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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'écrivaine néo-zélandaise tisse ses nouvelles dans la dentelle des émotions. Rien de moins surprenant lorsque l'on sait qu'elle fréquenta le club de “Bloomsbury” en Angleterre, lequel comptait une autre membre et pas des moindres, Virginia Woolf.

Les drames d'intérieurs sont leur spécialité, le flux de conscience, les métaphores aquatiques, les non-dits et les fragilités à nue sont autant de points communs aux deux écrivaines. Mais cela ne s'arrête pas là, comme Woolf, Katherine Mansfield se veut libre d'aimer qui elle le souhaite, y compris d'autres femmes.

“La Baie” est une longue nouvelle, divisée en plusieurs chapitres, qui passe imperceptiblement d'un personnage à un autre, encore un point commun avec Woolf qui joue souvent à saute-mouton, sans prévenir, avec les intérieurs de ses personnages. Mansfield dessine une sorte de fresque d'une grande délicatesse mais finalement assez monochrome, ça s'étire un peu en longueur sans jamais monter véritablement en tension. Reste de belles descriptions panoramiques où même la vie intérieure du chien de berger nous est contée.

Ensuite, “Mariage à la mode” (s'écrit “à la mode” aussi dans la version originale) est plus concise et plus efficace dans l'intensité que peuvent enfouir les personnages a priori mondains que l'on côtoie, une maîtrise du “bittersweet” impeccable.

C'est donc une intéressante introduction à l'oeuvre conséquente de cette écrivaine, emportée par la tuberculose à Fontainebleau, à seulement trente-quatre ans.

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J'ai toujours voulu lire Katherine Mansfield, parce qu'écrivaine Néo-Zélandaise, pays qui m'est cher, parce que contemporaine et amie de Virginia Woolf, et que j'avais entendu parler de son style délicat, tout en nuances et détails. Ce petit livre trainait chez mes parents, donc voilà, j'ai sauté le pas.

Deux petites nouvelles extraites d'un recueil plus conséquent. Un court livre compsé d'une première nouvelle où l'ont suit deux familles en villégiature au bord de mer et une autre centrée sur un couple. J'ai effectivement retrouvé un style délicat, tout dans l'observation, un peu comme dans un film anglais où il ne se passerait pas grand chose, si ce n'est de partager une tasse de thé en discutant de façon anodine -chit-chat- .
J'ai apprécié ces deux nouvelles de façon très différenciée alors que le style et la façon de conduire l'histoire est la même. la première nouvelle m'a paru un peu ennuyeuse, je n'arrivais pas à me laisser porter par le flots de mots, les scènes, sautant de personnages en personnages. Je pense que j'ai besoin, pour apprécier des scènes très descriptives, de connaître plus les personnages, d'en savoir un minimum, de comprendre qui est qui. Là, j'ai vraiment eu l'impression d'être d'observer des gens que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam à travers une camera (ou un voyeur!) sans contexte.
La deuxième nouvelle, même procédé, sauf que c'est centré sur deux personnages principaux: William et sa femme Isabel. William est heureux, impatient de retrouver chaque samedi sa famille et surtout sa femme, après une semaine de travail. Mais depuis quelques temps, il ne reconnait plus Isabel qui a changé sa façon d'être, jusque dans son rire, depuis qu'elle a rencontré un nouveau groupe d'amis. Ici j'ai pu rentrer "en empathie" avec ces deux personnages et cette nouvelle, ou page de vie, m'a paru si juste.
C'est marrant comme un même style peut être différemment apprécié ou non. Une leçon de littérature en quelques sortes pour moi
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katherine Mansfield décrit bien l'éloignement des époux, les chemins divergents qu'ils sont en train de prendre. Isabel, délaissée la semaine par son mari, trouve, chez ses nouveaux amis, une attraction qui rompt l'ennui. William, loin de sa famille pendant la semaine, l'entre-aperçant seulement le week-end, est en décalage, et de plus en plus étranger chez lui. Il ne reconnait plus sa femme, et celle qu'elle était lui manque. La lettre est une façon de la retrouver, mais, vous verrez, en lisant la nouvelle, que ce ne sera pas si simple. En peu de pages, Mansfield parle du couple, de la distance, mais aussi de l'amour, et rien que pour cela, cette nouvelle est à lire.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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La collection Folio 2 Euros m'a encore permis de découvrir un auteur ! Au travers de deux nouvelles - Mariage à la Mode précédé de la Baie - Katherine Mansfield dresse les portraits de nombreux personnages, tour à tour bohème, travailleur, berger ou vacanciers.

Je me suis laissée bercer par le bruit de la mer et du vent, et par le style léger, un peu désuet mais bourré de délicatesse de Katherine Mansfield. Elle évoque les plages où s'échoue la mer, la végétation luxuriante qui côtoie la rudesse de la brousse, les bungalows aux volets pimpants, par petites touches légères semblables à ce qu'un peintre aurait su capter sur sa toile. Les lumières, les couleurs et les ombres nous transportent au coeur de ce petit coin de nature préservé. On assiste aux jeux des enfants comme à ceux des adultes, au passage d'un troupeau de mouton à l'aube, à la transformation du ciel au fil des heures de la journée...

Alors que Mariage à la Mode est centré autour d'un personnage - William - confronté aux choix de sa femme et à son changement de vie, il n'y a pas réellement d'histoire dans La Baie, puisque l'auteur évoque le quotidien de plusieurs familles durant toute une journée, entre baignades, siestes et discussions. Chacune de ces vies est explorée partiellement à un moment ou à un autre et retrace les faiblesses, les petits bonheurs et les espoirs de chacun, et j'ai trouvé ce texte particulièrement plaisant. Que ce soit la rivalité des enfants, le désespoir d'un époux, les jalousies et les petites mesquineries des voisins ou encore l'oisiveté et l'indolence des femmes, l'auteur parvient à nous surprendre en suggérant toutes sortes d'émotions dissimulées derrière une légereté de ton qui ne trompe pas. Il y a une certaine forme de mélancolie qui se dégage de certains gestes et ces instants un peu futiles auxquels on assiste abritent en fait beaucoup de rancoeur et de non-dits.

Une jolie découverte qui deviendra peut-être le prélude à une étude plus poussée de l'oeuvre de Katherine Mansfield.
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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Encouragée à écrire par son amie Virginia Woolf, Katherine Mansfield n'a pas vraiment eu le temps de construire l'oeuvre que l'on attendait d'elle : elle ne laisse que quelques nouvelles, son journal et sa correspondance. Ses nouvelles sont empreintes d'une grande sensibilité, quelque peu suranée mais bien agréable par un après-midi d'été quand souffle une légère brise rafraÏchissante et que l'on devine (ou que l'on invente) la mer au loin.
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