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Commissire Rocco Schiavone tome 5 sur 6
EAN : 9782207143056
400 pages
Denoël (04/11/2020)
4.26/5   51 notes
Résumé :
Rocco Schiavone est le genre de sous-préfet romain qu’on adore détester : mine grincheuse, ton sarcastique et langage fleuri.
Dans cet épisode, il se promène dans son passé, déambule dans la Ville éternelle qu’il connaît par cœur, fréquente quelques malfrats et fume des joints, de préférence le matin. Sa femme n’est pas encore devenue le fantôme de ses remords : elle est vivante, passionnée par son travail, dévouée à ses amis. Jusqu’à ce fatidique 7 juillet 2... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Je n'ai rien d'un expert en romans noirs ou policiers, je ne lis en général ce type de livre que pour me délasser après des lectures dites plus « sérieuses « ou en vacances.
Je connaissais toutefois de nom Rocco Schiavone et. repérant dans l'offre Masse critique ce roman où il intervient, j'ai coché le livre et ai eu le plaisir de le recevoir
Un grand merci donc aux Éditions Denoël et Babelio pour cet envoi !

07.07.07 a été précédé de quatre livres où Rocco Schiavone apparaît, mais c'est par ce cinquième que je le découvre en ayant très nettement le sentiment qu'il apporte un éclaircissement aux précédents. Cela ne m'a pas gêné, il se suffit à lui-même mais il est possible néanmoins que les lecteurs des quatre premiers bénéficient d'un apport supplémentaire, j'attends leur avis.

07.07.07 (dans la version italienne 07.07.2007) débute par un interrogatoire disciplinaire de Rocco Schiavone, sous-préfet, en Aoste où il a été muté, par ses supérieurs hiérarchiques. Celui-ci évoque alors les évènement avenus cinq ans plus tôt à Rome.
Marina, l'épouse de Rocco, a décidé de le quitter pour prendre du recul, elle a découvert en effet que son mari n'est pas le flic intègre qu'elle imaginait. Cela plonge Rocco dans un grand désarroi.
Une enquête lui est confiée : deux jeunes gens de bonne bourgeoisie ont été assassines. Rocco remonte une piste de Traffic de drogue.
Je n'en dévoilerai pas plus sinon que ces deux faits, son problème conjugal et le déroulement de l'enquête vont alimenter la trame du roman et vont même se télescoper car le 7 juillet 2007, Marina, assise en voiture avec Rocco est assassinée et c'est évidemment Rocco qui était visé
Il y donc un roman noir avec pas mal de suspense et en même temps une analyse psychologique assez fine du vice-questeur. Il est en effet un anti-héros par excellence, bourru, manquant d'éducation, tourmenté, il fume des joints chaque matin, et travaille en franchissant les limites de la légalité, certainement pas politiquement correct.

Par contre, suite à la réaction de sa femme il nous est nous présenté sous un autre angle, sous cette carapace existe un homme fragile, vulnérable, et très humain. Il est très émouvant dans son désespoir dû à la perte de Marina, il continue à lui parler, elle est sans arrêt dans ses pensées, la blessure de Rocco peu à peu se manifeste. Il est amer.
Il ne lui reste que Lupa, son chien

Marina est une femme pleine de vie, a du caractère

La description de leur couple, leur amour réciproque, leur volonté de franchir les obstacles est intéressante à suivre.

Atypique également les amitiés de Rocco avec des personnages peu recommandables mais amis d'enfance. Et leur amitié est vraie, elle se manifeste tant dans les bons que les mauvais moments.
Nous assistons également à la naissance d'une amitié, commencée sous de mauvais auspices, avec un jeune habitant le même immeuble.
Tous les personnages secondaires sont intéressants.
Ce sont certainement ces analyses psychologiques que j'ai préférées.

Il ne faudrait pas négliger le suspense dans l'avancement de l'enquête, les coups de théâtre, le roman a beaucoup de rythme, il se lit d'un trait, on connaît le dénouement tragique de Marina, mais on aimerait en lisant qu'il n'aie pas lieu... Il existe une véritable tension.
Ce roman est un roman d'action, de violence, de vengeance mais également d'amour.
Ne pas oublier non plus la présentation de Rome en été, sa chaleur et ses pluies tropicales
Bref, un livre que j'ai apprécié et qui m'a apporté plus que je ne pensais en l'ouvrant.
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Jour fatal.

Plus je lis Antonio MANZINI, plus je me régale. Suivre l'infernal et pourtant attachant Rocco Schiavone est un réel plaisir.

« Piste noire », le premier volume de la série, a posé le cadre entre Rome et le Val d'Aoste. Première rencontre avec le sous- préfet Schiavone, étrange personnage qui traîne un passé mystérieux, pas très net, au comportement irascible, peu soucieux de politesse mais à l'intuition ravageuse.

« 07.07.07 » nous renvoie à la période romaine de Rocco Schiavone… Là où tout a commencé. Au cours d'un interrogatoire, Rocco raconte sa vie d'avant, Rome, ses trois singuliers amis d'enfance, son commissariat, ses collègues, ses enquêtes, ses joints du matin, ses dérapages vis-à-vis de la loi et surtout sa femme, Marina, leur amour absolu, leur relation fusionnelle, leur bonheur jusqu'au jour du drame le 7/07/2007. Arrêt brutal de la vie de Rocco, l'irréparable qu'il se doit d'accomplir et qui ne changera rien à son mal être. Soupçons de la hiérarchie. Mutation forcée au Val d'Aoste.

« 07.07.07 » est le roman charnière de la série, celui qui soulève quelques voiles de la sombre vie du sous- préfet Schiavone. Passionnant.

Antonio MANZINI nous entraîne dans une Rome printanière aux beautés magnifiées, aux trésors révélés, à la cuisine savoureuse, mais une Rome abîmée, lacérée par des mafias diverses et variées. Il nous rapproche de sa population au verbe haut, au comportement si méditerranéen, il nous offre des scènes dignes de Pagnol, de l'humour, de l'émotion… On sourit, on s'attendrit, on pleure, on se révolte, on s'interroge et on attend la suite.

C'est toute la série qui est addictive. Bravo Rocco Schiavone.



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Dans ce nouvel épisode, le cinquième de la série mettant en scène l'impertinent mais non moins attachant sous-préfet italien Rocco Schiavone, le récit débute par un interrogatoire disciplinaire en bonne et due forme dans les locaux de la police d'Aoste.

Sauf qu'une fois n'est pas coutume, c'est à Rocco Schiavone de s'expliquer face à ses supérieurs hiérarchiques sur des événements survenus des années plus tôt, avant son transfert. L'enquête est ainsi construite sous forme d'un long flash-back qui nous plonge dans le passé de Rocco, à Rome, là où tout a commencé, en juillet 2007.

À cette époque, plusieurs faits viennent s'entremêler. Tout d'abord, sa femme, Marina, découvre qu'il n'est pas aussi intègre qu'elle l'imaginait. Elle lui reproche de lui avoir menti sur certaines rentrées d'argent et le soupçonne de traîner dans des affaires de corruption avec ses trois meilleurs amis d'enfance : Sebastiano, Brizio et Furio. Tous autant magouilleurs que menteurs, fumeurs de joints et infidèles aux caractères bien trempés. Pas de quoi lui faciliter la tâche pour faire amende honorable et tenter de réparer ses torts.

Alors qu'elle choisit de prendre du recul pour réfléchir à l'avenir de leur couple, Rocco lui a tout juste le temps de s'apitoyer sur son sort qu'on lui confie déjà une affaire plus que suspecte. Deux jeunes garçons, issus de bonnes familles, ont été retrouvés assassinés. L'un jeté depuis le haut d'une carrière de marbre, l'autre étendu sur le bitume au milieu de scooters non loin de chez lui. Tout deux portent la marque d'un poinçon à la base de la nuque.

Il n'en faut pas plus à Rocco Schiavone pour se lancer sur les traces d'un trafic de drogues scabreux qui l'amènera aux portes d'un réseau criminel particulièrement brutal et vicieux. Mais cette fois, son entêtement pourrait bien le mener à une plus grande perte en cette journée fatidique du 07 juillet 2007…

Quel régal en cette chaleur estivale de retrouver à la fois l'humour grinçant de Rocco Schiavone et l'écriture fluide mais franche d'Antonio Manzini ! Pas besoin de billets d'avion, ce polar est un vol direct pour les terres transalpines et plus particulièrement pour la Ville éternelle.

Certaines scènes sont follement théâtrales et l'on croirait presque assister à une représentation en direct. Comme si, au-delà des pages, on se retrouvait nous aussi planté au beau milieu de lieux emblématiques, entouré de personnages riches en reliefs, aux discussions savoureusement enjouées et dont on écouterait avec une certaine délectation l'accent nous chanter un langage particulièrement fleuri !

C'est un récit rondement bien mené, qui porte le lecteur bien plus loin qu'il n'y paraît de prime abord. Et, s'il n'est pas nécessaire d'avoir lu les quatre premiers opus pour appréhender l'intrigue, c'est toutefois un petit plus pour apprécier dans son ensemble ce style à part entière.

Pour ma part, j'aime toujours autant ce genre d'enquêteur aux multiples facettes : parfois incongru et bourru, paradoxalement doté d'une certaine finesse d'esprit, plutôt vif et alerte en dépit de ce qu'il fume, avec un coeur en émoi lorsque le drame pointe son nez (là où évidemment on l'attend le moins), il arrive encore à manifester des remords plus vrais que natures (sans pour autant plonger dans l'alcool et la dépression comme grands nombres de ses comparses fictifs, le plus souvent à quelques heures d'une retraite généralement grandement méritée).

Vraiment, sans vouloir insister, que vous soyez féru d'humour noir, simple adepte de polar ou même totalement novice dans ce genre, c'est un auteur qu'il vous faut découvrir ! Il en demeurera un bon moment de lecture teinté d'une large palette d'émotions où vous pourrez quoiqu'il arrive piocher à votre guise !
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Rocco Schiavone ! Si vous ne connaissez pas déjà ce nom, retenez-le. Pour moi, c'est déjà fait et je ne regrette pas d'avoir fait sa connaissance sinon de ne pas l'avoir cotoyé plus vite. le héros de certains romans d'Antonio Manzini mérite en effet toute l'attention des lecteurs passionnés par les personnages atypiques et férus des auteurs italiens. Je le suis et je me demande encore comment, après Donato Carrisi ou Andrea Camilleri et bien d'autres, j'ai pu passer à côté de Manzini, d'abord acteur avant de devenir scénariste puis réalisateur.
A coup sûr, le géniteur de Rocco Schiavone a tiré dans le mille. Ce "sous-préfet," sorte de commissaire à l'italienne (dont les aventures ont été vendus à plus d'un million d'exemplaires dans la botte) a tout pour plaire. Notamment de graves défauts, comme celui d'être bourru, mauvais caractère, fumeur de joints et à l'occasion un peu malhonnête sur les bords. Ses trois meilleurs amis, qu'il connaît depuis sa plus tendre enfance : Sebastiano, Brizio et Fusio sont "border line." Rocco l'est donc devenu quelque peu et malheureusement, sa femme Marina, dont il est fortement épris, l'a découvert en épluchant ses comptes. Elle quitte le foyer pour retourner vivre chez ses parents, pour un temps. Ce n'est pas le départ du roman, car Schiavone a été muté disciplinairement à Aoste. Mais il revient sur une affaire qui a trouvé (presque) son épilogue dramatique le 07 juillet 2007, d'où le titre du livre.
Inutile de trop insister sur un scenario qui mêle des crimes (deux étudiants assassinés de la même manière, un poinçon à la base de la nuque) sous fond de trafic de drogue. L'intrigue est bien menée et Antonio Manzini possède un art de l'écriture fluide, agrémentant le texte de rebondissements surprenants et d'un humour cinglant voire grinçant dont il a doté son héros. En conclusion, à la lecture, l'empathie que l'on porte à ses quatre canailles devient si prégnant que l'on passe un agréable moment et que l'on souhaite ardemment revoir rapidement une nouvelle aventure de Rocco et ses frères.
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Je suis fan des enquêtes de Rocco Schiavone, les 4 premiers opus sont vraiment excellents, et le sous-préfet est vraiment un personnage marquant... malgré ces innombrables défauts !

On le sait, Schiavone est hanté par le meurtre de sa femme, Marina, avec laquelle il formait un couple fusionnel. Ce nouvel roman offre un retour dans le passé, en ce fatidique mois de juillet 2007 où l'irréparable a été commis dans une ville de Rome écrasée par la chaleur. Une enquête sur la mort d'un étudiant en droit qui de fil en aiguille va finir par bouleverser la vie de Schiavone...

"07.07.07" est dans la lignée des romans précédents en termes de qualité, il éclaire la trajectoire du sous-préfet, permettant de mieux saisir le personnage et ses amitiés romaines.
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Rythme tribal, guitares glaireuses et distordues, chœur simiesque qui répétait un slogan débile. Ce genre de musique, le heavy métal, se situait pour Rocco au septième niveau des emmerdements. Joué à 3h45 du matin, il passait automatiquement au niveau 9. "Bordel de merde!" hurla-t-il en se levant. (P.11)
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Mais à présent, le temps des illusions était terminé. La vie avait repris. Et la chose lui déplaisait. Il n'aimait pas se sentir comme un radeau sans barre et sans voile errant dans l'océan avec peu de chances d'accoster. (P.387)
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- T'as une torche, Bri'?
Brizio ouvrit la boîte à gants et tendit une petite torche à Sebastiano. Il l'essaya. Elle fonctionnait.
- Je l'ai achetée chez les Chinois, dit-il. T'y fie pas trop. (P.231)
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A Rome, changer de quartier, c’est comme changer de pays. (P.80)
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Voilà. C’était sa voix. Je l’ai reconnue. Tu l’as entendue, Lupa C’était elle. C’était elle. Sens-moi cet air. Ce parfum. Ce sont des fleurs ? Elles sont fortes, les fleurs. Chaque année, elles ressortent comme si de rien n’était, comme si elles n’avaient pas pris des coups et du gel pendant des mois et des mois. Tu les retrouves là, exactement comme l’année d’avant, et tu les retrouveras l’année suivante. Et quand elles s’en vont, elles laissent au sol des pétales colorés. Et nous ? Tu le sais, Lupa ? Tu sais ce qu’on laisse ? Une touffe de cheveux blancs emmêlés à balayer dans un appartement vide.
Voilà ce qu’on laisse.
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Vidéo de Antonio Manzini
Voici le début de la nouvelle enquête de Rocco Schiavone, le commissaire séducteur, corrompu et sarcastique, aussi antipathique qu'attachant, imaginé par l'écrivain italien Antonio Manzini. Parution en novembre chez Denoël
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