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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Pas habituellement client de littérature policière , je me suis laissé influencer par les bibliothécaires de mon village pour la lecture de ce livre et ne le regrette pas . C'est bien un roman policier mais qui colle de très prés à une actualité pas trop éloignée dans le temps : la vente en 2014 des activités énergie d'Alsthom à l'américain General Electric ( Orstam et PowerElectric , dans le roman ) . Gros scandale d'état à l'heure où Emmanuel Macron était ministre de l'économie ) . Donc roman oui mais à connotations politiques . Un polar où l'on trouve mêlés la CIA , le FBI , la justice américaine et de sombres histoires de corruption et ce qui n'est pas dit dans ce livre , des soupçons de flirt avec le financement de la campagne d'Emmanuel Macron .

En complément de la lecture de ce livre ou pour donner envie de le lire il est bon de visionner la vidéo incluse sur le site à propos du point de vue de l'auteure concernant cet ouvrage .

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Je poursuis mon chemin de lecture avec Dominique Manotti et quelle lecture. Dès les premières pages, je suis entrée dans cette histoire de rachat d'un des fleurons de l'industrie française, Orstam, par le géant américain, PE. En préambule, l'autrice précise que c'est librement, très librement inspiré du rachat d'Alstom par General Electric. J'espère en effet que les meurtres ont été inventés parce que sinon c'est très grave comme stratégie pour parvenir à ses fins. Les négociations en secret, les manipulations et autres coups bas m'ont en revanche parus dramatiquement plausibles. On suit alternativement l'enquête des policiers, menée tambour battant par Noria Ghozali et les malversations des dirigeants d'Orstam auxquelles s'ajoute l'incompréhension de membres du personnel fidèles aux valeurs de l'entreprise et désireux de la sauver des griffes du géant américain. Cela fait échos à l'actualité économique de la France et cela me touche d'autant plus que je réside à Saint-Nazaire où Alstom a été racheté par GE.
Encore un très agréable moment de lecture avec Dominique Manotti.
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J'ai trouvé le synopsis vraiment intéressant et j'avais hâte de lire ce roman, surtout de découvrir cette nouvelle collection Équinox!

Personnellement, j'ai trouvé ce récit quelque peu complexe, et ce, à plusieurs reprises. Il y a une multitude de personnages et l'auteure nous plonge immédiatement dans le feu de l'action. Elle ne prend pas le temps de faire la mise en place de son intrigue et je dois avouer que les premières cent pages étaient réellement ardues.

Je me suis souvent sentie un peu perdue et puis tout à coup j'embarquais. Ce fut ainsi une bonne partie de ma lecture. J'étais captivée, mais en même temps, je n'étais pas certaine de bien saisir tous les enjeux. En bref, c'était vraiment une alternance d'émotions en lisant le récit.

Je ressors donc de cette lecture avec un avis assez mitigé. Trop de personnages, trop de jeux de pouvoir en coulisse et au final, une intrigue qui ne m'a pas complètement emballée.

Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
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Qui peut résister au monde économique américain ? Devant lui, tous se couchent, à commencer par les politiques. Alors quand les dirigeants d'Orstam, entreprise française en pointe dans le domaine énergétique, menacent de céder aux sirènes d'un géant américain, tous s'effacent ou restent aveugles. Tous, vraiment ? Tous sauf deux irréductibles flics qui décident de nager à contre-courant et faire éclater au grand jour ces manoeuvres interlopes : Noria Ghozali, commandante au renseignement intérieur et le commissaire Daquin. Leur ténacité aura-t-elle raison des méthodes américaines ?

Avec « Racket », Dominique Manotti écrit un roman noir haletant et glaçant. L'auteure nous entraîne dans les rouages implacables du monde politico-financier, nourri par l'attrait du pouvoir et de l'argent.

Une petite note en incipit livre au lecteur l'essence de cette fiction : « ce roman est librement (très librement) inspiré de « l'affaire Alstom », le rachat de l'entreprise française Alstom Energie par l'entreprise américaine General Electric (2013-2015) ». En 500 pages, l'auteure nous entraîne dans les bas-fonds des institutions qui n'hésitent pas à user de tous les stratagèmes pour parvenir à leurs fins. Jouant sur tous les ressorts humains, entre chantage, intimidation, séduction, manipulation, corruption, jusqu'à l'élimination pure et simple, les dirigeants ne font pas dans la dentelle.

Comme une petite souris, le lecteur s'infiltre dans les négociations cachées, les recoins des téléphones portables, ordinateurs, pénètre dans des fichiers cryptés. Cette omniscience rend le propos à la fois jubilatoire, tant le cynisme est de mise, et en même temps désespérant car la mécanique, une fois lancée, est bien difficile à stopper. L'inflation des protagonistes peut rendre l'intrigue un peu complexe, d'autant que l'auteure ne nous épargne pas un jargon parfois technique.

Le style est sec, abrupt, débarrassé de fioritures. Les phrases brèves, au présent, les dialogues épurés donnent un rythme haletant. C'est avec une écriture quasi-chirurgicale, une précision clinique que Dominique Manotti nous entraîne dans ce racket impitoyable. A la fois l'on jubile et l'on désespère de la nature humaine, pourrie jusqu'à l'os. Et pourtant, on passe un grand moment de lecture qui ne laisse pas indemne, tant il fait écho à l'actualité.
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L'auteur nous rappelle que la criminalité en col blanc existe et est même florissante.
Et quand des enjeux politiques s'en mêlent, il n'y a plus de limites.
Au bac à sable, les narcotrafiquants.
Ce livre est un roman noir car à la fin ce sont les mauvais qui gagnent.
Et la moitié de ces mauvais sortent de l'ENA.
Cherchez l'erreur.

L'auteur nous présente l'affaire Alstom à sa manière.
Kidnapping, chantage, extorsion, meurtres...
La fin justifie les moyens, formule attribuée à Machiavel – affaire machiavélique en effet.
La police est là, elle enquête, elle travaille et lorsqu'elle présente les résultats, le politique décide de demander un rapport par un expert (de l'ENA ?).
Et quand on soupçonne les autorités judiciaires américaines d'être interventionnistes, ‘on' répond : « Pas touche, ce sont nos alliés ».

Vous n'avez plus d'illusion, c'est normal.
Les politiques ne comprennent pas pourquoi, c'est normal aussi.

Hier je suis allé à la bibliothèque où j'ai demandé le livre « La politique honnête », la bibliothécaire m'a aimablement répondu qu'il était disponible dans le rayon science-fiction.

Merci à l'auteur pour son engagement.
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Superbe plongee dans le monde politique sous la plume de Mr Manotti qui nous livre une plongee assez noire dans les arcanes du pouvoir: Un superbe polar qui m'a beaucoup plu !
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La cession d'Alstom Énergie à GE en 2014 comme une affaire de police et de renseignement. Savoureux et inquiétant.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/05/12/note-de-lecture-racket-dominique-manotti/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Mis en exergue au roman, un avertissement précise : « Racket est librement inspiré de « l'affaire Alstom ». Dominique Manotti mêle avec efficacité une intrigue économique, politique aux implications internationales, et une enquête policière qui lie les (ex) renseignements généraux et la police judiciaire.
Une internationale américaine veut absorber l'entreprise française de turbines et de chaudières à finalité nucléaire, Orstam. Les autorités judiciaires américaines participent à cette opération en appliquant les lois anticorruption. Quelques dirigeants d'Orstam concourent à la fusion, des éléments troubles ont été intégrés à l'équipe dirigeante. L'ambassade américaine à Paris montre son efficacité, ses personnels ont recours à tous les moyens possibles. C'est ainsi que la commissaire Noria Ghozali, nouveau chef du renseignement parisien découvre les liens qui relient l'assassinat d'un escroc français et ses relations avec Ostram. le milieu politique français n'est pas en reste dans cette intrigue. Les doubles jeux lient duplicité et manipulation.
L'intérêt du lecteur est maintenu par un rythme soutenu. Les centres d'intérêt alternent l'intrigue économique et financière, l'enquête policière et les implications diplomatiques et politiques. Certes les recherches de la police et du renseignement se déroulent avec une méthode et des résultats rapides, mais l'histoire est captivante.

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Dominique Manotti prévient tout de suite qu'il s'agit d'une libre, très libre interprétation de l'affaire Alstom. Nous sommes en 2013, un des plus hauts dirigeants de cette société est « accueilli » à sa sortie d'avion à New-York par le FBI. Pourquoi ? Que fait la direction de sa société pour l'aider ? Rien. Pourquoi ? Ces deux questions sont très dérangeantes pour les épris de justice. L'homme a vraiment existé et a co-écrit depuis un livre pour raconter à ses enfants pourquoi il est resté pendant quatorze mois dans une prison américaine pour détenus dangereux.
L'auteure nous raconte cela en introduisant des personnages « romanesques ». Un aventurier est aux abois car il est poursuivi par des mafieux et il veut coûte que coûte récupérer son argent. Une femme du renseignement intérieur poursuit sa mission de trouver la vérité, malgré les difficultés de tous ordres qu'elle rencontre au sein de sa famille ou au travail.
Un jeune loup aux dents longues s'exécute tout seul, en exécutant les ordres …
Le style est rapide, efficace, courts chapitres composés de paragraphes succints, le lieu, l'heure et le jour indiqués la plupart du temps pour ajouter au rythme soutenu des faits souvent surprenants.

Certains acteurs assistent impuissants à l'inéluctable, y compris les membres du gouvernement. le pouvoir n'est pas toujours guidé par le besoin de justice et d'égalité, mais par la position délicate d'un dirigeant sans scrupules. On aimerait que ce soit faux, surtout quand cela impacte la vie de nombreux employés.
Chacun veut profiter des prérogatives, à son échelle, et pourquoi se gêner puisque l'exemple est montré au niveau supérieur ?
Les « meilleurs » se découragent et profitent des opportunités pour échapper au marasme.

Enfin la soumission aux américains est sous-jacente, est-ce une réminiscence du passé ?

La profusion d'évènements inconcevables, relatifs à la drogue ou au sexe, donne envie au lecteur de démêler le vrai du faux, de savoir ce qui s'est réellement produit lors du rachat d'Alstom par General Electric.

Et maintenant General Electric va supprimer plus de mille postes alors qu'il s'était engagé à en créer tout autant, lors du fameux rachat.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Le roman commence à JFK, où, à peine sorti d'en son avion, François Lamblin, cadre supérieur venu vendre des chaudière sur Orstam, est arrêté par la police.

Son entreprise est sous le coup d'une enquête pour versement de pots de vin illicites en Indonésie ...

Et pourtant avant de partir, François a consulté son directeur juridique qui lui a assuré qu'il ne courrait aucun risque en allant aux USA (malgré la note récente du Directeur Général dissuadant le personnel de traverser l'Atlantique)

Deuxième personnage à entrer en scène : Ludovic Castelvieux, jeune financier dont la société CredAto jouait les intermédiaires entre la banque PE-Credit de Montréal et des mafieux souhaitant blanchir leur argent ... Mais des règlements de comptes entre mafieux canadiens lui font regagner la France à la recherche d'une aide pour récupérer son argent coincé aux Caïmans.

Troisième lascar : Nicolas Barrot, conseiller du Président d'Orstam, chargée de régler ennui interne les remous liés à l'affaire Lamblin.

Récemment débarquée de la BCRI, la commandante Nora Ghozali vient-il prendre un poste à la Direction des renseignements parisiens.

Patiemment, lentement, en n'utilisant pas que des méthodes orthodoxes, elle démêlera de son noeuds bien touffus et éclairera pour nous l'affaire Orstam.

Apres le Sentier, les courses, le foot, le commerce des armes et les détournements de fonds publics, Dominique Manotti aborde ici les manoeuvres peu reluisantes utilisées par un conglomérat américain pour mettre la main sur un joyau de l'industrie française.

Elle pointe du doigt comment dans la libérale Amérique, les services de l'Etat (FBI, NSA, Justice) appuient les entreprises, alors que chez nous, malgré les mises en garde des RG et de la' DGSI, ni Bercy, ni l'Elyséen sont intéressés.

L'auteur précise que ce roman est très librement inspiré de l'affaire Alstom / General Electric.

Mais que cela fait froid dans le dos ...
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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