AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Françoise Pellan (Traducteur)
EAN : 9782070308897
112 pages
Gallimard (29/09/2005)
3.12/5   53 notes
Résumé :
Dans le train qui le ramène chez lui pour le week-end, William savoure le bonheur de retrouver bientôt Isabel, sa ravissante jeune femme, et leurs deux enfants. Pourtant, depuis qu'Isabel s'est liée avec un nouveau groupe d'amis, elle a changé et William ne sait trop qu'en penser... Durant les longues journées d'été, Crescent Bay est le théâtre de la vie et des jeux de ceux qui y passent leurs
vacances entre baignade, sieste et conversations.

... >Voir plus
Que lire après Mariage à la mode (précédé de) La BaieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,12

sur 53 notes
5
4 avis
4
4 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
1 avis
L'écrivaine néo-zélandaise tisse ses nouvelles dans la dentelle des émotions. Rien de moins surprenant lorsque l'on sait qu'elle fréquenta le club de “Bloomsbury” en Angleterre, lequel comptait une autre membre et pas des moindres, Virginia Woolf.

Les drames d'intérieurs sont leur spécialité, le flux de conscience, les métaphores aquatiques, les non-dits et les fragilités à nue sont autant de points communs aux deux écrivaines. Mais cela ne s'arrête pas là, comme Woolf, Katherine Mansfield se veut libre d'aimer qui elle le souhaite, y compris d'autres femmes.

“La Baie” est une longue nouvelle, divisée en plusieurs chapitres, qui passe imperceptiblement d'un personnage à un autre, encore un point commun avec Woolf qui joue souvent à saute-mouton, sans prévenir, avec les intérieurs de ses personnages. Mansfield dessine une sorte de fresque d'une grande délicatesse mais finalement assez monochrome, ça s'étire un peu en longueur sans jamais monter véritablement en tension. Reste de belles descriptions panoramiques où même la vie intérieure du chien de berger nous est contée.

Ensuite, “Mariage à la mode” (s'écrit “à la mode” aussi dans la version originale) est plus concise et plus efficace dans l'intensité que peuvent enfouir les personnages a priori mondains que l'on côtoie, une maîtrise du “bittersweet” impeccable.

C'est donc une intéressante introduction à l'oeuvre conséquente de cette écrivaine, emportée par la tuberculose à Fontainebleau, à seulement trente-quatre ans.

Qu'en pensez-vous ?
Commenter  J’apprécie          863
Dans ce petit livre édité chez Folio dans la série des petits classiques à 2€, l'éditeur nous permet de lire une auteure que je ne connaissais pas du tout. Contemporaine de Virginia Woolf, celle-ci l'avait citée dans un de ses ouvrages et l'encourageait à écrire. C'est comme cela qu'elle a écrit des nouvelles. Katherine Mansfield a vécu entre la Nouvelle Zélande et l'Angleterre entre 1888 et 1923.
Dans ce petit livre, on peut découvrir deux nouvelles qui font partie d'un plus grand recueil appelé "Garden Party".
- La plus grande des deux nouvelles s'appelle "La baie" qui se passe à Crescent Bay non loin de Melbourne. Deux familles sont observées. Pendant que les hommes partent travailler, les dames passent de longues journées à la plage en s'occupant des enfants ou en faisant des siestes dans des fauteuils en osier.
Certaines scènes sont attachantes, amusantes. Les portraits sont très variés et surtout l'écriture, la description des scènes est magnifique, presque reposante à lire quand on aime les mots.
La plus courte "Mariage à la mode " entre dans un mariage où le mari se réjouit de retrouver sa femme chaque semaine après le travail mais celle-ci a fait la connaissance d'un groupe d'amis qui agit très fort sur sa personnalité et le couple qu'elle formait avec son mari.
Le ton de l'écriture est libre et pour cause, Katherine Mansfield n'avait pas une vie conventionnelle, changeait de mari très facilement.
Il n'en reste pas moins que le style est très délicat.
Commenter  J’apprécie          460
Joies et bonheurs des challenges de Babelio, dont le plus connu m'a amenée à découvrir cette auteure vers laquelle seule m'a poussée sa nationalité : la Nouvelle-Zélande.
C'était une réelle et belle surprise que la découverte de cette femme, libre et émancipée au début du siècle, et de son talent épatant à brosser par l'art difficile de la nouvelle des tableaux vivants, sensuels et tout en subtilité.

Par nature, ce recueil Folio 2 euros est plus que court, avec seulement deux nouvelles dont la première, La Baie, est d'ailleurs nettement plus longue que celle qui lui donne son titre: "La Baie" dessine par petites touches l'été d'une famille à la mer, entre femmes languissantes et enfants qui découvrent la vie. "Mariage à la mode" quant à elle est grinçante, presque douloureuse dans l'évocation de ce mari qui rentre chaque fin de semaine vers une épouse qui s'est piquée d'art et de snobisme, sa maison envahie de nouveaux amis grimaçants.

J'ai adoré l'atmosphère engendrée par cette écriture, le parfum d'insolence et la pointe d'amertume qui exhalent de ces pages, trop peu nombreuses, mas qui sont une belle invite à relire cette auteure.
Commenter  J’apprécie          302
J'ai toujours voulu lire Katherine Mansfield, parce qu'écrivaine Néo-Zélandaise, pays qui m'est cher, parce que contemporaine et amie de Virginia Woolf, et que j'avais entendu parler de son style délicat, tout en nuances et détails. Ce petit livre trainait chez mes parents, donc voilà, j'ai sauté le pas.

Deux petites nouvelles extraites d'un recueil plus conséquent. Un court livre compsé d'une première nouvelle où l'ont suit deux familles en villégiature au bord de mer et une autre centrée sur un couple. J'ai effectivement retrouvé un style délicat, tout dans l'observation, un peu comme dans un film anglais où il ne se passerait pas grand chose, si ce n'est de partager une tasse de thé en discutant de façon anodine -chit-chat- .
J'ai apprécié ces deux nouvelles de façon très différenciée alors que le style et la façon de conduire l'histoire est la même. la première nouvelle m'a paru un peu ennuyeuse, je n'arrivais pas à me laisser porter par le flots de mots, les scènes, sautant de personnages en personnages. Je pense que j'ai besoin, pour apprécier des scènes très descriptives, de connaître plus les personnages, d'en savoir un minimum, de comprendre qui est qui. Là, j'ai vraiment eu l'impression d'être d'observer des gens que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam à travers une camera (ou un voyeur!) sans contexte.
La deuxième nouvelle, même procédé, sauf que c'est centré sur deux personnages principaux: William et sa femme Isabel. William est heureux, impatient de retrouver chaque samedi sa famille et surtout sa femme, après une semaine de travail. Mais depuis quelques temps, il ne reconnait plus Isabel qui a changé sa façon d'être, jusque dans son rire, depuis qu'elle a rencontré un nouveau groupe d'amis. Ici j'ai pu rentrer "en empathie" avec ces deux personnages et cette nouvelle, ou page de vie, m'a paru si juste.
C'est marrant comme un même style peut être différemment apprécié ou non. Une leçon de littérature en quelques sortes pour moi
Commenter  J’apprécie          140
Un agréable livret à l'atmosphère estivale. De belles descriptions qui sentent l'iode, les costumes de bain mouillés et les pâtés de sable. Des va-et-vient entre les bungalows et la plage, des jeux d'enfants, des gouvernantes assises sur des pliants, des jeunes-filles qui rêvent. Puis une courte nouvelle d'un mari qui se préoccupe de la frivolité grandissante de son épouse adorée.
C'est frais et si court qu'il ne faut pas se refuser cette si plaisante lecture.
Commenter  J’apprécie          170

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- Est-ce que tout le monde est obligé de mourir ? Demanda Kezia.
- Tout le monde !
- Moi aussi ? " Le ton de Kezia était parfaitement incrédule.
" Un jour, oui, ma chérie.
- Mais grand-mère." Kezia agita sa jambe gauche et remua les orteils. Elle sentait des grains de sable. "Et si je ne veux pas ?"
La vieille femme poussa un nouveau soupir et tira un long fil de sa pelote.
"On ne nous demande pas notre avis, Kezia, dit-elle tristement. Cela nous arrive à tous , tôt ou tard."
Kezia demeura un instant immobile à songer à ces choses. Elle n'avait pas envie de mourir. Cela voulait dire qu'il faudrait s'en aller d'ici, de partout, pour toujours, quitter - quitter sa grand-mère. Elle se retourna vivement sur le côté.
"Grand-mère, s'écria-t-elle tout effarée.
- Quoi donc, mon poussin !
- Toi, il ne faut pas que tu meures." Kezia était catégorique.
"Ah, Kezia... " Sa grand-mère leva les yeux, sourit et hocha la tête. "Ne parlons pas de ça.
- Mais il ne faut pas. Tu ne pourrais pas me quitter. Tu ne pourrais pas ne plus être là."
Ça, c'était affreux.
"Promets-moi que jamais tu ne le feras, grand-mère", supplia Kezia.
La vieille femme continuait à tricoter.
"Promets-le-moi ! dis jamais !"
Mais sa grand-mère se taisait toujours.
Commenter  J’apprécie          170
"Why does one feel so different at night? Why is it so exciting to be awake when everybody else is asleep? Late—it is very late! And yet every moment you feel more and more wakeful, as though you were slowly, almost with every breath, waking up into a new, wonderful, far more thrilling and exciting world than the daylight one.
(Pourquoi se sent-on si différent la nuit ? Pourquoi est-ce si excitant d'être éveillé quand tout le monde dort ? Il est tard - il est très tard ! Et pourtant, à chaque instant, vous vous sentez de plus en plus éveillé, comme si vous vous réveilliez lentement, presque à chaque respiration, dans un monde nouveau, merveilleux, bien plus palpitant et excitant que celui du jour.)"
Commenter  J’apprécie          310
Ce fut au tour de la vieille femme de réfléchir. Cela la rendait-elle triste ? De regarder loin, bien loin en arrière.
De scruter, comme Kezia le lui avait vu faire, le long tunnel des années. De continuer longtemps après, comme font les femmes, à suivre des yeux ceux qui ont disparu. Cela la rendait-il triste? Non, la vie était ainsi.
Commenter  J’apprécie          210
Pourquoi se sont-on si différent la nuit? Pourquoi est-il si excitabt d'être eveillé quand tous les autres dorment? Il est tard - très tard ! Et pourtant, de minutes en minutes vous vous sentez plus en alerte, comme si lentement, et presque à chaque respiration, vous vous éveillé à un monde nouveau, merveilleux, beaucoup plus passionnant et excitant que celui du jour.
Commenter  J’apprécie          70
En cet instant d'obscurité, la mer troublée fit entendre un grondement sourd. Puis le nuage s'éloigna, et la mer exhala un vague murmure, comme si elle s'éveillait après un mauvais rêve. Tout était tranquille.
Commenter  J’apprécie          80

Videos de Katherine Mansfield (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Katherine Mansfield
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : « Je ne parle pas français », in Katherine Mansfield, félicité, traduit de l'anglais par J.-G. Delamain, préface de Louis Gillet, Paris, Stock, 1932, p. 57.
autres livres classés : littérature néo-zélandaiseVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (123) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}