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3,75

sur 936 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cette seconde enquête de l'inspecteur Yeruldelgger nous plonge à nouveau en Mongolie, nous le suivons ainsi que sa collègue Oyun de la capitale Oulan-Bator aux étendues glacées et enneigées des steppes d'Asie centrale en passant par la Russie et Le Havre.
Ce polar avec ses personnages aux noms imprononçables est mené à un train d'enfer. L'auteur ne ménage ni ses protagonistes, ni ses lecteurs. Yeruldelgger , tout comme Oyun ont la peau dure et leur enquête les laisse quasiment mourants tout au long du livre, mais le talent narratif de Ian Manook fonctionne à merveille et en fait un roman addictif où les rebondissements s'enchaînent à un rythme éreintant mais si savoureux que les 523 pages passent inaperçues.
Nous sommes donc en Mongolie, l'inspecteur Yeruldelgger et sa collège Oyun sont chacun appelé sur des scènes de crimes plus qu'étranges. Au fin fond des steppes enneigées et désertes, sous moins trente degrés, Oyun est partie enquêter sur un cavalier retrouvé mort sur son cheval , une femelle yack les recouvrant comme si elle était tombée du ciel. Quant à Yeruldelgger, il est appelé au sujet d'un cadavre retrouvé coincé dans une faille du massif de l'Otgontenger, comme s'il était, lui aussi, tombé du ciel !
A partir de ces deux découvertes, les inspecteurs vont devoir remonter le fil de ces deux enquêtes et vivre maintes aventures avant le dénouement final .
Le génie de l'auteur fait que ce polar aux multiples rebondissements nous tient en haleine par un suspense réactivé à chaque fin de chapitre. de plus, on découvre la Mongolie post Soviétique qui tend vers la modernisation, souvent au détriment des traditions car les nomades qui quittent leur steppe natale pour participer au « rêve occidental » se retrouvent parqués à la périphérie des grandes villes pour y vivre misérablement.
C'est aussi le roman des grands espaces, des coutumes et des croyances mongoles que l'auteur décrit avec soin. Il allie donc une enquête policière aux multiples ramifications et un magnifique plaidoyer pour une Mongolie aux traditions ancestrales qui malheureusement tendent à disparaître face à l'irrésistible attrait de la modernité due à l'ouverture du pays au monde occidental après tant d'années sous le joug soviétique.
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Après avoir découvert avec passion le premier polar consacré à Yeruldelgger, j'étais impatient de me plonger dans la suite des aventures de ce flic mongol aux talents hors du commun.
Avec Les temps sauvages, Ian Manook, de son vrai nom Patrick Manoukian, m'a un peu déçu car je n'ai retrouvé que par moments le souffle du premier livre. Comme d'habitude, il y a beaucoup de cadavres, de morts pour rien ou bien permettant d'éliminer un personnage haïssable mais que l'histoire est compliquée !
Ian Manook a voulu mettre une quantité de choses, d'intrigues, de magouilles, de trafics que ça fait un peu trop. J'avoue volontiers que je me suis perdu par moments, même si l'auteur, habilement, réussit régulièrement à remettre son lecteur sur les bons rails.
Dans Les temps sauvages, ce sont les militaires qui sont au centre de l'histoire avec un système, un trafic très élaboré mêlant un trafic d'enfants dressés pour voler afin d'amasser quantité d'objets pour la revente.
J'ai été surpris quand l'auteur m'a entraîné jusqu'en France, dans le port du Havre, où s'affirme un flic d'origine arménienne, Zarzadjian, aidé d'un journaliste nommé Soulniz. C'est là que j'ai croisé à nouveau l'horrible, le terrible Erdenbat, laissé pour mort à la fin du premier livre. J'étais sûr de le retrouver plus tard et Ian Manook ne m'a pas déçu.
Bien sûr, Yeruldelgger a son équipe habituelle avec celle qu'il aime, Solongo, médecin légiste, et surtout l'inspecteur Oyun qui tombe raide amoureuse de Gourian, un soldat, avec qui elle monte au septième ciel et plus encore. J'ai retrouvé aussi Gantulga parmi les gamins entraînés jusqu'en France parce qu'il voulait protéger le petit Ganshü.
Comme Ian Manook aime le faire, ses héros se retrouvent souvent dans des positions désespérées dont ils se sortent par miracle ou grâce à une ingéniosité époustouflante. Cela fait vraiment le charme de ses polars.
Dès le début, Yeruldelgger tombe dans un traquenard. Il se voit accusé du meurtre de Colette, la prostituée qui l'avait aidé dans le premier livre. Tout est bien ficelé mais notre homme est très fort. Je n'en dis pas plus pour ne pas divulgâcher davantage…
Ian Manook continue à m'épater par sa connaissance de la Mongolie, de ses traditions, de sa culture. Il excelle aussi pour faire saliver son lecteur avec des détails culinaires impressionnants que ce soit à Oulan-Bator ou au Havre. Pascal Manoukian est assurément un fin gastronome !
Malgré les événements dramatiques qui concluent Les temps sauvages et les quelques reproches notés plus haut, je suis impatient d'emboîter à nouveau les pas de Yeruldelgger avec le troisième opus qui lui est consacré : La mort nomade.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Le kronik d'Eppy
J'avais adoré le premier volet des aventures de ce flic atypique. C'est donc avec un grand plaisir que je l'ai retrouvé dans cette suite tant attendue.
On retrouve dans ce second volet Yeruldelgger , Oyun, Solongo, Gantulga, Saraa, le Nergui.
On fait la connaissance de Zarza … Sans compter les méchants, nombreux … très.
C'est qu'il s'en passe de belles dans les steppes d'Asie Centrale !
Imaginez donc :
Une Dzumm (femelle du yack) tombe du ciel et écrabouille un cavalier et sa monture. La pauvre Oyun y perd son Mongol !
Des gypaètes portant des noms d'auteurs Français, si si, déposent des ossements humains en offrande à Yeruldelgger
Puis, un corps humain planté dans une falaise, des feux improbables qui se déclenchent fort à
propos, des rails qui nous entraînent…
Je vous le dis tout de go, c'est, en plus du blizzard, un vent de folie qui souffle sur la steppe !
Et comme si tout ça ne suffisait pas, une vieille connaissance de Yeruldelgger est assassinée.
Notre vieux flic, usé, désabusé, est soupçonné du crime.
Extrait page 133 :
« Cette fois Yeruldelgger était rentré chez Solongo. La fatigue, les émotions avaient eu raison de lui et il s'était affaissé sur le lit. Elle le retrouva endormi quand elle rentra et prépara le dîner sans le réveiller. Elle cuisina en silence une belle ration de soupe de pâtes que Yeruldelgger préférait à la soupe de nouilles. le bouillon enrichi de mouton était prêt de la veille. Elle le porta à ébullition pendant qu'elle déchirait la pâte à la main en larges carrés. Quand la chaleur roula dans la marmite les morceaux de mouton les uns par-dessus les autres, Solongo jeta les morceaux de pâte dans le bouillon et alla réveiller Yeruldelgger d'un baiser sur la joue. Quelquefois, dans de courts instants volés à son réveil, elle comprenait combien cet homme était fatigué d'encaisser et de donner. Puis il redressait sa lourde silhouette et la peur de Solongo disparaissait avec son premier sourire. »
Le voilà donc, notre héros, encore une fois en quête de la vérité.
Vérité qui, comme toujours, a un prix. Seul, il enquête au-delà des frontières de sa Mongolie, toujours plus loin, toujours plus profond, dans des noirceurs insoupçonnées.Ses pas le conduisent jusqu'à la ville de Krasnokamensk, ville à l'agonie, totalement irradiée par sa mine d'uranium. En terme de tourisme y'a mieux !
Puis d'autres lieux, une ville fantôme …
Les pistes, les indices, partent dans tous les sens, sans queue ni tête, à priori, quoi que …
Les fantômes et les légendes des steppes sont omniprésents et nous ensorcellent.
Point d'orgue final, un face à face où deux vieux loups solitaires s'affrontent.
Et pour rappel, il ne peut y avoir qu'un seul mal dominant !
Ian nous fait voyager dans diverses contrées qu'il connait.
C'est documenté et passionnant. Une fois encore, un tableau époustouflant, une véritable peinture sociale, en plus d'un polar d'exception.
Nous mettons nos pas de lecteurs dans les pas de ces héros et vibrons avec eux.
C'est chaud comme les bols de soupe dont les vapeurs arrivent jusqu'à nous, c'est froid comme le vent qui balaie ces contrées lointaines. C'est empli de mensonges et de vérités.
Les désillusions des héros sont là, profondes, les fêlures aussi.
Serait-ce le bout du chemin pour Yeruldelgger ?
De personnages, complets, complexes, attachants …
Ian nous offre un second opus encore plus riche que le premier.
C'est talentueux en diable et on en redemande.
Je n'ai qu'un dernier mot : A lire absolument !
D'ailleurs Noel approche, je vais commander au vieux barbu « La Mort nomade », il doit bien avoir ça au fond de sa hotte. Promis j'ai été à peu près sage …
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Profitant d'une journée de grippe j'ai lu ce livre en une bonne journée. Difficile de ne pas enchainer les chapitres, qui d'abord nous emberlificotent dans des situations toutes plus improbables et sordides les unes que les autres, puis, dénouent ensuite les fils un par un pour aboutir à des conclusions intéressantes.
On commence avec la découverte de cadavres gelés : yack, cheval et cavalier d'un côté, alpiniste dans un lieu improbable de l'autre côté. A Oulan Bator, Yeruldeger est accusé d'avoir tué son ancienne amie Colette. Quand les cadavres gelés partent en fumée et que le découvreur du cadavre de l'alpiniste est assassiné, l'enquête commence réellement, ou plutôt les enquêtes.
Le dzüüd - vent glacial et neige - accompagne toutes les sorties dans la steppe mongole, on a froid avec les personnages. On tremble pour Oyun à plusieurs reprises, pour Gantulga et pour d'autres encore.
Il y a beaucoup de violence dans ce roman, beaucoup de morts et des personnages hauts en couleurs, parfois abjects comme Erdenbat ou Slava, cyniques comme le chef de la sûreté, fascinant comme Zarza et surtout incontrôlables comme Oyun et Yeruldeger. le duel final est fort, et mélange traditions des steppes et armes modernes. La peinture de la Mongolie et de la Russie voisine est sordide, entre corruption et désolation, résignation, abandon et espoir déçu d'un monde nouveau.
Un roman terrible, dans des environnements qui le sont tout autant et une intrigue sans cesse renouvelée. Les évènements tragiques s'enchainent, tantôt avec des loups, tantôt avec des hélicoptères, en voiture ou dans le port du Havre, bref, chaque séquence est une découverte.
A lire sans hésiter.
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Une suite attendue qui ne déçoit pas même si le choc est moins grand. On y entre et on y reste.
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Un cavalier écrasé par un yack (femelle) tombée du ciel, des barbouzes russes rejouant une scène des « Tontons flingueurs » dans une Sibérie irradiée à la Volodine, la confrontation des gastronomies mongoles et cauchoises : amoureux des intrigues rigoureuses et des narrations tirées au cordeau, passez votre chemin ! Ici tout est feu d'artifice, explosion dans tous les sens et de tous les sens ; c'est James Bond revu par Terry Pratchett . L'auteur abandonne le relatif classicisme de son roman précédent pour le pur plaisir du conteur, cheval fou dans les steppes d'Asie orientale .Mais si l'écriture de son texte lui a procuré la même jubilation dont m'a gratifié sa lecture , il a dû passer un sacré bon moment
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Un 2e roman policier où l'on retrouve le commissaire Yeruldelgger qui semble s'enliser dans une spirale violente. L'intrigue est captivante.
L'histoire est assortie à de merveilleuses descriptions des paysages mongols, des us et coutumes mais aussi de la gastronomie de ce pays.
J'ai adoré ! Enfilez vos gants, mettez votre chapka et partez à la découverte de cette région du monde !
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Quel livre incroyable ! Totalement dépaysant. L'action se déroule en Mongolie, pays sauvage et beau, pétri de tradition nomade ancestrale, carrefour entre la Chine et la Russie, et qui garde encore les stigmates de l'ère soviétique.
Je précise que je n'ai pas lu le tome 1 “Yeruldelgger”, paru deux ans plus tôt, et que cela ne m'a pas gêné.
Les personnages sont forts, les rebondissements nombreux, et les atmosphères des différents lieux sont décrites avec brio.
Seul le passage de Belzébuth m'a paru un peu exagéré mais ce n'est qu'un détail dans cette histoire dense et passionnante.
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Suite de « Yerruldegger », ce polar est toujours autant plein de péripéties. L'action se situe en Mongolie, dans sa capitale Oulan Bator. Cette ville est extrêmement sordide, elle a perdu sa spécificité mongole pour ressembler progressivement à n'importe quelle capitale.

Puis l'intrigue se déroule dans la steppe, où la nature est déchainée (vents violents, glaces et gelées), en Russie dans des villes fantômes et … au Havre !
L'histoire est racontée en très courts chapitres, avec de nombreuses surprises. L'ennui est impossible et il arrive même parfois de rire très franchement. le seul petit défaut est la pléthore de personnages portant des noms mongols compliqués et il est préférable de lire très vite cette intrigue fourmillante de crainte de ne plus pouvoir suivre.
Le « fond » soviétique de ce roman est très excitant, plein de mystère, de logique digne des meilleurs romans d'espionnage, de références à des faits réels qui brouillent les pistes. Par exemple, Manook évoque la ville russe où Khodorkovski (ce PDG condamné pour escroquerie et évasion fiscale) a été emprisonné. Les russes voulant s'y rendre doivent posséder un passeport. Il n'y a qu'un seul hôtel pour les voyageurs, toujours plein pour décourager les amis et la famille du célèbre prisonnier de venir dans cette ville perdue … ville non seulement isoléee mais polluée par les mines d'uranium tout autour.

Le bien et le mal non plus trop de place, c'est la vitesse et l'intelligence qui l'emportent.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Une fois encore, Ian Manook nous emmène dans les steppes glacées de la Mongolie et dans les bas-fonds de Oulan Bator... mais le voyage de Yeruldelgger, de plus en plus "à vif", dépasse cette fois les frontières jusqu'en France dans le cadre de cette enquête où il devra une nouvelle fois affronter ses démons. Comme dans le premier tome, l'auteur nous prend par la main dès le début et ne nous lâche pas... Heureusement d'ailleurs car parfois on se sent un peu perdu dans les méandres de l'histoire. Si le souffle et le style sont toujours bien présents, avec quelques scènes d'anthologie, si la gastronomie est toujours au rendez-vous, si l'on rencontre toujours des personnages truculents (en plus des incontournables Oyun, Solongo et Gantulga), l'addiction s'avère un peu moindre que pour le premier tome, peut-être aussi parce qu'il n'y a plus l'effet de surprise. Il n'en reste pas moins un très bon policier que l'on dévore volontiers.
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