pendant 40 ans une famille bourgeoise de l'Allemagne du Nord au 19e siècle. L'histoire parle du déclin de cette famille. Comment une famille au sommet de la bourgeoisie peut en quelques générations passer de vie à trépas. Nous suivons donc plusieurs protagonistes dans leurs aléas. Entre décès, mariages, divorces (qui est mal vu à cette époque) , naissances et nous avons aussi les hauts et les bas de la firme que cette famille possède. Nous sommes au plus près d'eux pour suivre leurs tourments.
Thomas Mann nous décrit avec faste les décors des pièces où l'on se trouve au côté des personnages qui sont tout autant décrit que ce soit de par leurs habits ou de par leurs caractéristiques physiques (les moindres détails ne sont pas omis). Certaines description musical sont tout autant décortiqué en longueur. Il ne faut pas oublier que ce texte est écrit au siècle dernier, donc certains mots employés sont assez incongru pour nous personne de notre siècle.
L'auteur s'est inspiré de certains passages de sa vie pour aboutir à ce roman et avait tendance à ne pas aimer certains côté de la bourgeoisie, de ce que peut-être un être de la haute.
Donc oui, j'ai lu ce livre jusqu'au bout, mais cela a été assez fastidieux en soi. Certains passages sont assez pompeux, des paragraphes tout en longueur , voir interminable, des descriptions qui n'en finissent pas et des pensées ou des remises en cause tout aussi longue. Je ne gage pas que je me suis tancé à plusieurs reprises pour le continuer. Mais bon , ce livre est une oeuvre colossale de par son écriture et du travail qui a dû fournir l'auteur.
J'ai mis la note de 3 étoiles car long à lire.

Ce roman retrace l'évolution d'une famille bourgeoise d'une petite ville de province allemande. C'est en réalité l'histoire d'un déclin qui s'opère sur plusieurs générations, d'une époque et d'un monde qui s'achèvent. Un livre bien écrit, mais qui ne m'a pas réellement captivé, en dehors des tout derniers chapitres.