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sur 935 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après avoir découvert avec passion le premier polar consacré à Yeruldelgger, j'étais impatient de me plonger dans la suite des aventures de ce flic mongol aux talents hors du commun.
Avec Les temps sauvages, Ian Manook, de son vrai nom Patrick Manoukian, m'a un peu déçu car je n'ai retrouvé que par moments le souffle du premier livre. Comme d'habitude, il y a beaucoup de cadavres, de morts pour rien ou bien permettant d'éliminer un personnage haïssable mais que l'histoire est compliquée !
Ian Manook a voulu mettre une quantité de choses, d'intrigues, de magouilles, de trafics que ça fait un peu trop. J'avoue volontiers que je me suis perdu par moments, même si l'auteur, habilement, réussit régulièrement à remettre son lecteur sur les bons rails.
Dans Les temps sauvages, ce sont les militaires qui sont au centre de l'histoire avec un système, un trafic très élaboré mêlant un trafic d'enfants dressés pour voler afin d'amasser quantité d'objets pour la revente.
J'ai été surpris quand l'auteur m'a entraîné jusqu'en France, dans le port du Havre, où s'affirme un flic d'origine arménienne, Zarzadjian, aidé d'un journaliste nommé Soulniz. C'est là que j'ai croisé à nouveau l'horrible, le terrible Erdenbat, laissé pour mort à la fin du premier livre. J'étais sûr de le retrouver plus tard et Ian Manook ne m'a pas déçu.
Bien sûr, Yeruldelgger a son équipe habituelle avec celle qu'il aime, Solongo, médecin légiste, et surtout l'inspecteur Oyun qui tombe raide amoureuse de Gourian, un soldat, avec qui elle monte au septième ciel et plus encore. J'ai retrouvé aussi Gantulga parmi les gamins entraînés jusqu'en France parce qu'il voulait protéger le petit Ganshü.
Comme Ian Manook aime le faire, ses héros se retrouvent souvent dans des positions désespérées dont ils se sortent par miracle ou grâce à une ingéniosité époustouflante. Cela fait vraiment le charme de ses polars.
Dès le début, Yeruldelgger tombe dans un traquenard. Il se voit accusé du meurtre de Colette, la prostituée qui l'avait aidé dans le premier livre. Tout est bien ficelé mais notre homme est très fort. Je n'en dis pas plus pour ne pas divulgâcher davantage…
Ian Manook continue à m'épater par sa connaissance de la Mongolie, de ses traditions, de sa culture. Il excelle aussi pour faire saliver son lecteur avec des détails culinaires impressionnants que ce soit à Oulan-Bator ou au Havre. Pascal Manoukian est assurément un fin gastronome !
Malgré les événements dramatiques qui concluent Les temps sauvages et les quelques reproches notés plus haut, je suis impatient d'emboîter à nouveau les pas de Yeruldelgger avec le troisième opus qui lui est consacré : La mort nomade.

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Les premières aventures de Yeruldelgger ont rencontré un succès aussi phénoménal qu'inattendu, succès qui ne se dément pas avec la sortie récente du roman au format poche.

Lire un tel récit, ce n'est pas seulement plonger dans un roman noir et violent. C'est rencontrer des personnages vraiment atypiques et également une invitation à un voyage extraordinaire au plus profond de la Mongolie.

Yerul 2, le retour (sous-titré Les temps sauvages), enfonce le clou (mais pas avec le même marteau). Il eut été en effet facile de reproduire le même schéma, mais se serait faire injure à Ian Manook.

Bien sûr (et heureusement !) on retrouve les mêmes ingrédients qui ont fait de la recette initiale un thriller (roman noir ?) hors norme : ces personnages étonnants et cette Mongolie si dépaysante, mis en lumière par une plume éblouissante.

Mais l'auteur ne tombe pas dans la facilité et sa tambouille prend cette fois-ci d'autres saveurs et d'autres couleurs, cette fois-ci.

Ne vous étonnez pas si j'use de métaphores culinaires durant cette chronique. La cuisine et les repas prennent une place importante dans ce récit (entre recettes connues ou d'autres beaucoup moins). Et qu'est-ce qu'il peut ingurgiter ce commissaire Yeruldelgger !

Ce choc des cultures culinaires est à l'image de l'intrigue de ce Yerul 2 : une enquête qui peut sembler démarrer classiquement (mais avec des meurtres totalement inhabituels), dans un cadre exotique où se mélangent tradition et modernité. C'est tout le paradoxe de cette Mongolie du XXIème siècle et des romans de Ian Manook.

Comment classer ce roman ? Polar ? Thriller ? Non, juste Yeruldelgger !

Au diable les classifications, Manook propose une nouvelle fois une immersion dans un monde tellement loin de nos « belles » certitudes occidentales.

Un récit original, aux vraies dimensions humaines, sociétales et spirituelles (et j'en passe pour ne rien déflorer de l'intrigue). Bref, une histoire totalement inclassable, absolument rafraîchissante (au sens propre comme au figuré, il fait moins 30°) et qui peut tout à fait se lire individuellement du premier tome.

Je le répète, Yerul 2 révèle une autre teinte de noir, un autre type d'enquête, des personnages qui ont vraiment évolué et même une autre écriture parfois.

Car l'intrigue policière prend assez vite un virage (d)étonnant, avec des enquêtes qui s'imbriquent dans l'enquête. Elle sort de la seule Mongolie pour s'étendre dans la région des trois frontières (avec la Russie et la Chine) et même jusqu'à une contrée bien moins exotique pour nous ;-).

Eh oui, le monde devient ridiculement petit quand on parle d'escroquerie.

Et quels personnages incroyables que ces individus tous plus étonnants les uns que les autres. A l'image de l'inspectrice Oyun qui prend une place prépondérante dans ce second tome (au point d'être sur la magnifique couverture). Avec Yeruldelgger bien sûr ; un Yerul colérique qui a bien du mal mettre en application ce que les moines lui ont inculqué par le passé. Et puis un sacré nouveau venu également, du même acabit que notre commissaire (et je ne parle pas des méchants de l'histoire…).

Les temps sauvages est un roman où se succèdent des scènes plus ahurissantes les unes que les autres, le tout mis en mots de manière éblouissante.

Manook est un vrai conteur qui sait de quoi il parle, donnant une vraie profondeur et ce coté si crédible au roman. Il s'appuie sur ses propres expériences de voyages, complétées par la moisson de témoignages de personnes rencontrées lors de ses pérégrinations. On est très loin du banal recopiage de Wikipedia.

Le ton général est lui-même assez différent du premier tome, plein d'humour (décalé souvent), bourré de traits d'esprit et même de sarcasme. Une écriture spirituelle, parfaitement en phase avec ce coté spirituel qui plane toujours au dessus de cette Mongolie si ancrée dans ses traditions.

Et puis vous en connaissez beaucoup des romans où un personnage scande du Voltaire au fin fond des steppes, en pleine tempête ? ;-).

Alors ce Yerul 2, aussi bon que le premier ? Franchement, bien que la surprise liée à la découverte de ce pays ne soit plus aussi vive, j'ai vraiment envie de répondre par l'affirmative. Oui, mille fois oui, ce roman est un sombre bijoux, une merveille noire, et une lecture tout simplement indispensable.

Alors, mettez vos moufles et habillez-vous chaudement durant ce voyage, parce que vous allez vraiment avoir l'impression d'y être.
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Deux corps sont retrouvés en plein coeur de la Mongolie sauvage. Mais l'étrangeté de ces corps interroge l'équipe de Yeruldelgger.

La suite des aventure du flic mongole est un véritable régal. le suspens est au RDV et l'on redécouvre avec plaisir Les steppes mongoles.
Comme pour le premier tome, ce roman est d'une extrême violence, mais il a très certainement un côté un peu plus psychologique.

Notre héros, amoureux de son pays sauvage, a un caractère bien particulier. Il est à la fois d'une grande violence et en même temps d'une telle douceur qu'il ne peut qu'en être touchant.

Si j'avais aimé le tome 1 avec quelques réserves, j'avoue que ce dernier épisode m'a particulièrement enchantée.
Alors même si la fin de ce roman ne présage pas de suite, j'espère avoir encore l'occassion de rentrer dans une yourte pour y déguster un thé au beurre rance.
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Nouvelle enquête pour Yeruldelgger et son équipe. Enfin, je devrais dire, nouvelles enquêtes : celle sur un cadavre retrouvé dans une faille du massif de l'Otgontenger, celle sur une jambe ensevelie sur un yack mort dans la steppe et surtout celle concernant l'assassinat de Colette. Mais leurs investigations vont les mener beaucoup plus loin qu'ils ne l'imaginaient, entre Mongolie et Russie en passant par la France...
Un roman noir, un polar comme je les aime !
Les personnages ont évolué depuis le premier tome, gagnant en profondeur et en noirceur pour certains. Yeruldelgger est de plus en plus complexe, il n'hésite pas à sortir de son rôle de flic pour découvrir la vérité, quitte à y laisser quelques plumes au passage. Oyun, quant à elle, a une place plus important dans cette intrigue : elle est partie prenante, n'hésitant pas, elle aussi, à prendre des risques insensés.
Ce que j'ai apprécié, c'est qu'après avoir montré les influences chinoises sur la culture mongole, Ian Manook explore cette fois-ci l'héritage soviétique ainsi que l'emprise des mafias et les jeux de pouvoirs qui traversent les frontières.
J'avais adoré le premier Yeruldelgger et Les Temps Sauvages est tout aussi réussi !
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Choc des cultures. Choc des époques.
Pour ces fiers nomades, héritiers de Gengis Khan, attachés à leurs traditions ancestrales et résistant à un monde moderne qui les englouti malgré eux. Pour ces yourtes se dressant orgueilleusement face à des buildings crevant le ciel. Pour ces yacks et ces loups libres dans une steppe immense que la ville rejoint peu à peu.
Le monde empli de paradoxes des romans de Ian Manook va au delà du voyage géographique. C'est également un voyage temporel qui plonge dans une Mongolie accrochée à ses coutumes et s'extrayant tant bien que mal d'un communisme révolu. Un voyage magique qui, dans ce tome, dépasse les frontières de la Mongolie pour aller jusqu'en France en passant par la Russie et la Chine. Comme dans un rêve, on navigue de Oulan Bator à Honfleur, de villes fantômes russes au port du Havre. On s'endort dans un monastère Shaolin pour se réveiller dans un bistrot normand.
Choc de lecture. Choc des sens.
Pour cette poésie que Mr Manook arrive à extraire du plus aride des paysages et de la plus lugubre des mines d'uranium. Pour ces personnages hors du commun que l'on espérerait réels tant ils ont de présence. Pour toutes ces émotions mêlées pendant cette lecture : tristesse, amour, cruauté, beauté et même magie et humour.
La plume de Ian Manook est d'une finesse et d'une intelligence rare. Tout y est décrit avec une telle justesse que, même la dernière page tournée, le vent dans la steppe me décoiffe encore et que les effluves des buuz et des khushuur flottent encore autour de moi. Inoubliable.
Je remercie Babelio et les Éditions Albin Michel pour cette découverte.

Lien : http://sous-les-paves-la-pag..
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Suite de « Yerruldegger », ce polar est toujours autant plein de péripéties. L'action se situe en Mongolie, dans sa capitale Oulan Bator. Cette ville est extrêmement sordide, elle a perdu sa spécificité mongole pour ressembler progressivement à n'importe quelle capitale.

Puis l'intrigue se déroule dans la steppe, où la nature est déchainée (vents violents, glaces et gelées), en Russie dans des villes fantômes et … au Havre !
L'histoire est racontée en très courts chapitres, avec de nombreuses surprises. L'ennui est impossible et il arrive même parfois de rire très franchement. le seul petit défaut est la pléthore de personnages portant des noms mongols compliqués et il est préférable de lire très vite cette intrigue fourmillante de crainte de ne plus pouvoir suivre.
Le « fond » soviétique de ce roman est très excitant, plein de mystère, de logique digne des meilleurs romans d'espionnage, de références à des faits réels qui brouillent les pistes. Par exemple, Manook évoque la ville russe où Khodorkovski (ce PDG condamné pour escroquerie et évasion fiscale) a été emprisonné. Les russes voulant s'y rendre doivent posséder un passeport. Il n'y a qu'un seul hôtel pour les voyageurs, toujours plein pour décourager les amis et la famille du célèbre prisonnier de venir dans cette ville perdue … ville non seulement isoléee mais polluée par les mines d'uranium tout autour.

Le bien et le mal non plus trop de place, c'est la vitesse et l'intelligence qui l'emportent.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Le kronik d'Eppy
J'avais adoré le premier volet des aventures de ce flic atypique. C'est donc avec un grand plaisir que je l'ai retrouvé dans cette suite tant attendue.
On retrouve dans ce second volet Yeruldelgger , Oyun, Solongo, Gantulga, Saraa, le Nergui.
On fait la connaissance de Zarza … Sans compter les méchants, nombreux … très.
C'est qu'il s'en passe de belles dans les steppes d'Asie Centrale !
Imaginez donc :
Une Dzumm (femelle du yack) tombe du ciel et écrabouille un cavalier et sa monture. La pauvre Oyun y perd son Mongol !
Des gypaètes portant des noms d'auteurs Français, si si, déposent des ossements humains en offrande à Yeruldelgger
Puis, un corps humain planté dans une falaise, des feux improbables qui se déclenchent fort à
propos, des rails qui nous entraînent…
Je vous le dis tout de go, c'est, en plus du blizzard, un vent de folie qui souffle sur la steppe !
Et comme si tout ça ne suffisait pas, une vieille connaissance de Yeruldelgger est assassinée.
Notre vieux flic, usé, désabusé, est soupçonné du crime.
Extrait page 133 :
« Cette fois Yeruldelgger était rentré chez Solongo. La fatigue, les émotions avaient eu raison de lui et il s'était affaissé sur le lit. Elle le retrouva endormi quand elle rentra et prépara le dîner sans le réveiller. Elle cuisina en silence une belle ration de soupe de pâtes que Yeruldelgger préférait à la soupe de nouilles. le bouillon enrichi de mouton était prêt de la veille. Elle le porta à ébullition pendant qu'elle déchirait la pâte à la main en larges carrés. Quand la chaleur roula dans la marmite les morceaux de mouton les uns par-dessus les autres, Solongo jeta les morceaux de pâte dans le bouillon et alla réveiller Yeruldelgger d'un baiser sur la joue. Quelquefois, dans de courts instants volés à son réveil, elle comprenait combien cet homme était fatigué d'encaisser et de donner. Puis il redressait sa lourde silhouette et la peur de Solongo disparaissait avec son premier sourire. »
Le voilà donc, notre héros, encore une fois en quête de la vérité.
Vérité qui, comme toujours, a un prix. Seul, il enquête au-delà des frontières de sa Mongolie, toujours plus loin, toujours plus profond, dans des noirceurs insoupçonnées.Ses pas le conduisent jusqu'à la ville de Krasnokamensk, ville à l'agonie, totalement irradiée par sa mine d'uranium. En terme de tourisme y'a mieux !
Puis d'autres lieux, une ville fantôme …
Les pistes, les indices, partent dans tous les sens, sans queue ni tête, à priori, quoi que …
Les fantômes et les légendes des steppes sont omniprésents et nous ensorcellent.
Point d'orgue final, un face à face où deux vieux loups solitaires s'affrontent.
Et pour rappel, il ne peut y avoir qu'un seul mal dominant !
Ian nous fait voyager dans diverses contrées qu'il connait.
C'est documenté et passionnant. Une fois encore, un tableau époustouflant, une véritable peinture sociale, en plus d'un polar d'exception.
Nous mettons nos pas de lecteurs dans les pas de ces héros et vibrons avec eux.
C'est chaud comme les bols de soupe dont les vapeurs arrivent jusqu'à nous, c'est froid comme le vent qui balaie ces contrées lointaines. C'est empli de mensonges et de vérités.
Les désillusions des héros sont là, profondes, les fêlures aussi.
Serait-ce le bout du chemin pour Yeruldelgger ?
De personnages, complets, complexes, attachants …
Ian nous offre un second opus encore plus riche que le premier.
C'est talentueux en diable et on en redemande.
Je n'ai qu'un dernier mot : A lire absolument !
D'ailleurs Noel approche, je vais commander au vieux barbu « La Mort nomade », il doit bien avoir ça au fond de sa hotte. Promis j'ai été à peu près sage …
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Deuxième tome des aventures de l'inspecteur Yeruldelgger, dans un temps relativement record après le premier tome.

Nous voilà de nouveau dans les steppes de l'Asie Centrale, avec les mêmes personnages que dans le premier tome. Ou presque, parce que ça dézingue pas mal et qu'il y a quelques nouveaux, mais guère... Il y fait frais, la neige, les loups, ça ne plaisante pas.

Cette aventure prolonge donc la première, avec une incursion en Normandie, peut-être parce que l'auteur connait bien cette région.

Comme c'est la première fois que je lis des bouquins se déroulant en Mongolie, que je n'y suis jamais allé, j'ai un peu de mal à me faire une idée de la part de fiction qu'il y a dans le roman. J'imagine que les aspects culinaires, les yourtes, la pollution, l'urbanisme d'Oulan Bator sont réalistes. Après une petite recherche web, je pense que tout ce qui est politique relève de la fiction. Je n'ai ainsi pas trouvé trace de Président emprisonné. Ceci donne davantage de poids à l'histoire, à un scénario assez riche, voire très riche. J'ai goûté moyen moyen l'escapade normande, mais ça se tient, et ça donne toute la puissance à l'intrigue.

Les aspects un peu fantastiques du roman, les loups, les shaolins, font perdre un peu le caractère réaliste de l'intrigue, mais on n'est pas loin des mêmes phénomènes quand on lit du Fred Vargas, donc ne faisons pas la fine bouche.

J'ai particulièrement apprécié le caractère très réaliste des personnages, leurs relations, leurs comportements, parfois brutaux. Sans avoir de connaissance particulière sur ces sujets, j'imagine assez bien que c'est très violent et qu'on ne fait pas de quartier. Donc l'auteur arrive à donner ces éléments de justesse et de pertinence avec une grande adresse.

Les personnages dits secondaires ne le sont pas tant que ça, Oyun, par exemple, et peuvent donner lieu par la suite à des développements intéressants, si l'auteur le souhaite. Personnellement, j'y suis très favorable.

Au final, un roman toujours très intéressant, un peu moins de surprise, bien sur, qu'avec le premier, mais pas d'essoufflement. J'attends maintenant le troisième tome qui devrait venir.
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Bon et bien voilà, après la lecture du 2e tome des aventures du commissaire mongol Yeruldegger, « Les Temps Sauvages », je suis définitivement, irrémédiablement conquise par l'écriture de Ian Manook… et j'aime ces grands espaces, cette atmosphère qui oscille entre la violence parfois à l'état pur, et la poésie des paysages, des traditions, de l'humain.
J'aime comme Ian Manook, tout en nous emmenant tambour battant dans des intrigues où il vaut mieux, bien s'accrocher, nous parle de la Mongolie… celle éternelle des grands guerriers, des nomades libres sur la steppe, mais aussi de la Mongolie polluée, violente, pauvre, dénaturée par les traces de l'occupation soviétique, se cherchant désespérément un avenir.
J'aime ses personnages, avec leurs qualités, leurs forces mais aussi leurs défauts… et franchement Yeruldelgger n'est pas le dernier à ce petit jeu là… il en accumule quelques uns de défauts et perd les pédales à de nombreuses reprises… sa collègue et amie, l'inspecteur Oyun collectionne elle aussi dans un autre genre quelques belles conneries… J'ai aimé aussi son flic arménien vivant en France, baroudeur au grand coeur, Zarza, nouveau dans la galerie de personnages.
Je ne vous parle pas de l'histoire…. impossible à résumer. Ça part dans tous les sens et il ne faut pas s'endormir entre les lignes si on veut comprendre… mais que c'est bon, ça se tient… incroyable !
Dans mon billet sur le 1er tome, « Yeruldelgger », je vous avais dit que Ian Manook devait aimer passionnément la Mongolie. Ça transpire à chacun de ses mots… Confirmation dans ce livre, et je voudrais rajouter juste pour l'anecdote… que cet auteur doit être aussi très gourmand. Il nous parle encore assez souvent de la nourriture mongole, avec une gourmandise, une délectation qu'on ressent de manière incroyable (ceci dit, les spécialités mongoles ne m'attirent absolument pas… non non, rien que le thé salé au beurre de Yack, non merci !)… mais je crois qu'il est gourmand tout simplement, car il faut le lire nous parler de la gastronomie normande et on comprend ! lol
Bref, c'est un vrai plaisir de lire Ian Manook, et j'attends avec grande impatience le 3e volet des aventures de Yeruldelgger (ça y est, j'arrive à l'écrire sans trop réfléchir !).
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Un cavalier écrasé par un yack (femelle) tombée du ciel, des barbouzes russes rejouant une scène des « Tontons flingueurs » dans une Sibérie irradiée à la Volodine, la confrontation des gastronomies mongoles et cauchoises : amoureux des intrigues rigoureuses et des narrations tirées au cordeau, passez votre chemin ! Ici tout est feu d'artifice, explosion dans tous les sens et de tous les sens ; c'est James Bond revu par Terry Pratchett . L'auteur abandonne le relatif classicisme de son roman précédent pour le pur plaisir du conteur, cheval fou dans les steppes d'Asie orientale .Mais si l'écriture de son texte lui a procuré la même jubilation dont m'a gratifié sa lecture , il a dû passer un sacré bon moment
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